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4,17

sur 414 notes
Je ne connaissais quasiment de Robert Desnos que les poésies apprises et récitées en primaire, et je ne lirai plus La Fourmi comme avant... Cette biographie romancée est admirable, pleine de force et de style. J'ai aimé "vivre" dans les pas de Robert Desnos le temps de cette lecture, même si j'en ressors le coeur plus que serré.
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Lu avant sa parution cet été, j'ai relu ce roman une deuxième fois (ce que je fais très exceptionnellement) et j'ai pu ainsi en savourer les multiples détails.

Gaëlle Nohant nous offre ici une biographie romancée de Robert Desnos, le "dormeur éveillé" né en 1900 et décédé en 1945. Elle dit avoir pour ambition de "rejoindre la vérité par le biais de la fiction, ou en tout cas une vérité possible". le récit couvre la période de la vie de Desnos de 1928 à 1945, date de la disparition du poète mort du typhus dans un camp de concentration en 1945.

Gaëlle Nohant nous fait découvrir un homme aux multiples vies qui a été écrivain, poète, journaliste, parolier de cinéma, pionnier à la radio en modernisant les slogans publicitaires, créateur de Fantômas et de sketches pour la radio, interprète de rêves, chroniqueur littéraire et enfin résistant. Cet homme, né dans le quartier de la Bastille, qui se définit comme un enfant des Halles, est à la fois rêveur, lucide et provocateur. C'est un humaniste épris de justice et de liberté, un homme engagé aux fortes convictions qui a toujours transformé sa colère en énergie en écrivant et en agissant.

Ce roman nous mène du Surréalisme des Années Folles à la période de l'Occupation et de la Résistance en passant par le Front Populaire et la montée des extrémismes en Espagne et en Allemagne... Une vraie page d'histoire ! J'ai été émue de découvrir que le fameux poème connu de tous "une fourmi de 18 mètres" comportait deux niveaux de lecture car Desnos y dénonce les pratiques du IIIe Reich.

De plus, le récit de la vie intense et tumultueuse de cet homme passionné nous entraine dans le sillage d'Aragon, Breton, Prévert, Cocteau, Pablo Neruda, Federico Garcia Lorca, Antonin Arthaud, Jean Louis Barrault, Hemingway, Eluard, Picasso, Sartre... Nombreux et célèbres furent ses compagnons de route et Gaëlle Nohant nous offre un voyage dans le milieu artistique et littéraire du début du XXème siècle.

Ce roman relate également le Desnos amoureux, son amour impossible pour Yvonne puis son grand amour pour Youki, sa Sirène, "Pour aimer il a besoin de souffrir ". A la fin du récit Gaëlle Nohant se glisse dans la peau de cette femme que Desnos a aimé par-dessus dans une partie que j'ai trouvé poignante, Youki y relate les derniers mois de la vie de Desnos.

J'ai aimé ce roman pour son aspect historique, pour la découverte d'un homme que je ne connaissais que de nom et pour une écriture élégante et poétique. Pourtant assez peu sensible à la poésie et au monde des poètes, cette biographie m'a passionnée, malgré un petit bémol sur la première partie du récit qui couvre une période de vie de fête et d'alcool un peu lassante. Gaëlle Nohant m'a fait aimer cet homme terriblement attachant et épris de liberté qui a toujours lutté contre l'injustice et a toujours voulu rendre la culture accessible à tous. Un homme entier, engagé, révolté et visionnaire.
L'admiration de Gaëlle Nohant pour Robert Desnos transparait tout au long de ce roman très vivant et foisonnant pour lequel elle a fourni un gigantesque travail de documentation. Il en résulte un magnifique hommage pour un homme dont j'ai maintenant envie de découvrir l'oeuvre.
Cerise sur le gâteau, Gaëlle Nohant a eu la jolie idée de parsemer son roman de poèmes de Desnos toujours judicieusement positionnés.

