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EAN : 9782818043417
400 pages
P.O.L. (14/09/2017)
4.35/5   33 notes
Résumé :
«Intrusions dans l'intime, retours à l'enfance, doutes, interrogations, réflexions diverses, notes sur des personnes rencontrées..., ce Journal répond au besoin que j'ai de retenir ce qui m'échappe, cette vie qui me traverse et dont je tiens à garder la trace. Certes, le temps emporte tout, mais donner forme à ce que je veux ne pas perdre, c'est mieux me comprendre, c'est dégager le sens de ce qui m'échoit. Et au terme de la moisson engrangée, c'est offrir les mots ... >Voir plus
Que lire après Journal, tome 9 : Gratitude (2004-2008)Voir plus
Critiques, Analyses et Avis (9) Voir plus Ajouter une critique
Lire Charles Juliet était un projet vague, qui refaisait surface à chaque évocation médiatique ou à chaque partition de l'auteur. le prix France-Télévision m'a permis ce passage à l'acte. Sans regret. L'écriture reflète bien l'image que renvoie le personnage, discret, presqu'effacé. le journal est intime mais sélectif. Pas d'allusion au quotidien , très peu à son entourage proche qu'il désigne par des initiales. C'est plutôt le récit des rencontres nombreuses, fortuites ou professionnelles, dont il analyse les ressentis, et les émotions suscitées.
Bien sûr la poésie est en filigrane à chaque page, la sienne, celle des autres.
C'est aussi une béquille pour les souvenirs, qui ne prend sens qu'a postériori :

« À 15 ans, J'ai commencé à tenir mon Journal, je ne savais rien de ce qui me poussait à l'écrire. Bien des années plus tard, j'ai compris qu'écrire, c'est mener un combat contre le temps et la mort. c'est oeuvrer pour que subsiste la trace de ce que je vis. »

C'est aussi le lieu de dépôt de réflexion philosophique, et d'une recherche de spirituel.

La langue est raffinée, maniée avec une précision d'orfèvre,  mais sans ostentation. Et la délicatesse qui convient lorsqu'on aime l'outil :


«  Ecrire pour un écrivain, c'est avoir le goût des mots, c'est les ressentir, c'est aimer les agencer, c'est percevoir comment ils interagissent les uns sur les autres, c'est être à même d'apprécier leur poids, leur couleur, leur sonorité, leurs vibrations… »

Ce journal est rédigé alors que l'auteur est dans sa septième décennie, c'est l'heure des bilans, et de la fin de l'illusion de trouver une réponse aux questions fondamentales. et une thérapie par l'écriture. Regrets, ou acceptation? le titre est tout de même gratitude, et l'éponge n'est pas jetée .:

