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EAN : 9782226036995
269 pages
Albin Michel (08/03/1972)
3.86/5   18 notes
Résumé :
"Tout ceci t'appartiendra..." Edmund, onze ans, rêve de ce jour où il deviendra maître de Warings !
Mais l'arrivée au château d'une gouvernante et de son fils Charles, dix ans, vient tout gâcher ! Edmund voit son père, veuf depuis de longues années, revivre en la présence de la jolie Mme Kinshaw. Et il n'a plus qu'une idée : chasser ces intrus de "son" château !
Intelligent, ingénieux, avec des raffinements de cruauté et une perversité inouïe, Edmund, ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Ce livre est malsain, Edmund est un enfant qui fait froid dans le dos. Dès le début, on sent qu'il est pas net, qu'il est destructeur. La façon dont il va réduire un papillon en poussière (même sans faire tout à fait exprès) est à mon avis annonciateur de ce qu'il va faire avec Charles. L'histoire est surtout vécu du point de vue de Charles (même si au début c'était celui d'Edmund qui prédominait, avec l'arrivé de Charles on se concentre sur celui-ci), et je dois dire que j'étais terriblement mal à l'aise.

Edmund manipule Charles, il le harcèle sans arrêt, et il est assez malin pour jamais se faire prendre, pour que son père et la mère de Charles ne voient rien. Il faut dire que je n'ai jamais vu des adultes aussi peu à l'écoute de leurs enfants. Surtout la mère de Charles, qui lui impose son amour comme une prison « je n'ai plus que toi », mais qui est prête à ne rien voir quand son fils va mal, pour ses propres besoins à elle.

Je pense qu'en plus de devoir subir les idées retors d'Edmund, Charles subit la solitude que lui impose sa mère en refusant de l'écouter ou de le comprendre. Lui-même finit par avoir une âme qui s'assombrit au fur à mesure des pages, il ne souhaite plus qu'une chose, c'est la mort d'Edmund. Et pourtant lui-même sera incapable de réellement lui faire du mal.

On se rend compte au fur à mesure du livre, que malgré ce que montre Edmund, c'est un lâche, un trouillard, incapable de se débrouiller seul. Tandis que Charles, au contraire, peut montrer une grande force de caractère et pas mal de débrouillardise. Sans Edmund pour lui pourrir l'esprit et sa confiance en lui-même, Charles est un gamin vraiment capable de faire pleins de choses.

Mais Edmund ne le lâche pas, sa méchanceté n'a aucune limite, et jusqu'au bout Charles subit sa cruauté et ses plans malsains. Que ce soit des simples phrases, ou des gestes et de véritables attaques, on sent toute l'emprise d'Edmund sur Charles (et sur les adultes).

Un livre terriblement dérangeant, qui montre les noirceurs de l'âme humaine, et surtout de celles des enfants, qui ne sont pas toujours si innocents que ça.
Lien : https://jetulis.wordpress.co..
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Je n'ai pas encore lu le Tour d'écrou d'Henry James mais si ce chef-d'oeuvre est comparé à celui que je viens de lire, j'ai envie de m'y plonger rapidement.

Ce roman est un combat entre deux enfants, une surenchère d'inimitié qui va crescendo entre Edmund, l'enfant qui a perdu sa mère mais dont le père aisé est le maître du manoir où ils vivent et Charles, l'enfant pauvre qui a été en internat mais avec l'aide de l'état car il est orphelin de père et à l'époque les mères ne travaillent pas ou n'ont que des emplois précaires.

L'intrigue débute quand M. Hooper s'aperçoit qu'il lui faut une présence féminine pour s'occuper de son fils Edmund de onze ans dont la personnalité lui échappe et donc Mme Kingshaw arrive comme gouvernante dans la propriété à la campagne qui s'appelle Warings près du village de Derne et du sinistre Bois du Pendu.

Et bien sûr, les deux enfants qui ont le même âge vont se détester alors que les adultes n'y voient que du feu. C'est oppressant mais bien écrit. La fin est toutefois surprenante.
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Roman lu en diagonale car je n'ai pas vraiment adhéré à cette intrigue centrée autour des rapports de forces entre deux jeunes garçons.

C'est quelque peu malsain, et, cela m'a mis, par moment mal à l'aise. Dommage car Susan Hill est une romancière que j'apprécie énormément.
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Avec une histoire difficile, beaucoup de sentiments refoulés, une atmosphère lourde pleine de non-dits et une cruauté quasi omniprésente, Je suis le Seigneur du Château est un récit incroyablement percutant qui se joue presque entièrement dans les détails, et qui, par petites touches successives, plonge le lecteur dans l'embarras puis la stupéfaction et enfin le dégoût.

Et pourtant Susan Hill ne nous parle que de tragédies ordinaires, ces conflits de la vie quotidienne qui passent souvent inaperçus, ces luttes incessantes et muettes qui naissent parfois entre les enfants et conduisent à la mésentente et aux cruautés les plus douloureuses.

Lire la suite ici...
Lien : http://tranchesdelivres.blog..
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vous aimez les enfants?Innocents,fragiles,réservoirs d'espoirs et de confiance.Pas lui.Attention,ce ci n'est pas l'histoire d'un garnement cruel.Vous ne regarderez plus les enfants du meme oeil..
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
La maison, qui s'appelait Warings, avait été construite par son grand-père et n'était donc pas très ancienne. En ce temps-là, le village était plus important et le premier Joseph Hooper possédait pas mal de terres. Depuis, le village avait périclité. Des habitants étaient partis pour la ville et peu de nouveaux venus les remplaçaient. Derne ressembla a un vieux port déserté par la mer.
Petit à petit, toutes les terres des Hooper avaient été vendues, mais il restait toujours Warings, construit sur une hauteur, à l'orée du village, loin de toute maison.
Le premier Joseph Hooper était un banquier en train de réussir, quand il entreprit à l'âge de trente ans la construction de sa demeure. "J'en suis assez fier", avait-il avoué à ses amis de la City. Et, en effet, elle était au-dessus de ses moyens. Il espérait la remplir un jour, comme un enfant des chaussures trop grandes. C'était un ambitieux. Il avait épousé la fille la plus jeune d'un baronet et s'était mis sans tarder à fonder une famille, consolidant ainsi sa position et justifiant la maison qu'il avait bâtie. Il avait réussi sans laisser de fortune derrière lui, et c'est pourquoi successivement les terres alentour avaient été vendues.
"Voilà l'histoire de Warings", dit le présent Joseph Hooper à son fils, en lui en faisant faire le tour solennellement. "Tu peux en être fier".
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C'est son grand-père récemment décédé qui avait utilisé la Chambre Rouge le premier. Lépidoptériste, il l'avait remplie de vitrines contenant des papillons de nuit de tous genres.
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Il vaudrait mieux que tu n'ailles pas dans la Chambre Rouge sans me demander la permission. Je garderai la clef ici.
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