Quand on devient parent on a un milliard de livres qui nous disent comment faire, de gens pour toujours savoir mieux que nous ce qui est bon pour l'enfant. On se sent souvent tiraillés entre les différents sons de cloches, les règles qu'on nous donne. Ce livre à ça de vraiment bon je trouve : il nous en libère. Comment? Tout simplement en nous disant qu'on ne peut qu'être le parent qu'il faut à l'enfant qu'on a, puisque c'est l'interaction qu'on a avec notre enfant qui fait qu'on est le parent qu'on est. Dès lors si 'lont écoute son enfant et qu'on s'écoute on est à peu près sûrs de faire ce qu'il y a de mieux pour son enfant.
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Livre exemplaire à mettre entre les mains de toutes les futures mamans afin de se tranquilliser sur le fantasme de la bonne mère et pour éviter de courir après l'inatteignable en oubliant conséquemment d'être à soi et dans la relation mère enfant en toute authenticité et responsabilité. Je suis et reste une inconditionnelle de cet auteur
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C'est plus en tant que mère qu'analyste que j'ai abordé ce petit ouvrage. Mais attention, sa petite taille comme son contenu sont trompeurs. Sans notion de psychologie (comme le fait de connaître les topiques freudiennes...) il est difficile de se saisir de ce corps dense.
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Que voit l'enfant quand il regarde le visage de sa mère? "Généralement, ce qu'il voit, c'est lui même. En d'autres termes, la mère regarde le bébé, et ce que son visage exprime est en relation directe avec ce qu'elle voit." Elle est son premier miroir, sa première référence quant à lui-même. Beau si elle le trouve beau, ce qu'il traduira par aimable, digne d'être aimé, de mobiliser l'attention d'autrui.
Ensuite, le bébé commence à avoir besoin d'une mère défaillante. Cette défaillance, elle aussi, est un processus graduel qui ne s'apprend pas dans les livres. Il serait regrettable qu'un petit humain continue à faire l'expérience de l'omnipotence alors que son appareil psychique est devenu capable d'affronter les frustrations et les défaillances relatives à l'environnement. Lorsque la& colère ne se transforme pas en désespoir, elle peut procurer de la satisfaction.
On ne peut pas partir du principe que le psychisme du nourrisson se développera de façon satisfaisante en association avec le soma, c'est à dire avec le corps et la mise en œuvre de ses fonctions. L'existence psychosomatique est un accomplissement et, même si elle est fondée sur une tendance innée à grandir, elle ne peut être effective sans la présence d'un être humain qui participe activement au holding (maintien)t et au handling (maniement) du bébé.
Analysant la capacité d'être seul, étape suivante et selon lui primordiale dans le développement de la vie psychique de l'enfant, Winnicott, une fois de plus, travaille un paradoxe que les cliniciens ignoraient: la nécessaire présence de l'absence, du vide, du manque, en vue de construire la capacité qu'à l'enfant d'être seul mais en présence de la mère, cachée à ses yeux.
La mère qui atteint cet état que j'ai nommé "préoccupation maternelle primaire" fourni un cadre (setting) dans lequel la construction de l'enfant pourra commencer à se manifester, ses tendances au développement à se déployer, et où lui, l'enfant, pourra ressentir le mouvement spontané et vivre en propre ses sensations particulières à cette période primitive de sa vie.
Dans le cadre de la Semaine PhiloMonaco 2023
Présenté par Robert Maggiori, philosophe, membre fondateur
Avec
Sébastien Talon, psychanalyste et psychothérapeute
Gare à le perdre! L'enfant le cherche toujours, le tient dans ses mains, le met dans sa bouche, et sans lui ne peut s'endormir. Pourquoi le nounours, le bout de tissu, la girafe ou le petit singe – autant de formes de doudou – sont si importants? Qu'est-ce qu'un « objet transitionnel »?
« Ce n'est pas l'objet qui est transitionnel, l'objet représente la transition du petit enfant qui passe de l'état d'union avec sa mère à l'état où il est en relation avec elle, en tant que quelque chose d'extérieur et de séparé. » (Donald Winnicott)
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