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EAN : 9782841113422
336 pages
Editions Nil (15/01/2007)
3.43/5   15 notes
Résumé :

" Nous sommes, en tant qu'Homo sapiens, d'une affligeante banalité biologique. Sur le plan génétique, notre proximité avec les grands singes est considérable ; elle atteint 98,7 % avec le chimpanzé, elle est encore de 80 % avec la souris et de 50 % avec la levure. " Pourtant, seuls parmi les êtres vivants, nous nous interrogeons sur notre nature et sur la valeur de nos actes. Ce paradoxe, au cœur du questionnement p... >Voir plus
Que lire après L'homme, ce roseau pensant... : Essai sur les racines de la nature humaineVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Un très bon ouvrage -à lire!
Où il s'agit d'humanité (en son humanisation) et de liberté…
Recouvrant les notions de réciprocité et de responsabilité au regard d'une éthique à fonds universel…
Une éthique humaniste articulant la communauté humaine aux singularités.
Et l'auteur de réfléchir au "Principe Responsabilité" (au nom de l'espèce, des générations futurs et des futurs individus –et vis-à-vis d'autrui) : «Puisque Homo sapiens se revendique libre et appréhende l'unicité de son être (…) [il est] responsable de ce qu'il accomplit librement (..). Cette notion de responsabilité est centrale car elle constitue le moyen (…), de refonder un humanisme non essentialiste dans une perspective agnostique (…). / Il existe une asymétrie fondamentale (…) entre ceux qui ont la responsabilité de s'imposer un devoir, et les autres. Il s'agit, en particulier, de prendre en compte la souffrance animale, de respecter la diversité biologique et, plus généralement, de préserver la planète que nous léguerons à nos descendants.», HceRP, 25-27.
Et de pointer un élément essentiel et tenant à la néoténie biologique et à l'incomplétude des déterminants. Tenant à la vulnérabilité du petit d'homme et à l'ouverture du sujet : tourné vers l'autre, en vibrant, en projetant/introjetant les émotions: «Pour qu'un Homo génétiquement humanisable soit humanisé, il lui faut interagir avec au moins un autre semblable. Si je ne peux accéder à la plénitude de mes capacités mentales que de ce dialogue avec cet autre qui m'est proche, ne suis-je pas amené à lui conférer une valeur singulière ? Cette évidence de la valeur conférée à celui grâce auquel je suis humanisé - et que je contribue à édifier – est sans doute la base ethnocentriste de la morale altruiste.», HceRP, 21-22.
Et de tenir compte de la réalité du monde et des êtres en relation au monde et aux (autres) êtres autant qu'à eux-mêmes. Il en ressort que nous vivons par notre corps qui nous attache au monde, au temps, aux autres. Que nous vivons par le monde qui nous touche, nous arrime et nous définit. Que nous vivons par autrui qui nous accueille et qui nous fonde (contre la contingence) –qui nous élève à l'humanité inscrite en possible au coeur de l'être. Ou encore, dans les termes de Kahn, «Pour qu'un Homo génétiquement humanisable soit humanisé, il lui faut interagir avec au moins un autre semblable. Si je ne peux accéder à la plénitude de mes capacités mentales que de ce dialogue avec cet autre qui m'est proche, ne suis-je pas amené à lui conférer une valeur singulière ? Cette évidence de la valeur conférée à celui grâce auquel je suis humanisé - et que je contribue à édifier – est sans doute la base ethnocentriste de la morale altruiste.», HceRP, 21-22.
Et de répéter : «Affirmer que l'homme seul n'existe pas implique que (…) [le respect] de l'Autre est ainsi une valeur absolue, et non relative. Elle est même ontologique puisque j'ai besoin de l'Autre pour être moi-même, et qu'il a besoin de moi pour être lui», BetL, 31-38.
Et encore : «(...) nous ne vivons que par les autres et pour les autres (…). Aussi, le sentiment d'absence de réciprocité, la sensation de son insignifiance au regard d'autrui (…) constituent une agression psychologique d'une incroyable violence (…). le mépris rend fous ceux qui en sont l'objet, puisqu'on leur conteste par ce bais la possibilité d'exister en tant qu'êtres raisonnables en échange permanent avec leur entourage.», HceRP, 57-58.

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Qu'est-ce qui fonde notre humanité et nous distingue des autres espèces animales ? Dans son livre « L'homme, ce roseau pensant... : Essai sur les racines de la nature humaine » paru en 2007, Axel Kahn explore les pistes : la capacité à ressentir la beauté, la liberté ou encore l'idée de bonheur. le propre de l'homme est l'auto-amplification de ses capacités cognitives et culturelles, cette capacité à exprimer et à percevoir une infinité de contenus à travers une infinité de symboles. Son aptitude aussi à se construire une conscience et une morale. Ainsi, nous dit Axel Kahn, seul l'homme possède la responsabilité de s'imposer un devoir. Ce livre, fort intéressant et écrit de manière à être compréhensible par tous, reste plus que jamais d'actualité.
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
(…) le sentiment d’absence de réciprocité, la sensation de son insignifiance au regard d’autrui (…) constituent une agression psychologique d’une incroyable violence. Plutôt que le mépris, plutôt que de ne pas être, on est prêt à tuer, et à ne plus être, c’est-à-dire à mourir.
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Nous sommes, en tant qu'Homo sapiens, d'une affligeante banalité biologique. Sur le plan génétique, notre proximité avec les grands singes est considérable ; elle atteint 98,7 % avec le chimpanzé et est encore de 80 % avec la souris et de 50 % avec la levure.
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Videos de Axel Kahn (41) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Axel Kahn
Le généticien et essayiste Axel Kahn s'est éteint le mardi 6 juillet, des suites d'un cancer. Il avait choisi au jour le jour, de tenir sur son blog ce qu'il appelait "La chronique de l'itinéraire d'une fin de vie". Afin de lui rendre hommage, François Busnel et l'équipe de la Grande Librairie ont décidé de diffuser à nouveau cet entretien exclusif que le scientifique avait donné deux semaines avant sa disparition. 
Retrouvez l'intégralité de l'interview ci-dessous : https://www.france.tv/france-5/la-grande-librairie/
Dans la catégorie : Le genre humainVoir plus
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