«  Ecrire c'est pour moi tendre à l'intemporel, c'est vouloir parvenir à un texte inaltérable, qui idéalement, pourrait résister au temps, à ce pouvoir qu'il a de tout détruire. Je sais qu'il engloutira ce que j'écris , mais il ne pourra pas me détourner de mener mon combat, et de le mener avec ténacité. « 
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Ouvrir ce Journal, c'est retrouver un ami. Cette impression que j'ai toujours ressentie en feuilletant les précédents tomes est peut-être due au fait que Charles Juliet nous invite à partager ses pensées intimes, à faire un bout de chemins avec lui au fil de ses songes, de ses rencontres. Je l'imagine qui arpente les rues de son quartier lyonnais, qui se remplit de regards, de ces vies qui pourraient n'être rien mais qui resteront parfois gravées, comme cet homme trouvé un jour en bas de son immeuble, dormant contre la porte. Plus qu'une radiologie de son âme, Charles Juliet se fait le photographe des inconnus croisés au hasard des jours, de ceux qui sont venus à sa rencontre pour témoigner de leurs souffrances, de leur reconnaissance aussi. Car un écrivain qui sait mettre des mots sur ces maux intérieurs, invisibles, qui rongent parfois, qui enchaînent et empêchent d'avancer, c'est quelqu'un qui a su dire ce qu'on ne saurait que souffrir et porter comme un fardeau. Les écrire l'a libéré, les lire donne un sens à notre vie. Cet écrivain, on a envie en effet de le remercier, car il ne met pas un mot après l'autre juste pour "faire de la littérature", mais aussi pour donner sens, c'est à dire rendre au langage sa fonction première. Son journal s'enrichit comme toujours d'échanges artistiques, de souvenirs de voyages et de réflexions philosophiques, de citations. C'est amusant, au moment où j'écris, j'imagine que l'ensemble des tomes (dont il faudra, Monsieur Juliet, un X, un XI et un XII afin d'égaler les saisons!) pourrait être publié un jour dans une magnifique reliure cuir épaisse. Un énorme livre, comme ceux qu'on voit ornés de reliures médiévales. Un livre de sagesse...
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Je ne sais pour quelle mystérieuse raison j'ai attribué en son temps deux étoiles à lambeaux, ce ne devait pas être le moment. Il faudra que je le relise pour réviser ma copie. Mais une sympathique babeliaute m'a amené à revoir mon point de vue sur Charles Juliet et m'a proposé cette lecture qui fut une belle découverte.
Que serions-nous sans nos blessures nous dit-il dans ce journal ? Il est vrai qu'il a eu sa dose, mais son parcours de vie nous invite, non pas à rejeter notre passé car il est constitutif de notre identité mais à le tenir à distance. Travailler sur soi pour dépasser les traumatismes de l'enfance, se libérer de ce qui nous enferme et grandir de cette expérience est la leçon que je tire de cet ouvrage. A travers de nombreux portraits, d'artistes, de gens de la rue croisés brièvement, en nous faisant partager ses lectures, l'auteur nous invite à la vie, à la culture, à la simplicité dans l'écriture.
J'ai découvert un auteur très attachant, empreint d'humilité, il m'a donné envie de lire ou de relire Camus, Mauriac ou Krishnamurti.
La vie n'est pas un long fleuve tranquille et il faut du temps pour devenir jeune nous dit-il paraphrasant Picasso et surtout je retiens cette belle phrase : il ne faut jamais demander son chemin à quelqu'un qui le connaitrait, on pourrait ne pas s'égarer.
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Ce Journal de Charles Juliet couvre la période de 2004 à 2008, il fait suite à "Apaisement" paru en 2013. C'est un recueil de notes écrites au jour le jour, recueil de ses souvenirs, de ses rencontres avec des anonymes, des écrivains et des artistes célèbres, des professeurs et des lycéens. Il évoque aussi ses observations de passants, des histoires d'anonymes impliqués dans des faits divers... Il parle également de ses lectures, de sa passion pour la littérature, la peinture et l'art en général, en particulier de sa proximité avec Cézanne, passion qui l'a aidé à traverser des périodes difficiles de sa vie. Son travail d'écriture est aussi largement évoqué nous faisant entrevoir un homme plein de doutes.

Charles Juliet évoque de multiples contacts avec des lecteurs à l'issue de rencontres, contacts brefs et intenses au cours desquels ces inconnus lui confient des éléments intimes de leur vie qu'il relate au long de ce journal en respectant leur anonymat. Dans un premier temps j'ai été étonnée par la proximité qu'il entretient avec ces lecteurs qui lui confient ainsi spontanément des tranches de vie en général tragiques mais, au fil des pages, j'ai compris cette proximité en découvrant la personnalité de Charles Juliet, un homme tourné vers les autres, toujours attentif à l'autre, profondément empathique avec l'autre, un homme d'une grande humanité dont l'intérêt porté aux autres est impressionnant ainsi que la capacité à percevoir leur souffrance "Je me suis senti proche. J'avais pressenti qu'un problème avait dû assombrir son enfance." "J'ai lu de la souffrance dans ses yeux et le temps d'un éclair, je l'ai violemment aimée."

