AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782375020654
339 pages
Editions Paulsen (18/04/2019)
3.74/5   25 notes
Résumé :
La peur est aujourd’hui au cœur de nos sociétés. Elle nous surprend, nous paralyse, nous fragilise. Pourtant des femmes et des hommes choisissent de la vivre au quotidien en prenant des risques et en exposant leur vie. Ce sont les aventuriers, les explorateurs, les sportifs extrêmes.

Pourquoi ont-ils choisi de vivre dangereusement malgré la peur ? Quel rôle joue-t-elle dans leur vie? Est-il possible ou même souhaitable de la maîtriser ? Quel est leur... >Voir plus
Que lire après Éloge de la peur Voir plus
Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
La préface de Bertrand Piccard

De nombreux philosophes, sociologues et psychanalystes se sont intéressés aux « peurs subies » : les phobies, l'angoisse de la maladie, de la souffrance ou encore de la mort. Pourtant, les « peurs choisies » – celles liées à la prise volontaire de risque – ont été largement délaissées par ces mêmes spécialistes. Pourquoi s'en soucier puisqu'on peut s'en affranchir facilement en restant à la maison ? Il y aurait même selon certains une relative perversion à exposer « inutilement » sa vie.



Pour ma part, voilà des années que la question de la « peur choisie » m'interpelle. Depuis qu'enfant je me rêvais astronaute, alors que… je redoutais de grimper dans les arbres ! Plus tard, médecin-psychiatre, pilote d'aile delta, aéronaute, explorateur de nouvelles technologies, je n'ai eu de cesse de mieux comprendre cette peur choisie, car si elle peut être notre pire ennemie, elle peut devenir aussi notre meilleure amie. Parce qu'elle nous force à développer notre sensation d'exister dans l'entier de notre Être. La peur, en fin de compte, n'est qu'une projection de nos pensées à l'extérieur de nous-mêmes et elle se dissout dans la Conscience de l'instant présent.



Qui que nous soyons, artistes, enseignants, mères et pères de famille, médecins, ouvriers, agriculteurs, employés, élus, nous avons le choix de devenir des « baroudeurs du quotidien ». Si nous voulons avancer, évoluer, progresser, nous serons tous confrontés à l'inconnu, à la prise de risque et donc à la peur ! L'étudiant qui part loin de chez lui, la pianiste qui monte sur scène, l'ingénieur qui propose une nouvelle solution, l'entrepreneur qui lance son affaire tout comme l'employé qui postule pour un job, l'écrivain et son éditeur…



Souvent vécue comme honteuse, la peur n'est jamais agréable, sauf pour ceux qui aiment se shooter à l'adrénaline et ce n'est pas mon cas. Il est ainsi tentant d'y échapper en nous confinant à l'intérieur de nos repères habituels. Mais depuis notre plus tendre enfance, ne nous construisons-nous pas en nous approchant, puis en franchissant ces mêmes repères ? Si nous refusons l'inconnu, l'aventure et – comme le dit Gérard – sa soeur siamoise : la peur, comment pourrons-nous réaliser nos rêves, continuer à nous émerveiller, à grandir et à progresser ? Comment pourrons-nous donner vie à notre potentiel et devenir les êtres libres et heureux que nous méritons d'être ?



En acceptant la peur, en prenant certains risques et en franchissant les frontières de ce que l'on croit raisonnable, les aventuriers et sportifs de l'extrême sont semblables aux pilotes d'essai qui poussent leurs appareils au-delà des limites habituelles. S'ils ne testent ni des avions ni des sous-marins, ces femmes et ces hommes explorent les capacités humaines et défrichent de nouveaux territoires intérieurs. Ils découvrent ainsi des ressources surprenantes qui pourront être utiles à tous, dans ces situations que trop de gens préfèrent éviter par peur d'avoir peur.



Tel est pour Gérard et moi le sens de la « véritable aventure », loin de l'esbroufe télévisée. Ce n'est d'ailleurs pas un hasard si tous deux, nous avons pratiqué pendant des années, avec passion, l'aile delta. Alors que j'explorais les limites du vol acrobatique, Gérard a été l'un des premiers à parcourir les Alpes en vol-bivouac. Mes années de vol libre m'ont montré à quel point la maîtrise des dangers que je rencontrais en vol m'aidait à gérer les situations stressantes du quotidien. C'est ainsi que j'ai appris à me sentir à l'aise dans les imprévus et les risques inhérents à la vie, en devenant de plus en plus responsable de moi-même.



