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Borgia tome 3 sur 5
EAN : 9782356260215
48 pages
Drugstore (03/12/2008)
3.45/5   74 notes
Résumé :
ROME N'EST PLUS UNE VILLE SAINTE.
MAIS UN CHAOS SANS FOI NI LOI.
LA MAFIA BORGJA.
LES PREMIERS PARRAINS DE L'HISTOIRE,
EN SONT LES MAÎTRES.
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Critiques, Analyses et Avis (11) Voir plus Ajouter une critique
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Après les débordements gore du 2ème tome, ce 3ème volet fait la part belle aux luttes de pouvoir, aux complots et aux machinations. Les Borgia au sommet de leur règne jouissent de leur pouvoir, s'adonnent plus que jamais à la débauche. Mais leurs ennemis fourbissent leurs armes. On sent bien que la fin des Borgia n'est plus très loin même s'ils s'accrochent.

Encore une fois, Jodorowsky s'amuse et amuse le lecteur avec ses excès. Cette série n'est pas à prendre au sérieux comme une biographie historique. Jodo aime choquer et le thème des Borgia est un terrain de jeu idéal pour ce provocateur dans l'âme. Je suis étonnée que beaucoup de lecteurs n'aient pas perçu la dimension d'outrance quasi-comique jouant sur le grotesque. Je suis persuadée qu'en écrivant le scénario de cette série ce bon vieux trublion de Jodorowsky se marrait bien en imaginant les mines outrées de certains lecteurs et qu'il en rajoute à dessein. Comment imaginer qu'il se prend au sérieux lorsqu'il commence ce tome par une scène de sexe délicieusement blasphématoire d'inceste sur l'autel d'une église ? Ou encore lorsqu'il imagine la scène dans laquelle l'astrologue qui lutine sa femme se rend compte en se redressant qu'elle vient d'être décapitée ?
L'outrance, l'exagération sont des formes d'humour (certes ici très particulier). Et Jodo est malicieux. Avant d'embrasser les carrières de cinéaste et auteur, Jodo a fait le clown dans un cirque.Il a également été l'élève du mime Marceau. Pas étonnant qu'il use et abuse de l'amplification comme méthode narrative.

Cette volonté d'amuser le lecteur avec ses excès de sang et de sexe ne l'empêche pas d'avoir une dimension artistique forte. Jodo est un érudit et un touche-à-tout qui s'est intéressé à une multitude de sujets, notamment le surréalisme. On ne s'étonnera donc guère que le symbolisme tienne une place si importante dans son oeuvre.

S'il ne respecte pas la véracité historique, il dépeint bien une société prise en étau entre d'un côté la corruption dépravée des Borgia et de l'autre le fanatisme religieux incarné par Savonarole. J'ai été bouleversée par cette case, déchirante de tristesse, où l'on voit Botticelli jeter lui-même au feu une de ses oeuvres jugée immorale. Entre ces deux fléaux, Jodo ne tranche pas. En éternel rebelle, ces deux tentations autoritaires lui font horreur. La théocratie voulue par Savonarole lui semble aussi détestable que le népotisme d'Alexandre VI.

Je ne reviendrai pas sur le dessin de Manara, que j'ai déjà loué dans mes avis sur les tomes précédents. Que dire, si ce n'est que c'est encor un enchantement pour les yeux.

Je vais donc avec impatience me jeter sur la conclusion de cette fresque complètement folle.

Challenge B.D 2017
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Ou l'Histoire dérive dangereusement vers le fantasme...
De moins en moins convaincue par la trame de la série, je poursuis tout de même ma découverte car, si proche du but, autant aller jusqu'au bout.

Le cauchemar se densifie dans l'entourage des Borgia et les noirceurs criminelles infinies des membres de cette famille maudite se fondent à l'envi dans les noirceurs des calamités de l'époque : peste, guerre, violences, empoisonnements...

Ce troisième tome s'ouvre sur la description d'une longue orgie dont le point d'orgue est l'union incestueuse du pape Alexandre VI avec sa fille Lucrèce qui, masqués, forniquent sur un autel dédié à la Vierge. Scènes plutôt répugnantes que fascinantes ; les symboles et les allégories comptent pour beaucoup dans ce volet qui annonce le déclin de la puissance usurpée des démons Borgia.

