L'Etat des âmes

Mon voyage en Sardaigne approchant à grands pas, je poursuis ma découverte de cette île à travers ses auteurs par la lecture de cet État des âmes arrivé tout chaud dans ma boite aux lettres via le bookcrossing (merci Passeur X). D'ailleurs je constate - non sans frissonner - que c'est le deuxième livre de suite que je lis avec le mot âmes dans son titre ; si j'étais sarde j'y verrai sûrement un présage ;)
Ce livre fait à priori partie d'un cycle mettant en scène Efisio Marini, médecin embaumeur, personnage ayant vraiment existé (inventeur d'une technique de pétrification des cadavres disparue avec lui à sa mort malheureusement). L'histoire se déroule principalement dans le village imaginaire et oppressant d'Abinei, scène de théâtre dépouillée du drame policier qui s'y déroule. Peu d'éléments pour planter le décor, peu d'évocation du contexte historique, nous sommes là dans une Sardaigne immuable, figée comme ce village régi par une loi mathématique (ou divine ?) qui cherche à arrêter le cours de l'Histoire, et donc à nier le processus naturel de la mort. L'atmosphère qui baigne tout cela est plutôt morbide, étrange, sombrement romantique, on se croirait dans un roman gothique anglais. Ou encore dans le Sleepy Hollow de Tim Burton, le personnage d'Efisio n'étant pas sans rappeler celui d'Ichabod Crane (Johnny Depp dans le film), un homme rationnel aux méthodes scientifiques d'avant-garde, envoyé enquêter dans un village reculé et baigné de superstitions… Zut ça me donne envie de revoir le film !!!
Voilà, c'est pour toutes ces raisons que j'ai apprécié cette lecture, et je lirai sans hésiter d'autres enquêtes de l'Embaumeur si elles venaient à passer sous mes yeux !

Dans la peau d'un embaumeur.

Abinei, contrée reculée de Sardaigne, en 1892.
Un meurtre particulièrement réfléchi par rapport à ce milieu rural, est commis envers la personne la plus importante du village, Milena Arras.
Graziana, héritière illégitime à ses yeux, est pointée du doigt.

Mais lorsque celle-ci meurt à son tour, les cartes sont brouillées...

Petit polar conventionnel, agréable à bouquiner.
L'écriture est sympa, les descriptions, les personnages sont bien campés, dans un style "humain" souvent de mise chez les auteurs Italiens.

Et l'intrigue est correcte, sans être exceptionnelle néanmoins.
Bref, une bien distrayante lecture.
(plus d'avis sur PP)

Giorgio Todde, dans la lignée de Andrea Camilleri et de Leonardo Sciascia ? Ou - tout simplement - ne serait-il pas les îles d'Italie qui donnent origine à ces génies de l'écriture ?
Proches du "petit peuple" qu'ils aiment sans démagogie, qu'ils critiquent sans rancune, ses romains nous font découvrir une Sicile et une Sardaigne pleines de vie et de couleur.

J'ai trouve ce livre moyen.Point positif il n'est pas tres long,l'auteur ne nous inflige pas de digressions inutiles et l'idee de depart du recit est interressante.Point negatif le manque de rythme,jamais je n'ai pu embarquer avec l'ecrivain dans son univers.Bref un auteur à redecouvrir pour moi car je ne juge pas sur un seul livre,celui-ci ne m'ayant pas convaincu.

Déception... Confusion, manque de clarté, rien de bien intéressant.