L'auteur nous invite à un voyage dans l'inconnu, au coeur de cette peur choisie, de la frousse, la pétoche et la trouille. On y croise au fil des pages Nietzsche, bien entendu, mais aussi Montaigne, Sartre, Kierkegaard, Darwin, Livingstone, puis soudain au large des 50es hurlants, dans une face Nord ou au milieu d'un désert : Isabelle Autissier, Géraldine Fasnacht, Pierre Mazeaud, Ueli Steck, Christian Clot et même un colonel de la Légion étrangère.

Ici, philosophes, et sociologues, base jumpers et freeriders, explorateurs, montagnards et marins, dialoguent par-delà l'histoire et la géographie, le temps et l'espace, sur la peur, leurs peurs… sur ce qu'ils en font quand elles ne leur glissent pas entre les doigts. En leur compagnie, nous voilà conviés à une approche de nos propres choix face à la prise de risque : s'engager dans des études, fonder une famille, proposer un cours sur l'empathie dans une banlieue difficile, changer de travail, de domicile, etc. Y aller ou renoncer ?



Gérard trace son chemin, quitte à sortir parfois son coupe-coupe quand le terrain est trop touffu. Il nous entraîne dans ses pas, de l'anxiété fruit de l'imagination à la terreur pure en passant par l'ultravigilance de la pleine conscience. Alternant le coriace et le souple comme les dénivelés des fameux plats népalais, il nous invite à mieux comprendre les fondements de nos peurs, mais aussi de nos motivations à les transcender. Pourquoi y aller malgré notre appréhension ? En sa compagnie, nous comprenons mieux pourquoi certains vont au-delà du « raisonnable » et mettent leur vie en danger. Pour justement mieux se sentir vivre ? Pour retrouver son âme d'enfant ? Ou parfois, plus vainement, pour la gloriole ?

Si l'humour, le recul et parfois même la dérision sont présents, l'auteur n'hésite pas à se mettre à nu et donc en danger… en narrant ses propres expériences en aile delta, ski de pentes raides ou plongée profonde.



Cet Éloge de la peur se livre et se lit ainsi d'abord d'une traite, par jouissance, comme on reconnaît un nouveau parcours. Mais c'est ensuite, en le reprenant étape après étape, dans l'ordre ou le désordre, qu'on le savoure, une fois, deux fois, aujourd'hui ou plus tard. Car posé sur la table de chevet comme un inséparable topo, on sait déjà qu'on en aura besoin à tout moment. Quand la peur ou l'envie de partir vers l'inconnu, de concrétiser ses rêves reviendront. Pour tout comprendre ? Pas sûr. Pour continuer à apprendre sur nous-mêmes ? En tout cas.



Bertrand Piccard
Commenter  J’apprécie          30
Gérard Guerrier fait partie de ces aventuriers qui aiment jouer avec le feu de la vie. Amateur d'alpinisme, de randonnée, de plongée et de delta plane, il a souvent frôlé la mort dans ses expéditions. Dispose-t-il d'une parfaite maîtrise dans ses projets, ceci dans une grande concentration et une parfaite sérénité ? Quelle est la place de la peur dans une ascension difficile ou un saut dans le vide ?
Dans ce livre, Gérard Guerrier évoque ses propres frayeurs mais pas seulement. Il interroge ces aventuriers du XXIè siècle qui parlent de leurs angoisses avant, pendant et après leurs périples.
Et si certains, comme Alex Honnold, peuvent arpenter une paroi rocheuse sans la moindre peur, d'autres ont besoin de l'avoir pour être dans l'accomplissement de leur exploit. Certes, on s'expose, on s'engage, mais la peur, « elle n'est jamais un but en soi ».
Gérard Guerrier a-t-il un nom prédestiné pour titiller la grande faucheuse ? Hélas, on n'en sait pas tant que ça sur lui dans ce livre. Il préfère interroger des Bertrand Piccard, Isabelle Autissier ou encore Loïck Peyron. Même si notre auteur parle beaucoup d'égocentrisme dans cette volonté d'affronter la nature de face, il reste très humble sur lui. Cela permet de prendre du recul sur ce livre très bien documenté.
Dans ce récit, l'écrivain aventurier nous emmène au coeur de ces baroudeurs du quotidien. Qu'est ce qui nous motive pour braver cette peur ? Faut-il être psychopathe, drogué, dépressif pour s'embarquer vers des situations qu'on ne peut pas maîtriser à 100% ? Que de questions qui n'ont pas de réponse unique.
En tout cas Gérard Guerrier fait tout pour nous mettre dans la peau de ces gens qui ont tous un peu (ou beaucoup) peur dans des épreuves physiques de l'extrême.
Lisez ce livre, n'ayez pas peur. Vous verrez des situations à vous faire hérisser le poil.
Commenter  J’apprécie          140
Un grand merci à Babelio et aux éditions Paulsen pour cette lecture qui ne laisse pas indifférent.