Ce roman a été sélectionné pour le prix du roman Fnac, le prix Landernau et pour le grand prix de l'Académie française. Il est encore en lice pour le prix du style et le Grand prix des lectrices Elle.
Lien : http://leslivresdejoelle.blo..
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J'ai terminé la Légende du dormeur éveillé. J'admirais le poète et l'homme. Maintenant j'admire l'homme et le poète. Confronter son oeuvre à sa vie lui confère encore plus de puissance. Je ne lirai plus jamais ses poèmes pour enfant de la même manière.
Merci Mme Nohant.
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Je ne connaissais pas du tout Robert Desnos à part sa comptine sur la fourmi que j'avais entendu dans une pièce de théâtre amateur en quatrième.
Donc ce fut pour moi la découverte d'un homme qu'on peut dire avoir vecu un destin extraordinaire.
Ce dernier, poète de son état, a d'abord connu André Breton. Finalement il ne va plus s'entendre avec lui et quitte le mouvement surréaliste. Il va rencontrer plus tard Jacques Prévert et bien d'autres.
Il n'est pas riche car ses livres de poésie se vendent mal alors il devient journaliste.
Il aime Yvonne qui malheureusement ne lui rend pas son amour puis Youki, une femme volage mais qui va rester avec lui quand son mari s'est lassée d'elle pour une autre femme.
J'ai passé un bon moment et j'ai eu beaucoup de mal à lâcher le livre bien que ce soit un pavé de plus de 500 pages. Ce roman est riche d'informations sur la période d'avant guerre et sur la montée du nazisme et j'imagine que l'auteur a dû passer du temps pour l'écrire et s'informer que ses info étaient vraies. Je recommande cette lecture sans problème. Pour tous ceux qui aiment l'histoire et la poésie car ce livre en regorge.
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Roman très riche en documentation des milieux artistiques et littéraires des années 1920 à 1945 dans lequel l'auteure se met dans la peau de Robert Desnos et nous balade dans son univers. On y rencontre, avec les yeux du poète, de nombreuses personnalités passées à la postérité, les surréalistes et leur chef de file intransigeant André Breton, le photographe Man Ray, Prévert, Aragon, Cocteau, Eluard, Jean Louis Barreau, Garcia Lorca, Picasso et beaucoup d'autres. le côté historique de cette époque est bien rendu par le style brillant et la fluidité de l'écriture de Gaëlle Nohant, et notre immersion dans ce bouillon de culture nous en fait appréhender la grande richesse. C'est aussi un aventure humaine qui rend particulièrement attachant Robert Desnos avec sa fidélité indéfectible aux idées et aux gens qu'il côtoie, à son amour pour Youki, à son comportement exemplaire de résistant puis de déporté et à sa résilience dans les moments difficiles.Bref, une narration menée tambour battant qui comblera les curieux.
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Cette biographie romancée de Robert Desnos m'a d'abord intéressé, puis m'a vraiment plu.
La première partie se déroule dans le Paris de l'entre-deux guerres. L'auteure accompagne le poète dans sa vie mouvementée, et nous fait rencontrer une foule d'artistes (poètes, écrivains, gens de théâtre, peintres) qui sont ou deviendront célèbres. Tous sont anticonformistes, unis par une grande soif de liberté. Plusieurs font partie du mouvement surréaliste, et tentent donc de transcrire, dans leur discipline, les images qui traversent leur imagination, sans aucun filtre : ni la raison, ni la morale n'y ont leur place. Les surréalistes attachent beaucoup d'intérêt aux rêves, et iront jusqu' à faire des expériences de création sous hypnose. Au départ, leur « Maître », c'est André Breton, mais il se comporte souvent comme un petit dictateur, n'acceptant pas la contradiction, estimant par exemple que tout surréaliste se doit d'avoir sa carte du parti communiste. Desnos, comme d'autres, prendront dès lors leur distance avec Breton.
Gaëlle Nohant nous fait vivre ces rencontres entre amis, au bistro, chez Flore, chez l'un ou l'autre, mais le récit est parfois étouffé par trop de réflexions ou commentaires personnels, écrits avec poésie, certes, mais quelque peu encombrants.
Vers la fin des années 30, les gros nuages qui arrivent sur l'Europe n'empêchent pas Desnos et ses amis de vivre leur vie d'artiste, mais la plupart ne peuvent rester indifférents à la montée du nazisme. Et Desnos, comme tant d'autres, rejoignent la Résistance. Cette fois, Gaëlle Nohant est parfaite pour nous faire partager l'atmosphère qui règne à Paris, la peur au moindre coup frappé à la porte, à la vue de voitures ou d'imperméables noirs.
Desnos ne peut se taire, ne peut résister à engueuler, voire à boxer un collabo, et ce qui devait arriver arriva. Son existence dans les camps ne nous est pas contée directement, mais par la voix de Youki, sa compagne, qui reçoit parfois des nouvelles par des voies détournées. Cette façon de nous faire vivre les derniers mois du poète est particulièrement poignante, par la sobriété même du procédé. Youki fut l'amour de Desnos pendant toute sa vie, même si elle ne le lui rendait que maladroitement. Eh oui, les surréalistes peuvent aimer avec passion, tout en acceptant la liberté la plus complète pour l'être adoré !
Au cours de la lecture des derniers chapitres, j'ai plus d'une fois déposé mon bouquin pour penser au monde dans lequel nous vivons. Non, la bête immonde n'est pas morte ! Elle renaît chez tous ces nostalgiques de la haine, de la cruauté, de la violence imbécile. Desnos y aurait sans doute perdu son éternel optimisme !

