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EAN : 9782917157152
201 pages
La Volte (20/10/2011)
3.37/5   148 notes
Résumé :
L’épitaphe de l’authentique Nicolas Eymerich, dominicain nommé Inquisiteur Général d’Aragon en 1357, évoque sa personnalité : « prédicateur de la vérité, inquisiteur intrépide, docteur de premier ordre ». Sous la plume de Valerio Evangelisti, le magister Eymerich, détective d’une redoutable efficacité, doté d’un tempérament implacable, enquête sans faillir sur les phénomènes aberrants. Le premier volet de ses aventures décrit sa fulgurante accessio... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (18) Voir plus Ajouter une critique
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Il y a (déjà !) plus d'un an que j'ai lu dans le cadre d'une "Masse Critique" le dernier volume de cette série, "Le fantôme d'Eymerich", qui m'a beaucoup plu.

J'ai donc décidé de revenir au début, avec le tout premier roman de ce cycle. J'ai été étonné d'y découvrir un procédé tout à fait similaire. La narration bascule en permanence entre XIV ° espagnol, présent uchronique et futur plus lointain.

Mais les qualités d'écriture de Valerio Evangelisti restent toujours aussi solides.

Évidemment l'inquisiteur n'est pas un enfant de choeur. Il intrigue et fait trucider bon nombre de gens. Mais il n'est pas tout à fait antipathique, ce qui est une gageure. le moins qu'on puisse dire c'est qu'il reste droit dans ses bottes : confronté à des phénomènes tout à fait inexplicables, il les range tous dans la catégorie unique "diableries".