Les blessures qui nous construisent, les épreuves qui enrichissent me sont apparues comme le fil conducteur de son journal dans lequel il cite la phrase d'un de ses amis poètes : "Qui serions-nous sans nos blessures ?" Dans une sorte de quête intérieure, il évoque son enfance, l'internement de sa mère alors qu'il n'a que quelques semaines, son placement dans une famille de paysans à l'âge de trois mois, la disparition de sa mère sept ans plus tard dans des circonstances dramatiques, son départ à douze ans pour une école militaire, la solitude dont il a longtemps souffert et le chemin intérieur parcouru pour dépasser sa souffrance. C'est un homme tourné vers les autres mais aussi vers la vie qui proclame son amour porté "aux humains, aux animaux, à la nature, à la vie dans son ensemble". Un homme animé d'une grande vitalité malgré son grand âge et d'une volonté inaltérée d'acquérir sans cesse de nouvelles connaissances.

Charles Juliet nous livre ses réactions, ses pensées, ses sentiments face à des faits simples relatés dans un désordre qui pourtant ne manque pas de cohérence. Il développe sa réflexion, ses questionnements et nous donne sa vision du monde. Et surtout il souligne l'importance de travailler à la connaissance de soi pour conquérir notre liberté.

" Se connaître, c'est dépasser un inévitable égocentrisme, se donner une assise, conquérir une liberté et une force intérieures qui permettent de ne pas juger et de ne pas se laisser déstabiliser."

" Chacun doit intervenir en lui-même pour éliminer ce qui l'entrave, le retient, l'empêche d'être lui-même. "

Je l'ai trouvé également très honnête dans l'analyse qu'il fait des difficultés qu'il rencontre dans l'écriture qui est plus tourment que plaisir pour lui, il fait preuve dans ce domaine d'une grande humilité mais aussi d'un manque de confiance en lui très touchant. " Au fond ma difficulté à écrire m'a servi. Je peine à extraire les mots de ma nuit, je peine à les organiser, à leur trouver leur juste place dans la phrase qui s'élabore, mais pendant que j'hésite et tâtonne, ma substance coule en eux, les charge de ce qu'ils ont à exprimer."

A la fois regard intérieur mais aussi regard sur l'autre et regard sur son travail d'écriture, ce journal est tout sauf nombriliste, je n'y ai relevé aucune impudeur. Il révèle un homme simple, sincère, curieux de tout et très humble qui n'émet jamais aucun jugement. Ce journal qui relate souvent des faits tragiques n'est pourtant pas triste, je l'ai trouvé au contraire assez lumineux et apaisant. Charles Juliet parle souvent de son obsession du mot juste, "du parler clair", il en ressort une écriture précise et limpide, un style très épuré qui rend la lecture très agréable. Si style est très clair, sa pensée l'est également, l'assimilation de ses réflexions ne demande aucun effort. Charles Juliet sait aussi manier l'autodérision quand il raconte avec quelle naïveté il est tombé dans une arnaque qui lui a fait vider une partie de son compte en banque par excès de compassion envers un faux vendeur de blousons soit-disant sans un sou. Un livre profond et passionnant, une lecture qui ressource et nourrit intelligemment.
Une très belle découverte, la rencontre avec un grand et bel homme dont j'ai envie maintenant de découvrir l'oeuvre.

Ce titre fait partie de la sélection du Prix Essai France-Télévisions 2018.
Lien : https://leslivresdejoelle.bl..
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Tout d'abord signaler que j'étais en pleine lecture de ce journal quand j'ai appris le décès de l'éditeur... Je ne le connaissais bien sûr pas personnellement, mais tous les livres découverts chez lui au fil des années m'ont plu.

Au fil du temps, les titres des Journaux de Charles Juliet semblent vraiment coller à sa vie. Après Apaisement (on est loin du premier, Ténèbres en terre froide!) voici Gratitude, dont j'apprends en fin de volume que le texte a été envoyé à l'éditeur fin 2016. Il reste à souhaiter encore plein de jours à l'auteur et attendre le prochain volume!

"Gratitude, c'est le mot qui me vient quand je considère la vie que j'ai eue. Car la chance, à plusieurs reprises, a été avec moi, si bien qu'elle a déterminé mon destin : maman Ruffieux et sa famille, les enfants de troupe, ma rencontre avec M.L., la rencontre avec P.O.L... Aussi, lorsque je songe à tous ceux -amis, parents, sages, mystiques, écrivains, poètes, peintres, artistes, jazzmen, chanteurs, chanteuses...-, à tous ceux qui m'ont tant apporté, je suis éperdu de reconnaissance."