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J'ai tant rêvé de toi, tant marché, parlé,
Couché avec ton fantôme
Qu'il ne me reste plus peut-être,
Et pourtant, qu'à être fantôme
Parmi les fantômes et plus ombre
Cent fois que l'ombre qui se promène
Et se promènera allègrement
Sur le cadran solaire de ta vie.
Robert Desnos, Corps et biens, 1930

En romancière funambule, Gaëlle Nohant a relevé le défi lancé par Queneau : » Il n'y aura pas de connaissance véritable de Desnos tant qu'on n'en aura pas établi la légende. «

Suivre la vie de Robert Desnos c'est vivre à 100 à l'heure, dans ce Montparnasse des années 30 où se croisent les surréalistes Breton, Aragon, Artaud, mais aussi Picasso, Man Ray, Prévert, etc : formidable vivier de génies, qui vont se heurter de plein fouet à la réalité historique de la Seconde guerre mondiale.


L'auteur nous conduit donc magistralement dans les arcanes de ce Paris artiste, où j'ai énormément appris (en particulier sur le surréalisme), un Paris qui va se déchirer quand il faudra choisir un camp, entre collaborateurs, résistants ou ceux comme Prévert qui ne choisissent pas mais continuent de créer sans relâche. Au milieu d'eux, la figure incroyable de Robert Desnos, que je ne connaissais que de nom : sa poésie, qui saupoudre finement le roman, son engagement, ses amours, en particulier pour Youki la muse des artistes. C'est cette dernière qui raconte la deuxième partie, et l'accompagnera jusqu'au bout, en 1945.

Gaëlle Nohant nous plonge dans la littérature de l'entre-deux-guerres, ses déchirements, ses recherches stylistiques. Elle nous fait vivre le moment où Desnos prend ses distances avec Breton, qui se transforme en tyran, décidant si oui ou non ils sont « assez surréalistes ». Pour Desnos, « l'écriture est ce territoire mouvant qui doit se réinventer sans cesse, demeurer une insurrection permanente, une fontaine de lave, des corps joints dans la danse ou l'amour, une voix qui descelle les pierres tombales et proclame que la mort n'existe pas une expérience sensorielle. » S'il se sent donc proche au départ du surréalisme, étant d'ailleurs un des meilleurs en écriture automatique, il s'en éloigne quand celui-ci devient trop figé : il refuse qu'on lui colle une étiquette.

