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EAN : 9782812600982
94 pages
Editions du Rouergue (06/01/2010)
3.8/5   38 notes
Résumé :
"Quand j'arrive à l'école maternelle Jean-Jaurès, j'ai même pas le temps de jouer dans la cour, c'est juste l'heure de rentrer. Les autres sont déjà rangés en petit train pour aller faire pipi. Moi je suis le dernier. C'est nul, je peux doubler personne." Entre la maison et l'école, Nicolas n'a pas toujours la vie facile. Heureusement, il y a petit Toiseau et Fourmisseau auxquels il peut tout raconter...
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Critiques, Analyses et Avis (14) Voir plus Ajouter une critique
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Nicolas, 5 ans, est pas content ce matin. Il a raté son dessin animé et sa maman n'a pas eu le temps de lui préparer ses tartines au kétcheupe. À la place, il a droit à des béhennes. En plus de ça, il arrive en retard à l'école Jean-Jaurés. Tous ses petits camarades s'apprêtent tout juste à rentrer en classe quand lui arrive. Heureusement, il court vite, double tout le monde et arrive premier. Une fois le silence obtenu, la maîtresse leur annonce qu'elle va leur apprendre une trèèès vieille chanson. Celle du petit oiseau qui a pris sa volée. Nicolas ne comprend pas bien pourquoi Petit Toiseau a pris sa volée. Est-ce qu'il aurait été vilain ? Comme lui, parfois ? Lui, le champion du monde de vol sur baffe...

Qu'il est touchant, ce petit Nicolas ! Même s'il fait des bêtises, qu'il embête ses camarades de classe, qu'il n'obéit pas vraiment à la maîtresse ou qu'il gribouille. Un peu turbulent, un peu rêveur aussi lorsqu'il se raconte des histoires avec Petit Toiseau et Fourmisseau, curieux et débordant d'énergie, voilà Nicolas qui, à travers la plume de Marie-Sabine Roger, prend vie. Il raconte ses petites bêtises mais aussi, implicitement, sa vie à la maison. Une vie qui se révèle pas vraiment rose. Sans dire vraiment les choses, Marie-Sabine Roger traite avec émotion et une grande justesse la maltraitance. L'on devine les baffes, les mots violents, l'exclusion ou l'indifférence. Un petit roman intelligent et émouvant, à la fois léger et dramatique. Une plume inventive, poétique et drôle.
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Nicolas, cinq ans, est un petit garçon curieux, très actif qui a l'habitude d'emmener dans son sac ses petites tartines au kétcheupe. Mais à l'école il est un peu agressif avec ses petits camarades, et s'invente un monde peuplé d'animaux un peu bizarres. Les reproches, il ne les comprends pas puisque c'est le comportement de ses parents qu'il reproduit, une mère absente qui ne lui prépare pas ses repas et un père qui lui donne de temps en temps des volées comme il dit...Quand un des maîtres se rend compte que les fameuses tartines sont la seule nourriture que le petit avale dans la journée et que des bleus peuvent se voir sur ses bras, l'équipe change son regard.

J'ai retrouvé avec beaucoup de bonheur ce qui m'avait plut dans les romans de Marie-Sabine Roger, la tendresse, l'émotion et quelque fois l'humour..car le sujet abordé avec ce roman n'est pas vraiment l'humour mais en ayant adopté la façon de parler d'un enfant de cinq ans, elle permet de traiter le thème de l'enfance maltraitée sans lourdeur, en déculpabilisant le regard extérieur de l'équipe d'éducation qui met un certain temps à comprendre l'attitude de l'enfant et en dépeignant le milieu familial défavorisé.
Un roman sur le sujet de la maltraitance, court mais touchant.
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« Magali recule jusqu'au mur, on se met en cercle autour d'elle. le jeu, c'est qu'on lui dit rien. Même pas grosse nulle-chouchoute-je vais te tuer la tête. C'est ça, le jeu. On lui dit rien et on la touche pas non plus. le premier qu'y dit ou qu'y touche, il a perdu. » Parce qu'il fait beaucoup de bêtises, comme de s'amuser à terroriser Magali pendant la récréation, Nicolas, cinq ans, est souvent puni. Quand la maîtresse l'envoie au coin, il en profite pour discuter avec ses amis secrets, Petit Toiseau et Fourmisseau. le papa de Petit Toiseau est souvent très en colère. Comme celui de Fourmisseau, et comme celui de Nicolas.

