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3,3

sur 863 notes
Malgré les innombrables références jalonnant les lignes, je ne me suis pas découragée... Oui, car ce livre offre des merveilles dans son texte parmi toutes les anecdotes sur le monde de l'art.

Le narrateur est en proie au doute, à la douleur du souvenir et de la maladie. C'est en compagnie des artistes qu'il aime se retrouver. Ils jaillissent de sa pensée et le soutiennent. Par la même occasion, nous sommes ébahis devant l'étendue de la culture du personnage, et nous l'assimilons à toute la Culture au sens large du terme, celle de tous les hommes. C'est la vie d'homme des artistes qui nous est offerte ici au travers de toutes ces belles anecdotes, et la manière dont eux aussi ont vécu leur amour, leur douleur de vivre.

Balzac, Von-Hammer Pugstall, Lamartine, Proust, Isabelle Eberhart, Jane Digby, … des aventuriers-aventurières, orientalistes, écrivains-voyageurs, archéologues, musiciens… ommes et femmes d'exception, dont nous est dévoilée la pauvre humanité. Tant d'histoires mises bout à bout d'individus ayant sillonné le monde.

... Hélas, ce livre m'est tombé des mains, alors que j'en avais parcouru une bonne moitié. Je ne suis pas allée au bout du chemin. Toutes ces références n'ont pas pu soutenir mon attention jusqu'à la fin, et l'histoire entre Sarah et le personnage principal s'est un peu perdue au milieu de tout ça. J'ai gardé des pistes de lecture pour le futur et ce n'a pas été une lecture inutile.
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Boussole avait des chances de me plaire. J'ai lu et beaucoup aimé de Mathias Enard "Parlez moi de batailles, de rois et d'éléphants" et "Rue des voleurs". Le thème évoqué, à savoir l'orientalisme, m'intéressait et j'étais curieuse d'en apprendre plus sur le sujet. Malheureusement, en dépit de ma bonne volonté, je ne suis pas parvenue à me concentrer sur cette écoute.
Je pense que le lecteur, qui n'est autre que l'auteur lui même, y est pour beaucoup. Il lit son texte de façon soporifique. Comme c'est un texte ardu, je n'ai pas réussi à passer outre ces problèmes d'intonation et de voix. La perspective de dix-huit d'heures d'écoute dans ces conditions a eu raison de ma motivation Je ne sais pas si la version papier serait parvenue à m'intéresser davantage et je ne le saurai sans doute jamais car cette tentative infructueuse m'a ôté le goût récidiver sous une autre forme.
Lien : http://www.sylire.com/2016/0..
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Dans certains livres, les pages se tournent toutes seules, le lecteur (la lectrice, dans mon cas) ne peut plus le lâcher tant qu'elle n'est pas arrivée à la fin. La Boussole exige une lecture lente. Question de style : une seule phrase occupe toute la première page . Il faut reprendre son souffle avant d'aborder la suite...Question aussi de contenu - extrêmement dense. Quelque fois je reprends la lecture à la page précédente pour être sûre de ne rien avoir manqué.

Le narrateur est un érudit viennois, musicologue et orientaliste, qui, une nuit d'insomnie et d'angoisse, convoque ses souvenirs de voyages en Orient, Istanbul, Damas et Téhéran, ses recherches et ses rencontres ainsi que sa relation avec Sarah, son double féminin, encore plus érudite plus curieuse, voyageuse, amour insatisfait et lointain.

Vienne, la Porte de l'Orient? Quand les Ottomans menaçaient la ville en 1529 ou 1683? Je rencontre Goethe, Beethoven, Mahler, Bruno Walter au détour des pages. pages littéraires ou musicale. plus étonnant: Balzac? Érudition.

A Istanbul, je croise Liszt et son piano, qui jouait pour le sultan mélomane. le narrateur imagine des ponts sur le Bosphore (comme dans Parle-leur de batailles, de rois et d'éléphants) le cosmopolitisme élevé au rang d'art majeur....musique orientale, orient des musiciens, Félicien David, comme orientaliste musicien...

