Michèle Lesbre a passé 50 ans de sa vie à l'école. Elève, institutrice puis directrice d'école. Dans
tableau noir, elle vient nous raconter son expérience depuis la maternelle du Coteau dans la Loire où elle était élève de sa grand mère au XIII ème arrondissement de Paris où elle finit directrice.
Que dire de ce livre ?
Il est agréable à lire et bien écrit, aucun doute la dessus. Ce qui est d'autant plus rageant.
Pour le reste , à part du foutage de gueule , je ne vois pas . 90 pages , avec des gros dessins, des sauts de pages...on a fait tomber un arbre pour ça ???
Les professeurs des écoles, les 'instits' sont des héros du quotidien, surtout ceux qui sévissent en maternelle. Pour ceux qui ont eu des enfants, il doit y en avoir sur ce site, multiplions les contraintes qu'un enfant de 4 ans peut causer par 25 (au bas mot), retirons les liens du sang, et projetons nous. Ça y est, tout le monde voit le héro !
Dans
tableau noir, je n'ai pas vu de héro. Pendant 30 pages , j'ai suivi la scolarité de l'auteur, puis 30 autres, j'ai suivi ses mutations , sans trop qu'on m'explique pourquoi on quitte l'Auvergne pour aller à Paris, et puis sur les 30 dernières (20 maxi en fait si l'on sort les dessins , les sauts de page), un peu d'expérience personnelle avec les parents d'immigrés. Un leitmotiv, au ministère, ce sont des brêles . Et rien , du creux.Une allusion , très intéressante, à la fête des mères, une revendication sur le salaire des femmes (combat ô combien important) inadaptée au contexte de l'éducation nationale.
On sent la passion de l'auteur pour son métier, mais elle n'a fait que l'effleurer. Un béotien sur le sujet, repart aussi démuni qu'il est arrivé. Il sait juste que le ministère ne vaut rien , mais il le savait avant. Et que le métier est dur. Comme les autres métiers.
Il ne sait rien du combat quotidien pour être ce qui est joliment appelé un "passeur".
On nous parle de changements pédagogiques indus par le ministère. Aucun exemple.Les méthodes de lecture diverses, aucun exemple. Rien , plat comme la Beauce.
Ce livre enfonce des portes ouvertes mais l'avantage c'est qu'on le plie le temps que Castex trouve ses lunettes.
Dommage parce que l'auteur avait sans doute beaucoup de choses à nous dire.