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EAN : 9782379930232
298 pages
Black Ink Editions (02/08/2019)
4.58/5   44 notes
Résumé :
La vie de Victoria bascule un jour d’été ensoleillé, quand son cœur sombre en même temps qu’elle au fond du lac. Lui, le sang-mêlé mis à l’écart par son peuple, lui le beau Tsigane aux yeux gris et à la peau trop mate pour les gadjos mais trop pâle pour les siens, est aux antipodes de la jolie blonde issue de l’aristocratie. Et pourtant ! Le destin se joue des conventions et des apparences. Le vieux chêne vert sera témoin de cet amour hors du temps qui unit deu... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (19) Voir plus Ajouter une critique
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COUP DE COeUR ABSOLU ! UNE ROMANCE ATYPIQUE ET SUBLIME !
Emma Landas et moi… c'est une grande histoire d'amour ! En octobre 2017, je découvrais la plume de cette autrice. Avec [Chirurgicalement vôtre], j'ai eu mon premier coup de coeur pour son écriture et son style singulier. J'aime la femme qui se cache derrière chacune de ses histoires, j'ai été touchée par tous les récits qu'elle a confié à ses lecteurs, mais [Green Oak] surpasse tous les autres.

La couverture illustre à merveille l'âme de ce roman, le résumé est à mes yeux une perfection qui nous offre les prémices d'une histoire d'amour qui transcende !

Ecrire cette chronique est une fois de plus un exercice des plus stimulant, j'ai du mal à démêler toutes mes idées, du mal à me dire que je vais réussir à être juste dans mes mots mais le plus important c'est que vous sachiez à quel point cette histoire d'amour est sublime et hors du temps.

DES PERSONNAGES SINGULIERS, ENVOÛTANTS ET TOUCHANTS !
Il m'est difficile de vous parler des personnages, ce roman est une merveille en tout point, et c'est indispensable que vous fassiez connaissance avec nos héros sans que je n'en dévoile trop à leur sujet… alors que j'ai tellement envie de vous parler d'eux ! C'est un vrai challenge !

Emma Landas donne vie à des personnages singuliers, j'ai été envoûtée dès les premières lignes par cette histoire d'amour qui traverse les époques. Victoria est issue d'une famille bourgeoise quand notre héros fait partie de la communauté Tsigane. Tous les oppose et pourtant… La rencontre de nos héros est une révélation, un lien se crée malgré eux et la graine de l'amour sera plantée sous ce vieux chêne vert…

Je suis tombée amoureuse de Victoria et de son beau Lorialet. Emma Landas m'a conquise avec des personnages en constante évolution. Ils vont vivre des choses hors du commun, se lier d'amitié et éprouver un amour sans limite. J'ai été touchée par ces deux héros qui m'ont fait vibrer.

Les personnages secondaires ont la part belle. Comme toujours, Emma Landas donne vie à des protagonistes que l'on aime au premier regard. J'ai adoré Aïda, elle est un peu magique, mystérieuse et pleine de sagesse. Il y a la petite April qui est vraiment trop mignonne et adorable. Vous allez vous prendre d'affection pour certains personnages et en détester d'autre…

UNE HISTOIRE D'AMOUR AVEC UN GRAND A… DU ROMANTISME, DES REBONDISSEMENTS A COUPER LE SOUFFLE, DES ÉMOTIONS INTENSES ET DÉVASTATRICES !
Si vous êtes une romantique dans l'âme, ce roman est tout simplement fait pour vous ! Dès le prologue, Emma Landas nous plonge dans un univers fantasmagorique. Ce récit se déroule sur plusieurs années, l'autrice nous offre une histoire singulière, une romance hors du temps, ponctuée par des rebondissements captivants qui nous démontrent la puissance de l'amour.

Pensez-vous que l'amour peut surmonter tous les obstacles ? [Green Oak] offre une belle réflexion sur l'amour. Dans l'histoire, l'amour se décline de diverses façons. Ce n'est pas qu'une romance, c'est une histoire qui exploite totalement la notion d'amour.

En débutant ce roman, j'ai eu l'impression d'être totalement transportée dans l'histoire. Je me suis sentie concernée, investie d'une mission, celle d'aller jusqu'au bout avec nos héros. J'ai consentie à vivre leur histoire de l'intérieur, sans barrière aucune pour mon coeur et mon esprit. J'ai perçu l'âme de ce récit, vous savez peut-être ce que c'est, ou peut-être que non, parce que cela peut sembler bizarre. Mais j'ai ressenti une certaine vibration en mon for intérieur pendant cette lecture, comme si j'avais un quelconque rôle à jouer auprès de nos héros. J'ai eu le temps de m'attacher à Victoria et Lorialet, le temps de savourer leur relation particulière, de vivre avec eux des moments privilégiés près du grand chêne vert.

Emma Landas articule son histoire sur différents axes. Elle démarre le récit avec une légende qui tiendra une place importante tout au long de l'histoire.