Comme d'ordinaire, Charles Juliet parle de rencontres, d'adaptations de Lambeaux, de sa vie. Des personnages connus apparaissent, mais aussi des anonymes, avec lesquels souvent le courant est passé, qui se sont confiés, des personnes aux blessures, souvent d'enfance, encore saignantes, parfois refermées. Une impression de simplicité, de plénitude, sans chichis ni recherche de style. Sans masque, tout en gardant pour soi ce qu'il convient, respectant les anonymats quand c'est nécessaire, même si l'on prend plaisir à retrouver des noms, par exemple lors de cette visite dans une librairie de Tours.

"Ce n'est pas parce qu'on ne peut tout dire dans un journal que la véracité de ce qui s'y trouve écrit doit être remise en cause."

Un passage du Talmud: "Il ne faut jamais demander son chemin à quelqu'un qui le connaîtrait, on pourrait ne pas s'égarer."

"A une lycéenne

Si tu veux écrire un poème
surtout surtout
ne cherche pas
à faire de la poésie
laisse-toi simplement
traverser par les mots
qui te viennent.
Ce que tu sens ce que tu ressens
cette brume qui veut
prendre corps
laisse-là s'épancher
sur la page
Surtout n'enjolive pas
ce qui t'est donné
Tiens-toi au plus intime
au plus vrai de toi-même
et les vers apparus
deviendront ces pépites
que les chercheurs de vie
aiment à trouver
au creux de leur tamis.

Lien : http://enlisantenvoyageant.b..
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critiques presse (1)
LaCroix
29 septembre 2017
Le poète et écrivain lyonnais livre le tome 9 de son long travail d’élucidation intérieure qui l’a mené d’une profonde souffrance à une sereine lumière.
Lire la critique sur le site : LaCroix
Citations et extraits (35) Voir plus Ajouter une citation
24 octobre [2005]

Lorsque j'ai commencé à tenir mon journal, j'avais le besoin de me connaître, soit de m'inspecter, d'explorer ma mémoire et mon inconscient. (...)
Le besoin de me connaître et de naître à moi-même était prépondérant. La question de savoir si ce travail de forage allait mettre en péril la possibilité d'écrire, ne s'est jamais posée. Si elle s'était posée, j'aurais passé outre. Ce qui m'importait, c'était de ne plus souffrir, de n'être plus divisé. C'était de pouvoir m'accepter, adhérer à la vie.
Nous n'avons pas à rejeter notre enfance, notre passé. L'une et l'autre sont constitutifs de notre identité. Ce qu'il faut, c'est les tenir à distance. N'en être plus encombré. (p. 134)
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15 avril [2007]

Mario Rigoni Stern- un écrivain d'une rare sensibilité, auteur de l'inoubliable - Le Sergent dans la neige- parle admirablement des arbres , des forêts, des oiseaux, des bêtes... Il raconte qu'il avait un chien, Cimbro, qui , - pendant les hivers les plus enneigés; laissait les oiseaux affamés becqueter dans son écuelle. La nuit, il leur donnait asile dans sa niche et les gardait au chaud entre ses pattes et sa poitrine. Quand il se sentait triste, il venait se frotter contre mes jambes. (p. 251)
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20 avril 2004
La plus grande chose du monde est de savoir être à soi, a noté Montaigne. Disant cela, il mettait en évidence un besoin essentiel de l'être humain. A notre époque où tant d'informations, de mots, d'images, d'événements nous envahissent, nous chassent hors du for intérieur, ce besoin se fait d'autant plus sentir. Mais être à soi n'advient qu'en de rares moments. Car la volonté n'a pas à intervenir. Il importe essentiellement que la pensée s'apaise, qu'elle se défasse de ce qui l'agite, qu'elle laisse le vide s'établir. Ces conditions étant remplies, alors l'être se trouve à même de s'abandonner, de s'ouvrir à la contemplation, de se mettre à l'écoute de sa part la plus intime.
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7 mars 2005
Rencontre passionnante avec Jean-Marc B. Une soixantaine d'années. Il est designer et possède un atelier dans l'usine où on réalise ce qu'il conçoit. Sa sensibilité à la vie, aux personnes, aux objets, aux couleurs..., est exceptionnelle.
Sa mère, pianiste, fantasque, savait par coeur des pages entières de Flaubert, de Stendhal, et elle les lui récitait. Une fois, lors d'un voyage en Inde, il est arrivé dans un petit hôtel entouré d'un espace naturel, et il a eu aussitôt l'impression qu'il était déjà venu là. Surpris, il a cherché à en savoir plus et il a trouvé. Sa mère lui avait lu La Mousson, de Louis Bromfield.
Quand il avait treize ans et son frère huit ans, elle les avait menés à l'Opéra pour les faire assister à une opérette. Elle leur avait attaché un petit bouquet de violettes au poignet.
Si à un moment votre esprit s'échappe et que vous vous rendez compte que vous n'écoutez plus, il faudra humer le parfum de ces violettes. Il vous mettra à nouveau en état d'écouter.
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24 novembre [2004]