Excessif, le récit perd grandement en crédibilité et même la beauté des dessins de Manara ne parvient pas à me rendre cet album sympathique. Ou alors, est-ce tout simplement mes yeux et mon esprit qui se lassent du spectacle de tant de crimes ?


Challenge Petits Plaisirs 2016
Challenge Petit Bac 2016 - 2017
Challenge ABC 2016 - 2017
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Le miel de Vénus !


Maurilio, dit Milo, Manara, né en Septembre 45, a découvert la BD en 67 alors qu'il travailla comme assistant d'un sculpteur espagnol fan de ‘Barbarella'. A partir de 69, il se mit à dessiner à son tour et dès 74 il adapta ‘Le Décameron'. Mais sa première BD vraiment ambitieuse n'est parue qu'en 76 (‘Le singe'). En 78, il publia ‘L'homme des neiges' et ‘Giuseppe Bergman'. Et il faudra attendre 83/84 pour que paraisse en Italie d'abord (dans la revue ‘Playmen'), en France ensuite (pré-publié par ‘L'écho des savanes', puis en album par Albin-Michel) ce classique de la bande dessinée érotique qu'est ‘Le déclic'. En 86 parut ‘Le parfum de l'invisible' et en 88 ‘Candide caméra'. le deuxième volet du ‘Déclic' sortit en 91, suivi d'un troisième opus en 94 et même d'une ultime (?) suite en 2001. Entre-temps et au travers de ces BD et d'autres, Milo Manara était devenu le nouveau Pape de l'érotisme dessiné.


En 2004, Milo Manara (qui n'a jamais été un immense scénariste) a l'excellente idée que de s'associer avec le grand Jodorowski (qui se consacre essentiellement à la bande dessinée depuis les années 80) pour nous offrir une saga dessinée hors-normes sur les Borgia.


Voici donc illustrés, sous la forme d'une luxueuse fresque dessinée (splendides décors et magnifiques costumes) en quatre tomes, les méfaits des cruels et licencieux Borgia à la tête de Rome et d'une partie de l'Italie au XV° siècle, au coeur donc De La Renaissance, et qui réussirent à faire l'unanimité contre eux !


En 1492 à Rome, le cardinal espagnol Roderic de Borja, devenu Rodrigo Borgia en Italie, qui vient de perdre son fils aîné, travaille à se faire élire Pape. Neveu du Pape Calixte III (de son vrai nom Alfons de Borja), qui régna de 1455 à 1458 et fut suivi sur le trône du Vatican par Pie II, Paul II, Sixte IV et Innocent VIII, Rodrigo Borgia va effectivement devenir Pape sous le nom d'Alexandre VI et va le rester jusqu'en 1503.


Ce manipulateur ‘Saint-Père' avait eu plusieurs enfants de différentes femmes, dont Jean, qui va devenir Duc de Gandie (première étape vers le trône d'Espagne), et Cesar, un prince particulièrement ambitieux qui voulait unifier l'Italie et pensait que le sang allait de pair avec la politique et sut notamment, tout comme son père avant lui, se servir de sa jeune et jolie soeur, Lucrèce, pour nouer, puis dénouer les alliances dont il avait besoin pour asseoir sa puissance sur une Italie qui était loin encore d'être unie.


Conseillé par Machiavel, auquel il servit de modèle pour son ‘Prince', Cesar, qui n'ignorait rien de l'art d'arriver au pouvoir et surtout de s'y maintenir, et qui pensait que ce qu'un premier César avait réussi à faire, un deuxième César devrait pouvoir le refaire, vit au travers des mariages successifs de sa soeur Lucrèce avec Giovanni Sforza (qui fit tomber le Duché de Milan dans l'escarcelle de la famille), Alphonse d'Aragon (qui leur apporta le Royaume de Naples), puis Alphonse 1° d'Este (Duc de Ferrare, Modène et Reggio d'Emilie…) une grande partie de l'Italie tomber sous sa coupe. Probable assassin de son propre frère aîné, d'Alphonse d'Aragon ainsi que d'amants occasionnels de sa lascive soeur (morte à l'âge de seulement 39 ans en 1519 en mettant au monde son huitième enfant), le cruel et perfide Cesare (mort en 1507 à l'âge de 32 ans) fit régner violence et peur au nom de la Papauté sur une Italie qui n'en demandait pas tant.


