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Corinne Atlan (Traducteur)
EAN : 9782877305051
228 pages
Editions Picquier (31/08/2000)
3.74/5   189 notes
Résumé :
Dans ce roman, au ton volontairement plus léger que celui des Bébés de la consigne automatique, Murakami a voulu écrire, selon ses propres termes, un "roman sans drogue, sans violence et sans sexe, sur la renaissance et l'espoir".
Kyoko a vingt et un ans. Elle est venue à New York à la recherche d'un souvenir d'enfance. Dans cette histoire d'un voyage à travers les Etats-Unis, l'auteur donne tour à tour la parole aux différents personnages qu'elle croise. Obs... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (25) Voir plus Ajouter une critique
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Kyoko est danseuse et camionneuse. C'est José, un G.I. latino, qui lui a appris à danser quand elle avait 8 ans, et aux yeux de Kyoko, c'est ce qui l'a sauvée. Elle considère qu'il lui a appris «quelque chose d'essentiel qui permet de continuer à vivre quoi qu'il arrive». Alors elle économise pour aller à New York, remercier José, lui montrer ses progrès.

Un très joli road trip en compagnie d'un personnage lumineux, «on aurait dit un papillon métamorphosé en être humain», avec des tas de rencontres où personne ne semble insensible à sa grâce, où elle semble transmettre son énergie à ceux qui l'entourent, entre New York, Miami, et pour finir Cuba.
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Petit roman bien sympathique que ce Kyoko. Dans tous les cas, assez différent de ce à quoi nous a habitué Ryû Murakami. En effet, on est très loin du Japon désolant et vulgaire et trash de ses autres romans comme «Bleu presque transparent» ou « Les bébés de la consigne automatique». Non, loin de là. Dans ce roman, l'auteur nous amène dans un univers moins glauque et plus joli. Et il nous transporte ailleurs, dans un autre continent. Quand elle était jeune et orpheline, Kyoko est allée vivre chez son oncle et sa tante, qui habitaient près d'une base militaire américaine en sol nippon. Là, un soldat d'origine cubaine, José Fernando Cortés, l'a initié à la danse. Ça l'a libérée, transformée. Danser permettait à cette jeune fille d'oublier un moment ses soucis, ne serait-ce que pour mieux s'y attaquer par la suite. Et, par extension, il lui apprendra à gérer sa vie, à ne jamais abandonner. Cette initiation était le plus beau cadeau qu'on pouvait lui faire. Quelques années plus tard, à l'âge de vingt-et-un ans, Kyoko décide de se rendre à New York, aux Etats-Unis, retrouver l'ex-G.I. C'est le début d'un périple (qui l'amènera plus loin que ce à quoi elle s'attendait) mais rempli d'émotions.

Plus haut, je disais qu'on était loin de l'univers glauque de Murakami. C'est vrai (pas de sexe ni de drogue !) mais pas tout à fait non plus. Évidemment, José Fernando n'est pas resté à l'adresse qu'il avait laissée à son admiratrice japonaise. Kyoko doit se débrouiller dans un New York qu'elle ne connaît pas, aidée de Ralph Biggs, entre autres. Pour retrouver Cortés, ils passent d'un immeuble de paumés à un club de danse suspect, en passant par un centre pour sidéens en phase terminale. C'est pas toujours la joie, quoi ! Et ce long voyage de New York à Miami… mais bon, je ne veux pas trop dévoiler le reste de l'intrigue. Ce voyage était intéressant mais pas de là à dire que j'ai adoré. C'est probablement dû au fait qu'il s'agit d'un roman choral. La narration est donnée aux gens qui croisent la route de la jeune femme. de temps à autre, pour de brefs intermèdes, elle reprenait la parole mais c'était tout. Pourtant, c'est elle qui est dépaysée, qui entreprend ce parcours incroyable. J'aurais souhaité connaître davantage son point de vue. Mais bon, c'était peut-être ça aussi, l'histoire : une Japonaise en terrain inconnu trouve le moyen d'ensoleiller la vie des gens qui la croisent.
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En fait, si j'ai découvert ce livre, c'est complètement par hasard. Mon mari, croyant me faire plaisir et sachant que j'aimais Murakami, me l'a offert. Cependant, ce qu'il ignorait, c'est que c'était Haruki Murakami que j'aimais énormément et non pas Ryû Murakami que je ne connaissais pas du tout. Toujours est-il que je lui en suis reconnaissante car j'ai vraiment beaucoup aimé ce roman qui m'a beaucoup touchée et que sans lui, je ne serais sans doute pas aller le chercher.

Il s'agit ici de l'histoire d'une jeune japonaise, Kyoko, conductrice de poids lourds, qui décide un jour d'entreprendre une chose incroyable. Après avoir mis assez d'argent de côté, elle s'envole pour New-York à la recherche de José Fernando Cortès, un ancien G.I. qu'elle a rencontré étant enfant et qui lui a appris la danse. C'était peut-être peu de choses me direz-vous, si ce n'est que le lien qui s'est créé entre ce soldat de fortune et cette fillette de 8 ans, orpheline élevée par son oncle et sa tante était bien plus qu'un simple cours de danse. Sans le savoir, José lui a enseigné à ne jamais abandonner, à toujours aller de l'avant et surtout, à croire en ses rêves car, lorsqu'on ne rêve plus, on meurt. Lorsqu'il dût quitter le Japon, il lui remis son adresse à New-York ainsi qu'une petite paire de chaussons de danse avec son nom marqué dessus : K.Y.O.T.O.
Ce n'est que douze ans plus tard que cette dernière décidera de se rendre à New-York pour revoir José et par-dessus tout, lui dire Merci, merci de l'avoir sauvée. Cependant, ce qu'elle était loin d'imaginer, c'est que son parcours serait parsemé d'embûches mais elle était bien décidée à aller jusqu'au bout.

