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Henri Coulet (Éditeur scientifique)
EAN : 9782070400560
222 pages
Gallimard (13/03/1998)
3.67/5   40 notes
Résumé :

C'est une pièce sur le travesti et la séduction, sur les erreurs de la passion, dues à la vanité, à la légèreté, à la coquetterie, à l'amour-propre. Pour vaincre les ennemis de son amour, l'héroïne mène sur trois fronts trois intrigues de séduction. Mais le sentiment véritable est toujours victorieux, car il est dévouement lucide à autrui. Le triomphe est celui de l'amour... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Résumé:
- La pièce commence avec discussion phocion et Hermidas H apporte le contexte de comment elles sont arrivées là, mais elle ne comprend pas pourquoi
- Agis est l'enfant de Cléomène et ancienne épouse de Léonidas. Vit avec Hermocrate.
- Ph n'a pas honte de ce qu'elle va faire car vengeance de la haine que H et sa soeur transmettent de PH à À
- Arlequin, direct au courant du travestissement
- Arlequin fait plusieurs allusions à son propre coeur qui est libre donc discussion qui commence avec argent et finit avec amour
- Léontine refuse d'héberger Ph, elle fait référence à une raison que A connait sans la nommer
- plusieurs tromperies: travestissement + Ph dit à A que c'est pour lui qu'elle veut rester, + déclaration à L, Ph fait semblant d'être fou d'elle et que c'est pour ça qu'elle veut rester avec eux
- Hermocrate découvre direct le travestissement de Ph, elle avoue mais pas son amour pour A, Elle fait une déclaration à H, lui dit que la déclaration n'a comme but que de vaincre l'amour. elle se présente sous le prénom Aspasie
- Fin acte I, H demande à Dimas de surveiller Ph car il ne l'a pas complètement cru au sujet de de A. dimas dit à Arlequin sa mission, En prêchant le faux pour avoir le vrai Dimas apprend que Ph et Hermidas sont des femmes et aussi que Ph aime A.
- Acte II, scène 3 Ph a un comportement bizarre avec A, elle dévoile à moitié son sexe, semi-aveu. Elle dévoile l'identité d'Aspasis.
- Marivaux donne son avis sur amour + mariage -> les 2 doivent être liés.
- Hermidas apporte le portrait de L, elle cède à l'amour de Ph et accepte une union
- Dimas apprend à H le sexe de Ph et confirme l'amour supposé
- Acte II, scène 11, A avoue son amour pour Ph et inversement
- Acte II, scène 12, H fait une déclaration d'amour à Ph
- H et sa soeur se mettent d'accord pour mettre fin à leur retraire, chacun croit se marier avec Ph, ils sont mtn libres
- Acte III, scène 3 -> double discours de Ph qui défend son vrai nom auprès de H alors qu'il ne sait pas que c'est elle, scène comique pour le lecteur
- Acte III, scène 8, les trois découvrent que Ph veut se marier avec tous
- chacun est enfermé dans son désir vierge
- obligation pour les victimes du masque de collaborer au maintien du secret
- ce sont des masques qui dénoncent des masques
- la révélation des amours amène une autocritique et 1 conversion spectaculaire des valeurs
- la violence du dévoilement est à la mesure de l'erreur
- mensonges amoureux instaurent une transparence plus grande de soi à soi
- dans la mise en scène, plus la pièce avance moins ils sont nombreux sur scène, souvent des scènes en duo, les perso s'évitent, se fuient, se cachent, se surveillent
- dernier acte notable car c'est la parole (H et L) qui empêche la parole avec A, dans les actes précédents Ph veut parler avec H et l'mais ils se défilent, donc histoire avec A qui n'avance pas puis dans Acte III, H et l'parlent trop donc Ph et A ne peuvent quand même pas parler

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"Le Triomphe de l'Amour" est une comédie en trois actes et en prose de Pierre de Marivaux représentée pour la première fois en 1732 au théâtre de l'Hôtel de Bourgogne dont le succès semble avoir été modéré, sans doute à cause de sa structure particulière qui mêle le genre romanesque de la pastorale à un sujet antique.

Léonide, princesse de Sparte, héritière d'un trône jadis usurpé par son oncle Léonidas, apprend un jour qu'Agis, I‘héritier légitime qu'on croyait disparu, vit auprès du philosophe Hermocrate et de sa soeur, Léontine. Ils élèvent Agis à l'écart du monde et dans la haine de Léonide. Refusant d'hériter d'une couronne volée, elle décide de rétablir ses droits en lui offrant, avec sa main, la possibilité de partager son trône. Elle imagine, secondée par sa suivante Corinne, un stratagème dont toutes les données sont révélées au spectateur dès la première scène et qui repose sur des effets de travestissement.
Achetant le silence et la complicité d'Arlequin et de Dimas, valet et jardinier d'Hermocrate, la princesse, déguisée en homme, s'introduit, sous le nom du voyageur Phocion, dans le jardin du philosophe, dont elle feint de solliciter les sages conseils. Devant sa méfiance, pour tromper sa vigilance, elle révèle son sexe, et fait l'aveu d'un amour qu'Hermocrate lui aurait, dit-elle, inspiré. Parallèlement, Léonide sous les traits de Phocion séduit également Léontine. le frère et la soeur déjà âgés et n'ayant jamais connu l'amour succombent vite à ses charmes.