J'ai beaucoup aimé ses souvenirs de Damas et de Palmyre et l'admiration de Sarah pour Annemarie Schwartzenbach, les aventurières comme Lady Hester, Marguerite d'Andurain (moins illustre) ou Eberhardt...
Téhéran aux dernières heures du Shah, aux premières de Khomeny...

Lecture lente parce que je rêve chaque fois que je rencontre une figure connue, que je retourne sur l'ordinateur pour mieux connaître un personnage inconnu... Tentation de nouvelles lectures ? Il faudrait que je relise, la page précédente, ou carrément le texte que cite l'érudit...

J'ai emprunté la Boussole, il faudra que je le rende. mais je vais l'acheter parce que c'est un livre que j'aurais encore envie de retrouver, .
Lien : http://miriampanigel.blog.le..
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A l'image de ses deux personnages principaux, universitaires pointus situés à un point relativement élevé de la pyramide du savoir, M. Enard fait preuve d'une érudition impressionnante. Son roman est le résultat d'un travail de recherche poussé. Malheureusement, le livre fait parfois penser à un texte académique, plus qu'à une oeuvre littéraire. M. Enard fait un peu trop étalage de ses multiples références. Certes le lecteur est aspiré dans un beau voyage en Orient mais les nombreuses digressions font quelque peu perdre le fil du récit.

Par bonheur, M. Enard y revient de manière plus ferme dans la dernière partie du livre (les 100 dernières pages) ; l'amour et sa concrétisation difficile, que ce soit entre Franz et Sarah ou entre les deux personnages secondaires que sont Gilbert de Morgan et Azra, occupe alors toute sa place. Le roman gagne en épaisseur et en émotion. La fin est très réussie et sauve le tout.
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Franz Ritter, le musicologue Viennois également orientaliste, nous livre ses pensées lors d'une longue nuit d'insomnie causée par sa maladie qui l'entraîne vers la mort.
Il nous parle de sa passion, la musique, des orientalistes qu'ils soient artistes, chercheurs, scientifiques ou explorateurs, visionnaires ou fous à lier, il nous parle surtout de son amour passionnel pour Sarah... Sa boussole à lui toujours tournée vers l'est, vers cet orient merveilleux, charnel et mystérieux !

Ce roman érudit très exigeant avec ses longues phrases et ses digressions perpétuelles, nous livre à la manière d'un puzzle des petits bouts d'Orient : guerres, traditions, opium, décapitations, palais, désert, Alep, Téhéran, femmes exploratrices, érotisme, révolution, culture...
Tout y est, de manière décousue au début, c'est ce qui rend la lecture difficile dans un premier temps, puis tout se cale, les acteurs (très souvent des orientalistes célèbres comme Balzac par exemple) prennent place dans notre vie de lecteur et nous livrent tout jusque dans leur intimité.

Ce roman est à déguster comme ces pâtisseries orientales sucrées, des petits délices aux saveurs différentes qui nous apportent des petits bouts de vérité, celle du narrateur, celle de l'auteur, la nôtre...

On dirait aussi que le narrateur qui se sait en fin de vie, voit sa vie défiler devant ses yeux et nous présentent tous ceux qui ont compté.

Bref, j'ai adoré ce long moment passé en compagnie de cette si belle écriture de Mathias Enard et j'ai été charmée par la luminosité qui se dégage de cet orient là, sublime.