— La légende raconte qu'une Gitane était si désespérée de ne pas trouver l'amour qu'elle alla prier la lune durant toute la nuit. Elle l'implora sans relâche de l'aider à trouver un homme qui l'épouserait par amour. Au petit matin, la lune promit à la belle Gitane qu'elle aurait son homme, mais en échange, il lui faudrait lui donner son premier enfant né. La jeune Gitane accepta et elle fut exaucée. Elle trouva l'amour, duquel naquit un enfant. Mais ce dernier vint au monde aussi blanc qu'une hermine, et ses yeux étaient aussi gris que les reflets sur la lune. En le découvrant, le gitan se mit très en colère. « Tu m'as déshonoré, femme ! Cet enfant n'est pas de moi. C'est celui d'un gadjo1 ». Il était si furieux qu'il poignarda à mort la Gitane. Il monta en suivant la colline et abandonna tout en haut celui qu'il jugea comme n'étant pas son fils. La lune, comme elle l'avait toujours voulu, récupéra ainsi l'enfant. On dit que depuis, les soirs où celui-ci joue et sourit, la lune s'arrondit de joie. Mais lorsque l'enfant pleure, la lune décroît pour lui faire un berceau de lumière.2
Sauf que lui, la lune ne l'avait jamais récupéré.
Il était le bâtard aux yeux gris. Ce garçon à la peau blanche, dont le père avait tué sa mère puis disparu de la surface de la Terre. Ce vaurien qui cherchait sa place au milieu d'un peuple qui le protégeait autant qu'il le rejetait. Une famille qui n'avait pas trouvé mieux que de lui donner le nom de la légende. Comme s'il pouvait oublier qui il était, ou du moins, celui qu'il n'était pas.
Il était celui qu'ils appelaient l'enfant de la lune. Il était Lorialet3.
Et puis un jour, il a cessé d'être ce gamin isolé, humilié, ou délaissé. Car il l'avait Elle…
Dès le prologue, l'ambiance est posée… Nous allons suivre l'histoire de Lorialet et ELLE, Victoria ! Je me suis laissée bercer par le lyrisme de cette histoire, par la poésie et la légèreté de la plume d'Emma Landas. Elle imprime un rythme envoûtant, on ne peut qu'être captivé par ce que nos héros vont vivre au fil des pages.

Cette romance ne manque pas de passion. Les sentiments de nos héros sont vifs, percutants et passionnés. J'ai aimé l'équilibre de leur relation, leur façon de lâcher prise, de répondre à leurs désirs communs, cette confiance aveugle qu'ils se vouent l'un à l'autre. L'amour lie ces deux êtres, et le désir fait partie de l'équation. Il cimente leur amour, ils se donnent corps et âmes. J'ai été subjuguée par leurs corps à corps langoureux, par leur union charnelle qui traduit toujours plus leur amour.

UNE PLUME AUTHENTIQUE, POÉTIQUE ET TRÈS IMAGÉE !
Emma Landas nous offre une toute nouvelle facette de sa plume. Son écriture se veut poétique et lyrique dans ce nouveau roman. Elle nous offre des descriptions qui m'ont permis de me voir au milieu de cette communauté.

Les soirées d'été étaient ici une bénédiction et la fraîcheur nocturne promettait des nuits reposantes, éloignant pour quelques heures la chaleur étouffante des journées d'août. Il y avait bien le lac un peu plus loin où les plus jeunes passaient des heures à se baigner les après-midi, mais sitôt de retour à leur camp, ils n'avaient que l'ombre des fins et trop rares pins parasols pour se rafraîchir.
Les papillons de nuit mêlaient leur ballet à celui des braises rougeoyantes du feu qu'ils allumaient à même le sol. Une farandole maîtrisée, organisée, pour les premiers, jurant pour les secondes à celle totalement soumise au vent de plaine.
Le bruit agaçant des moustiques affamés se mélangeait quant à lui aux voix tonitruantes des hommes souvent alcoolisés et aux rires chaleureux des femmes, ainsi qu'à leurs chants envoûtants, portés par le rythme des violons.
Sa plume s'est adaptée au fil des pages, elle a mûrit en même temps que ses héros. J'ai particulièrement aimé les sujets abordés par l'autrice. Une fois de plus elle nous confronte à des inégalités, à des thèmes qui font réagir et s'interroger. Cette lecture m'a énormément inspirée, à chaque épreuves de nos héros, je me suis sentie en droit de m'imaginer comment j'aurais réagi à leur place.

L'autrice s'attaque à des thèmes sensibles qui m'ont dévastée, mais l'aspect dramatique du récit est contrebalancé par l'espoir qui est omniprésent. L'espoir et l'amour rédempteurs. J'ai adoré la notion de rêve subtilement mis en avant avec les états d'âme de notre héroïne. C'était tellement bien amené et touchant. Cela confère à l'histoire ce côté abstrait qui permet à nos héros de ne pas sombrer dans les méandres du désespoir.