Le seul qui osa s'opposer officiellement aux sulfureux Borgia, fut le moine dominicain Savonarole que le Pape fit arrêter, excommunier, pendre, puis brûler en place publique.


Profondément noire et irrémédiablement implacable, ‘Borgia' c'est du Shakespeare ‘live': adultères, assassinats, basses oeuvres, complots, coups tordus, haine, humiliations, idéalisme religieux, incestes, injures, intimidations, jalousies, mariages arrangés, marchandages, mensonges, orgies, passion, pragmatisme politique, retournements d'alliance, sodomies sauvages, tortures et supplices, trahisons, violence ; tout le catalogue des vices à peu près connus de l'être humain défilent au fur et à mesure des épisodes, étant entendu que la véritable histoire des malfaisants et débauchés Borgia a dû susciter bien des médisances (pour des histoires de jalousie surtout) et fantasmes (parce que les siècles passent et que ‘chacun' -de ceux qui commentèrent et commentent, Alejandro Jodorowski inclus- y ajoute évidemment son ‘grain de sel', donne sa propre version du ‘mystère' Borgia, forcément en partie imaginaire, et déforme ce faisant, de la réalité au mythe, l'Histoire).


Dans ce troisième volet sur ces ‘portiers du Ciel' qui aiment tant pratiquer le langage des caresses, Lucrèce devient l'amante de son père, après l'avoir déjà été de son frère César, qui est nommé Cardinal par leur père, qui prend la belle Julia Farnese comme nouvelle maîtresse, pendant que le Cardinal Della Rovere part pour la France afin d'y convaincre Charles VIII de marcher sur Rome où l'air est définitivement vicié…


Le provocateur ‘Jodo' est évidemment plus qu'à l'aise avec cette histoire de foutre et de sang que son illustre collègue Manara dessine avec un bonheur évident : Milo Manara sait faire autre chose que ses BD érotiques, si souvent aussi mal faites que vite faites, et il le prouve enfin de nouveau avec cette décapante série plus écoeurante et orgiaque que les deux feuilletons télévisés récents (l'européen et l'américain) consacrés à ces mêmes Borgia réunis. Si une certaine crudité dans les images ne vous pose pas trop de problèmes, vous dégusterez avec une certaine gourmandise cette bande dessinée de luxe qui s'inscrit dans le meilleur de ce que les deux hommes ont produit !
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Pour fêter Pâques et la résurrection du Christ, le pape Borgia a décidé d'offrir une orgie à Rome, avec pour seul mot d'ordre de profiter de la fête mais de n'ôter à aucun prix son masque.
Ainsi, "Dans la plus grande solitude, la solitude de la fête, un roi cherche sa reine idéale, sans espoir de jamais la trouver.".
Le problème c'est que le roi va trouver sa reine, et c'est ainsi que Lucrèce va coucher avec son propre père.
Comme si un inceste ne suffisait pas, voici que ce troisième tome en amène un deuxième.
Et comme Rodrigo Borgia ne peut prendre sa fille pour maîtresse, celle-ci va l'emmener délivrer du couvent sa cousine Julia Farnese afin de l'offrir à son père.

Ce troisième tome porte bien son nom, "Les flammes du bûcher" ne sont pas loin et guettent les Borgia, attendant patiemment de les brûler l'un après l'autre, eux qui ont usé et abusé de la vie, des poisons, des manipulations, dans le seul but d'accéder au pouvoir et de le conserver.
Dans le même temps, à Florence, Savonarole prêche la bonne parole et a dressé un feu pour y brûler tout ce qu'il y a de luxure (bijoux, tableaux ...).
Le feu est sans nul doute l'élément central de ce troisième tome, qu'il s'agisse du feu du bûcher ou du feu des corps qui habitent les Borgia et les poussent à se vautrer encore plus dans la luxure et le goût de la chair ou encore du feu de la cheminée chez une sorcière qui sert à cuire un poison, le préféré de Rodrigo Borgia.
Ce tome est plus fortement orienté que les deux autres vers la débauche et le sexe, à tel point qu'il intéresse le lecteur tout en le maintenant extérieur à l'histoire, comme si les auteurs avaient réussi à créer une barrière entre leur histoire sombrant dans la luxure la plus complète et le lecteur, et d'un certain côté heureusement, car ce tome est vraiment à réserver pour un public averti.
Du côté historique, les auteurs continuent de prendre des libertés avec L Histoire mais pour l'instant cela arrive encore à se tenir.
Charles VIII est un peu trop poussé à l'extrême et a tendance à sombrer dans le caricatural, mais la fin est un joli pied de nez et prouve que les Borgia ont encore plus d'un tour dans leur sac, avec la fuite De César pourtant offert par son père en échange de sa maîtresse Julia Farnese : "Fumier, traître, pédé, lâche ! Maudits soient les Borgia !"
Je dirai qu'il n'y a pas de réelle évolution dans ce tome, mais il s'en dégage un point culminant de l'ascension des Borgia et leur chute ne saurait tarder.

