Battlestar Botanica

Adorable et page turner.


On suit un petit équipage d'un vaisseau spatial interstellaire éclectique et chamarré dans une quête pour retrouver une plante dont la perte pourrait sonner le glas de l'humanité.

Dans l'univers de son premier roman « Félicratie » (Je fais comme tout le monde, je cite, je n'ai pas lu et ce roman m'a furieusement donné envie de le faire). Un univers à 4 races ET présentées dont l'une dominante et colonisatrice qui a failli éradiquer l'humanité il y a deux siècles avant que l'ont trouve la parade. L'humanité parcourt les étoiles dans des vaisseaux volés pour des missions diverses et variées. Notre équipage est spécialisé dans la découverte et la récolte de plantes.

On se sent bien dans ce roman, c'est un peu comme ça que j'avais commencé ma critique de l'espace d'un an de Chambers et c'est à ce roman que m'a fait penser Battlestar Botanica au début. C'est peut être même plus léger, plus jeune, plus Firefly aussi, drôle bigarré… Bref une lecture extrêmement divertissante.

C'est vrai qu'on en a un peu marre de toutes ces dystopies. On a fait le tour, vive la SF positive.

La Masse Critique Jeunesse du 13 novembre 2023 vient m'offrir un roman space opéra nouvelle génération : comme le surnomme le quatrième de couverture, Battlestar Botanica, écrit par l'autrice H. Lenoir, cet opus est une continuité de son roman Félicratie, une ondulation de cet univers fantastique. Toujours à la quête de curiosité littéraire, l'éclectisme de mes lectures me permet d'avoir une diversité émotive selon la lecture. H. Lenoir traverse la SF, la fantasy et l'absurde dans son écriture s'inspirant de David Eddings, Terry Pratchett, Susanna Clarke, Star Wars, Lois McMaster Bujold, mais aussi P. G. Wodehouse ou sir A. C. Doyle, pour débuter par des romans indépendants comme La traque des anciens dieux, en plusieurs tomes, pas encore achevés, aussi Catch, tournevis et lutins-robots pour la jeunesse et dernièrement Félicratie, rencontrant un certain succès.

La couverture est assez attirante par sa couleur vive brillante au dessin soigné, sa quatrième de couverture brosse un tableau d'aventure interstellaire que raffole beaucoup d'âme vagabonde à l'imagination débordante se nourrissant de ces récits qui échappent à la réalité de notre existence étriquée, formatée par une société libérale bourgeoise. H. Lenoir propose aux lecteurs un panel de chansons pour les accompagner lors de la lecture, une bande-son assez disparate, allant de Frank Sinatra à Adèle avec aussi du classique comme Luigi Boccherini, pour ma part ce sont les Pink Floyd qui ont traversé les tumultes de ce roman d'aventure intergalactique si absorbant.

Par l'intermédiaire de Jacopo Starace, illustrant au début du roman, les différents protagonistes et les classes des vaisseaux, nous avons à l'esprit les personnages principaux qui vont participer à cette aventure, ces dessins sont accompagnés d'une description et pour les personnages d'une fiche complète, nom de la lignée, les appellations secondaires, l'âge, fonction principale, les antécédents sociologiques, la famille et relations, puis leurs compétences et enfin la conclusion sur leurs comportements englobant la loyauté, leurs discrétions, leurs efficacités et leurs expériences de combats.

Nous pouvons retrouver la genèse de Battlestar Botanica dans le roman Félicratie, celui-ci installe le décor et l'ambiance de cet opus qui se déroule deux siècles plus tard au 23ᵉ, pouvant être indépendant de l'autre, le loquace comme l'était l'Entreprise dans Star Trek, sillonne l'espace pour découvrir des nouvelles vies, surtout botanique, l'équipage est composé d'espaces différentes, d'âge éparses, nous entrainant dans des situations assez intimes et cocasses, explorant la cohabitation, les modes de vies de chacun et les échanges inter espèces.

