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EAN : 9782807000223
M.E.O Editions (10/01/2015)
3.25/5   4 notes
Résumé :
Depuis le décès d'Hélène, Maxime Dubreuil, avocat renommé au Barreau de Bruxelles, peine à donner un deuxième souffle à sa vie. Il néglige ses clients, bâcle ses plaidoiries, chasse la jeune femme qui s'est attachée à lui et, noyé dans l'Aberlour, avec pour guide le calepin du grand-père Émile annoté par le père Stéphane, il erre à travers son cher « carré d'or », entre la place Poelaert et l'avenue Louise, en vaine quête de la lumière et des odeurs qui ont enchanté... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Le carré d'or de Michel Joiret, publié aux éditions MEO, est le premier ouvrage que je reçois via masse critique.
Je l'ai lu avec plaisir. L'auteur n'est pas inconnu des lecteurs de Belgique, il est à l'origine de plus de quarante ouvrages, romans essais, poésie.
Son écriture est aguerrie, son style fluide et limpide, on ne s'ennuie pas en lisant son livre.
La trame du roman est basée sur une idée simple qui fonctionne, le héros, Maxime Dubreuil, un avocat connu et encensé connait un passage à vide.
Après de brillantes études, une carrière non moins brillante, un mariage et des enfants non moins réussis, il se trouve confronté à un accident de vie, la mort de sa femme adorée, Hélène.
L'histoire se déroule entre Noël et le jour de l'an, quelques années après la mort de sa femme, ce qui ajoute à l'effet dramatique du récit.
Sa vie part en quenouille, alors que parallèlement, les effets du réchauffement climatique provoquent en Europe et dans le monde des catastrophes à répétition, inondations, vents violents, pluies incessantes.
On ne peut s'empêcher de faire lien entre ce qui arrive à la planète et ce qui arrive à Maxime.
Une seule différence, lui a des solutions (?) pour faire passer sa douleur, alors que l'on comprend bien qu'il en existe peu pour permettre à un pays entier de se relever après qu'il ait subi un tsunami, encore moins lorsque peu ou prou tous les pays sont confrontés à des catastrophes de même ampleur.
Mais ses solutions, en sont-elles vraiment ? Il se réfugie dans l'alcool, avec une prédilection pour le whisky Aberlour (Single malt Scotch whisky) dont il absorbe une quantité phénoménale tout au long des 154 pages du roman.
Au fond Maxime essaie de se raccrocher à des situations, des personnes, des souvenirs, qui sont autant de branches d'arbres qui plient et finissent par céder, certaines parce qu'il les scie lui-même.
Il se replie sur le passé glorieux, évoque ce carré d'or (une partie de la ville de Bruxelles comprise entre Porte de Namur, Place Poelaert, Avenu Louise, Palais d'Egmont), dans lequel son grand-père Emile emmenait se promener son fils Stéphane, lequel transmettra ce virus à Maxime.
Il laisse passer les personnes qui lui tendent la main, sa femme de ménage Raymonde, la jeune Lam, une amante brève, Armelle, la femme d'un collègue avec laquelle, le temps d'une soirée il se laisse aller.
Ses enfants sont partis et le courant passe mal entre eux et leur père.
Le livre est construit en trois parties et 27 chapitres assez courts, bien construits pour être des histoires quasi-indépendantes les unes des autres ; chacune offrant des facettes différentes, complémentaires et contradictoires du héros.
Il est cultivé, (Albert Camus, Paul Valéry, Benjamin Constant, Julien Green, Marcel Proust, Philippe Sollers, Colette, Sthendal, Kafka, Wells, Freud, Woody Allen et Nils Holgersson, pour ne citer qu'eux), et pense avec Erasme que «le monde est fou» son monde à lui certes, mais aussi le monde tout court.
C'est un mélomane éclectique, de Bob Marley au concerto pour deux mandolines de Vivaldi ; gastronome à ses heures, Veau Marengo et Crozes-Hermitage, Filet de canard provençal, sole grillée et Chablis, Sancerre ; il fume des Camel qu'il allume avec un briquet Dupont, et parfois la pipe....
Mais arrêtons là ce déballage des habitudes de Maxime.
Au fonds, et c'est peut-être là que le roman a «loupé quelque chose», en le lisant, je me suis pris à penser que Maxime, (et disant cela, je ne revêt pas la tunique sombre du lecteur- censeur-auteur refoulé), a le stylo qui le démange, il rêvait de parachever l'oeuvre de son grand-père Emile, un carnet de «piéton bruxellois» annoté par Stéphane le père de Maxime, et que ce dernier n'a jamais pu reprendre, comme il en avait l'ardent désir, pour en faire une oeuvre salvatrice.
J'emploie cet adjectif à dessein, car quelque part, maxime ne pense-t-il pas que la déconfiture de la planète est provoquée par sa propre déconfiture, et que son incapacité à sortir de son chemin de douleur explique la situation inextricable de la planète renvoyée à ses propres incuries malgré les nombreux avertissements de la nature.
Lien : http://desecrits.blog.lemond..
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Lorsque j'ai reçu le message de Babélio m'informant que je recevrais "le Carré d'Or", j'ai relu le résumé de l'éditeur et je me suis interrogée : ce livre va-t-il vraiment m'intéresser ?

le premier chapitre a peine entamé, bonne surprise, je suis tout de suite entrée dans l'histoire.

Maxime, avocat renommé et redoutable, brisé par le décès de son épouse Hélène à la suite d'un cancer, sombre dans l'alcoolisme. le sommeil l'ayant quitté, il ne trouve de repos que dans l'ivresse due à sa consommation de whisky (l'Aberlour). Pour réentendre la voix de son épouse il fait le numéro du portable "Hélène Dubreuil ne pas peut vous répondre pour l'instant...."

