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Le Cri du peuple - BD (Tardi) tome 1 sur 4

Jacques Tardi (Illustrateur)Jean Vautrin (Antécédent bibliographique)
EAN : 9782203399273
80 pages
Casterman (24/09/2004)
4.13/5   263 notes
Résumé :
Hommage passionné à la Commune de Paris, le roman de Jean Vautrin est adapté de manière magistrale en bande dessinée. L'écriture lyrique et gouailleuse de l'écrivain est restituée avec fidélité par Tardi. Et le travail de mise en page traduit à la perfection le souffle du texte original de Vautrin. Un mariage parfait entre littérature et bande dessinée.
Que lire après Le Cri du peuple, tome 1 : Les Canons du 18 mars (BD)Voir plus
Critiques, Analyses et Avis (26) Voir plus Ajouter une critique
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sic p38 :
♫Dans la vieille cité française
Existe une race de fer
Dont l'âme comme une fournaise
A de son feu bronzé la chair.
Tous ses fils naissent sur la paille
Pour palais ils n'ont qu'un taudis.
C'est la canaille, eh bien j'en suis.♫
-Les Amis d'ta femme- 2003-
(Chant révolutionnaire de 1865, précurseur de la Commune de Paris, d'abord appelé La Chanson des gueux. Les paroles sont d'Alexis Bouvier et la musique de Joseph Darcier.)
----♪----♫----🍒----🩸----🍒----♫----♪----
Ta lettre, Louise, est arrivée tantôt
De tes lèvres cerise, elles portent le sceau
"Louise Michèle, Vierge Rouge, rebelle"
sont des mots qui vont très bien en sang bleu...!

Grand roman populaire aux éclairages violents
Tardi, adaptation et dessin en flash noir et blanc
Faire revivre le Paris des années 1870-71
Leur est ainsi rendu la chose "Commune"
Puisque Thiers a foutu le camp à Versailles
le poing levé, deux hommes prévenus en Vautrin qui sent canaille...
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Grace à Babelio je me suis mis à la lecture de BD que j'avais accumulé depuis quelques années. Et suivant le précepte, l'occasion fait le larron, j'avais acquis ces ouvrages, car en solde, à des prix ridicules, ou en parfait état, dans un quelconque vide greniers, pour 2 ou 3 euros.
Hors Johan et Pirlouit , Astérix, Lucky Luke et Tintin, ma culture Bédéphilique ressemble au néant ou presque.
C'est pour cela que je lis toutes ces BD les unes après les autres pour pouvoir établir une hiérarchie dans mes sentences. J'emploie ce terme à dessein car mes critiques vont peut être paraitre surprenantes aux yeux des puristes. Je leur demande d'avance un peu d'indulgence...
Outre mes explications ci-dessus j'ai acheté cet ouvrage pour le sujet. La période de la commune (ou juste avant) est un sujet qui m'a attiré, davantage que le graphisme de Tardi sur le boitage.
Jean Vautrin qui se charge du scénario à réussi son Pari de nous faire revivre cette période du 18 Mars 1871 ou le gouvernement d'Adolphe Thiers (nommé chef du pouvoir exécutif de la République française en février) veut s'emparer des canons qui ont permis au peuple de repousser les Prussiens ( lors du siège de Paris), alors que l'armée Française était en déroute depuis la défaite de Sedan. Dans le récit s'insère une seconde histoire plus intimiste, une vengeance qui nous fait penser aussitôt à Edmond Dantès (Le Comte de Monte-Cristo).
Mais il y a aussi du Victor Hugo dans ce Paris sombre (le trait de Tardi accentue cette sensation) avec son peuple besogneux qui crève de misère, avec des généreux, des salauds, et des tièdes...
C'est un livre qui reste à l'esprit et qui se bonifie avec le temps. Aujourd'hui que j'ai laissé passer quelques semaines après la lecture, je découvre que c'est un livre qui mérite les 4 étoiles sans aucun doute alors que je me posais la question en le refermant, encore hésitant.
La lecture, par la suite, d'autres ouvrages de BD m'ont conforté dans cette décision. J'avais fait le bon choix pour ce livre important.
Vivement le Tome 2 !