Les personnages sont tous attachants, certains assez stéréotypés, H. Lenoir a réussi à creuser le sillon des émotions des adolescents, leurs interrogations, leurs réflexions, leurs doutes, leurs peurs et leurs réflexions, à travers ces adolescents héros, H. Lenoir s'adressent facilement aux jeunes adultes, mais aussi aux rêveurs.

Dans cet avenir, il y a différents peuples qui cohabitent face à un ennemi commun, les Ektatesks, ceux qui menacent les autres espèces, comme la terre, attaquée deux siècles plus tôt, H. Lenoir narre ce passage dans son roman Félicratie, une Trialliance fût scellée, entre les humains dits les Yumans, les Lutiens et les Olumanlus, puis en dehors de cette alliance, on retrouve les Isolationnistes, des nationalistes, souvent consanguins et l'empire Boedecien, assez théocrate, étant des fanatiques pro humains, assez xénophobes. H. Lenoir a su créer son monde avec un langage spécifique pour les lutiens, une hiérarchisation de cette espèce volatile ; Liitip, l'assistant biologiste du Loquace de la planète Castii, 12 ans, fait partie de cette espèce, comme Ccel, cartographe du vaisseau, 22 ans. Zkkreck est le mécanicien du Loquace, lignée d'ingénieurs de la ruche 14-AF-02, 6 ans, Smnögs terme grossier pour les Ektatesks, puis Rikke, une jeune isolationniste de la planète Vårheim, 12, 13 ans, petite blonde au regard bleu clair, au caractère bien trempé, sauvé des anciens de cette secte par Kani, la pilote la loquace de 17 ans, humaine à la peau ébène, petite et assez potelée, fille de la capitaine du vaisseau, Nahéma, 47 ans, sans oublié Tycho, second, 49 ans, un baroudeur à la langue bien pendue, toujours une grossièreté comme politesse de courtoisie, Gwy, l'assistant mécanique, malentendant, avec ces appareils pour entendre l'inutile des conversations à bord du Loquace, et pour finir le Docteur Lucas, botaniste du vaisseau, 44 ans, forment l'équipage qui ravira les lecteurs de Battlestar Botanica dans cette aventure périlleuse, pétillante et amusante.

J'ai pris beaucoup de plaisir dans cette lecture, par la forme, le style et la fraîcheur, j'ai toujours un faible pour ce style de lecture, j'avais beaucoup apprécié L'autre monde de Maxime Chattam, surtout les trois premiers, puis dernièrement Jachère de Stéphane Desienne, pour un public plus adulte. Cette lecture m'a donné envie de lire Félicratie, pour découvrir cet opus.

J'avais beaucoup aimé Félicratie qui est un roman de SF bourré d'humour, celui-ci se déroule après mais on peut le lire sans avoir lu l'autre même si je pense que c'est plus facile pour appréhender l'histoire si c'est le cas. En tout cas, il reste dans la même lignée que l'autre avec juste un peu moins d'humour il me semble. Il y en a bien sûr encore mais c'est plus lié au contexte.

On découvre des personnages hors du commun surtout que parmi eux, il y a plusieurs races d'extraterrestres. C'est un équipage assez hétéroclite et ils ont tous des personnalités flamboyantes. J'ai apprécié tous les personnages. le roman est à la 3e personne mais on a parfois des points de vue qui transparaissent ou des focus sur l'histoire d'un. Ces passages apportent énormément à la compréhension de leurs histoires et de celle de l'équipage. On comprend bien plus comment ils se sont trouvés et qu'ils ont formé cette famille. Ils sont touchants en tout cas.

J'ai bien apprécié l'histoire, on découvre de nouvelles planètes, comment les humains ont fait pour s'acclimater une fois l'espace découvert et qu'il y avait d'autres êtres vivants (en dehors des extraterrestres qui ont envahi la Terre dans Félicratie). D'ailleurs, comme on a plusieurs points de vue, c'est sympa d'avoir un autre prisme pour découvrir et remettre en question la façon de vivre et d'être des humains. On découvre des endroits plus pacifiques et d'autres qui le sont bien moins mais il y a toujours de l'aventure pour nos aventuriers.

En tout cas, j'ai passé un très agréable moment !

