Je me suis offert ce roman le 8 mars 2012 et je reviens par cette lecture au Vietnam. Malheureusement, j'ai trouvé le récit hautain et même irrespectueux « …la fatalité de ce pays vainqueur redevenu – dix-sept ans après sa victoire – un pays mendiant de l'extrême Asie»
Le ton acerbe et les termes arrogants utilisés dans ce livre ne correspondent en rien à la quatrième de couverture. J'ai eu l'impression que l'auteur est revenu pour régler un compte.
Seules les photos sublimes (en noir et blanc) atténuent de ma déception (pour cela, ça mérite bien une étoile), certaines réussissent même à me redonner le sourire en pensant au Vietnam, pas celui de Raymond mais celui que j'ai connu.
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Je suis toujours autant épaté devant le travail remarquable qu'a fait R. Depardon. Les photos parlent d'elles-même. Elles sont poignantes, et on ne peut rester insensible en les regardant. Son objectif est réalisé : ses photos parlent, vivent. Elles sont très bien servies par un texte de qualité, qui nous fait vivre le vietnam, avec son lot de tristesse...
C'est un pari réussit!
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C'est en revenant du Vietnam que j'ai lu ce reportage de Depardon et de Guillebaud, avec un plaisir immense qui me fit presque revivre mon voyage.
Il est rare d'avoir entre les mains des récits si modestes et sincères, où l'écrivain n'enjolive pas outre-mesure son aventure, et souligne autant ses incompréhensions et tristesses face à ce qu'il voit que les moments de joie et les paysages magnifiques.
A lire si l'Asie du Sud-Est, et le Vietnam vous manque !
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Que faire après la guerre et un long communisme dévoyé? Se vendre pudiquement au capital, se jeter, arraché, à corps perdu, chercheur d'or? A peine le temps de voir la richesse d'un pays déjà à l'abandon, teinté des traumatismes de la guerre, derniers vestiges de l'empire colonial et volontés farouches de se reconstruire... L'itinéraire de deux reporters de guerre de retour après vingt ans d'absence, désillusions, réflexions sur l'avenir d'un pays trop longtemps aliéné, photographies comme témoin d'une société en mouvement.
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Retour au Vietnam d'un journaliste qui a couvert la guerre avec les américains. On se prend bien au récit et on visualise ce Vietnam en lisant. Bonne introduction à un voyage là bas.
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Une sourde gêne nous paralyse. Bien sûr, le dénuement vietnamien ne ressemble pas à cette misère aux yeux vides qui agonise dans Calcutta, ni même à la somnolence maladive des banlieues de Bamako. Pas d'enfants squelettiques ni de vieillards en haillons, ici.
Le Vietnam est pauvre mais il n'est pas affamé.
Je pense souvent à tous ces sourires qui nous escortent mais que les photos ne montrerons pas.
..., nous savions que nous reprendrions un jour ou l'autre l'avion vers Saigon. Cromme on retourne sur ses pas, avec un peu d'effarement.
Jean-Claude Guillebaud - Entrer dans la douceur