L'avis de Sabine, 10 ans : Ce livre est plein d'humour. Il est écrit avec les mots d'un enfant de cinq ans et beaucoup de gros mots : c'est rigolo ! Et pourtant, il cache la grande souffrance d'un petit garçon qui vit la violence à la maison et se crée des amis imaginaires qui le comprennent. Les mots sont parfois écrits avec des fautes et il faut les lire deux fois pour bien comprendre. Je le conseille et il n'est pas difficile à lire. Mais Petit Toiseau prendra-t-il sa volée ?

Les avis de la rédaction :
_À la fois drôle et dramatique, ce livre bouleversant dénonce, avec le langage fantaisiste de Nicolas, la violence dont cet enfant est victime.
_Ce petit livre est un chef-d’œuvre. Vraiment. Un chef-d’œuvre d’humour, de poésie, de fantaisie… Du bonheur de lire à l’état pur. Quel talent ! J’aimerais créer un prix littéraire juste pour le lui décerner. C’est dire…
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Nicolas, 5 ans, en grande section de maternelle, cherche sans cesse les limites. A la maison, il est le petit dernier, derrière trois grands frères, son père alcoolique et violent ne lui laisse rien passer ! Sa mère le défend mollement mais, elle subit aussi la tyrannie du père. Nicolas, lui se réfugie dans un monde imaginaire car il est plein de ressources ! Il éprouve même de la compassion et de la solidarité avec ses deux amis/animaux imaginaires !
A partir de 10-11 ans : je trouve que ce serait plus adapté car parfois le texte est dur et certains passages sont très violents.
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Les Tartines au Két-cheupe est une réédition car le roman est déjà paru chez Nathan en 2000 et on comprend très bien le choix du Rouergue pour nous faire redécouvrir ce petit texte puissant.
Imitant les réflexions d'un enfant de cinq ans sur le monde qui l'entoure et qu'il ne cerne pas toujours, Les Tartines au két-cheupe évoque un sujet qui se révèle petit à petit sensible puisqu'il y est question, en filigrane, de violence conjugale et de maltraitance.
Loin d'être rude, le regard de Nicolas est pétillant de vitalité, drôle parce qu'il ne se rend pas bien compte du climat qui règne. Cependant, au travers de ses dialogues imaginaires avec Petit Toiseau et Fourmisseau, ainsi que par des allusions, il nous dresse le portrait d'un quotidien rythmé par les cries et les coups. Cependant il parvient au sein de cet univers à trouver son bonheur, sans doute favorisé par son jeune âge.
Le texte de Marine-Sabine Roger mêle donc à la fois l'humour et l'émotion par la mise en scène d'un jeune narrateur à l'esprit inventif et qui croque la vie à pleine dent. Un livre où l'on rit beaucoup malgré un sujet qui n'est pas forcément très heureux. C'est surprenant et attachant. On quitte Les Tartines au két-cheupe en restant un peu sur notre fin mais c'est vraiment un petit livre super et on passe un très bon moment
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Citations et extraits (12) Voir plus Ajouter une citation
"Alors, comme ça, Monsieur ne veut pas travailler à l'école ? Monsieur joue à faire chialer les petites filles dans la cour de récréation ? Monsieur gribouille sur sa fiche ? Monsieur se conduit comme un sale cochon dégueulasse ? Monsieur chante des bêtises au lieu d'apprendre de jolies chansons comme les autres ?"
(..) Je voudrais lui dire, à Papa, c'est rien que du pas vrai, tout ce qu'elle a raconté. Magali, elle pleure toute seule. D'abord, c'était pas pour lui faire peur, c'était juste un jeu pour rigoler. Et pis, j'ai pas gribouillé sur ma fiche, j'ai dessiné un super-monstre avec une belle langue verte. Pour faire plaisir à ma maîtresse la traîtresse. Même qu'à la récré, elle l'a dit devant les autres maîtres, que ça lui avait fait peur. J'ai pas chanté des bêtises. J'ai fait rien que gnîagnîagnîagnîa. Pas fort. Et puis elle était pas jolie, sa chanson, à la maîtresse.
Mais je sens que mon papa ne croira pas du tout, ma vérité. De toute façon, il me demande rien. Il continue un moment, tout seul. Il répète :
"On va régler ça à la maison, on va régler ça ! Ah oui, je te jure qu'on va régler ça à la maison. Oh que oui ! Ça, ça, on va le régler à la maison, crois-moi !"
Bien sûr que je le crois.

