Kate pense mener une vie agréable avec son mari, ses filles adolescentes, son métier. le seul petit problème est celui de l'image qu'elle renvoie alors qu'elle n'est pas prête, de cette ménopause qui lui complique ses journées. Elle se sent jeune bien que son corps et son reflet lui disent le contraire. Elle a bien deux autres problèmes qu'elle a essayé de fuir, voulant se préserver : sa mère et sa soeur. Kate et Larry son mari ont déménagé, quitté une région pour préserver leur tranquillité. En vain. Jo Lynn et leur mère ont rejoint Kate le pilier de cette famille.
IL y a des événements que l'on ne voit pas venir, surtout quand on ne peut maîtriser les décisions et actes des autres. Et quand Jo Lynn annonce un matin à sa soeur, en lisant le journal, qu'elle va épouser un tueur en série, Kate pense à une nouvelle lubie, peut être une nouvelle provocation.
Sara, sa fille ainée ressemble à Jo Lynn, caractère et physique. Les affrontements entre mère et fille sont nombreux, les malentendus se succèdent.
Michelle, la cadette est raisonnable et posée mais supporte mal l'attitude de sa soeur.
Quant à la mère de Kate et Jo Lynn, elle souffre des premiers signes de la maladie d'alzheimer et va se faire renvoyer de sa résidence séniors.
Il y a aussi Robert, l'ancien petit copain de lycée de Kate, qui refait surface.
Voilà, tous les petits cailloux sont en place dans la vie de Kate, pour la faire trébucher.
Mais Kate, excellente psychotérapeute pour ses patients, ne va pas voir ou ne veut pas voir sa vie s'écrouler à grande vitesse. Larry préfère s'éloigner pour éviter les conflits et l'attitude de Kate face aux provocations de sa fille et de sa soeur, à la maladie de sa mère.
Colin, le tueur en série va réussir également à s'immiscer dans la vie de Kate.
C'est une histoire sur les femmes à tous les passages importants de leur vie. Ce qui les construit ou les détruit, de l'enfance maltraitante à la vieillesse amnésique en passant par l'adolescence et la ménopause, de la vie subie en courbant le dos et rentrant les épaules.
ET il y a ce tueur en série…
Tout le monde connait l'adage : "Le cordonnier est toujours le plus mal chaussé" et ce n'est pas Kate Sinclair, psychothérapeute familiale qui vous dira le contraire. Très douée pour aider ses clients à gérer leurs problèmes, elle est beaucoup moins à l'aise avec ceux que lui créent les différents membres de sa famille. Sa fille Sara, 17 ans, a l'adolescence rebelle et débridée. Sa mère qui présente les premiers signes de la maladie d'Alzheimer n'est plus acceptée dans la résidence où elle logeait. Et voilà que sa demi-soeur n'a rien trouvé de mieux que de s'amouracher d'un psychopathe notoire, en instance de procès pour le meurtre de 13 jeunes filles, qu'elle envisage d'ailleurs d'épouser. Si on y ajoute qu'à 47 ans, Kate commence à souffrir des effets de la ménopause, et que son mari, pour fuir l'ambiance survoltée de la maison, passe son temps au golf, vous comprendrez que pour elle, la coupe est pleine...
Racontée comme cela, l'histoire peut prêter à rire mais malgré l'aspect humoristique de certaines scènes, l'intensité dramatique est présente dès le début du roman. On comprend tout de suite qu'une catastrophe va avoir lieu mais le suspense est maintenu jusqu'à la fin.
On peut reprocher aux personnages d'être assez stéréotypés et à l'intrigue d'être un peu improbable, j'ai quand même éprouvé de l'empathie pour Kate (peut-être à cause de mon statut de mère de famille "sensiblement" du même âge...).
Joy Fielding est une auteure qui aime dépeindre la vie des femmes et des problèmes qu'elles rencontrent. Dans ce roman, elle ratisse large, du plus dramatique au plus inévitable, cela va de l'enfance détruite par l'inceste aux déboires de l'adolescence, des désagréments de la ménopause à la déchéance de la vieillesse.
Pour moi, ce fut une lecture agréable qui m'a rappelé le temps où j'étais fan de Mary Higgins Clark de part le style et l'intrigue. 14/20
J'ai bien aimé relire ce roman, le résumé m'a donné envie de le relire, car je n'en gardais aucun souvenirs.
Il est peu courant qu'on est une soeur,amoureuse d'un tueur en serie, la narratrice a beau être thérapeute, sa vie privée lui échappe, entre sa soeur immature, une mère qui perde la tête et une fille en crise d'adolescente, c'est plutôt difficile de tout gérer.
Sa soeur et son amour pour un tueur en série est au coeur de l'histoire, on sait dès le départ qu'un drame va se dérouler au sein de cette famille.
Je me suis attachée aux personnages, Ce n'est ni un policier ni un thriller, l'histoire avance doucement, mais c'est tout de même prenant, car on est dans l'attente d'un évènement qui va faire couler le sang.
Un bon thriller psychologique puisque Joy Fielding met en place une psychologue de profession face à un homme en cours de jugement lors d'un procès....
J'ai passer un très bon moment avec Joy Fielding que je ne connaissais pas. Bien que le rythme du roman ne soit pas tellement soutenu mais plutôt lent.
J'ai aimer les personnages, leur psychologie et j'ai vraiment aimer apprendre à connaître Jo-Lynn, qui m'a troublé par son manque d'amour et d'estime...
Bien que la fin était tout sauf inattendue, je me suis laissée bercer par ma lecture.
"Je te souhaite d'avoir une fille qui te ressemble !"
J'entends encore ma mère, exaspérée, hurler cette phrase à Jo Lynn, et j'ai eu, plus d'une fois, bien du mal à ne pas la prononcer moi-même. Mais de dépit ou de peur, ma sœur est restée sans enfants malgré trois mariages, d'ailleurs ratés, et c'est moi qui ai hérité de la fille qui lui ressemble. C'est injuste. J'ai toujours respecté les règlements, et, s'il m'est arrivé de me révolter, je l'ai toujours fait dans les limites acceptables. J'ai fait des études, obtenu mes diplômes, je ne fume pas, ne bois pas, ne me drogue pas et j'ai épousé le seul homme avec qui j'aie jamais couché. A l'inverse, Jo Lynn a fait des études juste le temps de se mettre dans l'ambiance, de prendre son pied et de tout laisser tomber, et sa vie sexuelle a été aussi précoce qu'active. Je suis devenue thérapeute familiale, elle est devenue le pire cauchemar des thérapeutes familiaux.
J'ai toujours rêvé d'être une femme mystérieuse, une de ces femmes au sourire énigmatique qui parlent peu, certainement parce qu'elles n'ont pas grand chose à dire, mais dont tout le monde croit qu'elles ont des pensées profondes. De toute façon, le mystère n'a jamais été mon fort.
Il est évident que tout ne se détériore pas d'un coup, à un moment précis. Quand une partie de notre vie se désagrège, les autres éléments ne restent pas bien sagement à attendre leur tour. Ils ne nous laissent ni le temps de faire face à la situation, ni le recul nécessaire pour nous y adapter.
C'est absolument effrayant lorsque l'image qu'on a de soi ne correspond plus à celle que vous renvoie la glace. C'est encore plus angoissant quand on s'aperçoit que les autres ne vous voient plus, que vous êtes devenue invisible.
Ma vie ressemble à l’un de ces immenses puzzles interminables sur lesquels vous passez une éternité, pour vous apercevoir, juste à la fin, qu’il vous manque les pièces principales.
Roger-Jon Ellory : " **** le silence"