Il y a de l'action dans l'histoire, Emma Landas a su trouver un juste milieu entre les émotions. Elle insère son histoire d'amour dans des univers qui s'opposent, les forces de chacun ne sont pas les mêmes et elle nous offre tout de même un récit porteur d'espoir. Elle garde une ligne de conduite crédible et cohérente tout en nous faisant rêver !

J'ai adoré les références mythologiques et littéraires qui peuplent le récit ainsi que la playlist qui m'a fait vibrer encore un peu plus à chaque page. Pour la première fois depuis longtemps je me suis attardé sur la lecture, enfin quand je dis attardé, je veux dire que je l'ai lu en moins de 24h mais en prenant le temps, en relisant même certains passages qui m'ont particulièrement émue. Je voulais saisir la moindre émotion, le moindre détail ayant son importance. Et surtout, ne pas quitter nos héros trop tôt ! J'ai eu du mal à retenir mes larmes à plusieurs reprises, submergée par le trop-plein d'émotion. Emma Landas m'a émue avec une facilité déconcertante, elle est allé encore plus loin avec une histoire qui sublime l'amour et la bienveillance. Elle nous démontre des choses essentielles que j'ai pu m'approprier, et ce récit aura cet écho en moi pour les décennies à venir !

UNE EXPÉRIENCE DE LECTURE INÉDITE !
Il faut parfois se mettre en condition quand on commence certaines histoires. Il y a quelques autrices comme cela qui me transcendent… Avant de commencer [Green Oak], il a fallu que je sois claire avec mon entourage… Je me suis mis dans ma bulle, impossible de m'en déloger. Vous connaissez cet état de transe lorsque vous êtes totalement absorbés par ce que vous lisez ? Et bien je peux vous dire qu'avec [Green Oak], je n'étais plus du tout connectée à la réalité, j'étais dans une autre époque, dans un univers qui m'était inconnu, mais que je me suis approprié.

J'avais prévu le coup, et j'avais tout à porté de main. Boîte de mouchoirs, de quoi grignoter (oups, je suis gourmande), de quoi me désaltérer, installée dans mon fauteuil confortable avec le ventilo braqué sur moi, j'ai vécu un moment hors du temps !

EN BREF :
[Green Oak] est une romance hors du commun qui nous offre des émotions intenses et touchantes. La plume envoûtante d'Emma Landas se veut poétique et lyrique. Elle embarque le lecteur dans une histoire d'amour avec un grand A qui ravira les romantiques dans l'âme. Emma Landas nous démontre une fois de plus l'étendue de ses talents d'autrice. Elle se livre à travers un récit intimiste, une romance singulière portée par des personnages terriblement attachants qui défieront tous les obstacles pour vivre leur amour. Elle nous dévoile sa sensibilité à fleur de peau et son amour pour les histoires de destin et de rédemption. Partez à la conquête du grand chêne vert, nos héros vous y attendent les bras tendus. Il n'attendent que ça que vous découvriez leur histoire d'amour.

A lire si vous aimez…

Les romances singulières et addictives.
Les légendes captivantes.
L'espoir et la puissance de l'amour.
Les héros extraordinaires avec une belle âme.

Lien : http://www.lmedml.fr/2019/07..
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Avant tout, des remerciements s'imposent autant à la maison d'éditions Black Ink qu'à toute son équipe. Mea culpa Emma Landas. Un adage arabe dit : « Qui ne te connaît, t'ignore ». Comme je ne connaissais pas ta plume, j'ai failli passer à côté d'une pépite. Car, au tout début de ma lecture, je n'ai pas du tout accroché à cette histoire. J'avais l'impression qu'elle ne menait nulle part. Fatiguée et en panne de lecture, J'ai dû lâcher l'affaire et faire une pause. Jusqu'à hier. J'ai pris mon courage à deux mains et je me suis lancée dans l'aventure et là enfin, c'est le déclic. Il m'a manqué juste un peu de patience à la première lecture et je reconnais qu'elle n'est pas mon fort. Je me félicite d'être allée jusqu'au bout, sinon j'aurais manqué une romance qui vaut vraiment le voyage et le temps passé dessus.

L'histoire de Lorialet et Victoria n'est pas commune malgré ce qu'en ai pensé au début. Et mène finalement à la plus belle et douce des étapes de la vie. L'amour. Cette offrande divine après laquelle on court tous et on est prêts à tous les sacrifices pour la préserver. Un bel amour passionnel, sauvage et tout en douceur à la fois. Un amour plus fort que toutes ces différences, la redoutable excuse pour s'entre-déchirer, l'arme fatale que l'Homme a inventée pour s'auto-détruire !

L'argent et l'amour font tourner le monde. La plupart du temps, la cupidité gagne sur les sentiments. Mais parfois, l'amour gagne. Et c'est d'autant plus, la plus belle des victoires. Dans Green Oak, l'amour et l'argent entrent aussi en compétition. Là où la richesse essaie encore de dominer et faire plier les sentiments les plus nobles.

