Je n'etais pas vierge d'a priori avnat de commencer ce livre. Un chanteur-parolier peut-il aussi etre un excellent ecrivain ? le fait est que j'avais comme « peur d'etre decu » … mon plaisir en aura en fait ete grandi car loin d'etre decu, j'ai beaucoup apprecie ce roman, construit en tres court chapitres de quelques pages, et qui nous conte l'histoire d'Adrien, photo-journaliste en quete du « commencement », et sa rencontre avec Milena, jeune actrice tcheque qui rentre dans sa vie incidemment, a la fin d'un film de Woody Allen. Voila pour « le commencement ». Par la suite, l'histoire nous ballade entre Paris, les Etats-Unis, le Kenya, et le Japon (long expose de la culture japonaise et des reflexions sur ca reussite) et nous invite a suivre la relation qui se construit (et se deconstruit) entre Adrien et Milena, nous propose leurs reflexions intimes sur les relations humaines, sur les relations amoureuses, sur la culture japonaise, sur l'arrivee d'un enfant dans le couple et d'autres choses encore. Un roman foisonnant, tres agreable a lire et qui offre a reflechir. Souvent je suis sorti du tram (qui etait mon lieu de lecture pour cet opus) avec une emprunte dans les pensees comme un pas dans le sable. Les mots qui continuent de courir. le sentiment que peut-etre ces courts chapitres etaient un peu comment autant de chanson. Des mots bien chosis, des phrases travaillee et 1 message. Un roman qui en plus d'offrir des reflexions sociologiques, artistiques n'hesite pas a parler un peu de science. Une bonne surprise dans le sens ou d'une certaine facon il reconnait la science comme une part de la culture et pas comme une chose bizarre reservee a des specialistes. Encore quelques mots pour remarquer que malgre le grand plaisir que j'ai eu a lire ce texte, j'ai eu quelques soucis avec les personnages non fictionnels repris dans le roman comme par exemple Neil Amstrong ou Yves Coppens. La rencontre par exemple avec Neil Amstrong ne m'a absolument pas convaincu et a un peu gache mon plaisir de par son « incoherence ». de meme les perigrinations d'Adrien et ses « rencontres » chanceuses qui laissaient trop bien voir l'ecrivain. Cette remarque peut paraitre bizarre, mais j'entends par la qu'on sentait trop bien qu'Adrien ne vivait pas par lui-meme et que ca vie etait guidee par la plume d'Yves Simon: j'aime quand l'auteur se laisse oublier …
Si je devais garder une image du livre, ce serait une image qu'Yves Simon a apprement empruntee a Tchekov, celle des oiseaux migrateurs. En les voyant, on pense qu'ils ont pris leur envol pour partir vers d'autres terres, qu'ils savent ou ils vont. Mais en fait, ils n'ont qu'un seul plaisir c'est etre la et voler. Voila une metaphore du couple et de la vie qui raisonne en moi avec (naive) justesse.
L'auteur relate l'amour (autobiographique au vu de la dédicace) d'un photographe et d'une comédienne.
Cette belle histoire s'effondre en partie lorsqu'ils s'aperçoivent qu'ils n'ont pas la même vision de leur enfant à naître.
J'ai trouvé (mais ce n'est que mon avis) ce livre légèrement suranné, un peu artificiel et surtout autocentré : le narcissisme est présent chez tous les personnages et en particulier celui du futur père.
Cependant il est bien écrit et j'ai apprécié la quête de l'auteur sur les origines du monde et les descriptions de paysages de même que la rencontre avec un des héros de ma jeunesse.
Quel beau livre ! Je l'ai lu il y a plus de 20 ans et pourtant cette quête d'un amour et d'un enfant rêvé - et donc impossible - à travers les rues de Tokyo m'avait bouleversé et j'y pense souvent...
A découvrir en se laissant porter par la musique des mots et des sentiments de ce grand poéte qu'est Yves Simon
Un homme, un voyageur ayant un but, une femme, une actrice. Jolie histoire, écriture simple, mais prenante, et puis voilà l'enfant, et Yves Simon part dans un délire, délire qui me gène et qui gâche un peu l'histoire, ce n'est pas un happy end, et j'ai été frustré
une des plus belles hommage à l'amour et la vie
C'est bien ça le mystère... Ce temps qui passe et qu'on dépense sans compter. On dilapide tant de nos secondes... Souvent, je m'en veux de n'être pas vigilante avec lui, de ne pas faire plus, de ne pas mettre en place des projets, observer, apprendre, écouter les gens, mieux ... On reste accrochés à tant de choses qui nous envahissent et volent nos énergies. [...] Mon Dieu, s'il y avait des répétitions aussi dans la vie pour apprendre à vivre, apprendre à aimer, apprendre à ne pas faire mal, apprendre à attendre, à comprendre, apprendre à se garder ...
Pourtant, ils savaient qu'ils avaient changé. Mais ce n'était pas encore un reniement, ni une accommodation. ils vieillissaient lentement, sans s'en rendre compte, imaginant que le monde vieillissait à la même vitesse qu'eux. C'est seulement un peu plus tard, dans six mois, dans un an, que des forces qu'ils n'auraient pas remarquées s'opposeraient à eux, à ce qu'ils appelleraient leur liberté ou la réalisation de leur vie, et qu'ils découvriraient l'énergie qu'il faut déployer pour résister à ces enfermements leur annonçant qu'ils venaient de perdre une partie d'un pouvoir, celui d’être jeunes et de dire merde au monde entier.
ma petite, mon amour de fille, il faut savoir pourquoi il y a tant de forces qui nous empêchent de vivre la vie que l'on rêve de vivre et il faut apprendre à en rire, vraiment apprendre à rire, pour sortir vivant de tout cela.
Il n'y a que le rire et l'ironie qui peuvent sauver ce qui peut être sauvé ... p 367
Mais les débuts ...
Ceux des rencontres entre les personnes, ce qui les relie entre elles, les débuts d'histoires d'hommes et de femmes sont mystérieux parce qu'invisibles et imprécis, et ceux qui les vivent n'en perçoivent rien.
Partis, oubliés dans nos mémoires les premiers mots prononcés, la première compassion, le premier mot griffonné...
l'amour. est"ce une niche dans laquelle on se love? est-ce un morceau d'univers sur lequel on règne? est-ce un vague arrangement? un contrat pour remédier à la solitude?...
page 107
Françoise Sagan : "Le miroir ***"