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« Tu prendras du kétcheupe ? je dis.
- Ben, j'en ai déjà racheté avant-hier ! »
J'ose pas lui dire, mais il en a fallu drôlement beaucoup, du kétcheupe, pour le manger des fourmisseaux... Il en reste plus trop dans la bouteille. Bon, ben si elle pose des questions, je dirai qu'il s'est vaporé. Ça, ça marche bien, comme coup. À la maison, chaque fois que Maman demande :
« Bon sang, y a déjà plus de pastis dans cette bouteille ? »
Papa répond toujours :
« Il s'est vaporé ! »
Et Maman, elle demande plus rien. Elle dit juste :
« Mais bien sûr ! Je vais te croire. »
Moi aussi, elle va me croire, c'est sûr !
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Dans la cuisine, Maman fait ses yeux rouges et son nez qui renifle. Papa est devant la télé, au salon. Il me regarde passer. Il fait, comme ça : "tiens, voilà Lotabruti !". Ça doit être le coureur italien qui pédale dans la côte, à la télé.
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Elle me fait un bisou devant le portail, au lieu de me donner la petite tape sur les fesses, parce que ouille, c'est là que papa m'a réglé ça hier soir. Je veux lui faire un bisou de plus, mais elle râle que je la mets toujours en retard, et qui c'est qui va les faire les courses ? Elle me le fait quand même, le bisou, à cause des autres mamans qui la regardent.
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Quand on revient en classe, la maîtresse nous raconte une histoire.
C’est un petit qu’a tout un tas de frères plus grands. Ben, moi, je sais ce que ça doit donner à la maison : ses frères, ils doivent passer leur temps à lui flanquer des claques, et à lui crier dessus en disant :
« Hé, le nain, tu vois pas que tu gênes ?! Pousse-toi du milieu ! »
C’est pour ça qu’on l’appelle le petit poussé. Le papa et la maman du petit poussé ont de pauvres moucherons. Un soir, en rentrant du café, le moucheron dit comme ça, à sa femme :
« On n’a plus d’argent, on peut plus acheter du manger pour les gosses. Y a qu’à aller les perdre.
-Ben oui, dit la moucheronne. Mais où ?
-On n’a qu’à les amener dans le forêt profonde, on leur racontera qu’on va chercher du bois »
Après ils font un plan. [...] Il court ramasser des petits cailloux blancs en bas de chez lui. Il habite dans une chômière. C’est un immeuble où il y a que des chômeurs dedans.
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Vidéo de Marie-Sabine Roger
Film de Jean Becker et Jean-Loup Dabadie avec Gérard Depardieu, Gisèle Casadesus et Patrick Bouchitey, 2010.
Adaptation du roman de Marie-Sabine Roger.
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