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sur 161 notes
Du classique mais du solide. Mieux, du plaisant et de l'encourageant !
Et pourtant je ne suis plus un bon client de la fantasy classique… Pour moi elle a fait son temps, désormais trop balisée mais surtout trop usitée, y compris par des quarterons de tâcherons sans imagination dont je vais ici taire les noms. Alors au début j'ai été douché par les élus, les quêtes et les prophéties, les elfes, les nains et le méchant tyran millénaire / le méchant empire oriental...
(oui jouons au bingo de la fantasy classique avec Boulet : http://www.bouletcorp.com/2010/05/21/fantasy/)
Ah ça, on sent bien qu'Adrien Tomas a lu et a aimé JRR Tolkien, David Eddings et Robert Jordan (d'ailleurs on reconnait Théoden, Grima et Eowyn, du coup Nynaeve en sert sa natte de rage ^^) ! Il connaît bien les classiques, leurs codes et leurs thèmes, mais surtout il sait comment en jouer pour s'en détourner tout en leur rendant hommage (ah, il faut voir le sort qu'il réserve au traditionnel adolescent orphelin ^^)…
Mais on sent aussi les Fabrice Colin, Mathieu Gaborit, et autres Pierre Grimbert qui ont fait les beaux jours de la fantasy française, et plus encore on sent l'héritage de l'incontournable magazine "Casus Belli" (on ne se refait pas : comme la plupart de ses confères, il est rôliste évidemment ^^) ! Toutefois je trouve que malgré tout qu'il y avait des similarités avec "Genesia - Les Chroniques pourpres d'Alexandre" Malagoli, autre amoureux du genre (mais au-delà de la bonne volonté et de la bonne humeur ce que propose Adrien Tomas est plus abouti).


De quoi ça parle ? Shalavar le souverain de l'Empire Seï intégriste et suprématiste, parvient à rassembler toutes les nations qui pourtant le haïssent cordialement pour éradiquer la Grande Forêt qu'il présente comme un menace pour le monde libre car abritant des créatures impies complotant la fin de l'humanité… (J'ai trouvé ça aussi gros que le Protocole des Sages de Scion, et IRL cela serait un peu comme si la Russie proposait à l'ONU de partir à l'assaut du Groenland ennemi public n°1. Mais bon, on sait comment cela se passe IRL justement : plus le mensonge est gros et plus il passe, alors si en plus il y a du pognon à profusion à la clé chacun veut une part du gâteau, au à défaut ne pas en laisser une aux autres…)
En fait, il s'agit de la lutte éternelle entre « la Nature » et « Le Progrès », qui s'opposent depuis le commencement du monde malgré leur complémentarité à travers leurs champions selon un ensemble de règles complexes que nous découvrons avec les personnages au fur et à mesure de l'intrigue : pour chaque camp 1 Fille, 5 Hérauts différents (Prophète, Danseur, Soldat, Bête et Dame, dont les pouvoirs psioniques représentent les capacités des cinq sens) et 5 peuples différents pour les appuyer. Écologiste, c'est tout naturellement que l'auteur nous fait partager la cause des défenseurs de la nature et le récit est divisé en trois grandes parties : recrutement, entraînement, affrontement…

Comme les champions des deux camps ont un passé commun, qu'ils ne sont pas forcément au courant des enjeux et des règles de leur affrontement, et qu'ils sont loin de remplir de bonnes grâce les rôles qui leurs ont été dévolus, j'ai tout de suite pensé à la saga japonaise "Shinobi" de Fûtarô Yamada, d'autant plus qu'on a une belle historie d'amour shakespearienne à la clé… (plusieurs mêmes, avec un bon vieux triangle amoureux des familles en plus ^^)