Ce roman est un formidable hommage à la poésie, et à la force qu'elle peut avoir dans l'adversité : « La poésie est un besoin vital, un souffle libertaire circulant de bouche à oreille, un mot de passe qui déverrouille les portes des cellules. »

Robert Desnos. Poète, journaliste, résistant, passionné et amoureux. Homme flamboyant, qui écrit des poèmes pour les enfants qui ont perdu l'idée de fantaisie, qui met la liberté au-dessus de tout, qui n'hésite pas à critiquer la politique française collaborationniste, quitte à se mettre en péril, puis carrément à prendre les armes pour la libération. Arrêté en 1944, il ne verra pourtant pas cette dernière, mais gardera son optimisme jusqu'au bout.

« La poésie, le théâtre, la peinture et la musique peuvent triompher de la peur et de la haine, créer des ponts entre les hommes. Même si le temps presse, il est encore temps.
Insiste, persiste, essaye encore.
Tu la dompteras cette bête aveugle qui se pelotonne. »

« de lui se dégageait une grande puissance de refus et d'attaque, en dissonance frappante – il était très brun -, avec le regard étrangement lointain, l'oeil d'un bleu clair voilé de « dormeur éveillé, s'il en fut ». Ainsi le résume Breton, des années après sa mort, ainsi nous le fit vivre Gaëlle Nohant tout au long de ses 500 pages, entreprise gigantesque mais magnifiquement réussie.


Lien : https://missbouquinaix.com/2..
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Après La part des flammes, voilà le deuxième roman de Gaëlle Nohant dans lequel je me plonge. Ce nouveau livre est sorti après deux années de recherches et de travail aux côtés de Robert Desnos. de ce poète, j'avoue que je ne connaissais que deux poèmes : "J'ai tant rêvé de toi" et "Une fourmi de dix-huit mètres". S'agissant du second, quelle ne fut pas ma surprise de découvrir que ce poème proche de la comptine, découvert dans un cahier de vacances pendant mon enfance, faisait ni plus ni moins référence aux trains de la mort diligentés par les nazis...

Car, au-delà du poète, Robert Desnos était aussi et peut-être surtout un homme engagé, croyant à ses idéaux, et un homme amoureux. Amoureux tout d'abord d'une chanteuse qui le repoussera et lui inspirera le premier poème que je vous ai cité, puis de Youki, insaisissable mais qui démontrera dans les derniers mois de la vie de Desnos combien elle pouvait l'aimer.