Avec ce troisième tome, les flammes du bûcher guettent les Borgia et sonnent leur déclin à venir.
La fête et la débauche ont en effet assez duré, et ce troisième tome est une apothéose de leur règne dont la chute devrait survenir dans le quatrième et dernier volume de cette série.
Lien : http://lemondedemissg.blogsp..
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Le dimanche de Pâques 1494, pour célébrer la résurrection du Christ, sa « sainteté » Alexandre VI a organisé sous la forme d'un bal masqué une immense orgie. C'est alors que Borgia a une relation sexuelle avec sa fille Lucrèce. Pour qu'il n'ai pas de remord, Lucrèce lui propose de libérer sa cousine Julia Farnese du couvent de Saint-Sixte afin qu'elle devienne la nouvelle maîtresse du pape. Comme si dieu avait entendu les prédication de Savonarole, la peste s'abat sur Rome. Les Borgia, sur l'ordre paternel, prennent la fuite pour éviter la maladie mortelle. de nouvelles tensions entre les frères et la soeur commence à se faire sentir. Lucrèce est enceinte, de son frère César ou de son père ? Trois mois plus tard, quand le danger est écarté, le pape est de retour à Rome mais Charles VIII, roi de France, s'apprête à mener la première guerre d'Italie. Borgia, dont le trône est en grand danger, va de nouveau user de la ruse, de la corruption pour tenter de faire changer les desseins du souverain français ? …

La perversion de Borgia commence à se retourner contre lui. César, son fils, est le premier symptôme de l'érosion de l'infaillibilité du pape. Borgia, en véritable dictateur et boucher, n'arrive pas à se faire aimer. Charles VIII est conquérant et se montre beaucoup plus fin politicien et diplomate qu'Alexandre VI. Ce dernier, coquart, n'hésite pas à sacrifier ses pions pour sauver son pouvoir et son trône et va même jusqu'à offrir César en garantie de sa parole au roi de France. Dans cet épisode, on ressent de plus en plus que les auteurs prennent des libertés avec la vérité historique ce qui a l'avantage de doper le scénario. Ce n'est pas pour me déplaire, c'est une bande dessinée, je ne crois pas que son but soit d'alimenter Wikipédia mais plutôt le plaisir du lecteur. Les dessins de Manara font toujours mouche. C'est un régal. On commence à sentir la fin des haricots pour Borgia, pape plus machiavélique que Machiavel en personne.
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Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
- Pécheurs ! Cessez d'imiter cet assassin démoniaque, ce blasphémateur incestueux, Alexandre VI le Sacrilège ! Alimentez le bûcher des vanités ! La peste, le roi de France, les Turcs, la faim et la misère nous menacent ! Mais les Borgia, ces suppôts de Satan, sont pires que tout ! ASSEZ ! Il ne faut pas que leur luxure nous contamine !
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- Je suis Dieu sur cette Terre ! Si tu ne fermes pas cet égout puant qui te sert de bouche, je t'expédie en enfer !
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Pour maintenir l’unité de son église, un pape peut tuer ses sujets, afin de les soumettre à sa volonté !
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-Si tu hésites entre faire quelque chose et ne pas le faire, choisis toujours de le faire! Ne sois pas lâche!
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La basilique est pleine de ces Borgia Mon cher Virgilio Orsini Voilà ce qui attire les mouches .Aujourd'hui ce pape fétide ordonne cardinal son ignoble fils César sous les applaudissements de l'immonde Lucrèce sa fille et maîtresse et de Julia Farnèse sa nauséabonde concubine.
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