Mais Victoire et Lorialet, malgré leurs différences, les esprits étriqués, la douleur, l'enfermement, ils crieront leur amour aussi fort, aussi loin qu'on pourrait les entendre. Et terrasseront les préjugés juste par la force de ces beaux sentiments qui les animent.

Et pourtant, entre eux, ce n'était pas le coup de foudre. Non loin de là. Après tout, les petits gens ne se mélangent pas aux bourgeois, n'est-ce pas ? Entre la bourgeoise et le sang-mêlé, s'il devrait y avoir une chose, ce n'est surtout pas le coup de foudre. Depuis le premier jour, ça ne l'a pas fait pour Lorialet. Ce sac d'os et même pas belle n'arrêtait pas de lui coller aux basques ni de le pousser dans ses retranchements. Et il ripostait de la seule façon qu'il connaissait : Avec une grande méchanceté. le pire c'est quoi qu'il fasse ou dise pour la blesser, Victoire ne l'a jamais lâché, n'a jamais arrêté de chercher sa compagnie, son amitié. Jusqu'à présent ! le temps qu'il se rende compte que la donne a changé, c'était déjà trop tard.

Victoire a disparu de sa vie laissant derrière elle un vide abyssal qu'il n'a pu combler qu'à force de travail. Si son souvenir d'elle s'escomptait dans son esprit, son coeur ne l'a pas oublié. La preuve, dès qu'elle a réapparu, il est entré en transe et a recommencé à battre d'un tempo qu'elle seule sait retentir en lui !

Mais, la revenante n'est plus sa Victoire d'antan. Si elle a gardé le sourire lumineux et son attitude belliqueuse qu'il aimait et détestait à la fois, ses yeux, eux ne chantaient plus le même refrain. Son regard s'est éteint, auréolé de tristesse et d'ombres. Qu'est-il arrivé à sa lumière ? Pourquoi l'a-t-elle abandonné pour réapparaître aussi belle et tourmentée au moment où il a commencé à prendre sa vie en main ?

Loralet le découvrira à ses dépens et bien assez tôt ! Toute vérité n'est pas bonne à entendre. Et celle de Victoire est terrible, destructrice ! Mais, il doit accuser le coup, l'assumer et faire en sorte qu'elle ne détruise pas sa seule et plus belle possession. Aujourd'hui, pour la garder, il aura du pain sur la planche. Il aura à donner de lui-même pour vaincre ses démons et ceux de sa plus belle victoire ! le chemin vers l'amour ne sera pas de tout repos, mais la famille auquel il ne croyait pas, est là pour lui prêter mains fortes. le goût du sacrifice ne sera que plus savoureux surtout quand c'est offert à l'être aimé.

Tout est parti d'une légende, mais ne dit-on pas que les légendes ont une part de vérité ? Faut savoir lire entre les lignes pour l'assimiler. Car les prémonitions d'Aïda qu'il a crues être un délire d'une aïeule qui perd la tête et auxquelles, il n'a jamais cru, se sont avérées et l'enfant de la lune a su retrouver la force en lui et l'homme qu'il est vraiment, pour mener son combat et celui de son aimée. Leur combat pour faire vaincre l'amour !

Green Oak n'est pas un conte de fées qu'on raconte, on en rit et on oublie aussi vite. C'est une histoire qu'on savoure comme du petit lait et on s'en souvient pour la belle leçon de vie qu'on en tire. On la garde en mémoire pour sa pérennité.

Green Aok n'est pas seulement une histoire d'amour, mais aussi des thèmes qui donnent à réfléchir. Comme l'acceptation de soi avant de réclamer celle d'autrui. C'est aussi un appel à la tolérance. Un don du sacrifice au nom de l'amour des plus addictifs. Une ode à l'amour sans frontières : de la richesse, ethniques, raciales ou culturelles. Et aussi un hommage à nos différences, aux liens du sang ou du coeur.

La sagesse qu'on en tire : La vie est belle si on se donne la peine de la vivre tout simplement sans nous emprisonner dans des cases qui ne servent qu'approfondir un mal-être récurent !

Alors si votre coeur vibre et parle le langage de l'amour, Green Oak est une histoire qui est faite pour vous ! Une romance qui vibre de mille notes et de mélodies qu'on apprécie de chapitre en chapitre. Une histoire qui résonne de moult émotions intenses, de bonne humeur, d'amour mais aussi de tristesse, de douleur et de mille de ces choses qui nous tordent les boyaux ou font palpiter nos coeurs en symbiose. Des personnages forts et attachants qui nous subjuguent à nous faire rire de leurs mordantes réparties, à nous faire pleurer de leurs maux. Ou à nous émouvoir de leur douceur et de leur bel amour.