Dans ce roman très dense qui fait revivre Desnos, mais aussi une foule d'artistes de son époque, d'André Breton à Picasso en passant par Prévert notamment, Gaëlle Nohant redonne vie à un homme de courage et de conviction, un homme qui racontait la vie avec des métaphores et des images. Si certains passages pèchent par leur longueur, on perçoit que l'âme du poète a enveloppé complètement Gaëlle Nohant, jusqu'à imprimer à son écriture un air de poésie... Un roman qui invite à (re)lire une oeuvre égrainée dans le roman de Gaëlle Nohant, invitation à la découverte et clés de compréhension de textes relativement récents et pourtant déjà considérés comme des classiques.
Lien : http://croqlivres.canalblog...
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"Légende d'un dormeur éveillé", un titre qui invite à la lecture. Et quelle lecture! On y rencontre des poètes (Jacques Prévert, Aragon, Garcia Lorca)des metteurs en scène et directeur de théâtre (Jean-Louis Barrault,..) des écrivains, journalistes, éditeurs ( Hemingway, Théodore Fraenkel ,Henri Jeanson, Roland Gagey) des acteurs (Madeleine Renaud..) ,des artistes de tous horizons (Garcia Lorca, ) des dramaturges et cinéastes(Paul Claudel, Jean Cocteau..), des chanteuses(Yvonne..), des peintres(Picasso, Foujita, Man Ray..), des illustrateurs, caricaturiste (Henri Monnier), des photographes et réalisateurs de cinéma(Man Ray, pseudonyme d'Emmanuel Radnitsky) . le Paris des années Trente et son univers. Les surréalistes (André Breton, Max Ernst, René Crevel, Paul Eluard, Aragon, Apollinaire, Prévert, Péret, jean Arp, Lorca..), les querelles, le monde nocturne, Yvonne et Youki évidemment, celles qui séduisent notre poète. bessie, celle qui ne le retient pas.. Gaëlle Nohant nous régale à chaque page de son écriture soignée, riche. On pénètre son univers. On suit Robert Desnos à travers ses aventures, ses sorties nocturnes, ses rencontres amicales ou amoureuses. On assiste au changement, à la montée du fascisme en Europe, au refus du poète de se plier à la censure des allemands sous l'Occupation. Notre poète entre dans la résistance. On suit ses fortunes et ses infortunes. Cet homme qui se soucie davantage des autres que de lui-même. Généreux, courageux, ami fidèle, débordant d'amour et qui sait mettre de la fantaisie pour égayer les jours les plus sombres. Il a vécu plusieurs vies. Écrivain, critique de cinéma, chroniqueur radio, résistant et poète. Jusqu'à la fin, il restera positif et altruiste. Il méritait cette biographie et quelle biographie! Merci Gaëlle Nohant de me l'avoir fait connaître, moi qui ne connaissait que ce poème "La Fourmi" sans en connaître le sens caché. Merci!
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Gaelle Nohant nous offre une biographie romancée mais très documentée du poète Robert Desnos. Comme beaucoup d'entre vous je suppose, j'associais jusqu'ici Robert Desnos à la poésie enfantine. Je me souviens notamment du poème qui commence par «Une fourmi de dix-huit mètres, avec un chapeau sur la tête/ Ça n'existe pas/ Ça n'existe pas.» appris à l'école par mes enfants (ou par moi-même, ou peut-être les deux ?). Ce que je ne savais pas, en revanche, c'est que la poésie enfantine de Desnos avais un sens caché que nous découvrons dans cette biographie, parmi tant d'autres informations sur l'auteur (qui n'a pas écrit que pour les enfants, loin s'en faut).

La première partie, la plus ardue, replace Desnos dans la vie intellectuelle d'avant-guerre. le poète faisait partie du clan des surréalistes dirigé (de façon autoritaire) par André Breton. Desnos prendra vite ses distances avec ce groupe en raison de sa proximité avec le parti communiste, que Desnos n'appréciait guère. Ma lecture de cette partie a été un peu fastidieuse en raison des nombreuses personnalités citées, que je ne connaissais pas toutes. J'ai nettement mieux apprécié la suite du roman, qui évoque l'époque de la guerre, période où le poète, très engagé, mène de front son travail de journaliste et homme de radio avec des missions pour la résistance. Courageux, déterminé, Desnos n'a pas peur d'exprimer haut et fort ses réticences vis à vis de l'occupant. Ce courage lui coûtera cher.

Nous découvrons également, au fil du roman, sa vie sentimentale et notamment sa liaison avec Youki, la dernière femme de sa vie. Cette dernière, très libre pour ne pas dire volage, lui donne du fil à retordre mais le comble de bonheur malgré tout. C'est la voix de Youki que nous entendons dans la dernière partie du roman. Robert a été dénoncé et arrêté puis déporté à Auschwitz. Cette partie du roman est éprouvante.

Il est impossible de résumer ce pavé sans faire de larges impasses. Je vous encourage à découvrir par vous même cette passionnante biographie, un peu ardue au démarrage mais vraiment passionnante. Robert Desnos est un homme attachant et talentueux que j'ai pris grand plaisir à découvrir. Gaëlle Nohant a fait un travail de recherche très fouillé et si parfois je me suis un peu égarée, je reconnais que c'est un ouvrage de grande qualité. le contexte historique est passionnant, la montée du fascisme, l'occupation... tout cela dans un Paris aux multiples facettes.

Une belle biographie.
Lien : http://www.sylire.com/2017/1..
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