J'y reviendrai avec plaisir, à l'occasion. S'ils sont tous bâtis sur le même modèle, il vaut mieux espacer les lectures pour ne pas saturer !
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Un roman de science-fiction qui se déroule sur trois époques.
1) 1352 en Espagne. Nicolas Eymerich est nommé inquisiteur général d'Aragon par son prédécesseur qui lui demande de poursuivre une enquête.
2) de nos jours, c'est une supposition car aucune date n'est mentionnée, un scientifique pense avoir découvert une nouvelle forme de déplacement dans l'espace, plus rapide que la lumière : l'énergie psytronique. Il aura du mal à être pris au sérieux.
3) 2194, nous suivons un membre d'équipage, embarquer dans un vaisseau qui s'apprête à décoller grâce à la fameuse énergie psytronique.
Pas tout compris, lorsqu'au début il parle de l'énergie psytronique. Enfin j'ai compris l'idée générale, mais fichtre que c'est embrouillé pour mon pauvre cerveau de poulet.
Beaucoup de mal à entrer dans cette histoire, ou plutôt ces histoires. le décrochage est fréquent, il n'y rien de passionnant, pourtant sur le papier cela avait l'air alléchant. Quand je l'ai choisi parmi ses compagnons d'infortune à la bouquinerie, la couverture m'évoquait déjà des idées d'évasion mais je ne suis allé guère plus loin que le bord des pages. La lassitude m'a gagné et a fini par l'emporter. Je ne lirai pas les suites.
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Valerio Evangelisti est un écrivain italien né en 1952. Diplômé de sciences politiques à l'Université de Bologne, sa ville natale, où il se spécialise en histoire moderne et contemporaine, il publie des livres et des essais historiques avant de se consacrer à la littérature fantastique. Son premier roman Nicolas Eymerich inquisiteur obtient le Prix Urania en Italie. Après une première édition française en 1998, le livre vient de ressortir chez La Volte. Neuf autres romans du cycle Eymerich ont suivi et ont été récompensés.
Nous sommes en 1352 à Saragosse en Espagne, le père dominicain Nicolas Eymerich âgé de trente-deux ans, est désigné Grand Inquisiteur par son prédécesseur mourant qui dans son dernier souffle le met en garde contre une mystérieuse découverte faite près de la citerne, lui enjoignant de poursuivre l'enquête. Peu après, le nouvel inquisiteur croît apercevoir dans le ciel une forme féminine faite de nuages et de lumière puis découvre, sur la margelle du puits de la citerne, le cadavre égorgé d'un tout petit enfant avec deux visages. Un autre ecclésiastique lui apprend que ce phénomène s'est déjà produit plusieurs fois.
Nicolas Eymerich va se lancer dans une traque sans merci contre une secte hérétique adepte du culte de Diane dont les ramifications s'étendent jusqu'à l'entourage du roi Pierre IV. le grand inquisiteur devra se mouvoir habilement entre le roi et le pape Clément VI dont les rapports sont très tendus, déjouer les ruses de ses ennemis qui sont plus proches de lui qu'il ne l'imagine et affronter des faits relevant de la sorcellerie.
Mais s'agit-il réellement de sorcellerie ? C'est là que Valerio Evangelisti introduit dans son roman des éléments narrativement très malins. En parallèle aux aventures d'Eymerich qui se situent en 1352, un vaisseau spatial, le Malpertuis, envoyé en 2194 en mission à la recherche d'une relique mystérieuse, s'égare dans le passé. Les chapitres alternent actions dans le passé et le futur et nous comprenons très vite que celles-ci vont fusionner en fin d'ouvrage pour nous révéler le fin mot de l'histoire. Ajoutez à ces deux ingrédients, une troisième épice, un livre écrit par un certain Marcus Frullifer, dont des extraits viennent ponctuer le récit, pour expliciter et prouver scientifiquement la réalité de ce que nous lisons.
Valerio Evangelisti a écrit un excellent roman car très astucieux. Une enquête avec un inquisiteur luttant contre une secte, un thème très porteur. Un voyage spatial mystérieux qui intrigue le lecteur car il n'en connaît pas le but. le tout échafaudé sur une théorie scientifique ( ?), la physique psytronique, basée sur la puissance mentale des foules qui pourrait expliquer les miracles et autres phénomènes paranormaux ainsi que les voyages dans le temps. J'avoue ne rien avoir compris à cette théorie, mais c'est justement tout son intérêt ! Tout en apportant une note de sérieux et de véracité, elle reste obscure et nous laisse dans le mystère le plus complet.
En entremêlant ces différents récits à l'intérieur d'un même roman, en entraînant le lecteur dans des mondes complètement opposés tout en réussissant à les réunir dans les dernières pages, l'écrivain nous passionne et nous oblige à le lire à une vitesse folle tant nous avons hâte d'en venir au dénouement.
Au-delà de l'intérêt narratif, on peut peut-être aussi y lire un message pro-féministe. Pour information, le personnage de Nicolas Eymerich (1320-1399) a réellement existé, il est l'auteur d'un manuel de référence de l'Inquisition. S'il est devenu un héros récurrent dans l'oeuvre de Valerio Evagelisti, dans ce premier volet du moins il n'apparaît pas comme vraiment fréquentable puisque représentant « de tout ce que l'Eglise combat (…), l'abandon à la nature, la stupide notion de liberté ».
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Saragosse, 1352. Nicolas Eymerich devient Inquisiteur général alors que de mystérieux évènements troublent une époque déjà difficile. Université du Texas, à notre époque, Marcus Frullifer tente de faire accepter une de ses théories par ses pairs. Carthagène, 2194. Un anonyme témoigne des faits s'étant produits durant le voyage du vaisseau Malpertuis.

Je vais encore une fois commencer en vous déconseillant de lire la quatrième de couverture, qui dévoile des éléments intervenant assez tardivement dans le récit. Avec ce genre de format, on se doute bien qu'à un moment ou un autre, les différentes lignes temporelles vont se lier, mais ce n'est pas une raison pour raconter la fin du livre dans le résumé :roll:

Heureusement pour moi, je n'avais pas relu le pitch et j'avais ce livre dans ma PAL depuis suffisamment longtemps pour en avoir tout oublié. Tout ce que je savais, c'est que j'y rencontrerais Nicolas Eymerich et que le personnage était un inquisiteur, puisque c'était dit dans le titre ^^ du coup j'ai été très surprise en lisant le prologue, qui s'ouvre sur des théories pseudo-scientifiques particulièrement longues et qui m'ont profondément ennuyée. Ceci d'autant plus qu'elles reviennent régulièrement au fil de l'avancée de l'histoire. Et, pour être honnête, la partie SF de l'intrigue, avec le voyage spatial, ne m'a pas spécialement emballée non plus.