"Éloge de la peur", quel merveilleux titre pour une femme qui a peur des araignées, des attractions à sensations fortes, du vide ! C'est justement ce qui m'a attiré, comme ce vide qui nous attire alors que nous le craignons.

C'est fou comme ce livre est complet ! Témoignages de l'auteur, propos rapportés d'autres sportifs, d'aventuriers du risque mais également des approches psychologiques et anatomiques. Gérard Guerrier sait de quoi il parle, ce qui donne un vrai caractère à son écriture. Alpinisme, plongée, deltaplane... Il a connu la peur, la mort que l'on frôle, les amis que l'on perd, les risques. Bien que tout ça ne semble rien face à la peur que l'on contrôle, que l'on dépasse et cette adrénaline qui fait sentir plus vivant que jamais.

Cette éloge de la peur n'est pas qu'une simple énumération de records, de folies humaines, même si je dois avouer que la vie de certains sportifs intrigue fortement. L'auteur tente d'expliquer pourquoi certains subissent leurs peurs alors que d'autres les choisissent. J'ai toujours plus ou moins vu ces aventuriers comme des têtes brûlées. Pour certains, c'est le cas. Peu de peur voire pas du tout, peut-être une négation complète. Mais la plupart éprouvent cette peur qui leur vrille le ventre et ont le courage d'aller au-delà. C'est parfois elle qui leur donne des ailes.

Ce livre ouvre une autre fenêtre dans l'esprit, permet de voir plus loin ce que l'on pensait. J'ai également appris en lisant et le fait d'en parler autour de moi m'a prouvée que j'avais été interpellée par certaines informations.
Une lecture réellement intéressante, émouvante, prenante. Comment ne pas être intriguée par ces femmes et ces hommes qui sont prêts à découvrir le monde, en volant, en plongeant, en risquant ?
Commenter  J’apprécie          80
J'ai été choisie par la tour Babelio pour découvrir ce titre. Je ne connaissais ni l'auteur ni même la maison d'édition. le sujet en lui-même m'interpellait, comment cela allait ressortir dans le texte ? La question était de savoir si cela allait être long et fastidieux tel un récit philosophique que nous sommes obligés de lire au lycée ou au contraire instructif et nous donner un moyen de combattre cette peur. Ce sentiment qui nous prend aux tripes et nous laisse sans voix, la bouche ouverte, les yeux écarquillés, le ventre noué ne pouvant rien manger. Il existe tellement de gestes et de non-gestes pour ce cas que cela serait difficile de faire un listing et nous n'en sommes pas là.

C'est un livre bien différent de ce que j'ai pu lire auparavant, le thème est intéressant, reste plus qu'à me plonger dans les mots qui ont formés des phrases. L'auteur, Gérard Guerrier est un "ancien" baroudeur. Je dis bien ancien, pas dans le sens péjoratif, mais plutôt dans le sens où il a de l'expérience dans le domaine de la peur. Ce n'est pas un psychologue ni un médecin ni philosophe, c'est un homme qui a vécu la peur sous différentes formes. Sportif, aventurier (je l'aurai qualifié de fou également au vu de tout ce qu'il a vécu, mdr) il décide par ce livre et l'aide de plusieurs personnes, de mettre la peur sous un microscope et de décrire ce qu'il a ressenti, d'où cela peut bien venir, qui en est la cause. le livre se lit quasiment comme un roman, il enchaîne les expériences, les siennes, celles des autres, les échanges avec des professionnels et nous les déroule les uns après les autres. Il en découle deux sujets : la peur que nous ne pouvons que subir, celle qui est présente, tapie en nous, enfouie et impossible à dégager ET la peur que nous décidons de surmonter, même si les membres tremblent de partout et que ce qui nous sert de cerveau nous crie de ne pas le faire.

