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Quatre générations sous un même toit tome 2 sur 3

Chantal Chen-Andro (Traducteur)
EAN : 9782070412617
740 pages
Gallimard (13/04/2000)
4.35/5   102 notes
Résumé :


Dans le premier volume, Lao She nous faisait pénétrer dans l'univers de la famille Qi, au cœur du quartier du Petit-Bercail à Pékin.

Nous les retrouvons tous ici, mais, malgré le printemps naissant, tout a changé et l'atmosphère familial est triste. Plus rien n'est comme avant depuis que Pékin vit sous le joug des Japonais.

La cohabitation entre Japonais et Chinois se déroule dans un climat lourd et oppressant.
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Critiques, Analyses et Avis (9) Voir plus Ajouter une critique
Le tome II de « Quatre générations sous le même toit » pourrait être le Tome 0 des « chroniques de San Francisco » de Armistead Maupin : Lao She aime les pékinois comme Armistead Maupin aime les San-Franciscains.
La coupure Tome I / Tome II a été bien située, l'histoire reprend avec une pression supplémentaire sur les pékinois par les occupants japonais qui n'arrivent pas à gérer l'invasion, et qui n'arrive pas à susciter d'adhésion de la part de la majorité des chinois.
Dans le tome I, l'occupation japonaise ressemblait à l'occupation allemande, dans le tome II, des familles japonaises s'installent dans les mêmes quartiers que les familles chinoises.
Dans le tome I, il n'y avait pas de relation entre les générations, dans le tome II , il y en a un peu plus, mais c'est surtout dans les réflexions des membres de la famille que chacun se réfère à un membre d'une autre génération. le titre est donc bien choisi.
Lao She a développé une musique dans son roman : 90% du texte est composé des états d'âmes des hommes ( j'y vais, je n'y vais pas ....) , et quand ils décident de passer à l'action , ils se trompent.
Les 10% restants sont des passages fulgurants :
Pages 310-314 et page 492 : Lao She décrit la torture qui marque le lecteur pour le reste du roman.
Page 596 : Lao She démontre l'aberration du dirigisme économique
Page 377: Lao She explique pourquoi mourir pour libérer son pays
Page 442: Lao She indique les femmes n'ont pas d'état d'âmes, ce qu'elles font, elles le font bien,
Lao She ne décrit physiquement que les traites. Plus le traite est ... traite , plus Lao She s'acharne à l'enlaidir. Je n'ai pas su déterminer pas si c'était un trait d'humour ou une mise en garde patriotique.
Le monde de Lao She est très manichéen, il y a les patriotes et les autres qui torturent et qu'il faut tuer… jusqu'à la page 691, où tout le monde simple qu'il a patiemment construit durant les Tomes I et II, est remis en question ….
Lao She m'a surpris et c'est une très bonne surprise !
Lao She est un diable du marketing, je vais devoir rapidement lire le tome III… !
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Et le deuxième tome, tout en finesse encore, les traits des personnages sont exacerbés et je vous assure qu'on vit tout avec eux tant ils nous semblent proches. C'est la guerre, l'état de siège est là, les familles éprouvées certaines ayant perdu des proches, d'autres flirtant avec l'ennemi, tout y est ici de la condition humaine.

Cette saga peut paraître parfois longue et pourtant on est sans cesse rattaché au wagon, de part les intrigues et le suspense. On est pendu aux personnages et à leur vie, ayant tantôt de l'empathie pour certains et pour d'autres tout le contraire tant ils sont détestables.

Une pépite !
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On poursuit le récit de la vie des habitants du petit bercail sous occupation japonaise.
Le monde de Lao She est assez manichéen. Les "méchants", c'est à dire les japonais et les collabo, sont tous plus laids et vénales les uns que les autres. Pour les autres il y a peut être un peu plus de subtilité entre ceux qui ont le courage de leurs opinions et vont se lancer activement dans la résistance, et ceux qui choisissent de rester avec leur famille, par devoir ou par lâcheté.
C'est d'ailleurs ce qui torture toujours Ruixuan dans ce nouveau tome. Il va cependant réussir à prendre quelques décisions radicales, qu'il devra ensuite payer.