Bravo à la talentueuse artiste qui a dessiné ce tableau de maître dans lequel la lumière dame le pion à la noirceur. A celle qui a composé cette bel air qui continuera à faire bondir mon coeur de mille frissons. Et le vôtre aussi, si vous tenter l'aventure de cet amour qui rappelle un certain Roméo et Juliette revisité avec excellence.
Mya
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Green oak
De Emma Landas

RESUME
La vie de Victoria bascule un jour d'été ensoleillé, quand son coeur sombre en même temps qu'elle au fond du lac.
Lui, le sang-mêlé mis à l'écart par son peuple, lui le beau Tsigane aux yeux gris et à la peau trop mate pour les gadjos mais trop pâle pour les siens, est aux antipodes de la jolie blonde issue de l'aristocratie.
Et pourtant ! le destin se joue des conventions et des apparences. le vieux chêne vert sera témoin de cet amour hors du temps qui unit deux âmes que tous cherchent à séparer.

MON AVIS
Après Chirurgicalement vôtre, Will, Goran et Bad Trip in Alaskal, j'avais hâte de découvrir cette histoire. D'autant plus que l'univers des Tsiganes me tentait beaucoup. J'aime le changement et je n'avais pas encore lu de romans rendant hommage à cette communauté. Je suis tout de suite tombée sous le charme de Lorialet, alias le « demi-sang », pas assez blanc pour être comme les gadjos (les blancs) et pas assez basané pour être comme ses frères gitans. Lorialet est touchant, en quête d'une place au sein de sa communauté.

Un beau jour d'été, alors qu'il se rend au lac avec d'autres jeunes tsiganes, il assiste au naufrage d'une jeune fille blonde : Victoria, et, il lui sauve la vie. Cette scène est très émouvante, on découvre un Lorialet qui met de côté sa fierté (celle qui le conduit à se « la péter » devant ses camarades) et qui brave le danger pour aider Victoria. Dès lors, un lien se tisse entre eux, et c'est progressivement qu'on le découvre. Même s'il est sur la défensive avec cette fille qui lui fait déjà ressentir beaucoup de choses, Lorialet nous touche par sa sincérité, sa bienveillance et sa maladresse.
Victoria, quant à elle est issue d'un milieu bourgeois. Sous ses airs de bonne famille, on sent que la colère gronde en elle, qu'elle rêve de rébellion et de liberté. Hormis le fait qu'il lui a sauvé la vie, c'est sans doute ce qui l'attire chez Lorialet, il est libre (et très beau, bien sûr). Et puis, il fait attention à elle, et c'est ainsi qu'il devient sa bouée de sauvetage. Mais voilà, tous les deux ne font pas partie du même monde, et pour être ensemble, il leur faudra affronter bien des obstacles.

Les années passent et on retrouve Lorialet (qui préfère se faire appeler James, ça fait moins gitan, n'est-ce pas ?), et Victoria. Ils ne sont pas oubliés et éprouvent toujours une forte attirance l'un envers l'autre. Et plus encore… Surtout quand Lorialet comprend que sa belle cache un secret qui paraît lourd à porter. Il veut la protéger, il lui a promis… Néanmoins, même s'ils ont mûri, lui reste le « rat des champs » et elle, la fille du médecin de la ville, une bourgeoise « guindée » qui n'est pas censée fréquenter les gars comme lui.

« Si j'étais en danger, est-ce que tu viendrais me sauver ? »

Si au départ, je n'ai pas trop accroché au personnage de Victoria que je trouvais trop niais, j'ai aimé son évolution. En seconde partie de roman, elle devient cette jeune femme forte qu'on admire, celle qui, malgré les coups durs de la vie, avance coûte que coûte. Sa détermination et son courage la classent dans la catégorie des héroïnes, des modèles qu'on aime prendre pour exemple. Et bien sûr, j'ai adoré la relation qui l'unie à Lorialet-James. Elle est pleine d'émotions, de sincérité et de douceur. Elle est belle et met du baume au coeur.
Green oak fait partie des romances coup de coeur, celle qui nous marque un long moment, qu'on a envie de relire au bout d'un certain temps, celle dont on ne se lasse jamais. Elle est douce et dure à la fois.
Certes, les thèmes abordés sont difficiles, cependant, l'amour qui règne entre les personnages – qu'il soit charnel, fraternel ou paternel – surpasse le reste.
Encore une fois, la plume d'Emma Landas m'a bouleversé. Dans chacun de ses romans, elle parvient à créer des personnages forts, authentiques et extrêmement émouvants. Elle réussit à raconter les choses de la vie – qu'elles soient belles ou moches – avec brio, sans tomber dans le too-much, mais en décortiquant chaque sentiment pour que tout soit parfaitement réaliste. Encore bravo, ce roman est magnifique et entre dans ma collection de coups de coeur.
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Ce livre est dans ma pal numérique depuis sa sortie, oui je sais cela fait bien trop longtemps, mais que voulez vous, on ne prend pas toujours le temps. Quelle bévue!, ce livre est un bijou, une histoire hors du temps qui m'a complètement transporté.

Si comme moi vous aimez les livres avec une playlist, sachez que celle-ci m'a « enchanté », je l'ai écouté avant de lire le livre, puis en le lisant, un conseil, écoutez la playlist en lisant le livre, cela transcende cette lecture intemporelle.

