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Idéalement, cette critique devrait prendre la forme d'une marche. En compagnie de Rebecca Solnit, de Jane Austen et de Rousseau, de Peace Pilgrim et de Wordsworth, de Breton et de Debord, de flâneurs et de révolutionnaires, de péripatéticiennes et de marcheurs transcontinentaux, nous marcherions à l'ombre de l'arbre de l'évolution, dans des jardins ornementaux ouvrant sur la campagne, à Londres et Paris à diverses époques, à San Francisco et New York, le long de routes, ou de sentiers ouverts par d'âpres revendications sociales. Un essai sur la marche et son histoire, dans le monde occidental, abordant une multitude de sujets de manière très intelligente. Etant moi-même marcheur, quasiment au quotidien, j'y ai retrouvé des choses familières, comme le rapport particulier que la marche crée avec le monde, et l'état d'esprit qu'elle favorise, ou la complémentarité, voire le conflit, entre le but d'une marche et ses rencontres. Mais l'auteur va bien plus loin et aborde des sujets passionnants, comme le lien entre l'espace de la marche et les droits civiques, la pratique de la marche et la santé d'une société, la liberté de marcher pour les femmes comme reflet de leur condition. La liberté de marcher vue comme une condition de la liberté tout court. + Lire la suite |