[Sabine Weiss] ---Je photographie pour conserver l'éphémère, fixer des hasards, garder en image ce qui va disparaître : gestes , attitudes, objets qui témoignent de notre passage. -Et aussi : il faut apprendre à voir les détails les plus simples. Le menu détail qui explique l'essentiel , rend compte du mouvement. L'infiniment petit qui raconte le plus grand. (p. 62)
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Videos de Charles Juliet (31) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Charles Juliet
Avec Marc Alexandre Oho Bambe, Nassuf Djailani, Olivier Adam, Bruno Doucey, Laura Lutard, Katerina Apostolopoulou, Sofía Karámpali Farhat & Murielle Szac Accompagnés de Caroline Benz au piano
Prononcez le mot Frontières et vous aurez aussitôt deux types de représentations à l'esprit. La première renvoie à l'image des postes de douane, des bornes, des murs, des barbelés, des lignes de séparation entre États que l'on traverse parfois au risque de sa vie. L'autre nous entraîne dans la géographie symbolique de l'existence humaine : frontières entre les vivants et les morts, entre réel et imaginaire, entre soi et l'autre, sans oublier ces seuils que l'on franchit jusqu'à son dernier souffle. La poésie n'est pas étrangère à tout cela. Qu'elle naisse des conflits frontaliers, en Ukraine ou ailleurs, ou explore les confins de l'âme humaine, elle sait tenir ensemble ce qui divise. Géopolitique et géopoétique se mêlent dans cette anthologie où cent douze poètes, hommes et femmes en équilibre sur la ligne de partage des nombres, franchissent les frontières leurs papiers à la main.
112 poètes parmi lesquels :
Chawki Abdelamir, Olivier Adam, Maram al-Masri, Katerina Apostolopoulou, Margaret Atwood, Nawel Ben Kraïem, Tanella Boni, Katia Bouchoueva, Giorgio Caproni, Marianne Catzaras, Roja Chamankar, Mah Chong-gi, Laetitia Cuvelier, Louis-Philippe Dalembert, Najwan Darwish, Flora Aurima Devatine, Estelle Dumortier, Mireille Fargier-Caruso, Sabine Huynh, Imasango, Charles Juliet, Sofía Karámpali Farhat, Aurélia Lassaque, Bernard Lavilliers, Perrine le Querrec, Laura Lutard, Yvon le Men, Jidi Majia, Anna Malihon, Hala Mohammad, James Noël, Marc Alexandre Oho Bambe, Marie Pavlenko, Paola Pigani, Florentine Rey, Yannis Ritsos, Sapho, Jean-Pierre Siméon, Pierre Soletti, Fabienne Swiatly, Murielle Szac, Laura Tirandaz, André Velter, Anne Waldman, Eom Won-tae, Lubov Yakymtchouk, Ella Yevtouchenko…
« Suis-je vraiment immortelle, le soleil s'en soucie-t-il, lorsque tu partiras me rendras-tu les mots ? Ne te dérobe pas, ne me fais pas croire que tu ne partiras pas : dans l'histoire tu pars, et l'histoire est sans pitié. »
Circé – Poèmes d'argile , par Margaret Atwood
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