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Roger Bastide (Traducteur)Lucien Febvre (Préfacier, etc.)
EAN : 9782070283873
560 pages
Gallimard (24/11/1978)
4.06/5   8 notes
Résumé :
Au Brésil, les relations entre Blancs et populations de couleur, à partir de la première moitié du XVIe siècle, ont été influencées d'une part par le système de production économique et, de l'autre, par le manque de femmes blanches chez les conquérants. Le sucre n'a pas seulement étouffé les autres industries ; il a encore stérilisé la terre. Il a surtout exigé une masse d'esclaves. Maîtres et esclaves est une étude approfondie des rapports extrêmement complexes qui... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Vous prenez un universitaire, un bibliographie de près de deux cents ouvrages et documents et, vraisemblablement un groupe de doctorants à la rédaction, sur un thème porteur : la formation de la société brésilienne issue du métissage. Vous ajoutez une note scandaleuse : la deuxième partie du livre est intitulée: "l'esclavage nègre, sexualité et famille" avec un long chapitre "l'esclavage nègre dans la vie sexuelle" (heureusement, il n'y a rien de scabreux au final) et vous obtenez un ouvrage qui évoque, avec force redites, à la fois la religion, la médecine, la nature, les traditions, les Indiens, les Noirs, les Européens, l'histoire, les enfants, les femmes esclaves, les vêtements, l'alimentation et même le poids des cerveaux...Et j'en passe.
Les proverbes ont souvent raison: Qui trop embrasse mal étreint.
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Citations et extraits (9) Voir plus Ajouter une citation
Ce fut aussi le nègre qui anima la vie familiale brésilienne de son exubérante gaieté. Le Portugais, déjà mélancolique par tempérament, devint au Brésil taciturne et morose; ne parlons pas du cabocle* : silencieux, méfiant, d'une tristesse maladive. Son contact ne fit qu'accentuer la mélancolie portugaise. Le grand rire des nègres brisa cette "tristesse vile et éteinte" qui rendait étouffante la maison des maîtres.
p.400
*note du contributeur: cabocle: En général, métis d'Indien et de Blanc.
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La lutte des deux civilisations a eu comme conséquence que les noms des animaux et des plantes se sont conservés dans la langue indigène et se sont transmis plus aux descendants analphabètes des Indiens de l'intérieur, qu'à la civilisation, plus européenne ou africaine, du littoral et des régions agricoles. Plus il y aura de communication entre les deux aires culturelles, et plus celle qui est la moins intellectuelle, la plus instinctive, celle qui garde dans son analphabétisme, le plus grand nombre de connaissance indigène de la flore ou de la faune, fournira à l'autre, à la plus européenne, un riche contingent de valeurs natives, encore sans fonction vive et créatrice dans la société brésilienne.
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Le Brésil s'est formé sans que les colonisateurs se préoccupent d'unité ou de pureté de race. Pendant tout le cours du XVIe siècle, la colonie est restée ouverte à tous les étrangers pourvu qu'ils fussent catholiques.(...)
On craignait, dans le non-catholique, l'ennemi politique capable de briser ou d'affaiblir cette solidarité qui s'était développée au Portugal en union avec la religion catholique.
pp. 60, 61 et 62
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Quand la société brésilienne s'organisa en 1532, économiquement et juridiquement, tout un siècle s'était déjà écoulé, de contact étroit entre les Portugais et les Tropiques; ce peuple avait déjà démontré, dans l'Inde et l'Afrique, son aptitude à vivre la vie tropicale.
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La loi du 7 janvier 1453 de D.Denis, selon le général Morais Saermento, "ordonnait d'arracher la langue et de brûler vivants ceux qui parlaient mal de Dieu"; pour s'être livré à la magie amoureuse*, comme pour d'autres crimes mystiques et imaginaires, le Portugais des XVIè et XVIIè était "exilé pour toujours au Brésil".
* Morais Sarmento, D.Pedro I e sua Epoca, Porto, 1924.
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