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EAN : 9782246802433
211 pages
Grasset (03/09/2014)
3.54/5   51 notes
Résumé :
Dans l'Amérique des Sixties, au fin fond des Appalaches où elle vit retranchée, loin des soubresauts du monde, Luce, jeune femme farouche et indépendante, se voit confier la charge des jumeaux de sa soeur défunte. Ayant vu leur père, Bud, une brute épaisse, assassiner leur mère, les orphelins traumatisés se sont réfugiés dans un mutisme inquiétant, où sourd une violence prête à exploser à tout moment. Patiemment, Luce va tenter de réapprendre la vie à ces deux écorc... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (21) Voir plus Ajouter une critique
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A l'orée de la nuit, à la lisière des bois, après une longue randonnée, les yeux brillants à la promesse d'une pluie d'étoiles, vos pas vous guideront peut-être sur les rives d'un lac argenté et vous apercevrez, avant-même d'entendre crépiter un feu et respirer la senteur du bois d' hickory se consumer, un vieux chalet de chasse oublié dont les vieux rondins émoussés ont une histoire à raconter, le pavillon du loup … le Wayah Lodge.

Mais je m'égare, c'est la plume de Charles Frazier qui m' a emberlificotée et transportée dans les années 1960 au coeur des Appalaches, à Main Street, « un point rouge dans un rectangle blanc », pas un espace vierge non mais un endroit isolé, reculé dans une région montagneuse peuplée d'esprits Cherokee dont les sommets gardent les secrets depuis la nuit des temps .

Un rendez-vous inattendu avec Charles Frazier, un auteur américain que je n'avais jamais lu, grâce au titre, plus poétique qu'évocateur de son roman A l'orée de la nuit, qui m'a attiré.
Une attaque rugueuse, abrupte voire violente de l'incipit, présage d'une histoire difficile. Pourtant les premiers chapitres passés, la suite du récit se révèle tout en finesse, libérant une palette d'émotions autour d'êtres solitaires et abîmés.

Un récit centré sur Luce, une héroïne blessée, repliée dans un endroit oublié lui servant de refuge, le pavillon du loup. Luce, une jeune femme retranchée dans ses certitudes dont les principes peuvent se résumer ainsi :« ne compter sur personne, ne pas regarder en arrière. »
Mais la vie réserve bien des surprises et les bruits du monde vont la rattraper. Des événements extérieurs et extra-ordinaires vont attirer la convoitise sur sa personne et l'obliger à sortir de ces retranchements. Une menace plane, venue de l'autre côté du lac, du village, et s'insinue dans son quotidien. Une nouvelle situation et de nouvelles donnes vont modifier le cours de sa vie et l'amener peu à peu à se reconstruire, retrouver la confiance, et partager.

Un long et douloureux cheminement dans une nature magnifiée où l'héroïne évolue en harmonie, captant les changements saisonniers et capturant les souffles des esprits Cherokee.

Un décor grandiose pour ce treck- trip doublé d'un road- trip.
Un souffle de liberté ou un vent de libération...
Une magnifique lecture. Une belle rencontre.
J'ai adoré !


