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EAN : 9782370730060
183 pages
Allary Editions (05/02/2015)
3.36/5   158 notes
Résumé :
"Je lui dis que ma sortie je n'y pense jamais. Jamais. Je lui dis que j'ai cette vie là à aimer et que c'est bien assez. Je lui dis que je ne veux pas de son espoir parce que l'espoir est un poison : un poison qui nous enlève la force d'aimer ce qui est là." Solaro traverse les épreuves de l'existence avec une force que les autres n'ont pas : il sait jouir du moment présent. Ce livre est son histoire, le roman d'un homme joyeux. C'est aussi une invitation à la réfle... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (36) Voir plus Ajouter une critique
3,36

sur 158 notes
Un remake de l'Etranger …
Solario, un patronyme qui évoque le soleil apprécié du narrateur « il y a ce soleil de septembre qui réchauffe les coeurs… » (comme son frère gémellaire Meursault : Mer/Soleil) mais dont on peut aussi entendre ou imaginer la consonance « solitaire »…
Solario, un être simple, badin, sensible, vulnérable, jouissif des petits riens de la vie.
La mort de sa mère, une mauvaise rencontre sur le parking d'une boite de nuit, une amitié dangereuse… et c'est sa vie qui bascule soudain dans l'absurde.
Et tous les menus moments de sa vie, tous les détails falots, tous les instantanés quelconques, toute cette enfilade de gestes anodins qui composent et alimentent sa vie vont être autant de charges dans un procès inique, fantoche dont il est le centre après avoir tué un truand .
Une société qui interprète ses attitudes, ses pensées, ses sentiments, les petits déraillements passés et présents, qui se transforment en inhumanité, en indifférence au regard des conventions sociétales , une Cour de justice qui décide de sa désocialisation, de sa culpabilité , de sa dangerosité, et voila Solario incarcéré , un Solario qui malgré son enfermement trouve à jouir de la vie par de petites vétilles furtives : toucher la terre, se délecter de quelques couleurs éclatantes , de la lumière…
Et il y a aussi les clones remastérisés : la brune Marie devient Louise avec qui il n'aura jamais d'enfant, Ange, le boxeur corse qui évolue dans un monde interlope c'est Raymond le souteneur…
Un beau moment de lecture !

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Je me souviens que ce livre m'avait fait sourire dans ma librairie habituelle : Accolé au nom de l'auteur, le titre ne pouvait me tromper, j'allais passer un bon moment, la quatrième de couverture ôtait le dernier doute !

Je ne savais pas à quel point cette relation (auteur-titre) faite dans mon imaginaire, allait prendre sens...

Solaro, c'est pépins et ses copains !...

La vie ne l'épargne pas, il en fait pas exprès cela lui tombe dessus malgré lui...

C'est le style d'écriture de son auteur qui fait de Solaro un personnage si original, car résolument optimiste.

Cette joie c'est sa force, mais aussi sa grande fragilité, qui va l'isoler, le heurter à des incompréhensions dans sa façon de rendre des comptes sur sa vie, dans le box des accusés. Il est déconcertant.

Car oui là c'est le gros pépin...il voulait pas, mais il a tué quelqu'un.... Cela se durcit....15 ans de prison le laissent sortant vers un hôpital psychiatrique....

Solaro est un personnage....lunaire, hors du temps mais qui perd de son angélisme, de sa magnanimité car il ira jusqu'au bout de son délire....

J'ai aimé ce livre parce que Charles Pépin, il a le talent de son écriture : faire sourire et réfléchir sur la joie qui est un moment furtif et le bonheur, une quête durable.



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"Je n’ai pas beaucoup dormi mais il y a ce bonheur dans mes muscles, cette chaleur dans mon sang qui me tiennent compagnie."
Voilà précisément comment débute le roman La joie de Charles Pépin. Solaro le narrateur nous y raconte sa vie en commençant juste avant le décès de sa maman.
Là où d'autres s'effondreraient, ce jeune homme a la particularité de faire jaillir la joie à chaque moment de son existence, même lorsqu'elle est parsemée d'embûches.

L'auteur nous montre dans ce court ouvrage que la joie, certes moins durable que le bonheur, est un jaillissement possible même qd le bonheur n'est plus là.
Elle se déploie ici contre tout ce qui lui résiste (la mort, la douleur physique, l’emprisonnement, l'injustice, le chagrin. ..).