Il y a un avant/après l'acte qui va résulter de la peur. L'auteur est un adepte des sensations : plongée, vol, alpinisme, il n'a eu de cesse de rechercher le frisson. Ce même frisson qu'il a donné à son fils. La frayeur fait partie intégrante de sa vie, de sa famille. Il joue avec sa vie et continue. L'adrénaline est dans les veines et semble ne pas vouloir s'échapper, au contraire. Danger contrôlé ou non, Gérard semble nous écrire sa vie comme il l'a vécu et continue encore. le seul hic ? Pas de réelles réponses. Il faut regarder en nous et chercher à comprendre d'où vient cette peur. Comme il l'indique à un moment donné, un enfant n'a pas peur, il va la prendre en lui dès qu'il sera proche d'une personne qui la ressent, la montre. Pourquoi ? Qu'est-ce qui nous donne ce sentiment ? La peur de l'oubli, de ne pas réussir, de se perdre... Ce sentiment englobe tellement qu'il n'est pas simple de mettre un seul mot dessus.

La question de la phobie est prise en compte, celle des araignées, du trop de monde autour de soi, de la maladie, des microbes, tout est bon pour en faire partie. Et si la solution était celle qu'il a choisi ? Celle de vivre à 100 à l'heure, d'affronter ce vertige et de se dire qu'on l'a fait dès que c'est terminé ? Il est vrai que l'enfant est insouciant, cela serait donc nous qui le mettons ainsi, notre capacité d'être adulte nous préserve plus, nous ralentit, nous fait devenir vieux avant l'âge. Il faut savoir accepter de vivre avec et pas de la contrer perpétuellement ou de se cacher. Ce qu'il faut, c'est aussi être capable de la contrôler. J'ai souri à un moment lorsqu'il arrive tout en haut de cette montagne, encordé à son ami, sans savoir qu'il n'y a pas la place de plus d'un pied sur le sommet. La seule façon de ne pas tomber c'est de se jeter à l'inverse de l'autre dans le vide opposé. Sourit car c'est de la folie pure, mais je n'ose imaginer le moment où arrivés en haut, ils ont pu découvrir un panorama que l'on ne peut voir en restant au sol. C'est une histoire de choix.

L'auteur apporte des éléments avec ses diverses rencontres : Isabelle Autissier, Christian Clot, et bien d'autres qui donnent plus de poids encore au récit. La peur est amie avec l'angoisse, l'anxiété, des émotions qui motivent ou pas celui ou celle qui la subit. Il parle de ce qu'il connaît et forcément cela tourne essentiellement autour de la peur du vide. en avion, en parachute ou sans, en chute libre, sur une montagne, glissant contre une paroi gelée. C'est juste ce côté répétitif qui est dommage. L'humour relève certaines parties qui pourraient nous donner encore plus de tristesse. La mort d'un être cher, d'un ami est cité, mais on passe à autre chose très vite.

En conclusion, un récit quelque peu autobiographique sur la peur qui vit avec nous. Il faut la voir de cette façon et ne pas se dire que nous vivons avec elle, c'est nous qui devons la contrôler, pas l'inverse. Facile à dire, hein ?

http://chroniqueslivresques.eklablog.com/eloge-de-la-peur-gerard-guerrier-a167238916
Lien : http://chroniqueslivresques...
Commenter  J’apprécie          20
Il y a 2 types de peur : la peur subie, celle que généralement on ne contrôle pas vraiment (phobie, angoisse...) et la peur choisie, celle qui volontairement nous fait prendre des risques et nous donne la sensation d'exister pleinement. C'est de cette dernière dont nous parle Gérard Guerrier dans ce livre que j'ai trouvé très intéressant. Au travers de sa propre expérience et de celle de grands aventuriers et de sportifs extrêmes tels que Bertrand Picard, Stéphanie Bodet et bien d'autres, il dissèque la peur choisie pour nous donner un bel éclairage sur ses bienfaits et ses risques. Je remercie Babelio de m'avoir fait découvrir ce livre dans le cadre d'une opération masse critique. Je vous le recommande vivement, d'autant qu'il se lit très facilement comme un roman. Si le sujet vous intéresse, n'hésitez pas une seule seconde. Vous passerez un moment de lecture agréable et instructif.
Commenter  J’apprécie          40


