Edwige Antier, je connaissais : livres et émissions télé... Par contre, Aldo Naouri, pourtant très connu des professionnels de la petite enfance depuis longtemps, je n'en avais jamais entendu parler. C'est une erreur que je vais vite corriger : si la première est très "enveloppante" et rassurante dans son discours, je rejoins le second dans la plupart de ses prises de positions. Ses avis, qu'il expose sans détour, peuvent paraître un peu brutaux : c'est ce qui lui est souvent reproché. Aldo Naouri parle du couple de parents sans complaisance, avec beaucoup de lucidité. L'autorité est en souffrance aujourd'hui, et elle ne se met pas en place avec une permissivité à outrance : les parents doivent retrouver leur "place", parfois parasitée avec la peur de ne pas être aimé par son enfant si on le contrarie...
J'ai beaucoup apprécié son point de vue sur le père : pas un rôle de "mère-bis" mais d'abord de protecteur du duo "mère-enfant" puis un rôle d'ouverture au monde. Bref un rôle à part entière, distinct de celui de la mère.
Un petit livre qui se lit très vite, qu'on a envie d'annoter à chaque page, peut-être même d'apprendre par coeur !
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Le plus grand nombre d'enfants à problèmes ne se trouve ni chez les très riches, ni chez les très pauvres, mais dans la classe moyenne, celle qui est passée de la société de pénurie à la société d'abondance, qui a souscrit au message de la démocratie totale entre parents et enfant, qui substitue la relation horizontale à la relation verticale.
Il faut que les parents cessent de penser qu'on va leur donner un monde complètement sécurisé de sorte qu'ils seront dispensés de surveiller leurs enfants.
L'autorité permet à l'enfant de se confronter aux pulsions qui le traversent, d'accepter de renoncer à un plaisir immédiat, pour obtenir plus tard un plaisir supérieur, celui de la force de la relation qu'il instaure avec son parent.
Edwige Antier." Il faut retrouver nos yeux d'enfants "