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J'avais envie de lire ce roman avant même qu'il ne reçoive le prix Goncourt. L'attribution du prix a renforcé cette envie.
J'ai commencé par me laisser porter par les élucubrations nocturnes de Franz Ritter, musicologue passionné par l'Orient. Il vient d'apprendre qu'il est gravement malade, peut-être condamné, et ne parvient pas à dormir. Alors, il pense. Il revit en une nuit d'insomnie son passé, ses voyages en Orient. Son amour caché pour Sarah. Sa consommation d'opium. Sa musique.
Livre très dense, très riche en références pointues sur les orientalistes et la musicologie. Si riche qu'on aurait tendance à s'y noyer.
Dans la première partie du livre, je me sentais bercée par ces longs paragraphes. Bercé comme lorsqu'on lit dans un train en marche. Mais à force d'être bercée, … on s'endort.
Trop long, trop pointu, manquant de rythme, j'ai bien plus survolé que lu le dernier tiers du livre.
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Pourquoi Mathias Énard, si érudit et ayant une réelle puissance d'écriture, s'enlise-t-il dans des situations narratives si conventionnelles et complètement désuètes ? L'histoire passionnante de l'orientalisme se suffisait presque à elle-même. On ressent trop l'artifice du récit. Toutes les considérations sur le désir érotique du narrateur pour la belle Sarah ou le pitoyable passage de Gilbert de Morgan sont bons pour les auteurs de bas étages (Bruno Lemaire?). Il y a trop de clichés qui décrédibilisent l'ensemble. J'ai beaucoup plus apprécié son recueil de poésie (Dernière communication à la communauté proustienne de Barcelone) qui ne nous dictait rien et nous poussait à penser notre lecture, ce que devrait être toute bonne littérature.
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La première originalité qui saute aux yeux du lecteur, c'est que « Boussole » est un roman sans enjeux. Un homme vit une nuit blanche au cours de laquelle il se remémore des souvenirs en rapport avec l'Orient, et à la fin, il se réveille. Voilà l'histoire. Ce personnage n'a rien à accomplir de particulier, et rien ne se passera de significatif s'il ne parvient pas à s'endormir. Presque tout le roman est raconté en flashback, et le seul élément de suspense, qui concerne la relation de Franz avec Sarah et son évolution au cours du temps, est vite éventé.

Quel est donc l'intérêt de ce récit, s'il ne comporte pas d'enjeux ? Il est double. Premièrement, le texte est constitué d'une collection d'anecdotes, soit qu'elles soient issues de la vie personnelle du protagoniste, soit qu'elles résument la trajectoire de figures historiques qui ont forgé l'histoire des relations entre l'Orient et l'Occident ou qui l'ont étudié. On peut voir ce livre comme une collection de récits, tous passionnants, qui s'enchaînent autour d'un fil rouge. Au milieu de ce foisonnement d'une érudition hallucinante, aucun aspect n'est oublié, des plus illustres aux plus mineurs, des accomplissements les plus admirables de l'humanité jusqu'aux actes de violence les plus méprisable.

Deuxième intérêt du livre, et selon moi, le principal : le parallèle dressé entre son sujet et son protagoniste. Entre les lignes, la thèse du roman, c'est que l'Orient n'existe pas réellement en-dehors du regard jeté sur lui par l'Occident. Ce n'est qu'une image projetée, un hologramme, pas toujours fidèle à la réalité telle qu'elle est vécue sur place, et dont on se demande bien si elle a une validité en tant que concept. Quant à Franz Ritter, le personnage principal, c'est un individu dont le seul contact avec la réalité se fait à travers le patrimoine, qui méprise tout ce qui est contemporain, et dont l'existence est perpétuellement en butte aux embûches du quotidien. Il vit une relation à distance avec une femme, qui n'existe à ses yeux que sous la forme d'un fantasme. C'est ce thème, si méticuleusement traité, de la relation entre le réel et le regard qu'on porte sur lui, qui constitue le trésor de « Boussole ».

Le style de Mathias Énard est riche de très longues phrases et de paragraphes qui s'étirent parfois sur des dizaines de pages. Un exercice qu'il maîtrise avec un brio souvent insolent, ce qui fait que jamais ces constructions ambitieuses ne s'effondrent sous leur propre poids. Au contraire : elles créent une sorte d'élan, qui donne envie au lecteur de plonger vers l'avant, de ne pas s'arrêter, de découvrir encore une histoire, une anecdote, une perle de savoir.

