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Editions du nombril (01/04/2014)
4.67/5   3 notes
Résumé :
Il fallait que j'écrive ce livre. Il le fallait absolument.
"Le destin t'offre sur un plateau un thème exceptionnel, me répétais-je sans cesse. Tu ne vas pas le gâcher, tout de même ! Ce ne serait pas pro..."
Encore fallait-il trouver le ton adéquat. NI cynique, ni larmoyant, ni pompeux, ni résigné. Ni bêtement défoulatoire. Ni à prétention psychanalytique.
Ni surtout, surtout, auto-complaisant.

Les semaines passaient ; je tournai... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
J'ai découvert l'univers de Gudule, il y a seulement quelques jours, avec La petite fille aux araignées.
Gudule ou Anne Duguël (et quelques autres pseudos, encore), c'est pourtant plus de 250 titres publiés !
Aussi bien pour la jeunesse, que pour les adultes.
Avec seulement un de ses écrits, elle a su m'embarquer, m'emmener ailleurs, me donner envie d'explorer sa bibliographie, de la découvrir, elle.
Pour cela, quoi de mieux qu'un récit autobiographique ?

Le bel été, elle l'a écrit après la perte de son mari, après la découverte de la tumeur qui la rongeait.

Le bel été, c'est un bel hommage à l'amour, à la vie, à sa vie, à ses proches, ses lecteurs, à tous ceux qui ont su l'entourer !

Un beau pied de nez à la maladie aussi !

Sans pathos, ni apitoiement, bien au contraire, Gudule nous livre quelques anecdotes qui ont rythmées sa vie de femme, sa vie d'auteure, sa vie de malade.
Comment le destin peut être cruel et merveilleux à la fois.
Combien l'instant présent a de l'importance.
Qu'une bonne nouvelle suffit à chasser une mauvaise.
Pas de place pour la pitié !
"J'ai pu constater une chose surprenante : les personnes qui reçoivent en même temps une bonne et une mauvaise nouvelle sont si décontenancées qu'elles zappent la mauvaise pour focaliser sur la bonne. du coup, la pilule passe nettement mieux. Ca déconnecte le pathos pour laisser place à un sourire, voire à des félicitations."

Un récit émouvant, touchant... grand !
Grand de vérité, d'amour et de reconnaissance !

Merci à vous qui m'avez fait découvrir cette auteure avec vos critiques.
Et tout comme Antyryia l'a fait sous forme d'hommage (je vous invite à lire sa très belle critique également), je tiens à remercier Gudule pour tout - et notamment cette leçon de vie - en attendant de me plonger dans le reste de sa bibliographie.

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Je ne sais pas pour vous mais en ce qui me concerne apprendre le décès d'un auteur - souvent par hasard - dont je suivais attentivement chaque publication a tendance à créer, au minimum, une grosse boule dans la gorge. Ca a été le cas dans les années 90 avec Robert Bloch, puis il y a notamment eu Richard Matheson ou encore James Herbert.
Gudule nous a quant à elle quitté le 21 mai 2015, il y a un peu plus d'un an, mais je l'ai appris bien plus tard.

En parcourant son blog - qui lui est toujours actif et sur lequel l'auteure nous adresse par ailleurs un petit coucou à la fois drôle et émouvant de son au-delà - j'ai eu connaissance de livres adultes dont l'édition m'avait initialement échappé. Il y a d'abord eu les contes à vomir debout ( un recueil de ses premiers écrits ) puis le bel été qui à l'inverse semble être son ultime histoire, la seule autobiographique à ma connaissance. Il est possible de la commander via une bouquinerie de Puycelsi.

Court de 65 pages, ce récit n'en est pas moins extrèmement riche. Et profondément émouvant.
Gudule y évoque un peu sa famille, son parcours littéraire ( sa source d'inspiration pour "la petite fille aux araignées" par exemple ) ou certaines séances de dédicaces.
Elle y évoque sa vision de la médecine, sa volonté de profiter du présent, le tout entrecoupé de quelques citations très opportunes ( Brel, Eluard, Lapointe ) et d'énormément d'humour.

