A l'exception de Vallès, de Rimbaud, de Villiers de l'Isle-Adam qui sympathisent plus ou moins avec la commune; de Victor Hugo qui adopte une attitude de neutralité (...) puis qui condamne sévèrement les Versaillais lors de la répression, tous les autres écrivains notables prennent position contre la Commune, les uns de façon modérée, la plupart avec une virulence qui surprend aujourd'hui.
Pourquoi choisir un moment violent comme la commune de 1871 ? Parce qu'il s'agit justement d'un moment privilégié durant lequel l'écrivain néglige les précautions et la réserve qu'il adopte en temps ordinaire. L'événement sert de miroir grossissant et révélateur. Ce qui, dans une situation normale, n'existe que sous des formes peu apparentes ou voilées, éclate à ce moment-là de façon spectaculaire.
Ce travail permettra de révéler aussi une masse de textes aujourd'hui à peu près complètement ignorés. Autant la littérature communarde est encore maintenant vivante et étudiée, autant la littérature anticommunarde semble être l'objet d'un oubli pudique et général.