critiques presse (2)
Liberation
22 juillet 2019
Comment maîtriser sa peur ? Peut-elle se diluer dans l’action ? Qu’en reste-t-il après ? Outre les témoignages de tous ceux qui l’ont côtoyée, apprivoisée, vécue, Gérard Guerrier esquisse quelques pistes, fort d’une expérience douloureuse.
Lire la critique sur le site : Liberation
LePoint
03 mai 2019
Si l'on devait faire une critique de ce livre riche, documenté, écrit par une plume alerte, passionnée et sincère, ce serait sa construction, liée à la complexité du thème, « casse-gueule », et à sa méthode d'approche.
Lire la critique sur le site : LePoint
Citations et extraits (21) Voir plus Ajouter une citation
Confiance! Voilà bien un mot dénué de sens, alors que 150 mètres de vide se creusent sous moi! Je m'arrête pour reprendre mon souffle. En équilibre sur les orteils, mes talons se mettent à trembler comme l'aiguille d'une machine à coudre sans plus s'arrêter, comme pour me dire: "Assez! Tu vas finir par te crasher." Je respire profondément et essaie de me raisonner... p203
Commenter  J’apprécie          40
L’aventure est ouverte sur le futur, sur ce qui advient. Impatience de ce qui n’est pas encore. Impatience du lendemain et de l’ailleurs, elle est l’attente heureuse de la découverte et la crainte de l’inconnu, elle est à la fois le désir et la peur.
Commenter  J’apprécie          40
Mais pourquoi s'inquiéter ? L'aventure continue à prospérer sous forme de programmes télévisés. Au mieux, des intrigues en milieu naturel grossièrement scénarisées, au pire des héros tatoués de téléréalité exhibant leurs pectoraux et leur vacuité.
Commenter  J’apprécie          30
On vote aussi davantage par peur de l'immigré, du déclassement social ou de la perte des "avantages acquis", etc. - que par enthousiasme ou adhésion.
Commenter  J’apprécie          40
Le psychiatre Christophe Bador distingue parmi les alpinistes extrêmes ceux qui ont vécu une expérience intime et physique avec la mort, en général les plus prudents, et les autres pour qui la mort n'est encore qu'une idée lointaine et désincarnée, souvent les plus téméraires. Pendant longtemps, j'ai appartenu à cette dernière catégorie. Rien d'étonnant dans une société moderne qui cache ses morts au point de les réduire en cendres pour les rendre moins visibles. Lorsque mes parents sont décédés, prévenu trop tard, j'ai refusé d'aller voir leur corps à la morgue pour garder d'eux une image intacte. Pendant soixante ans, je n'ai jamais vu de mort, autrement que sous un drap ou sur un écran.
Commenter  J’apprécie          00

Videos de Gérard Guerrier (9) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Gérard Guerrier
Soirée rencontre à l'espace Guerin à Chamonix autour du livre : Rêves d'Icares de Gérard Guerrier enregistré le 31 octobre 2023

Résumé : Une histoire illustrée du vol non motorisé.
Icare et Dédale, Eilmer de Malmesbury, le moine volant du XIe siècle, les vélivoles découvreurs d'ascendances thermiques et les parapentistes de l'extrême ont tous un rêve commun : celui de voler comme des oiseaux dans le ciel. De l'Antiquité à nos jours, Gérard Guerrier raconte l'histoire du vol en liberté. En s'appuyant sur une riche iconographie, parfois burlesque, souvent vertigineuse, il nous conduit sur la trace des défricheurs et précurseurs, doux rêveurs, ingénieurs et inventeurs géniaux qui ont permis des avancées considérables en matière d'aéronautique. Du célèbre Otto Lilienthal au méconnu Samuel Franklin Cody, le cow-boy qui se faisait passer pour le fils de Buffalo Bill et n'hésitait pas à embarquer à bord de cerfs-volants géants, des ailes de chauve-souris et vélos musculaires au BASE jump et aux planeurs à énergie solaire, l'auteur explore toutes les formes de vol non motorisé, en les remettant en perspective pour mieux comprendre le sillage, parfois sinueux, qui a permis l'envol de ces filles et fils d'Icare.

Bio de l'auteur :
L'éclectisme de Gérard Guerrier lui a déjà permis de vivre plusieurs vies avec passion : ingénieur-plongeur, dirigeant d'entreprise, accompagnateur en montagne, pilote d'aile delta, journaliste et écrivain-voyageur… Il a ouvert plusieurs itinéraires de trekking d'envergure en Sibérie Orientale et en Asie Centrale, et vit aujourd'hui entre les massifs de Chartreuse et Belledonne.
+ Lire la suite
autres livres classés : Sports extrêmesVoir plus
Les plus populaires : Non-fiction Voir plus


Lecteurs (79) Voir plus



Quiz Voir plus

Coupe du monde de rugby : une bd à gagner !

Quel célèbre écrivain a écrit un livre intitulé Rugby Blues ?

Patrick Modiano
Denis Tillinac
Mathias Enard
Philippe Djian

10 questions
861 lecteurs ont répondu
Thèmes : rugby , sport , Coupe du mondeCréer un quiz sur ce livre

{* *}