Dans une véritable réflexion philosophique, les émotions du personnage sont bien rendues et j'ai dévoré avec un immense plaisir ce roman qui m'attendait depuis plusieurs mois sur ma PAL. Je n'ai pas été déçue, car c'est un hymne à la Vie que Charles Pépin nous offre. Comme un élan vital contre ce qui nous fait souffrir ou nous menace (parfois ce ne sont rien d'autres que nos propres pensées !), il nous prouve qu'on peut se gargariser des plaisirs simples de l'existence quand bien même le malheur s'abat sur nous. Pour ma part, j'ai beaucoup progressé mais j'ai encore du chemin.
Étrange Solaro, qui nous est dépeint à la fois comme épicurien (il sait jouir de la vie) et comme stoïcien (il a compris l'inutilité de se battre contre le sort). Sa joie chronique se révèle cependant être une insulte à la manière de vivre des geignards, plaintifs, négatifs, râleurs, etc.... trop souvent enclins à se comparer au reste du monde et à ne penser qu'à soi.
Parviendront-ils à le condamner dans cette histoire qui rappelle parfois "étrangement" L’étranger de Camus ?

Peu importe... car finalement, l'important n'est-il pas que chaque ligne de ce roman nous chante l'importance unique et lumineuse d'être présent au monde, dans ce qu'il a de plus joyeux.
Un vrai grand coup de cœur !
Lien : http://justelire.fr/la-joie-..
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Charles Pépin, passionné de philosophie décide d'écrire un roman autour du rapport de la joie à l'être humain à travers l'histoire d'un homme condamné à de la prison ferme. Accepter ce qui nous entoure, passer outre le remord ou profiter des petites choses, voilà ce qui caractérise le personnage principale, M. SOLARO et qui pourtant va déstabiliser plus d'une personne. Pourquoi ?

La joie est un sentiment différent du bonheur. Charles Pépin l'explique dans de nombreuses interviews qu'il a pu donner. le bonheur est quelque chose de plus pérenne dans le temps alors que la joie peut apparaître n'importe quand même dans les moments les plus difficiles. D'ailleurs, le personnage principale essaie de toujours garder le sourire et essaie de faire rire sa mère mourante lorsqu'il lui rend visite à l'hôpital. Certains jugent que ce n'est pas un comportant opportun à avoir. de même, lorsqu'il est au tribunal jugé pour le meurtre à arme d'un jeune délinquant, il ne regrette pas ce qu'il s'est passé car cela ne va pas changer les choses. Il faut accepter et avancer comme on peut.

L'auteur n'hésite pas à expliquer que l'espoir est un mal de notre époque qui empêche de profiter de la vie. Espérer est croire en quelque chose qui n'existe pas où sur des choses dont on ne maîtrise pas les tenants et les aboutissants. Il faut parvenir à accepter ce qui est là tout comme aimer ce qui existe et est présent. Chacun possède en soi des ressources qu'il faut trouver pour avancer surtout en période d'adversité. Notre héros se connecte sans cesse au réel sans jamais croire en un ailleurs mieux ou plus juste. Il apprécie les choses qui l'entourent et il essaie de tirer profit de tout que cela soit de l'enfermement carcéral pour développer sa musculature, du moment de plaisir avec Louise dans le parloir ou même celui de faire pousser des potirons.

Si le récit peut paraître comme une réflexion philosophique c'est parce que c'est bien le cas. Il existe tellement de livres sur la joie, le bonheur ou le bien-être, que l'auteur à décider d'écrire un roman philosophique autour d'un personnage et le rapport à la joie. Il exprime point par point à travers de cours chapitre que l'espoir nuit à l'épanouissement, il peut même tuer dans certains cadres comme la prison. Et qu'il faut trouver dans chaque chose une source de joie. Bien entendu, pas facile à trouver pour la plupart des humains, mais cela se développe en travaillant sur façon de percevoir ce qui nous entoure.

Un roman assez atypique où l'on va suivre le procès de la joie et de l'incompréhension de la plupart de gens face à cette philosophie. Les mots apparaissent tel une caresse et pleins de tendresse pour accompagner sa philosophie de vie que Charles Pépin veut amener tout en douceur. Alors si l'envie de comprendre une nouvelle perception de vie vous tente, allez à la rencontre de la Joie.
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Solaro traverse une vie semée d'épreuves : sa maman est malade et meurt. Son père est dépressif. Suite à un malheureux enchaînement de circonstances, Solaro tue accidentellement un petit malfrat et est condamné à 15 ans de prison. Au bout de quelques années, il est transféré dans un asile psychiatrique.
Mais Solaro possède une joie de vivre à tout épreuve. Il n'est ni un imbécile heureux, ni un optimiste béat, mais il possède et cultive cette force d'accueillir le présent et de jouir de chaque moment dans ce qu'il a de meilleur. Son comportement sera, dès lors tour à tour jugé inadéquat (face à la maladie), dangereux pour la société (lors de son jugement), fou (d'où son enfermement à l'asile) par ceux qui le côtoien et ne le comprennent pas. Il dérange...