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le hasard a fait que j'avais entamé la lecture de cette BD en quatre tomes lorsque j'ai appris le décès de Jean Vautrin. Elle est issue de son roman éponyme, en collaboration avec Tardi.
Je n'ai encore rien lu de Vautrin et c'est avec cette adaptation que je fais sa connaissance.
Dans la grande histoire de la Commune de Paris après la défaite de 1870, s'inscrit une autre histoire, celle de la vengeance d'un ex bagnard, accusé à tort d'un meurtre et d'un infanticide. On n'y rencontre de nombreux personnages réels tels Jules Vallès qui fonda avec Pierre Denis le journal éphémères, le cri du peuple.
En tout cas l'impression d'être au coeur de ces journées est réelle, et le langage truffé d'argot y participe beaucoup. Des notes fréquentes situent les personnages historiques qui interviennent ou sont cités.
A vrai dire, je ne suis à priori pas fan du dessin en noir et blanc, et j'écarte ce genre de BD, mais là cela passe bien.
Bref une excellente BD à la fois divertissante et réaliste.


Lu dans le cadre du challenge ABC
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1871 - le peuple gronde. Thiers qui est déjà largement déconsidéré accumule les erreurs.
Jean Vautrain a scénarisé cette poutre de notre histoire que l'on a un peu tendance à oublier aujourd'hui.
C'est Tardi bien sûr qui illustre le propos; le prince des dessins en noir et blanc aura ici l'occasion de laisser libre court aux traits et creux à plats noirs.
C'est la grande histoire qui est le support de ce volume où commence la petite histoire, que nous retrouverons dans les volumes suivants. Celle par exemple de Grandin, n°2 de la police et ancien bagnard. Pourquoi s'adonne t'il à surveiller certains citoyens dans ce volume ?
Toutes les bases de l'intrigue sont posées et l'on a déjà rencontré de nombreux personnages pittoresques comme des personnages célèbres (Louise Michel, Courbet, etc..)
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Grondin et Tarpagnan.
Jean Vautrin (1933-2015) sent et sait que la reprise en main de son roman « le cri du peuple » (1998) par Jacques Tardi va insuffler une vitalité nouvelle à l'histoire de la Commune de Paris (18 mars-28 mai 1871). Il loue le talent du dessinateur en préface. Tardi est dans son élément : Paris, les anonymes sacrifiés, la bêtise militaire, la lâcheté politique… de ses pinceaux empesés et de son trait épais, il sait plomber le cadre et poisser l'atmosphère, cernant l'absurdité des situations dans l'hébétude des visages, à la fois esquissés et terriblement expressifs. Vautrin romance l'épisode communard c'est-à-dire qu'il invente des personnages et des scènes mais il ne sacrifie pas la vérité historique même s'il prend le parti des fédérés.
Tout commence avec la demande des militaires à la police parisienne de faire dégager l'esplanade des Invalides pour y entrepose les canons appartenant aux Parisiens, risquant de provoquer une insurrection populaire. Les émeutiers dont Fil-de-Fer vont profiter de l'aubaine pour soulever les masses. Grondin, agent de la Sûreté, bagnard évadé et notaire assoiffé de vengeance, observe de près les manigances politiques bien qu'il recherche avant tout l'officier militaire, le capitaine Tarpagnan, responsable selon lui du meurtre de sa tutrice et de son bébé. de son côté, Tarpagnan a la lourde charge de s'emparer des canons et de faire face à la harangue populaire. Les invectives volent, la situation est tendue et Grondin pense tenir le criminel qui l'a privé d'un être aimé tout en l'envoyant au bagne pour un assassinat particulièrement odieux dont il se clame innocent. le fiasco n'est pas là où on l'attendait. le 18 mars 1871 est une date charnière pour les personnages, Grondin et Tarpagnan en tête.
Le format à l'italienne, la qualité d'impression et l'emboîtage cartonné positionnent d'emblée l'adaptation dessinée comme une oeuvre majeure du 9e art. Il faut bien admettre que de beaucoup d'éléments plaident en ce sens avec la reconstitution historique, l'assemblage réussi de la petite histoire dans la grande et surtout la création d'un climat où toute une époque révolue, grouillante et populaire devient compréhensible jusque dans ses expressions argotiques par la grâce d'une mise en scène inspirée et d'un trait en adéquation avec le propos. La suite ne saurait décevoir.
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Citations et extraits (16) Voir plus Ajouter une citation
(tome 2 - Ziquet, un communard qui voulait devenir maître d'école)
Y en a assez du vieux, de ses délires et d'son pied au cul ! J'veux plus faire le mousse dans sa galère à bouffer rien que des fayots !
Aux Batignolles, ceux de l'A.I.T*, y z'ont bien raison...pour que le peuple ne meure jamais plus de faim en travaillant, il faut se battre pour la commune !
Avec le chassepot que j'ai mis à gauche, un jour je rejoindrai l'armée des pauvres ! J'tiendrai une barricade ! Je s'rai soldat prolétaire !
La bourgeoisie féodale industrielle a fait long feu ! Les exploiteurs ont fait leur temps ! Le Bon Dieu a fait son temps ! Badinguet** est cuit...Foutriquet*** va y passer !