Toute la pièce repose, via le déguisement, sur le rapport trouble qui va s'installer entre hommes et femmes. D'ailleurs; la confusion identitaire et sexuelle sont des procédés qui facilitent le quiproquo et l'imbroglio. Marivaux fait donc rire avec des propos qui sonnent toujours à double sens mais j'ai eu un peu de mal à ne pas m'apitoyer sur le philosophe et sa soeur qui, ayant déjà engagés les préparatifs du mariage comprennent qu'ils ont été séduits par flatteries et donc que l'amour qu'ils pensaient avoir trouvé est basé sur le mensonge. C'est là que Marivaux fait la différence avec l'amour «vrai» d'Agis mais, contrairement à Jean Vilar qui a encensé cette pièce, je ne suis pas entièrement convaincue.

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Cette pièce commence avec un marivaudage classique : une femme se fait passer pour quelqu'un d'autre pour arriver à séduire celui qu'elle aime en dissimulant sa condition sociale. Mais l'héroïne va ici plus loin, puisqu'elle déguise son sexe, se travestissant en homme. Elle devient une sorte de Don Juan au féminin, séduisant à la fois deux hommes et une femme, promettant le mariage à tous les trois. Si cette manipulation et ce retournement des genres ont un aspect jouissif - Argis, le prince, est sentimental, émotif, tandis que Léonide agit, ruse, et trompe les autres, j'ai cependant trouvé la fin décevante : les deux trompés ne protestent pas de la trahison. La femme séduite par une femme n'a pas le droit à la parole pour s'exprimer, et c'est finalement le couple attendu - voire légitime - qui est formé. La transgression et le travestissement disparaissent à la fin, la morale est sauvegardée - ce qui, pour une lectrice moderne, semble décevant.
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Une pièce que j'ai adoré lire !
L'amour est mis à l'épreuve par le travestissement, comme souvent dans l'oeuvre de Marivaux.
L'intrigue est un lieu commun et le motif du travestissement est un véritable leitmotiv de l'auteur. La pièce n'est donc pas originale et singulière. Et pourtant, c'est un vrai plaisir de lecture.
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Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
HERMIDAS.
Mais, Madame, il faudra que vous les trompiez tous deux ; car j'entends ce que vous voulez dire ; cet artifice-là ne vous choque-t-il pas ?

PHOCION.
Il me répugnerait, sans doute, malgré l'action louable qu'il a pour motif ; mais il me vengera d'Hermocrate et de sa sœur qui méritent que je les punisse ; qui, depuis qu'Agis est avec eux, n'ont travaillé qu'à lui inspirer de l'aversion pour moi, qu'à me peindre sous les traits les plus odieux, et le tout sans me connaître, sans savoir le fond de mon âme, ni tout ce que le ciel a pu y verser de vertueux. C'est eux qui ont soulevé tous les ennemis qu'il m'a fallu combattre, qui m'en soulèvent encore de nouveaux. Voilà ce que le domestique m'a rapporté d'après l'entretien qu'il surprit. Eh d'où vient tout le mal qu'ils me font ? Est-ce parce que j'occupe un trône usurpé ? Mais ce n'est pas moi qui en suis l'usurpatrice. D'ailleurs, à qui l'aurais-je rendu ? Je n'en connaissais pas l'héritier légitime ; il n'a jamais paru, on le croit mort. Quel tort n'ont-ils donc pas ? Non, Corine, je n'ai point de scrupule à me faire.
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Je ne vous dit point que je vous aime, afin que vous m'aimiez ; c'est afin que vous m'appreniez à ne plus vous aimer moi-même : haïssez, méprisez l'amour, j'y consens ; mais faites que je vous ressemble. Enseignez-moi à vous ôter mon coeur, défendez-moi de l'attrait que je vous trouve. Je ne demande point d'être aimée, il est vrai ; mais je désire de l'être : ôtez-moi ce désir ; c'est contre vous-même que je vous implore.
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HERMIDAS.
Et voilà pourquoi Madame a pris le parti de se déguiser pour paraître ; ainsi tu vois bien qu'il n'y a point de mal à tout cela.

ARLEQUIN.
Eh ! Pardi, il n'y a rien de si raisonnable. Madame a pris de l'amour en passant, pour Agis. Eh bien ! Qu'est-ce ? Chacun prend ce qu'il peut : voilà bien de quoi ! Allez, gracieuses personnes, ayez bon courage ; je vous offre mes services. Vous avez perdu votre cœur ; faites vos diligences pour en attraper un autre ; si on trouve le mien, je le donne.
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DIMAS.
Eh ! Morgué ! Venez çà, vous dis-je ; depis que ces nouviaux venus sont ici, il n'y a pas moyan de vous parler ; vous êtes toujours à chuchoter à l'écart avec ce marmouset de valet.

ARLEQUIN.
C'est par civilité, mon ami ; mais je ne t'en aime pas moins, quoique je te laisse là.

DIMAS.
Mais la civilité ne veut pas qu'en soit malhonnête envars moi qui sis voute ancien camarade, et palsangué ! Le vin et l'amiquié, c'est tout un ; pus ils sont vieux tous deux, et mieux c'est.
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PHOCION
J’ai pourvu à tout, Corine, et s’il me reconnaît, tant pis pour lui ; je lui garde un piège, dont j’espère que toute sa sagesse ne le défendra pas. Je serai pourtant fâchée qu’il me réduise à la nécessité de m’en servir ; mais le but de mon entreprise est louable, c’est l’amour et la justice qui m’inspirent.
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« La double inconstance » de Marivaux, c'est à lire en poche dans la collection Etonnants Classiques.
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