L'histoire que nous conte Emma Landas, sur fond de légende m'a totalement conquise. On entre dans une autre époque, on perd la notion de temps, coupé du monde et totalement plongé dans notre lecture.
A la lecture du prologue j'ai eu quelques appréhensions, était-ce la fin prévue ? et bien… sachez qu'Emma Landas maitrise assez bien l'intrigue et le suspense.

Victoria c'est la définition du courage. Avec tout ce qu'elle a supporté, elle est incroyable. Elle n'est pas soutenue, personne ne l'écoute, ne la voit, et pourtant, cette jeune fille aux cheveux couleur des blés devient la lumière de Lorialet.
Lui qui ne se voit que comme un demi, un « maudit », le jour où il sauve Victoria il sait qu'il est complet, mais quand on est enfant cela ne veut rien dire, alors il faut grandir. Il est fort et généreux, tendre et maladroit parfois. J'ai aimé ces personnages avec leurs personnalités affirmées mais complexes.

Au fil des pages, on vit, on grandit avec eux, on ne peut que se prendre d'affection pour eux et leur relation si belle, malgré tout ce qui les entoure.
Lorialet et Victoria nous livrent leurs secrets, leurs émotions et leurs espoirs parfois avec une certaine légèreté comme la brise des étés qui les a caressé, mais souvent avec une intensité qui ne peut qu'émouvoir.

Les personnages secondaires sont tout aussi attachants, que détestables. J'ai beaucoup aimé Aida et Teddy, ce qu'ils représentent pour Lorialet, autant que j'ai exécré la famille de Victoria.

Ce livre nous porte au coeur des émotions et des sentiments. L'Amour pur de deux jeunes enfants, qui grandi protéger par cette écorce qu'ils créaient autour de lui, mais aussi l'amour filial, même quand il n'est pas toujours visible (la communauté de Lorialet). L'amour de soi, ou comment aimer quelqu'un d'autre quand on ne s'aime pas nous même. Malgré leurs différences, celles des représentations du monde, le carcan social, mais aussi celles qu'ils s'imaginent et qui les limitent, Victoria et Lorialet font face, ils se complètent comme deux Âmes Soeurs.

Cette histoire est pleine de rebondissements, tous aussi poignants les uns que les autres, tous aussi déchirants, ceux que nous raconte aussi bien le personnage de Lorialet que celui de Victoria.
Emma Landas nous fait vivre les émotions avec intensité, j'ai ri et souri des joutes verbales, mon coeur s'est gonflé d'amour pour ces personnages dépeints avec véracité, puis il a saigné , ma gorge s'est serré et quelques larmes ont coulé pour ces deux âmes que quasiment tous s'échinent à déchirer.

Ce livre est une expérience de lecture, comme un conte, un moment hors du commun et envoûtant. Comme vous l'aurez compris c'est une histoire absolument sublime.

L'amour de Victoria et Lorialet, est comme la symbolique du Chêne vert (Green Oak), si vous remplacez arbre par amour, vous aurez un aperçu de l'amour pur de ce couple, celui que nous conte la sublime plume d'Emma Landas.
« Source inépuisable de force et de générosité. Symbole de majesté et attirant la foudre, c'est l'arbre sacré de la plupart des traditions.


Pour les Grecs et les Celtes, le chêne représentait la force invincible et la longévité, il est la force généreuse et la solidité »
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Pppppfffff... Comme elle sait si bien le faire, notre chère Baronne a l'art et la manière de mettre des claques !!! 😂
J'ai adoré Terence, je suis tombé amoureuse de Goran, j'ai réussi à apprécier Will et, maintenant, j'ai tout simplement succombé face à Lorialet.
Un nouveau coup de coeur ❤️ Black Ink, un nouvel accroc à l'âme provoqué par cette femme talentueuse à la plume ensorcelante, émouvante, intense et définitivement poétique. Merci Emma 😊😘...

Lorialet est un jeune homme Tsigane dont la différence fait de lui un paria. Mauvaise couleur de peau et regard différent font qu'il est à peine toléré au sein de sa communauté, mais pas assez différent pour être accepter des gadjos.
C'est un solitaire qui a appris à aimer sa solitude, préférant sa bulle au rejet des siens. Ses seuls alliés, Eddy son oncle et père d'adoption et Aïda la vieille sage de son peuple qui semblent l'aimer envers et contre tout.
Mais dans le fond, c'est un être qui ne veut qu'être aimer, en attente d'affection et qui voudrait qu'on le voit lui et non la légende qui se cache derrière son prénom. Et cela, il va l'obtenir grâce à Elle. Victoria. Cette fille sera son oxygène, ses yeux, son souffle et son coeur. Mais avant de connaître la paix et la sérénité, il va devoir batailler dur avec lui-même pour accepter sa rédemption.