*A.I.T : Association Internationale des Travailleurs
** Napoléon II
*** Thiers
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(tome 1 - le capitaine Tarpagnan, après avoir refusé de tirer sur le peuple)
J'ai obéi quand j'étais valet de ferme chez Bassicousse...J'ai obéi quand j'étais militaire...Mais sur le champ Polonais, j'ai enfin osé désobéir...J'ai enfin compris que c'était, non seulement mon devoir, mais la seule solution pour échapper à ma condition de valet et ne pas sombrer dans l'infamie sur ordre d'un petit général !
J'ai l'impression d'avoir dormi longtemps. J'étais conscient de la misère du monde, mais je ne faisais rien...Au contraire, j'étais un chien de garde à la solde des exploiteurs !
Tout ça m'a sauté aux yeux, alors qu'on m'avait ordonné de prendre ces foutus canons !
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J’ai l’impression d’avoir dormi longtemps. J’étais conscient de la misère du monde, mais je ne faisais rien… Au contraire, j’étais un chien de garde à la solde des exploiteurs ! Tout ça m’a sauté aux yeux, alors qu’on m’avait ordonné de prendre ces foutus canons !
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Si le peuple doit se garder du gouvernement des savants, à plus forte raison doit-il se prémunir contre celui des idéalistes inspirés. Plus ces croyants et ces poètes du ciel sont sincères et plus ils deviennent dangereux.
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L'amour, c'est pas que de la mollesse d'édredon !
L'amour, c'est ce qu'on attend toutes ! quand il vous dépose
sa carte de visite, il faut lui ouvrir la porte ! Moi je l'attends,
l'amour. Je l'attends tous les jours !
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Vidéo de Jacques Tardi
La brillantez que genera la obra de los grandes artistas los aísla en una genialidad aparentemente solitaria. Pero esto no es así. Todos ellos llegaron a su arte admirando, a veces copiando, la obra de sus predecesores antes de emprender su propio camino. Escuchar a los artistas hablar de sus predecesores, que han tenido un profundo impacto en ellos, es una buena manera de hacerse una idea de su cultura gráfica. Aquí proponemos descubrir una generación de artistas a través de los ojos de la siguiente. Tomando prestado el título de uno de los primeros libros de PLG, Anabel Colazo, Kim y Paco Roca nos hablarán cada uno de los autores que les iniciaron en el cómic, y que les han acompañado. Y nos mostrarán las imágenes.
Nos cruzaremos con Dan Barry (más que con Alex Raymond), Harold Foster, Frank Robbins, los ilustradores de Mad, Richard Corben, la pandilla de El Juves, Tardi, Peyo, Kasumi Yasuda, Vittorio Giardino, Ambros, Francisco Ibáñez, Albert Uderzo, Jack Kirby, Moebius, Bruce Tim, Jaime Hernández, Hayao Miyazaki, además de películas, series, novelas y videojuegos...
Los tres artistas pertenecen a generaciones diferentes, pero, por supuesto, tienen distintas fuentes de inspiración, lo que da lugar a una interesante confrontación. La conversación, iniciada durante las mesas redondas de SoBD 2023, está dirigida por Manuel Barrero.
+ Lire la suite
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