En roue libre

Tout d'abord un grand merci à Babelio et aux éditions Terre urbaine pour ce livre lu dans le cadre d'une Masse Critique. Franchement, ayant redécouvert le vélo, ou plutôt la bicyclette depuis peu comme beaucoup (merci les confinements), je ne peux qu'avoir une critique enthousiaste pour ce livre qui nous parle du vélo, et de la bicyclette, sous tous ses aspects. Pourquoi séparer le vélo de la bicyclette, me demanderez-vous. Et bien David le Breton note avec un certain amusement que la notion de vélo pour certains est autrement plus sérieuse que celle de bicyclette, objet de loisirs et de promenades (écoutez Montand). Pour simplifier, je parlerai du vélo.
De l'aspect historique à l'aspect sociologique en passant par l'aspect technique, du simple promeneur au sportif de compétition en passant par le cyclotourisme sans oublier la portée écologique, la libération de la femme qu'il aura permis malgré les premiers interdits masculins, le désengorgement des villes et les rapports souvent difficiles entre les autos et les vélos, tous ces aspects sont traités avec précision, force détails et exemples, dans un langage clair et concis qui se lit avec une grande facilité.
David le Breton explique bien comment la plupart d'entre nous peut faire du vélo, quel que soit son âge, selon son rythme et ses capacités. Il dénonce le vélo électrique, faux vélo qui enlève le goût de l'effort et de la tranquille conquête de l'espace, et part en guerre contre la toute-puissance des automobilistes, rois des villes et dangers premiers des cyclistes. Il montre comment le vélo est un sport qui unit ses adeptes et réhumanise la vie, alors que l'automobile individualise et irresponsabilite l'individu.
Bref, l'envie est donnée de ressortir son vélo du garage pour ceux qui en auraient oublié le goût, tandis que les inconditionnels trouveront confirmation de leur passion à la lumière d'analyses extrêmement fines qui récapitulent tout ce que l'on doit savoir sur la pratique de ce sport.
De plus,ce livre est une mine de références littéraires et cinématographiques qui font l'apologie ou tout simplement mettent en valeur diverses utilisations du vélo, de celui du voleur de bicyclette de Sica au facteur de Jour de fête de Tati. On s'en régale.
Il y a tellement d'idées dans ce livre qu'on pourrait en discuter pendant des heures. Je le relirai du reste pour mieux savourer tous mes petits bonheurs à vélo.
Pour conclure rapidement, un livre que je recommande vivement aux amateurs comme aux pratiquants confirmés.

Tout d'abord merci à Babelio et aux éditions Terre urbaine pour ce livre reçu dans le cadre de l'opération Masse Critique.
Etant moi-même pratiquant régulier du vélo (sportif et vélotaf) et ayant déjà plusieurs ouvrages sur le sujet, j'étais curieux de découvrir ce nouvel ouvrage même si je n'attendais pas de grandes nouveautés ou découvertes.
Dans cette anthropologie l'auteur aborde des thèmes classiques du vélo dans la société : les différents usages (loisirs, voyages, compétitions, utilitaire), les bienfaits (liberté, émancipation, écologie, santé) et points négatifs (accidents, incivilités) , l'histoire et techniques, et bien sûr de l'intérêt du vélo pour apaiser nos villes trop largement conçues autour et pour l'automobile, avec tous les aspects négatifs associés : embouteillages, pollution, saturation de l'espace publique, danger pour les piétons et cyclistes, ...
A ses propres réflexions pertinentes, avec parfois des avis assez tranchés, l'auteur mêle de très nombreuses références et citations, aussi bien cinématographiques (du voleur de bicyclette de Sica à Jour de fête de Tati), que musicales (Y Montand) ou bien sûr littéraires. Parmi les auteurs cités on trouve des auteurs classiques, français (E. Zola, Proust, Beauvoir) et étrangers (Mark Twain, Jerome K Jerome, E. Hemingway), des auteurs "pratiquants" (Paul Fournel, Louis Nucéra), des auteurs d'études et essais (Frédéric Héran) ou des journalistes (A Blondin).

Ce livre donnera envie de faire du vélo ou confortera ceux qui en font déjà, tout en offrant de nouvelles idées de lecture sur ce thème à travers une riche bibliographie listée en fin d'ouvrage.

David le Breton sociologie réputé se livre ici à une anthropologie sentimentale du vélo. Il ne faut pas s'attendre en lisant ce livre à un essai rigoureusement scientifique mais plutôt à une analyse presque exhaustive du quotidien cycliste. Beaucoup de références à des oeuvres bien connues comme à d'autres moins populaires ce livre est un nid d'information et de réflexion du le vélo, je conseille à tout amateur de vélo.

Ce petit livre commence par une profession de foi militante et radicale en faveur de l'usage du vélo en ville. Fort heureusement, la suite ne sombre pas dans le pamphlet mais est constitué d'un intéressant historique de la machine, de ses usages et des bénéfices humains, écologiques et sanitaires. Si l'on est alors convaincu de se remettre au vélo sans délai, le chapitre consacré aux risques et accidents refroidit notre naissante ardeur.
C'est au final un ouvrage fort plaisant, très bien documenté et de lecture facile.