J'ai lu il y a quelques années “Félicratie” de H. Lenoir, lequel m'avait donné une telle barre de rire que j'en rigole encore quand j'y pense ! C'est pourquoi quand elle a sorti un nouveau roman “Battlestar Botanica” dans le même univers, j'ai sauté sur l'occasion… et attendu des mois pour le lire, on ne se refait pas !
Pour résumer rapidement Félicratie : La terre a été envahie par les extraterrestres, lesquels ont gardé quelques humains en tant qu'animaux de compagnie et n'ont qu'une seule faille, les chats auxquels ils sont gravement allergiques. Yacine est un de ces “animaux de compagnie” et un jour il trouve une portée de chatons dans la cour de son immeuble. C'est le début de la libération de la terre ! Etttt oui ! (quand je dis que les chats dominent le monde !) 400 ans après les événements de Félicratie, nous suivons l'équipage hétéroclite d'un vaisseau, le Loquace, dont le plus grand talent est de se mettre dans des situations improbables. Grâce à eux, nous allons rencontrer des colons consanguins, assister à un banquet extraterrestre, jouer à un match de potatoball… Et tout ça pour mettre la main sur la plante permettant de créer LE vaccin, celui qui… (vous croyiez pas que j'allais vous le dire, quand même ?) Prêt à partir à l'aventure ?
Moi qui adore les space opéra et les planet opéra, j'ai été servie par cette histoire ô combien originale, qui reprend tout ce que j'aime ! Nous suivons divers points de vue, ce qui a permis de connaître plus intimement ces personnages et voir leur évolution, notamment celui de Rikke. Comme pour Félicratie, j'ai totalement adhéré à la plume de l'auteur. Vous pouvez lire Battlestar sans avoir lu Félicratie, ce n'est vraiment pas gênant.
J'ai adoré les notions abordées, notamment celle de “found family”, d'indulgence et de compréhension pour les différences entre les espèces/races. C'était très bien mené, notamment du point de vue de Rikke qui a été élevée d'une certaine façon et qui remet en question cette éducation en fonction de ses expériences.
Ce roman est passionnant, servi par une imagination de dingue. J'espère que l'autrice va rester dans ce registre de SF pour ses prochains romans, car j'adore !

J'ai reçu ce livre dans le cadre d'une masse critique, et dès la réception, j'ai été séduite par la couverture brillante et les fiches de personnages qui nous les présentent au début du roman. Les illustrations aident beaucoup à s'attacher et à imaginer les différents protagonistes, comme certains membres d'équipage ne sont pas humains.

Je n'ai pas lu le roman précédent de l'auteure, mais je ne me suis pas sentie perdue ; comme les deux histoires sont séparées par 2 siècles, il n'y a pas de références trop évidentes j'ai l'impression.

La galerie de personnages présents dans ce livre est extrêmement variée et attachante ; chacun a son caractère bien défini, ses compétences, ses manières... J'ai apprécié le fait qu'il y ait des personnages LGBTQ+ présentés de manière subtile et réaliste. J'ai également aimé le fait que les handicaps soient mentionnés : la surdité de l'un des membres de l'équipage est bien représentée et traitée ; c'est agréable de lire un texte qui aborde cela naturellement.

L'univers est très intéressant, avec ce principe de vaisseaux dirigés par des humains qui n'en comprennent pas vraiment le fonctionnement et cette idée de race extraterrestre qui craint les chats. J'ai trouvé que les explications quant à l'univers, sa géopolitique, ses différentes espèces, ses planètes, etc. étaient bien amenées, de manière fluide.

L'histoire en elle-même est agréable à lire : chaque chapitre est une sorte de mini-histoire qui s'intègre dans l'histoire générale du livre. La lecture est fluide, le roman se lit très vite, il y a plein d'événements inattendus, de personnages originaux et bien travaillés...

En bref, j'ai vraiment beaucoup aimé ma lecture, et j'avoue que j'ai envie qu'une suite soit écrite, tellement je me suis attachée aux personnages (même si le roman se suffit très bien à lui même !). Je pense également lire le premier roman de l'auteure.