« Boussole » n'est pas recommandé à tous les publics. Pour en tirer le meilleur, le livre nécessite un fond de culture général, sans lequel on risque probablement de se sentir largué. Et le roman ne plaira pas à celles et ceux qui préfèrent les narrations plus académiques. C'est malgré tout un très grand roman, qui n'a pas volé son prix, ni son succès.
Lien : https://julienhirtauteur.com..
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Quel beau livre ! Il nous enflamme par son érudition immense et généreuse, bouleversant nos petites certitudes et nos fausses croyances sur l'Autre lointain.

Il nous conduit progressivement avec beaucoup de délicatesse et d'humanisme à opter pour un tout autre regard sur cet Orient riche en histoire, en littérature, en arts, en musicologie, en archéologie, qui irrigue l'Occident et vice-versa. Il nous montre ce que représente la passion de la recherche, de l'aventure, de l'exploration fine et désintéressée d'une équipe de chercheurs qui ont la foi en l'Autre enracinée profondément en eux, parcourant avec obstination ces villes prestigieuses, dont certaines, aujourd'hui, sont ravagées par une guerre absurde qui broie tout sur son chemin : Damas, Alep, Palmyre, Téhéran, Istanbul.

L'ouvrage se nourrit et nous nourrit de cette belle et multiple production intellectuelle, esthétique et culturelle qui donne à voir un Orient épris de ce qui est Beau (musique, poésie persane, etc.), même si les mystifications d'ordre idéologique le présentent toujours sous un angle très réducteur, en opposition frontale avec un Occident arrogant et moralisateur. Les mots métissage et mélange semblent ici les plus appropriés pour caractériser cette construction culturelle commune entre l'Occident et l'Orient. C'est l'antithèse de ce que nous assènent quotidiennement les hommes politiques, plus préoccupés de leurs intérêts immédiats, de leurs pouvoirs et de leurs territoires, en mettant en scène l'opposition, la fermeture, la dichotomie, les violences des identités imposées.

Comment ne pas être sensible à ce croisement pluriel de regards entre deux civilisations, refusant de les embrigader dans une sorte de ghetto culturel ? Les exemples sont nombreux dans l'ouvrage, nous apprenant que Rimbaud, Verlaine, Balzac et autres ont été éblouis par l'épaisseur culturelle des intellectuels qui ont marqué de leurs empreintes les sociétés iraniennes, syriennes ou turques.

Les longs séjours de l'auteur, Mathias Enard au Moyen-Orient, sa connaissance linguistique du persan et de l'arabe lui permet d'évoquer avec beaucoup de sensibilité, d'amour, l'immense savoir de l'Autre, souvent caché et enfoui par la bêtise humaine. L'auteur nous montre ce que recouvre la Beauté au sens esthétique, musical et intellectuel, qui ont été l'oeuvre de ces multiples explorateurs, poètes, musicologues, historiens qui ont souvent, au péril de leur vie, affronté avec courage les multiples aliénations produites par le politique.

Pour construire son ouvrage, Mathias Enard met en scène deux personnages profondément fascinés par l'Orient. Frantz Ritter, musicologue autrichien, résidant à Vienne, trouvant difficilement le sommeil, malade, mais ce qui ne l'empêche pas d'être profondément épris de l'Orient. Ce qui le conduit à rencontrer Sarah, chercheure pluridisciplinaire. Il semble en effet difficile de la "classer" dans une discipline, étant véritablement à la quête d'un savoir total sur ce Grand Est, travaillant de façon obstinée, profonde et rigoureuse sur les aventuriers, les savants, les artistes, les voyageurs occidentaux.