A noter que Charles Frazier n'est autre que l'auteur de Retour à Cold Mountain, récompensé par le National Book Award aux Etats-Unis et adapté au cinéma par Anthony Minghella.
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Une très belle découverte qui m'a emmenée dans de longues balades «à brûler quelques litres d'essences» au travers de paysages forestiers de montagne chaotiques et menaçants, sur des chemins de terre, le long d'une gorge sombre ou autour d'un lac apaisant. Des panoramas vertigineux, à couper le souffle. «...de vertes vallées à des centaines de mètres [...], des montagnes bleues et circulaires, de plus en plus éloignées au point de se fondre dans le ciel». de la poésie, mais pas que dans ce nature writing qui se transforme sous nos yeux en un thriller déconcertant, haletant sur la fin, alors que la majorité de cette lecture est lente, calme et sensible, subtile ... oui pour un thriller ça peut paraître déroutant ;-)
Les personnages sont très attachants.
Luce, jeune femme blessée, violentée par la vie, retranchée dans un ancien pavillon de chasse isolé, hors du monde,et du temps, dont les désirs ne sont pas chiffrables en dollars «Ce que je désire le plus [...], c'est pouvoir imiter le chant de tous les oiseaux des environs.». Elle trouve de nombreuses compensations à cette solitude : parmi elles, celle de prendre le temps ... de voir pousser les légumes, d'observer les animaux, d'écouter les oiseaux chanter, «ne pas voir la moindre lumière, simplement les simples silhouettes noires des montagnes sous le ciel charbonneux et les étoiles qui brillaient tout là-haut.» Elle m'a beaucoup plu Luce !
«Elle ajouta qu'elle essayait autant que possible de s'affranchir de cette mauvaise idée qu'était l'argent. Sinon, quand on prenait un boulot, on vendait inévitablement son temps à quelqu'un qui en faisait peu de cas. Luce, à l'inverse, accordait beaucoup de valeur à son temps. Luce avait tout compris. Il fallait vivre loin de conneries du commerce. Utiliser aussi peu d'argent que possible.»
Les jumeaux, Dolores et Frank, jumeaux violents et pyromanes, enfants terribles qui vont troubler la tranquillité de Luce, qui se voit confier la garde de ses neveux, suite au décès de leur mère. Des enfants qui ont été témoins de l'horreur, violentés, ayant de ce fait perdu leur innocence et qui se réfugient dans le silence. Luce va avoir à jouer le rôle d'une mère. Qu'est ce qu'une mère justement ? Une bonne mère ? Est-elle armée pour assumer ce rôle ?
Bud, personnage exécrable, pour qui le sang vient à bout de tous les obstacles, et qui va plonger tous les protagonistes dans une nuit glaçante.
Sans oublier, Stubblefield junior, héritier du domaine dans lequel Luce vit, et qui amène un peu de douceur et de réconfort dans ce monde âpre et amer, ainsi que Maddie, la charmante voisine de Luce.
La psychologie des personnages est très approfondie, et l'intrigue est très solide, développée lentement.
Juste un petit bémol, quelques dialogues un peu terre à terre, qui m'ont parfois fait sortir de ce décor.
Mais un bémol qui n'enlève rien à la qualité de ce roman, qu'il faut prendre le temps de savourer. Charles Frazier a l'art de nous dessiner les paysages et de nous embarquer au coeur d'une course poursuite dans une nature sauvage et menaçante. Nous sommes spectateurs d'une projection très réussie. L'écriture est vive, belle et envoûtante.
Un hymne à la reconstruction, à la nature et à l'amour. Une très belle aventure que j'ai eu du mal à quitter !
Charles Frazier, j'ai hâte de vous lire encore, de découvrir Retour à Cold Mountain. Merci !
Lien : https://seriallectrice.blogs..
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Charles Frazier, né en 1950 à Asheville en Caroline du Nord, est un romancier américain. Il élève actuellement des chevaux dans une ferme près de Raleigh en Caroline du Nord, où il vit avec sa fille et son épouse qui enseigne la comptabilité. Son premier roman, Cold Mountain (1997), l'a propulsé aux premiers rangs des grands écrivains américains contemporains, surtout après qu'il ait été adapté au cinéma par le cinéaste britannique Anthony Minghella en 2004 avec Jude Law et Nicole Kidman à l'affiche. Son troisième ouvrage, A l'orée de la nuit, est paru en 2014.
Au coeur des Appalaches, Luce une jeune femme au passé difficile après un viol, vit seule en pleine cambrousse, jusqu'au jour où l'administration lui confie la garde de Franck et Dolorès, les deux gamins jumeaux de sa soeur Lily, assassinée par Bud son époux, sous leurs yeux. Les deux gosses traumatisés, se sont retranchés dans le mutisme et des réactions imprévisibles autant que violentes. La vie de Luce va se retrouver chamboulée à un plus d'un titre. Devoir rééduquer les deux enfants, si c'est encore possible ; gérer les approches bienveillantes de Stubblefield, son nouveau propriétaire, alors qu'elle fuit les hommes depuis plusieurs années ; et surtout, faire face à une menace mortelle, le retour au pays de Bud, innocenté par la justice, venu reprendre un magot (produit de ses rapines) qu'il pense détenu par les mômes…
Passons rapidement sur la vague ressemblance entre cette course au magot et le célèbre film, La Nuit du chasseur avec Robert Mitchum. Une parenté évidente mais sans suite, point final. Quand un roman débute par une phrase aussi simple mais aussi lourde de sous-entendu que : « Les nouveaux enfants adoptifs de Luce étaient beaux, menus et violents » vous pouvez vous attendre à un bon bouquin, la suite vous démontrera que vous étiez en-dessous de la vérité. Tout est parfait dans ce roman !
J'ai adoré le style et l'écriture de Charles Frazier, très détaillée de ces détails qui trahissent le vécu ; exsudant un amour immodéré pour la nature ; et ce rythme – un aspect auquel je suis particulièrement sensible – que je qualifierai de majestueux, c'est-à-dire pas très rapide mais loin d'être mou, fait de phrases bien dimensionnées procurant à la lecture, l'équivalence d'un bon vin restant en bouche lors d'une dégustation. La narration avance, envoûtante, car le récit s'enrichit à posteriori d'informations cruciales sur les liens entre tel ou tel, ou bien de pans de vie de chaque acteur, ce qui renforce la dramaturgie. de plus l'écrivain néglige une chronologie basique trop simple tout en évitant une alternance de passé/présent bien usée, il mène sa barque, et nous avec, dans une voie médiane plus attrayante intellectuellement parlant.
Jamais l'écrivain ne force le trait, il y a de la violence, une poursuite, du suspense, mais pas dans le sens traditionnel d'un thriller, Charles Frazier la joue plus subtile, utilisant la fascination pour sidérer son lecteur. Même la fin est réussie, un écueil particulièrement coriace en général mais ici, astucieusement négocié.
J'ai emprunté ce livre à ma médiathèque municipale, en fin d'ouvrage sur le petit carton réservé aux avis des lecteurs, quelqu'un a écrit « Ennuyeux ». Comment peut-on porter un tel jugement sur ce roman ? Personnellement, je le trouve magnifique pour ne pas dire plus.
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La montagne apaisante, Luce une jeune femme seule dans une maison isolée au bord d'un lac a accueilli Dolores et Franck deux enfants en colère qui ont vu et entendu des choses qu'ils n'auraient pas dû voir ni entendre. Stubblefield, un homme capable de rendre heureuse une femme seule et blessée. Lit, le flic de la région expert en arts martiaux et en amphétamines et puis la violence sourde qui rode et qui s'approche inexorable, Bud tout en haine et en muscle est persuadé que les enfants savent où est le magot.