Si je n'avais pas entendu les interviews donnés par Charles Pépin lors de la sortie de ce roman, je pense que j'aurai peut-être aussi été un peu déconcertée par le propos de ce livre. Construit (et ce n'est pas un hasard mais bien un hommage) sur la même trame que l'Etranger de Camus, ce roman se base sur une magnifique philosophie : Savourons le meilleur du le moment présent. Cultivons la joie. La joie n'est pas le bonheur qui, lui, se passe dans la durée et exige l'absence de malheur. La joie est, comme l'explique l'auteur, "une émotion qui jaillit parfois sans raison et qui nous déborde et elle n'est pas incompatible avec la souffrance ou le malheur. Elle est de ce fait subversive car elle agresse ceux qui ont envie de se plaindre". "Rien ne peut atteindre quelqu'un qui a la joie car il se suffit à lui-même". Apprendre à se focaliser sur le présent, à trouver que le réel nous convient et à ne pas vivre dans la nostalgie du passé ni dans l'espérance d'un futur meilleur, tel est le secret pour cultiver la joie. La joie peut durer un instant. Multiplier ces instants et les accueillir pleinement nous permet de nous renforcer pour mieux vivre les moments difficiles.
Voilà, en substance, ce que je crois avoir compris de ce roman que j'ai adoré, était-il besoin de vous le dire ?
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critiques presse (3)
Bibliobs
11 juin 2015
Dans un style qui frôle le pastiche, Charles Pépin signe un curieux remake qui fait le procès de la joie.
Lire la critique sur le site : Bibliobs
LaLibreBelgique
24 mars 2015
De l’essai au roman, chez Charles Pépin, il se retrouve une même dégaine dans le style, un semblant de désinvolture, quelque chose de fluide et d’aérien. Son ouvrage "La joie", sur le refus de juger, est jubilatoire.
Lire la critique sur le site : LaLibreBelgique
Culturebox
16 février 2015
Charles Pépin est le philosophe le plus optimiste et le plus cool du moment. Avec "La joie", son dernier roman paru aux éditions Allary, il fait la parfaite démonstration que les événements tragiques peuvent rendre l'existence exaltante et joyeuse. Un état d'esprit que l'on est prêts à écouter.
Lire la critique sur le site : Culturebox
Citations et extraits (27) Voir plus Ajouter une citation
C'est quelque chose que j'avais déjà remarqué :
cette passion du détail chez ceux qui racontent une anecdote de leur passé, ils veulent vraiment nous dire comment ils étaient habillés, ce qu'ils avaient mangé ou le temps qu'il faisait, ils y tiennent bizarrement. (...)

Djalil revient à son récit et subitement je comprends ce besoin de précision.
C'est du respect pour ce qui a été. Il rend hommage à ce qui a eu lieu, pour l'unique raison que cela a eu lieu. Avec le temps, seul demeure l'essentiel.
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Ce soir, c'est mon tour de dormir avec maman. Tout compte fait, ce sont des moments que j'aime bien. Parfois, tout est silencieux et elle semble paisible, je me sens heureux auprès d'elle et je m'endors à mon tour, je plonge dans des rêves simples et doux, des scènes de campagne, de plage, de famille réunie, des rêves où elle est toujours là, souriante, discrète mais centrale. Bien sûr, il y a aussi des moments où elle souffre, l'agitation la gagne et alors le sommeil apparait comme le Graal, le bonheur le plus pur, et je lui répète que je suis là, je continue à lui parler tout bas même quand elle semble ne pas m'entendre et je me dis que ma place est vraiment à ses côtés.
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Sans s'en rendre compte, Mathieu ne parle que de lui depuis une demi-heure. Comme tous les autres d'ailleurs : l'avocat général, la présidente de la cour mon avocat, et même les magistrats ... Ils ne parlent jamais que d'eux-mêmes. Dans la vie, chacun ne parle jamais que de lui. Moi, souvent, je préfère me taire, c'est peut - être pour ça.
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Je lève les yeux au ciel et il me semble que les nuages filent anormalement vite, que le vent les balaie pour faire place au soleil.
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Mais je n'ai pas eu le temps de répondre, ils s'étaient tous déjà levés, dossiers sous le bras, prêts à partir. De toute façon, c'est le genre d'homme qui pose les questions mais ne perd pas de temps à attendre les réponses.
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Vidéo de Charles Pépin
Augustin Trapenard accueille Charles Pépin, pour son essai "Vivre avec son passé", publié chez Allary Editions, Laure Murat, pour "Proust, roman familial", un essai sur le pouvoir émancipateur de la littérature édité chez Robert Laffont, Agnès Desarthe, pour "Le Château des Rentiers", paru aux Editions de l'Olivier, Nathacha Appanah, pour "La Mémoire délavée", publié au Mercure de France, et Neige Sinno, pour "Triste tigre", paru chez P.O.L. et récompensé par le prix littéraire "Le Monde 2023.
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