Ritter et Sarah nous font partager leurs échanges par courrier, leurs séjours en commun dans ces pays, leurs recherches passionnées et passionnantes, évoquant à la fois les poètes, les écrivains, les musiciens d'Orient et d'Occident, nous rappelant, par de subtils détours, les ruses et les violences au coeur de l'histoire coloniale. " Ismaÿl Urbain, le premier Français d'Algérie ou premier Algérien de France, dont il serait temps que les Français se souviennent, le premier homme, premier orientaliste à avoir oeuvré à une Algérie pour les Algériens dès les années 1860, contre les Maltais, les Siciliens, les Espagnols et les Marseillais qui formaient l'embryon des colons rampant dans les ornières tracées par les bottes des militaires : Ismaÿl Urbain avait l'oreille de Napoléon III et peu s'en fallut que le sort du monde arabe n'en fût changé, mais les politiciens français et anglais sont des couards retors qui se regardent surtout le fait-pipi dans la glace, et Ismaÿl Urbain l'ami d'Abdelkader mourut, et il n' y avait plus rien à faire, la politique de la France et de la Grande-Bretagne était prise de bêtise, engluée dans l'injustice, la violence et la veulerie " (p119-120).

L'ouvrage nous invite à réfléchir à la notion de création dans les arts, la musique, ou la recherche, réfutant avec force l'enfermement sur soi, pour au contraire privilégier les postures de l'Altérité, d'Ouverture à l'égard de l'Autre, pour transformer le Soi. Pour Mathias Enard, la création n'est pas d'ordre interne, statique et identitaire.

Le génie, dit-il, veut la " bâtardise, l'utilisation des procédés extérieurs pour ébranler la dictature du chant d'église et de l'harmonie " (p120).

Mathias Enard a le courage intellectuel, rare par les temps qui courent, pour nous évoquer le bel Orient créateur, inventif, qui donne envie d'aller à sa rencontre, de l'aimer, se nourrissant de l'Autre (l'Occident et vice-versa).

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Les textes de Mathias Esnard ne s'apprivoisent pas toujours facilement. J'ai commencé celui-ci en me disant que je n'arriverai pas au bout, parce qu'il m'a fallu un peu de temps pour m'habituer à la lecture qu'en fait l'auteur. Au bout de deuxième chapitre, j'avais l'impression que personne n'aurait pu donner ce sentiment de mélancolie qui convient si bien à ce roman, chant d'amour envers l'Orient, tout en offrant un éventail impressionnant de références culturelles concernant l'orientalisme. Tout le problème d'un tel roman est de lui faire honneur alors qu'il est très difficile de le résumer. Disons que la trame est construite autour des souvenirs que le narrateur garde de ses voyages en Orient avec Sarah, jeune femme dont il est amoureux. Il est maintenant seul, de retour en Autriche, son pays natal. Cet amour est surtout un prétexte pour écrire une déclaration enflammée au Moyen Orient et notamment à la Syrie, pour rappeler à quel point Damas et Alep ont été des villes importantes où se sont retrouvés de nombreux européens. La maladie, la nostalgie sont omniprésentes dans ce roman, préfigurant, je le suppose, la maladie cette fois universelle qu'est la guerre et la nostalgie désormais inséparable des souvenirs liés à ce pays en guerre.
Difficile de nier que ce roman regorge de références littéraires mais aussi culturelles concernant l'orientalisme mais quand on sait que cet orientalisme brasse large, d'Agatha Christie à Verlaine en passant par des femmes qui étaient pour moi d'illustres inconnues et qui ont semble-t-il, rencontré leur destin en Orient, on comprend qu'il y en a pour tous les goûts ici. C'est aussi un roman fortement ancré dans la musique, le narrateur étant musicologue. J'ai beaucoup aimé ce moment où on se rend compte que pour draguer, mieux vaut jouer d'un instrument qu'être musicologue. Notons au passage que Boussole nous fait plusieurs fois sourire, ne serait-ce que parce que le narrateur pratique avec aisance l'autodérision.
On aurait pu penser que le foisonnement de ce roman font de lui une matière impropre à être lue, et donc à être écoutée. Je ne suis pas d'accord. Je me demande d'ailleurs si je l'aurais autant aimé en version papier. Mathieu Esnard trouve le ton adéquat pour faire écho à la nostalgie du narrateur et à celle du lecteur face à ce monde qu'on laisse disparaître. Je conseille par contre de l'écouter sans trop le fragmenter, de longues plages d'immersion me semblent nécessaires pour l'apprécier (je l'ai écouté par tranches d'une heure).
Lien : https://parenthesedecaracter..
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