Ce tome-ci s'ouvre donc avec Aliénor. J'ai eu le plaisir de lire un très bon livre qui lui était consacré récemment : le roi disait que j'étais le diable, de
Clara Dupont-Monod. Il se découpe en 3 parties : Les reines, les sorcières et les amazones. Autrement dit un tome où les femmes seront plus au centre encore que le précédent. Merit, ou Sophie comme elle se fait appeler maintenant côtoie des reines qu'elle tente d'élever, d'émanciper des hommes, et partage son temps entre la cours d'Angleterre et celle de France. Mais tout ce temps passé avec la noblesse ne lui fait pas oublier sa descendance, bien qu'elle en perd quelques branches et que cela s'avère toujours compliqué pour nous lecteurs. D'ailleurs, au fil des tomes, il y a moins de figures qui se détachent de ses lignées, ce qui rend ses passages moins intéressants d'une certaine manière. Elle les trouve, elle les sauve, s'assure de leur situation, mais certaines lui échappent comme cela échappe au lecteur, ce qui l'amène à vouloir rassembler toute ses lignées en une seule.
Ce dernier tome se déroule sur un millénaire ce qui signifie qu'elle va assister à de grands bouleversements qui achèveront en partie son espoir en l'humanité, mais elle verra aussi la découverte de l'Amérique, un monde nouveau qui l'enthousiasme, mais tous ses sentiments, ses états d'âmes ne durent qu'un temps et c'est sans compter ce qu'elle endurera dans les périodes sombres du XXe siècle. Ce tome est riche d'Histoire et s'arrête plus ou moins sur certains personnages comme Catherine de Médicis, ou Elizabeth I que l'on suit de l'enfance à l'âge adulte, mais aussi sur
Freud par exemple. On renoue également un temps avec la philosophie et c'est avec plaisir qu'on croise entre autre
Descartes ou
Spinoza. Par ailleurs Dans le tome précédent, l'auteure s'était attaquée au mythe arthurien, ici elle s'approprie le mythe de Dracula d'une manière étonnante, mais je n'en dis pas plus, si ce n'est que cela va tout de même changer sa vie d'immortelle.
Enfin, avant de conclure, ce tome est le dernier, il lève le voile sur la mortalité retrouvé de Merit et je n'ai pas vu venir les choses longtemps à l'avance. Mais pas de peine ou de désespoir, non la mortalité est une expérience qu'elle n'a pas encore vécu et qu'elle dit vouloir vivre, mais ce qu'elle cherche aussi c'est cette sagesse, cet apaisement qu'elle a cherché durant sa vie d'immortelle et qui lui a toujours fait défaut.
La mémoire du monde est une trilogie captivante. Suivre Merit à travers ses multiples identités, ses découvertes, ses rencontres a été une véritable aventure et fut encore plus intéressant pour ce qu'elle contient de réflexions, de mentions historiques, philosophiques et qui n'a pour seul défaut, selon moi, de devenir complexe en ce qui concerne la descendance de Merit.
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