Nous sommes dans les années soixante, mais ce pourrait être un western. La nature hostile et bienveillante à la foi sert d'écrin à un drame intimiste où une famille décomposée tente de se recrée. du white trash aride et intimiste mais avec une lueur d'espoir.

L'écriture étonnante de Charles Frazier nous emporte, capable de digression sur la beauté sauvage de la nature, des phrases longues et souples, puis des raccourcis rapides dans l'action. le lecteur sans cesse surpris reste donc toujours en alerte. Maitrisé, efficace et féministe, Charles Frazier a écrit un roman de la décroissance. A lire.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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A l'orée de la nuit pourrait faire penser à un roman policier: il y a un meurtrier,des crimes,de l'argent volé, des poursuites, des vies abîmées...
Il y a deux enfants qui ont été témoins de l'assassinat de leur mère par leur beau-père, celui qui
recherche cet argent que la mère a caché avant d'être tuée. Les enfants ont aussi été victimes de violences de la part de cet homme et se sont réfugiés dans le silence, une sorte de mutisme animal qui leur donne une apparence de jeunes sauvages un peu idiots.
Les enfants sont placés chez leur tante qui habite une vieille et immense maison abandonnée prés d'un lac, au bout d'une route sans issue.
Bud, le meurtrier, retrouve les enfants, fouille la maison, menace: les deux gamins s'enfuient dans la montagne avec une vieille jument pour échapper à cette folie des adultes.
La tante, son ami, des villageois se mettent à la recherche des enfants, ainsi que Bud.
Ainsi résumé, cela ressemble en effet à un roman policier qui n'est pas sans faire penser au beau film de Charles Laughton, La nuit du chasseur. Pourtant, l'essentiel n'est pas là mais dans l'attention accordée à ce qui, dans un roman policier,n'a généralement que peu d'importance: le paysage, les sensations visuelles, auditives olfactives.
Luce, la tante qui recueille les enfants et s'occupe patiemment de les ramener à l'humanité, mène une vie rude mais librement choisie. L'argent et le travail n'en sont pas le centre. Elle se contente de peu, se nourrit avec ce qu'elle cultive, vit au jour le jour et solitairement, aime lire, écoute de la musique le soir. Au centre de son existence, il y a ce qu'elle appelle les compensations de la solitude: « voir pousser les légumes et, à l'automne, les oiseaux qui passent en vagues successives, leurs appels chantant les terres lointaines et d'autres paysages et puis la tristesse et le courage des nouvelles pousses condamnées qui jaillissaient de vieux châtaigniers flétris. Et, le soir, on pouvait sortir et regarder partout et ne pas voir la moindre lumière, simplement les silhouettes noires des montagnes sous le ciel charbonneux et les étoiles. »

