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EAN : 9782081507135
192 pages
Flammarion (06/01/2021)
1.5/5   9 notes
Résumé :
« Nice des amours, des amitiés, des souvenirs, des lectures. À peine française. Tout juste balnéaire. Exil pas toujours doré pour des milliers d’artistes. Nice enchantée, neurasthénique, dansante, angoissée, érotique.
Le besoin de Nice est naturel, comme un produit bio. Il aura occupé, avec d’autres petites manies, les trente dernières années de mon existence insolite. La ville résume les doutes que j’ai sur tout, elle est un repaire métaphysique. Je ne pourr... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
Quel piège, souvent, une première de couverture! Ici une très belle photographie d'une cour intérieure d'immeubles niçois très colorés, prise du sol, ouvrant sur un rectangle de ciel bleu, avec un rayon de soleil venant éclairer des persiennes vert amande. Donc, l'espérance d'un beau voyage à Nice, la magnifique, prestigieuse, la seule très grande ville de France d'où l'on peut contempler les nuances de la mer et les cimes enneigées l'hiver.

Hélas, espérance très vite déçue. Patrick Besson passe en revue, sur un peu moins de deux cents pages, ses épouses, maîtresses d'un soir, d'une après-midi, de quelques mois, au fil des hôtels, des restaurants, des salles de spectacles, des grands magasins.

Bien sûr, son récit nombriliste au possible, égrène ses relations d'écrivain, qui lui ont permis de séjourner à leurs frais au Negresco, ainsi que dans d'autres palaces niçois. Il donne sans honte, lui le "communiste non pratiquant" le prix des chambres et même les numéros de téléphone, se prenant presque pour un guide touristique, alors qu'il n'affirme que ses pitoyables états d'âme.

Ainsi, on découvre qu'il accepte d'être transféré d'un hôtel à l'autre en Rolls, il affirme d'ailleurs que le communisme n'avait pas vocation à détruire les riches mais à supprimer les pauvres... Staline n'avait pas fait le tri en anéantissant des millions de ses compatriotes. Besson n'aime pas écouter les discours des politiques : en cinq lignes, il parvient à citer Estrosi, très volubile, les silences de Staline et "le lassant bavardage hitlérien"! Quel amalgame!

Après la Rolls, avec ses amis, il prend le tram pour aller au stade, mais leur groupe ne paie pas le trajet, sûrement pas tous de bons communistes comme lui. le chauffeur ne dit rien...

Il reste quelques pages sur le cinéma avec de bons films cités; a-t-on besoin de lui pour cela? D'ailleurs, il ne donne pas les numéros de téléphone des différentes salles.

La cathédrale Sainte-Réparate n'est pour lui qu'un arrêt de tram... Normal, l'odeur de l'encens et de la cire des cierges ne véhicule pas les mêmes arômes que ceux des palaces qu'il fréquente.

J'ai recensé quand même une dizaine de petits extraits, notamment à propos de la lecture et de l'écriture, bien rédigés, d'ailleurs ses qualités d'auteur ne sont pas contestables, même s'il dit qu'il écrit pour l'argent, il préférerait lire.

Enfin, on arrive quand même à entrevoir quelques-une des beautés de Nice, en écarquillant bien les yeux.
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Nice-Ville, l'histoire d'une escroquerie.
Au recto une jolie photo (aah, les couleurs chaudes des façades de la vieille ville), au verso M. Besson posant fièrement pour l'objectif ... et entre les deux du vent.
Même pas la vivifiante bourrasque méditerranéenne, celle qui nettoie le ciel de la baie des Anges et qui décoiffe les promeneurs du quai Rauba-Capeù (littéralement «vole chapeau») ; non, plutôt le vent morne et tiède, le néant tout juste relevé par moment de brèves saillies verbales, réminiscences embrouillées et autres aphorismes parfois réussis, souvent insipides.

Comme Patrick Besson, j'adore Nissa la Bella. Aussi me faisais-je une joie de lire ma ville de coeur racontée par un écrivain reconnu. Hélas, dès les premières phrases (devrais-je dire les premiers groupes nominaux, puisque Besson semble fâché avec les verbes ?), je n'ai rien compris au projet.
- Des mots jetés à l'aveuglette.
- Des paragraphes discontinus de trois lignes séparés par du vide.
- Des fragments d'idées, de souvenirs confus.
- Des dates.
- Des numéros de chambres d'hôtels, de téléphone.
- Des noms propres à n'en plus finir et pour la plupart inconnus de moi.
- Des initiales de maîtresses (il y eut J. puis A. puis M1, M2 et même M3)
- Des anecdotes peut-être croustillantes pour l'auteur (encore que...) mais le plus souvent sans intérêt pour son lecteur.

Et Nice dans tout ça ?
OK, Besson connait tous les hôtels de la côte, l'adresse des cinémas et des meilleures tables du centre ville, le plan du réseau d'autobus. Il est allé au stade et à l'aéroport, a bu des verres dans tous les bars du Vieux-Nice (comme moi), a dormi au Negresco (pas comme moi).
And so what ?
Fallait-il en faire un livre ? (19€ chez Flammarion) La dernière édition du guide du routard "Côte d'Azur" (9,90€ chez Broché) m'aura procuré plus d'émotions...