Donc, au départ, ça s'engageait plutôt mal: seule la partie historique, avec sa légère dimension fantastique, m'intéressait réellement. Il m'a fallu attendre le dernier quart pour apprécier tous les pans de l'histoire à égalité, c'est-à-dire quand les choses commencent à s'emboiter pour de bon. Avant ça, j'avais eu le temps de comprendre comment ça allait se faire, du coup j'ai trouvé le temps long avant qu'on en arrive enfin là.

Et avant d'y parvenir, j'ai eu beaucoup d'occasions de m'énerver sur le sexisme ambiant. La partie située dans l'avenir est la seule à en être dénuée, pour la simple et bonne raison qu'on n'y rencontre pas de femmes… Alors l'auteur apporte un oeil critique à cet aspect, en soulignant par exemple l'intolérance religieuse, mais il a fallu attendre assez longtemps avant que ça soit clairement exprimé.

Ce roman est le premier tome d'une série de 11, mais il se suffit à lui-même. L'intrigue est bouclée en arrivant à la fin, même si celle-ci est suffisamment ouverte pour appeler une suite. En ce qui me concerne, elle m'a satisfaite et je n'ai pas aimé cette lecture au point d'avoir envie d'en lire plus sur le sujet. Je voulais découvrir ce qu'avait à proposer la SF non-anglophone/francophone et j'ai été contente de lire de la SF italienne, mais je ne suis pas assez intéressée par cette série-là pour m'aventurer dans la suite.

Le style est agréable, ça se lit facilement. L'auteur use de l'ironie pour dénoncer certaines choses ou met carrément les pieds dans le plat sur la fin. Si comme moi les explications scientifiques vous barbent, vous pouvez les lire en diagonale une fois que vous aurez compris la théorie exposée par Frullifer, les détails apportés sous forme de pavés indigestes ne sont pas indispensables à la compréhension des évènements.

Pour résumer: une découverte intéressante, mais qui ne m'a pas spécialement embarquée. Si le roman avait été plus long, je l'aurais probablement abandonné.