Et mettre autant de bonne humeur dans un texte où il est surtout question de maladie, de sa propre mort semi-annoncée ( ce que ne démentiront pas les funestes évènements qui se produiront un an après la publication ) démontre à quel point Gudule était forte. Force due également à un admirateur rencontré juste avant l'apparition de la tumeur, dont le pseudonyme est Castor, celui là même qui est l'illustrateur de cette magnifique couverture.

D'autant plus tragiques que les évènements qui nous sont narrés sont réels, en dépit de la légèreté du ton employé le livre commence tristement avec, à quelques mois d'intervalle, la mort du compagnon d'Anne Duguël et l'annonce de sa propre lésion. La corrélation des deux drames est d'ailleurs suggéré : "De sa bouche entrouverte s'échappait comme une buée pourpre, à l'odeur violemment organique, qui nous nimbait quelques instants, puis, par l'oreille je pense, s'engouffrait dans ma tête où elle pondait un oeuf".

Etait il possible qu'à son âge elle retombe amoureuse ? Si tôt après la mort de l'être aimé ? Avec tous les symptômes provoqués par le cancer et son traîtement ? Pour le savoir il ne vous reste qu'à lire cette tranche de vie. Sachant que si elle ne nous épargne pas le combat et la douleur, Gudule en a fait "un véritable chant de reconnaissance".

C'est néanmoins avec émotion que je remercie
- Julia de la librairie "Le temps de lire"
- Monsieur Tillon, qui saura pourquoi.
Et Gudule.
Pour tout.
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Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
La complicité, les éclats de rire, les escapades dans les bois, les vidéos au coin du feu...Les morceaux de guitares ponctuant les soirées-papotages (Castor pratiquait le ragtime à haute dose)... Bref, tous ces petits riens qui font le charme de l'existence - et dont j'avais oublié la saveur - me manquaient, tout à coup. De sorte que malgré moi, je me surprenais à re-croire au bonheur. A mon âge ? Et après les épreuves que je venais de traverser ? Les êtres humains sont, décidément, d'incorrigibles rêveurs.
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Je me retournai et j'eus un choc. Le soleil qui auréolait ses cheveux d'argent et nimbait de lumière sa mince silhouette lui conférait un indéniable aspect céleste. Me revinrent en vrac mes émotions de fillette, et je me sentis rougir. C'est à cet instant, je crois, que, moi, l'athée virulente, je pardonnai à ma mère l'embrigadement extrême dont j'avais fait l'objet. Juste pour cette vision, ce coup au coeur ébloui...
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Je pensais donc à la mort, et j'y pensais beaucoup. En permanence même. Disparaître avant de n'être plus ( qu'un légume, une épave, un objet de répugnance, au choix ) était devenu mon obsession. Mais bon, se flinguer, c'est pas facile, et ça demande un courage que je n'aurai jamais. Quant au suicide médicalement assisté, si nos voisins du nord ont l'humanité de le pratiquer, même à dose homéopathique, ce privilège nous est refusé à nous, Français. On en viendrait à souhaiter, aux obscurantistes qui nous gouvernent, les agonies les plus atroces afin que, se sentant directement concernés, ils ouvrent enfin les yeux sur celles de leurs électeurs.
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Durant quelques semaines, un livre sur la réincarnation me tenta vaguement, mais j'y renonçai bien vite, rebutée par ce qu'il impliquait de déshonorant pour mes personnages. Chaque être est unique, et c'est lui faire injure que de le traiter en duplicata. "Vous me rappelez quelqu'un que j'ai beaucoup aimé" n'est pas un compliment, pour moi, mais une insulte.
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Les êtres sont ainsi faits que, dans la nuit la plus noire, ils se raccrochent aux clignotements d'une étoile ; que la moindre lueur au bout du tunnel ranime leurs forces vives. De l'espoir, ça s'appelle.
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