Roman bouleversant, très dur en raison de la réaction absolument fausse en raison du manque d'informations, qui existe encore et toujours, dans le monde d'aujourd'hui, des gens envers les personnes séropositives. Pourquoi ai-je été si touchée par ce livre ? Tout simplement parce que j'ai moi-même connue une personne très proche atteinte du Sida, qui est malheureusement décédée depuis, et que les gens, avaient peur d'approcher, comme si ils le considéraient comme un pestiféré.
Bon, je ne vais pas vous raconter ma vie mais l'écriture de Murakami a fait revivre en moi des expériences douloureuses, ce qui prouve la justesse de ses dires et son incroyable talent à les retranscrire.

Je sais que cet ouvrage est l'un de ses livres les plus légers puisque, comme il le dit lui-même dans la postface, il n'y a ici ni sadomasochisme, ni drogue, ni guerre et pourtant, je dirais presque que ce livre est plus dur que si ces trois thèmes y étaient réunis. En tout cas, cela m'a donné envie de pousser un peu plus en profondeur la découverte de cet auteur mais, si possible, et si ce dernier a réellement écrit un livre léger (contrairement à ce qu'indique ici la quatrième de couverture), je le lirais avec le plus grand des plaisir. A découvrir !

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Kyoko, Japonaise de vingt et un ans prend un long congé pour se rendre aux Etats-Unis à la recherche de José, GI, qui, lorsqu'elle avait huit ans, lui a appris à danser le mambo, le cha-cha-cha et la rumba ; il y avait une caserne de soldats américains, près de chez elle, au Japon. Orpheline, en lui apprenant à danser, il lui a fait le plus beau des cadeaux, la danse portoricaine qui est porteuse de joie et d'espoir.
A New-York, Kyoko retrouve José, il est atteint du sida, il est en stade terminal. José qui a occulté la partie de sa vie de GI et son amie Kyoko. Malgré cela, reconnaissante de l'immense service qu'il lui a rendu en lui apprenant la danse, elle va l'emmener, par la route, à Miami où vit la maman de José ignorante de sa maladie.
Ce roman est un superbe conte moderne que raconte Murakami Riû. Une histoire qui maintient le lecteur dans un perpétuel état d'alerte et d'émotion.
A lire !
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Un livre plein d'esperanza
Kyoko a 21 ans. Elle entreprend un voyage à travers les Etats -Unis pour y retrouver José, un ancien G.I d'origine cubaine. Treize ans auparavant, Jose lui a appris à danser et a bouleversé son existence. Différents personnages, appartenant à différentes communautés croisent sa route et nous livrent leurs réflexions. Impressionnés par la grâce de Kyoko, sa gentillesse et son obstination, ils vont l'aider dans sa recherche en dépit de leurs préjugés et de la violence environnante.
J'ai beaucoup aimé ce livre, très émouvant. Certes, les personnages très emblématiques sont un brin caricaturaux mais la thématique m'a plû. le livre tord le cou aux gens claquemurés dans leurs préjugés débiles, qu'il s'agisse de race, de maladie ou de préférence sexuelle. Il y a de la violence mais aussi de l'humour et de l'espérance. Le rythme est alerte, les différents témoignages transcrits dans des styles différents sont remarquablement traduits. On perçoit l'accent du Queens, l'accent cubain ou argentin...
Bref une lecture très agréable.
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Citations et extraits (36) Voir plus Ajouter une citation
Quelque part au fond de mon coeur, dans un recoin inconnu de moi-même, il y a cette pensée : le monde peut s'écrouler tout d'un coup.
Si je ne suis pas capable de déterminer quelle est la chose la plus importante pour moi maintenant, je ne peux pas me défendre contre les soucis.
Si je ne m'occupe pas de mes soucis, ils se développent à l'infini, et en un clin d'œil, détruisent le monde.
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Elle ignorait que le futur, c'est perdre ce qu'on a maintenant, et voir naître quelque chose que l'on n'a pas encore.
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En général un homme est heureux quand une jeune et jolie fille, quelle que soit sa nationalité, lui fait un sourire mais dans le cas de Kyoko, c'était différent. Il me semble que ce n'était pas juste à cause de son visage aux traits réguliers, ni de l'éclat perçant de ses yeux. C'était quelque chose de grand qui la poussait en avant, la faisait réfléchir, agir. Mais pas quelque chose de vague comme le destin. Dans la santéria, la religion primitive de Cuba, il y a un dieu du tonnerre nommé Chango. Sa danse repose sur des gestes uniques qui consistent à attraper de ses mains dans l'atmosphère la puissante énergie de Chango pour la rassembler dans le bas-ventre. A travers Chango le danseur essaie de s'approprier les forces cosmiques et d'entrer dans le flux de l'univers et il me semblait que ce que poursuivait Kyoko ressemblait à ça. Elle sentait, pensait et agissait en suivant un courant puissant et naturel. Et elle transmettait cette énergie à son entourage.
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Pour vivre, les illusions et les mensonges sont nécessaire, soit, mais pour mourir ?
Personne n'a la solution à cette question. Tous ceux qui connaissent la réponse sont morts.
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"Je ne veux pas dire que les gens qui ont été élevés normalement par leurs parents ne peuvent pas comprendre la condition d'enfants comme nous, mais, ce qui est sûr, c'est qu'en grandissant les gens oublient à quel point on est faible et impuissant quand on est enfant."
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