Contemplation, attention accordée aux infinies variations des couleurs de la terre aux différentes heures du jour, sorte de pratique zen accordée aux choses du quotidien. le beau roman de Frazier témoigne, comme d'autres grands romans américains, que si une vie au plus prés da la nature ne vous lave pas des souillures que la vie vous a infligé, elle possède un pouvoir d'apaisement incomparable.
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critiques presse (1)
Chro
02 décembre 2014
Vif, ample, un peu âpre, classique mais pas banal, A l’orée de la nuit est un western contemporain, plus exactement une relecture de motifs classiques du roman et du cinéma américains, avec les figures imposées comme la cow-girl (femme solitaire et farouche), la brute (l’enfoiré sans scrupule) et le brave type (faible mais si gentil).
Lire la critique sur le site : Chro
Citations et extraits (18) Voir plus Ajouter une citation
Ce dont ils ont besoin, c'est que tout soit calme et lisse. Ni amour ni haine, ni plaisir ni douleur, ni espoir ni peur, ni sécurité ni danger. Que personne de t'embrasse la joue à l'heure du coucher pour te faire frissonner de plaisir, que personne ne te fasse saigner. Si tu acceptes une chose, alors acceptes aussi l'autre, c'est comme ça. On ne peut pas contrôler tout ce qui arrive. Ton esprit est la seule chose que tu puisses contrôler. Rends-le semblable au lac par un jour paisible. Ne réagis pas d'avantage qu'il est nécessaire, surtout pas devant des étrangers.
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Et par une tentative de magie sympathique, il essaie de se remémorer un moment d'absolue intégrité. Il explore son passé à la recherche de pureté et d'innocence. Jouer sur la plage quand il était gamin peut-être . La fin de la journée. Fatigué, couvert de sel et de coup de soleil. Ou encore mieux cette fille douce, au visage rond, à la fin d'un rencard de l'adolescence. Septembre, garé dans l'allée de la maison de la fille le moteur éteint, la clef de contact sur l'Alt. La radio luisant sur le tableau de bord et pourtant, ni elle ni lui d'humeur à se peloter. Ils se contentent de parler et de rire. Son visage ouvert et tendre.
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Après l’incident du bain, Luce ne revit jamais les enfants pleurer. Ce n’était pas pour eux un moyen de communiquer. Ils exprimaient leurs émotions par des biais autres que les gémissements, les tremblements du menton et les larmes. Parfois ils te sautaient dessus, les poings serrés, pour essayer de se battre avec toi. Parfois, aussi, ils détalaient vers la forêt. Ils émettaient un son semblable à un grognement, et puis divers hurlements, hululements et cris aigus. Ou alors, ils te coulaient un regard assassin qui suggérait que, s’ils avaient pesé cinquante kilos de plus, ils t’auraient tuée sur-le-champ.
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À un moment, Stubblefield se demanda ce qu'il apprenait vraiment sur Luce. Elle parlait librement des patrons de robes, des détails quotidiens du jardinage, de son grand-père à lui. Mais Stubblefield avait sans cesse l'impression de regarder un as du poker battre les cartes, tous ces petits gestes subtils destinés à détourner votre attention, et à la fin, les mains écartées de manière rassurante pour dissimuler le gouffre qui s'ouvrait dans la vie de Luce.Stubblefield aimait les livres d'alpinistes comme ceux de Hillary, Smythe et Mallory. Il y avait un mot pour exprimer l'altitude à laquelle vous étiez, la profondeur du ravin à vos pieds, le mauvais temps que vous affrontiez. Tous les dangers cumulés de l'univers où vous aviez pénétré. Ce mot était exposé. Dans ces parages périlleux, quand on perd un gant, on perd la main. Quand on tombe, on meurt. Stubblefield se convainquit que Luce était salement exposée. Mais si elle croyait avoir réussi à réduire sa vie aux choses essentielles et aux compensations, il avait besoin de savoir dans laquelle de ces deux catégories il se trouverait le mieux.
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A la fin du siècle précédent, le Pavillon avait servi de havre de fraîcheur estivale pour les riches désireux d’échapper à la canicule des basses terres en août. Quelque millionnaire des chemins de fer traversant cette vallée d’altitude dans son wagon privé eut alors une vision, ou céda peut-être à un caprice : construire un barrage en terre, créer un lac de retenue, inonder la partie supérieure de la vallée pour que l’eau arrive à la lisière du village. Ensuite, sur la rive opposée, bâtir un pavillon en rondins selon ses propres plans, quelque chose rappelant l’Old Faithful Inn, mais en plus petit et plus luxueux. Cet homme avait sans doute davantage excellé dans les chemins de fer qu’en architecture, car il fit construire une espèce d’énorme rectangle, un très grand chalet en rondins doté d’une véranda couverte qui donnait sur une vaste pelouse descendant jusqu’au lac et, au-delà du plan d’eau, sur le village. Les riches d’autrefois se contentaient manifestement de choses plus simples.
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