Victoria est la fille d'une famille influente qui a fini par s'installer dans ce havre de paix à la campagne, après y avoir passé un nombre incalculable d'étés. Son père médecin est complètement indifférent à sa condition, sa mère haineuse et trop stricte la bride et la dénigre à outrance, quant à son frère il l'aime à en devenir étouffant, insultant et maltraitant.
Sa seule lumière, son seul moment de liberté et son seul ami s'avérera cet étranger rejeté de tous, James pour elle et Lorialet pour les autres.
À travers lui, elle va découvrir la liberté, la joie, le partage, l'amour...
Mais pour connaître ce bonheur sur le long terme, elle va devoir combattre ses démons et se libérer de cette carapace de peur et de protection qu'elle s'est forgée au fil du temps.

Un coup de foudre d'adolescents. Un milieu social foncièrement différent.
Eux-même différent, chacun à leur façon, au sein de leur propre foyer.
C'est cette différence qui les rapprochera au-delà de tout ce qu'ils auraient pu imaginer.

L'Amour n'a pas d'âge, pas de religion, pas de race, pas de couleur et n'a certainement pas de jugement.
Il est souvent là où on l'attend le moins mais toujours là où l'on a le plus besoin de lui.
Ils trouveront chacun leur place auprès de l'autre et dans la vie pour le meilleur et pour le pire, avant toute chose.

Une lecture qui m'a émue aux larmes, retournée les entrailles et poignardée le coeur. Une confession sublimée autant par la souffrance que la joie, par le désespoir autant que les rêves, par l'amour autant que par l'abandon, par la trahison autant que par le soutien... Je pourrai continuer comme ça encore un moment mais autant que je vous laisse découvrir l'histoire si touchante, enivrante, combative et romantique de Victoria et Lorialet ❤️❤️🤗