Avec son ton vaguement cynique et son style télégraphique, Patrick Besson nous propose donc ici un assemblage hétéroclite de notes faussement inachevées, comme des post-its griffonnés en vitesse, qui n'ont de cohérence que pour celui qui les a rédigés. Il prend le prétexte de la ville pour ne parler que de lui, et n'oublie pas bien sûr de mentionner les titres de ses propres ouvrages (avec date de parution + maison d'édition), dès que l'occasion se présente.
Qu'il se permette d'égratigner au passage Christian Estrosi, l'indéboulonnable maire de Nice ("ancien champion de moto qui négocie les virages idéologiques") passe encore, mais qu'il s'en prenne au grand Romain Gary, illustre niçois d'adoption ("ni ambassadeur de France ni prix Nobel de littérature. Cinéaste sans succès. A toujours échoué au théâtre, n'ayant pas écouté Jouvet qui lui conseillait d'abandonner l'art dramatique. A multiplié par deux le ridicule d'avoir le Goncourt"), là je dis non !
En même temps, j'aurais dû me douter qu'entre Besson et moi, ça n'allait pas coller : il regrette que l'avenue Jean Médecin (principale artère de la ville) soit aujourd'hui piétonne, et préfèrerait le cour Saleya sans les fleurs ! Quelle idée !

C'est vrai, il est toujours plaisant de retrouver au fil d'une lecture les noms de lieux qu'on a aimé fréquenter. Malheureusement, bien que l'exercice de style soit bien maîtrisé et qu'il présente une certaine originalité, je ne garderai pas de ce Nice-Ville un souvenir impérissable.
Incontestablement, Patrick Besson sait écrire : dommage qu'avec ce livre il n'ait rien eu à dire.
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Originaire de Nice, c'est bien évidemment ce titre très accrocheur pour moi et cette photo qui m'ont attirée, bien plus que l'auteur, désolée Monsieur Besson.
Dans cet ouvrage, la ville est évidemment mise en avant mais pas plus que les différentes maîtresses et épouses de l'écrivain ou alors se sert-il d'elles pour décrire la ville? Je ne saurais le dire. Je ne peux pas dire que j'ai été déçue de ce livre car au milieu de cette jungle qu'est Paris et notamment pendant mes trajets en métro ce livre m'a été d'une aide précieuse pour me replonger dans mes propres souvenirs (ça ne fait que cinq ans que je suis ici mais j'ai bien l'impression que ça fait le double). Retrouver les rues, les odeurs et le soleil ça n'a pas de pris donc me coltiner ces mesdames pour y avoir droit j'ai dit ok! soit! Allons y de bon coeur. Baladons nous en compagnie de ces personnes à travers ces lieux emblématiques ou cachés de Nice et des environs.

Je pense que l'auteur aurait mieux fait de raconter son histoire tout en y incluant les lieux comme dans un vrai roman plutôt que de transformer cet ouvrage en guide touristique incluant prix des chambres d'hôtels et adresses à connaître, les films qu'il est bon d'avoir vu. Ce n'est pas ce à quoi je m'attendais, ce livre m'a tenu compagnie en attendant de retourner un peu chez moi, il sera toutefois vite oublié. Encore désolée Monsieur Besson mais mes souvenirs de pauvres ne sont pas les mêmes que les vôtres et ma ville ne ressemble guère à la vôtre.
Lien : https://stemiloubooks.wordpr..
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Je m'attendais à autre chose qu'un roman bien trop nombriliste à mon goût où la ville de Nice est très rarement mise en lumière. J'ai eu du mal à trouver un intérêt à cette auto-fiction où on navigue de restaurants en hôtels et que cette ville fût Nice, Paris, Lille ou encore Marseille n'aurait rien changé à l'histoire.


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Que cette lecture fut pénible et inutile, je me suis affligée cette torture pour simplement détester l'auteur à chaque chapitre !
Étant niçoise je me suis jetée les yeux fermés dans cette supercherie, une escroquerie de prétentieux!
Ce livre ne sert strictement à rien, aucun divertissement, aucune nouvelle information, pas même un semblant de plaisir…
Je l'ai emprunté à la bibliothèque donc heureusement je n'ai rien perdu hormis mon temps et au fond ce n'est pas rien!
En tout cas, je ne lirai rien d'autre de cet auteur 🚫
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Citations et extraits (15) Voir plus Ajouter une citation
Les premiers symptômes se déclarent à la fin du mois d'août, la maladie ne commençant qu'à la mi-septembre, quand on a déjà acheté le billet de train ou d'avion : l'envie de Nice. On manque de douceur méditerranéenne comme on manquerait de sucre. On aimerait voir des couleurs sur les murs de Paris et on sait qu'il y a une ville où il y a des couleurs sur les murs. On se souvient des étourneaux dans le grand ciel niçois. Ils crient comme s'ils avaient perdu quelque chose, l'amour par exemple. Ils doivent pourtant s'accoupler, car chaque année il y en a davantage au-dessus du Paillon
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Comment classer mes souvenirs de Nice? Par hôtels, femmes, lectures, décès?
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Les amants désunis tentent, avec une fausse gaîté, de ramasser les restes de leur liaison.
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Je préfère la lecture à l'écriture, écrire étant pour moi un moyen d'avoir assez d'argent pour acheter des livres.
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La place du passager est de plus en plus réduite sur les avions d'Air France. Voyager trop pour presque rien dans des conditions affreuses : l'idéal de l'homme énervé du XXIe siècle et de sa femme déçue.
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