Si vous l'avez lu, ça m'intéresse de savoir ce que vous en avez pensé, parce que j'ai l'impression d'être passée à côté de cette lecture. Et si oui, avez-vous lu aussi les tomes suivants? Que valent-ils à votre avis?
Lien : https://bienvenueducotedeche..
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Salut les Babelionautes
Comme j'ai reçus en Masse Critique le tome onze de cette Décalogie que je possède qui c'est transformé en hendécalogie, et qu'il est passé trop d'eau sous les ponts depuis ma découverte de cet auteur, j'ai entrepris sa relecture.
Valerio Evangelisti fait débuté son récit en 1357 + J. C., au temps de l'Inquisition, et nous allons suivre Nicolas Eymerich, personnages qui a vraiment existé mais qu'il s'est approprié.
La Grande peste a fait des ravages au sein de la région de l'Aragon en Espagne, et suite au décès du Frère Dominicain ayant la charge de grand Inquisiteur, il va être promu contre le souhait des puissants.
Mais ce roman est divisé en trois partis et il saute dans un flashback un peu désorientant d'une époque a l'autre.
Je ne me rappelais plus rien de ce premier tome et je l'ai redécouvert, en pestant contre ces retours et projections dans le futur intempestifs.
La deuxième époque évoqué n'est pas précisément datée, Marcus Frullifer a une théorie et a bien du mal a la faire acceptée par la communauté scientifique, il faut dire qu'elle parait un peu extravagante.
La troisième partie nous propulse au XXIIe siècle, et débute par le témoignage d'un spatiaux sur des évènements s'étant déroulés a bord du vaisseau psytronique Malpertuis.
Pour un premier tome je l'ai trouvé confus, j'espère que la suite saura me plaire, en attendant je remercie Serge Quadruppani qui a assuré la traduction des cinq premier tomes.
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Citations et extraits (9) Voir plus Ajouter une citation
- C'est toi qui es stupide. Je te l'ai dit, Satan n'est que le reflet de votre Dieu, distant et inhumain. Au contraire Diane est la déesse de la fertilité, du contact avec la terre, du parfum des bois, de la lumière de la lune. La déesse des instincts, opposée à votre Dieu masculin, froid et raisonnable. Avec Diane, les femmes, que vous maintenez en esclavage, recommenceront à courir dans les forêts comme autrefois, à accoucher pour elles-mêmes et non pour vous.
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On nous interroge souvent, nous autres physiciens psytroniciens, sur les conséquences pratiques de notre théorie. Une question, surtout, que l’on nous pose : puisque nous avons découvert l’existence, dans tout l’univers, de particules capables de dépasser la vitesse de la lumière, sera-t-il possible, un jour, de se servir de leur énergie pour voyager à travers les galaxies ?
Ma réponse est résolument affirmative. Mais il convient de renoncer à la notion de voyage spatial telle qu’on l’a conçue jusque là. Ce type de voyage, dans la physique courante, et surtout dans la physique relativiste,, peut nous permettre de parcourir à peine quelques segments du système solaire. Au contraire, la psytronique mobilise les forces de l’imaginaire et permet de les dominer, en donnant la possibilité de sortir de l’univers observable, pour ensuite y entrer en un point quelconque. Il ne s’agit donc pas d’un déplacement dans le cosmos, mais bien d’une délocalisation instantanée effectuée en exploitant la dimension matérielle de l’imagination. (Tiré de M. Frullifer, Rapide comme la pensée, version grand public, cinquième édition, chapitre III)
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- Ecoutez ! Hurla le père Agustin tendant les bras. La citerne … Ce qu'il y a dans la citerne … C'est comme ça que je l'ai découvert … Les femmes, les femmes du lac … Brûlez-les, brûlez-les ! Avant qu'il ne soit trop tard. Avant que …
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Le ciel de Saragosse s’illuminait de myriades d’étoiles, si brillantes et en rangs si serrés qu’Eymerich ne put se retenir de lever la tête. Un frisson étouffa dans l’œuf son émerveillement. Ce n’était pas une nuit à perdre du temps en contemplations. Il resserra son habit blanc autour de son corps maigre et pressa le pas.
La tour de briques qui abritait le tribunal et les prisons de l’Inquisition était adossée à la muraille, haute et puissante au point d’écraser les tourelles semi-cylindriques qui surgissaient à ses côtés. Eymerich renvoya un salut hâtif aux quatre sentinelles assises autour d’un feu de camp et franchit d’un pas nerveux la porte d’entrée.
L’odeur saumâtre provenant de la citerne souterraine le prit à la gorge. Tous savaient que durant la peste qui avait sévi quatre ans auparavant, alors que les hommes mouraient en masse dans tout l’Aragon, de nombreux cadavres avaient été jetés dans les eaux obscures de ce puits gigantesque. Par la suite, le père Agustin de Torrelles, inquisiteur général, avait fait recueillir les dépouilles déformées des morts pestiférés et enfumer à plusieurs reprises l’étroit corridor conduisant à la citerne. Mais une odeur étrange, pénible et pénétrante, demeurait pour rappeler la tragédie de ces jours passés.
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Mais Eymerich ne redoutait pas seulement ces nombreuses circonstances contraires à sa nomination. De par sa nature profonde, il détestait devoir s’exhiber, parler en public. Ses seuls moments de bonheur, il les connaissait lorsque, enfermé dans sa cellule aux murs éclatants de blancheur et obsessionnellement récurés, il pouvait savourer des rêves de gloire qui, dans la réalité, lui étaient interdits par son aversion envers la vie en société. Ou lorsque, en coulisse, il réussissait à manœuvrer les situations et les personnes pour les faire concorder avec ses très complexes desseins.
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Vidéo de Valerio Evangelisti
Il y a bientôt un an, Valerio Evangelisti nous a quitté, à l'âge de 69 ans. Valerio Evangelisti, c'est d'abord une oeuvre. Considerable, essentielle, aussi intelligente qu'engagee. Sensible et radicale. Une oeuvre qui restera, aucun doute. Écrivain protéiforme, Evangelisti est connu de ce côté-ci des Alpes pour son cycle de Nicolas Eymerich, mais son oeuvre est loin de se limiter aux aventures de l'inquisiteur. Afin de poursuivre l'hommage que Bifrost lui a rendu dans son numéro 109, nous vous convions à une discussion avec Mathias Échenay, des éditions La Volte, et Hugues Robert, libraire et collaborateur au Monde des livres. Animation : Erwann Perchoc Illustration : Corinne Billon https://www.belial.fr/revue/bifrost-109 https://lavolte.net/auteurs/valerio-evangelisti/
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