(Une couverture absolument magnifique et parfaitement en adéquation par la romance singulière qu'elle renferme 😄)
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
— Viens, susurre-t-elle en prenant ma main.
Elle nous mène jusqu’à la baignoire toujours pleine, et lâche ma main pour la vider.
Nous sommes toujours nus, mais elle comme moi n’en éprouvons aucune gêne. Je la regarde remplir à nouveau le bain, assise sur le rebord, sa main caressant la surface de l’eau pour s’assurer de la température. Je contemple son dos si fin, au toucher si délicat, et ne peux m’empêcher de venir le baiser. J’appuie mes lèvres en différents endroits et ne m’arrête que lorsque je suis certain de n’avoir négligé aucune zone, de sa nuque jusqu’à ses reins.
— Viens, répète-t-elle.
Elle grimpe dans la baignoire, glisse dans l’eau et me fait signe de prendre place derrière elle.
Je m’immerge à mon tour et accède à sa demande, mes bras la ramenant au plus près de moi.
— Regarde.
Elle cale son dos contre mon torse et désigne le miroir face à nous.
— Dis-moi ce que tu vois, m’intime -t-elle toujours dans un murmure.
— Je vois… une jeune femme belle à en mourir, dont le sourire n’a d’égal que sa force et son courage
Ses joues rougissent, mais ses lèvres s’étirent plus largement, dévoilant ses dents d’une blancheur immaculée. Elle relève son menton et reprend un air plus fier.
— Que vois-tu d’autre ?
— Mmm, je vois derrière elle un garçon plutôt pas mal…
Le désir s’invite dans ses yeux et elle mord sa lèvre inférieure tandis que sa poitrine se gonfle.
— Je confirme, affirme-t-elle sans cesser de sourire.
— … qui m’a l’air fou amoureux.
— D’elle ?
— Oh que oui.
— Comment le sais-tu ?
— Je le vois dans le regard qu’il lui offre.
— Pourquoi ? Comment la regarde-t-il ?
— Comme un homme qui a perdu la raison. Comme un homme qui sait à peine comment on fait pour respirer. Il la regarde comme une reine, une muse, comme le bien le plus précieux qu’on puisse trouver sur cette Terre.
Elle pince les lèvres dans une moue émue, mais reprend contenance en feintant l’orgueil.
— Et elle, comment le regarde-t-elle ?
— Mmm, je ne sais pas trop… Sûrement comme le héros qu’il est. Et probablement comme le gars le plus beau du coin. Je pense qu’elle a de la chance ! argué-je avec condescendance.
Victoria se détourne du miroir et balaie l’eau de sa main pour m’éclabousser le visage.
— Tu es arrogant et vaniteux. Ce n’est pas du tout ce que moi je vois dans ce miroir, me sermonne-t-elle en me jetant dessus un faux regard noir.
— Ah oui ? Alors dis-moi ce que tu vois.
— C’est vrai qu’elle voit un héros, reprend-elle après un court silence. Mais pas au sens où tu l’entends. Certes, il l’a un jour sauvée de la noyade, mais il l’a sauvée de bien des manières différentes. Il lui a permis de ne jamais sombrer, parce qu’elle n’a toujours vu que son visage, même durant ses cauchemars. Il lui a redonné la vue malgré la puissance du soleil qu’il lui a mis devant les rétines. Grâce à lui, elle a de nouveau cru en l’amour et en la vie. Elle a retrouvé le sourire et l’espoir. La joie et le bonheur. Grâce à lui, elle a eu envie de vivre et d’être aimée pour ce qu’elle est à ses yeux. Elle s’est sentie belle et importante. Voilà ce que je moi je vois.
Je la serre tellement fort que j’ai peur de lui briser les os. Mais je suis incapable de relâcher la pression, et d’autant moins alors qu’elle tourne son visage vers le mien et m’embrasse avec un total abandon.
Nous glissons des « je t’aime » entre nos nombreux baisers et restons dans ce bain durant un long moment, sans jamais quitter des yeux l’image que nous renvoyons. Celle de ces deux jeunes gens éperdument fous amoureux l’un de l’autre qui ne pensent à rien d’autre qu’à l’instant présent. Un présent où nul frère, nul flic et nul parent n’existent. Non, ils choisissent d’éloigner pour quelque temps le danger et les conséquences qui traînent dans son sillage.
— Nous devrions sortir de ce bain. Tu grelottes et tu es en train de me donner un aperçu de celle que tu seras dans cinquante ans, lui dis-je en me moquant de ses doigts flétris par l’eau.
Elle m’asperge de nouveau et reste face à moi.
— Et est-ce que tu m’aimeras toujours dans cinquante ans ? me demande-t-elle avec un soupçon d’inquiétude.
— Bien sûr. Même lorsque tes cheveux auront pris la couleur de cette salle de bains et que tu ne te souviendras même plus de qui je suis.
— Jure-le-moi.
— Je te le jure.
— Jusqu’à ce que la mort nous sépare ?
— Jusqu’à ce que la mort nous sépare, soufflé-je au creux de sa bouche que je baise avec douceur.
— Bien ! clame-t-elle en se mettant debout. Maintenant, on mange. J’ai faim.
Elle sort de la baignoire avec entrain alors que je suis englué dans le trouble que la nouvelle promesse que je viens de lui faire a déclenché. Je ne pense pas que Victoria entende celle-ci comme moi je l’entends. À croire qu’elle a définitivement transformé le vagabond que je suis en une chose ridiculement romantique.
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— La légende raconte qu’une Gitane était si désespérée de ne pas trouver l’amour qu’elle alla prier la lune durant toute la nuit. Elle l’implora sans relâche de l’aider à trouver un homme qui l’épouserait par amour. Au petit matin, la lune promit à la belle Gitane qu’elle aurait son homme, mais en échange, il lui faudrait lui donner son premier enfant né. La jeune Gitane accepta et elle fut exaucée. Elle trouva l’amour, duquel naquit un enfant. Mais ce dernier vint au monde aussi blanc qu’une hermine, et ses yeux étaient aussi gris que les reflets sur la lune. En le découvrant, le gitan se mit très en colère. « Tu m’as déshonoré, femme ! Cet enfant n’est pas de moi. C’est celui d’un gadjo1 ». Il était si furieux qu’il poignarda à mort la Gitane. Il monta en suivant la colline et abandonna tout en haut celui qu’il jugea comme n’étant pas son fils. La lune, comme elle l’avait toujours voulu, récupéra ainsi l’enfant. On dit que depuis, les soirs où celui-ci joue et sourit, la lune s’arrondit de joie. Mais lorsque l’enfant pleure, la lune décroît pour lui faire un berceau de lumière.2
Sauf que lui, la lune ne l’avait jamais récupéré.
Il était le bâtard aux yeux gris. Ce garçon à la peau blanche, dont le père avait tué sa mère puis disparu de la surface de la Terre. Ce vaurien qui cherchait sa place au milieu d’un peuple qui le protégeait autant qu’il le rejetait. Une famille qui n’avait pas trouvé mieux que de lui donner le nom de la légende. Comme s’il pouvait oublier qui il était, ou du moins, celui qu’il n’était pas.
Il était celui qu’ils appelaient l’enfant de la lune. Il était Lorialet3.
Et puis un jour, il a cessé d’être ce gamin isolé, humilié, ou délaissé. Car il l’avait Elle…
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Les soirées d’été étaient ici une bénédiction et la fraîcheur nocturne promettait des nuits reposantes, éloignant pour quelques heures la chaleur étouffante des journées d’août. Il y avait bien le lac un peu plus loin où les plus jeunes passaient des heures à se baigner les après-midi, mais sitôt de retour à leur camp, ils n’avaient que l’ombre des fins et trop rares pins parasols pour se rafraîchir.
Les papillons de nuit mêlaient leur ballet à celui des braises rougeoyantes du feu qu’ils allumaient à même le sol. Une farandole maîtrisée, organisée, pour les premiers, jurant pour les secondes à celle totalement soumise au vent de plaine.
Le bruit agaçant des moustiques affamés se mélangeait quant à lui aux voix tonitruantes des hommes souvent alcoolisés et aux rires chaleureux des femmes, ainsi qu’à leurs chants envoûtants, portés par le rythme des violons.
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Ta différence est ta force.
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