L'ambiance est de plus en plus sombre. Les arrestations, les tortures et les exécutions arbitraires se multiplient et personne n'est à l'abri. Pas même les traitres…

J'ai aimé la façon dont Lao She décrit avec toujours beaucoup de finesse les sentiments de ses personnages, lorsqu'ils sont sur le point de partager une peine, une inquiétude avec un autre membre de la famille, mais que finalement le sens du devoir ou la piété filiale les en empêche, ouvrant un fossé de non-dits et d'incompréhension entre les générations. L'intention est toujours de se protéger les uns les autres mais le résultat peut nous paraître, à nous occidentaux du XXIème siècle, contre productif…

Enfin, l'arrivée des famille japonaises dans Pékin, et notamment au N°1 du petit Bercail, nous laisse doucement entrevoir, sur la fin du roman, le point de vu de l'autre. Même si c'est encore très timide...
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Récit passionnant de bout en bout. On y découvre une famille et ses voisins dans le XXe siècle à Pékin lors de l'occupation de la Chine par le Japon de 1938 à 1945. La population est partagée entre ceux qui collaborent et s'enrichissent et ce qui voudraient résister mais ne le font pas. Les personnages sont bien croqués et très humains, laissant deviner le malaise des uns et les jouissances des autres dans un climat de terreur toute japonaise c'est-à-dire tout en sourire. On ne peut s'empêcher de faire des rapprochements entre le vécu des personnages du roman et le vécu de nos parents et grands parents en France sous l'occupation allemande pendant 5 années. le manque de nourriture, les arrestations arbitraires, les exécutions sont décrites de façon réaliste . La fierté d'être pékinois et chinois transparait dans le récit ce qui est bien normal mais jamais en exagération. Les hommes quelque soit leur implantation géographique ont les mêmes rapports entre eux, et c'est une bien belle leçon de vie que j'ai beaucoup appréciée.
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Ce deuxième tome se révèles aussi bon et intéressant que le premier. On continu à suivre le quotidien de la famille Qi et des habitants de leur rue avec autant de plaisir et de tristesse, voir de colère. Plaisir à continuer à suivre les habitants du Petit-Bercail, mais tristesse et colère lorsque l'on s'identifie à eux et vit leur quotidien sous l'occupation japonaise. L'humiliation et la répression se font de plus en plus sentir, et l'on ne peut que se mettre à détester ce Japon colonisateur. Il ne faut bien entendu pas se mettre à détester tous les japonais pour autant, ceux décris ici sont des militaires qui ont pour ordre d'épuiser toutes les ressources possibles du pays afin de les soumettre définitivement. Mais tous les japonais ne ressemblent pas à ces militaires, loin s'en faut, et je recommande par ailleurs le roman de Hisashi Inoue ''Les 7 roses de Tokyo'' qui nous montre leur quotidien exactement à la même époque. Je fais une pause de 2 livres et j'enchaine avec le troisième et dernier tome.
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Citations et extraits (21) Voir plus Ajouter une citation
Il faut se montrer souple, rester neutre. Ainsi, quels que soient ceux qui accèdent au pouvoir, on peut toujours vivre grâce à eux, ils seront toujours de hauts personnages.
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Il voulait transformer ce livre en une quintessence et la faire entrer dans son corps pour s'en nourrir. Il ne recherchait ni la célébrité ni les richesses, les livres n'étaient certainement pas pour lui un moyen pour obtenir un poste. Il aimait la lecture pour elle-même. Elle le rendait à même de mieux comprendre les choses, lui ouvrait les yeux, sa vie spirituelle s'en trouvait enrichie. Il avait peur d'être "anémié" par manque de lecture.
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Les japonais qui étaient pourtant des bâtisseurs émérites n'avaient malheureusement pas remarqué qu'ils bâtissaient sur du sable.
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Ce n'était pas folie furieuse de sa part, se disait-il, mais l'attitude convenable que se devait d'adopter celui qui refuse de vivre en esclave. Le sang et la résistance étaient la rançon de la justice et de la vérité
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Ma vie de semi-retraite m'a coupé de la société. Mes amis étaient le vin, la poésie, la peinture et les fleurs.
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Video de Lao She (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Lao She
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