L'histoire de déroule dans une ambiance presque du fin du monde, une météo catastrophique frappe l'ensemble des continents, notamment l'Europe et Bruxelles où vit Maxime.

Maxime erre dans le quartier appelé le carré d'or, quartier qui avant lui fut fréquenté par Emile,son grand-père, qui avait rédigé une sorte de guide annoté ensuite par son fils Stéphane, père de Maxime. Il plonge ainsi dans le passé de son grand-père et de son père pour oublier son présent.

Ses enfants sont loin : Louis, son fils au Mexique, Sabine, sa fille à New-york . Il ne les a pas revus depuis les obsèques de son épouse. Bien que leurs liens semblent un peu distendus il s'inquiète pour eux compte tenu des problèmes météorologiques.

Deux femmes essayerons à leur manière de l'aider. Lam, sa jeune maîtresse, qu'il quittera et Raymonde, la femme de ménage, fidèle depuis de nombreuses années, mais qu'il menacera de renvoie sans préavis si elle continue de s'occuper de sa santé en lui prenant des rendez-vous médicaux.

Il s'isole de plus en plus, refusant les invitations pour les fêtes de Noël des ses amis.

La rencontre d'Armelle, une ancienne cliente, dans un aéroport lui apportera quelques heures de répits pour ne pas dire de bonheur. Les événements météorologiques auront le dernier mot.

Une petite frustration à la lecture de ce livre : n'ayant jamais mis les pieds à Bruxelles je ne suis pas en mesure de visualiser ni ses déambulations dans le carré d'or , ni le palais de justice oeuvre de l'architecte José Poelaert.

L'écriture de ce roman de 154 pages est fluide.De plus des chapitres très courts facilitent la lecture.

Un bon roman à découvrir.

merci à Babélio et aux éditions M.E.O de m'avoir fait découvrir Michel Joiret.
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Le carré d'or pour le narrateur : le carré autour du Palais de Justice de Bruxelles, l'avenue Louise, les Marolles…
Maxime Dubreuil est un as du barreau de Bruxelles. Mais la disparition de son épouse Hélène le plonge dans le désarroi. Il se réfugie dans l'Aberlour, un whisky écossais avec lequel il passe de plus en plus d'heures. Il rembobine le fil des ans pour y rencontrer son père Stéphane et son grand-père Emile dans ce Bruxelles d'antan. Avec l'âge et surtout l'alcool, on ne reconnaît plus ce brillant avocat qu'il fut. Ses enfants loin de lui ne lui sont d'aucun secours. La terre ne va pas bien non plus avec son lot de catastrophes naturelles…
Ce roman prend des allures d'anticipation avec cette météorologie inquiétante : la pluie, les tempêtes, les orages, les feux vont crescendo dans ce Bruxelles qui se délite. Un avant-goût de la fin du monde. Il nous reste la mémoire d'une vie généreuse, effervescente du Bruxelles XXème siècle.
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Une lecture très triste, où un homme vit le deuil de sa femme. Il perd ses repères, ses souvenirs le hantent. Il va aussi revivre certaines parties de sa vie, son enfance, ses premiers amours, et la vie de son grand-père et de son père retracé dans un petit carnet noir. Il essayera de voir ailleurs après le décès de sa femme, sans succès, il se sent seul. J'ai trouvé que ses enfants étaient très ingrats, son fils vit au Mexique et sa fille à l'autre bout du monde, ils ont complètement abandonné leur père après la mort de leur mère.
Ce livre ne faisait que parler des effets dramatiques tout le long, des inondations, des tremblements de terre, des morts et des morts, tout ça devenant presque apocalyptique, et ça renforcé encore plus sur la dépression de Maxime, qui croit que tout est perdu dans ce monde.
Les dix dernières pages étaient très émouvantes, on ressent beaucoup de pitié pour cet homme, où tout avez réussi quelques années auparavant dans sa carrière et dans sa vie de famille, et où tout a basculé d'un seul coup.
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Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
Tout compte fait, il n'est pas pressé de revoir Armelle. Ah ! que ne peut-on lui rendre Rachel ! Il reçoit en pleine figure la claque d'un sac en plastique, s'en défait rageusement. Changer d'année en compagnie d'une femme que l'on n'aime pas, triste réjouissance ! Maxime regrette d'avoir abandonné l'Aberlour sur la table du salon.
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D'accord, il gagne la chaussée d'Ixelles par la rue du Prince Royal où les vents furieux chassent des trombes d'eau. Il peste, ses repères volent en éclat ! Un landau est abandonné contre une façade, la mère a dû serrer l'enfant sur sa poitrine et détaler. Le bassin d'orage de la place Flagey ne suffit plus à l'absorption de la pluie, qui dévale de toutes les rues avoisinantes. les étangs débordent, l'avenue des Eperons d'or est barrée ! "Passez par les rue des Echevins et la chaussée de Boondael ", lui crie un autre flic. Sa ville est devenue un labyrinthe hostile où chacun zigzague en quête d'un chemin.
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Deux Aberlour, et sa pensée oscille entre les castrophologues mayas et sa propre mort. Depuis la disparitions d'Hélène, il est a peu près paré pour le grand sommeil.
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Un vacarme dans son dos le fait se retourner comme Orphée. Un mur noire fonce vers lui, ou quelque émanation de l'invisible, de l'indicible, puits sans fond, tour de Babel sauvagement déraciné.
Il s'arc-boute, forme sur son portable le numéro précieux.
Hélène Dubreuil ne peut vous rép... s'engloutit dans un fracas liquide.
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les mules sur la moquette. Il installe le viatique Aberlour sur son bureau, programme le concerto pour deux mandolines de Vivaldi et s’assied devant l'ordinateur.
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