Des sylphides plus ou moins insectoïdes fonctionnant comme une colonie de fourmis, les passages de Naorl à la Jack London (remember "Croc-Blanc" et "L'Appel de la forêt"), des dragons de légende transformés en bon vieux dinosaures végétariens, des passages sentant bon le darwinisme et plus encore l'environnementalisme… L'auteur semble ne pas avoir échappé pas à ses études d'écologie et au Green Power…. Mais malgré le recours aux bons vieux archétypes du genre Adrien Tomas ne tombent pas dans le manichéisme : si la science sans conscience n'est que ruine de l'âme, la nature sans morale n'est elle que loi de la jungle. L'un a besoin de l'autre pour trouver un point d'équilibre et éviter la régression, puis à terme l'extinction. Chaque protagonistes a ainsi son rôle à jouer parce que chacun à sa place dans la grande marche du monde… Y compris les Historiens de Sythilborea qui immortels et impartiaux écrivent inlassablement l'éternelle chronique des événements, jusqu'au moment où l'un d'entre eux comprend qu'ils influent sur leur déroulement de par leur seule existence. David Farland avait développé quelque chose d'assez proche avec ses Jours dans "Les Seigneurs des Runes", mais ce que parvient à faire Adrien Tomas du noble Tildor m'a agréablement surpris !

Pendant pas mal de temps, j'ai eu un peu peur qu'avec la multiplication des POVs et des archétypes, ainsi que quelques batailles traitées hors champ et racontées à posteriori, la mayonnaise ne prenne jamais… Oui mais non, passé un cap j'ai compris que quand l'auteur balance la sauce, on retrouve les vibes de David Gemmell à absolument tous les niveaux : la plupart des personnages auraient largement eu leur place dans l'un de ses romans, et l'illusion était parfaite même pour moi qui ai tout lu du maître anglais de l'heroic fantasy. le cahier des charges est bien rempli en intrigues et en complots, en action et en émotion : les combats des paladins d'Eaylia, Olrorian et Zanguin, les batailles d'éléphants de Qaheb, Mwao et Oba, les commandos dryades de Lilthyn, les escarmouches des Robin des Bois d'Auros, le duel au sommet des super sorcières, le dernier combat des dragons de Waurum… Et puis le siège de Mors Daemyn par les prêtres-sorciers de la Déesse Seva, c'est court mais ça envoie du bois hein ! ^^


Evidemment, comme tout premier roman tout est loin d'être parfait :
- quelques tournures modernes dans les dialogues gâchent un peu l'ambiance médiévale-fantastique…
- des préitérations, des ellipses et quelques grosses ficelles viennent un peu tirer l'ensemble vers le bas
- on retrouve encore l'affreux gimmick du mentor magicien qui pousse ses poulains à avancer sans rien leur expliquer, repoussant à tard le pourquoi du comment à grands coups de « on n'a pas le temps », pour ensuite tout exposer artificiellement dans de longs monologues explicatifs pas naturels du tout… Soupirs
- l'auteur veut éviter le manichéisme en offrant à chaque « méchant » sa propre histoire et ses propres motivations, mais comme les antagonistes de ses « gentils » sont un monstre congénital schizophrène, une guerrière loyale mauvaise, un tueur psychopathe, un assassin queutard et un requin en talons aiguilles ce n'était pas gagné du tout hein… ^^
- passé un moment la structure en POVs peut vite devenir soûlante, surtout avec plusieurs dizaines de personnages… Car au bout de 400 pages sur 500, l'auteur parvient encore à introduire de nouveaux POVs… Stop à la fin, surtout qu'on comprend rapidement que ceux de Llir et Maev sont définitivement les plus fournis…
(et pas mal de coquilles au niveau de la ponctuation et un texte tassé avec des marges réduites et une police de caractère trop petite dans la 1ère édition de 2011…)

C'est dense, c'est touffu et cela aurait sans doute mériter à être développé et/ou retravailler, mis il est ô combien appréciable que l'auteur n'ait pas cédé comme bien d'autres aux sirènes de la machinlogie, et en un seul livre il nous offre une histoire complète, une galerie de personnage très fournie et un univers complet auquel il a su donner une jolie profondeur : la guerre des peuples de la nature contre les peuples du progrès, la révolte des humains contre les elfes, les quêtes de la reine Ithaen puis de son descendant Cyslan pour libérer leur royaume d'Evondar (ah ! on vous a reconnu les Eorlingas du Rohan ^^), les magiciens sans âge arpenteurs du monde Belunith et Aphae (ah ! on vous a reconnu Belgarath et Polgara ^^), les batailles et la chute de Mors Daemyn (ah ! on t'as reconnu forteresse Dros Delnoch ^^), la naissance des monastères des Etoiles Grises, la trahison du peuple nain par les humains, la chute de la monarchie sélénire et la légende de l'ange de fer…
J'avoue sans honte qu'en dépit du worldbuilding déterministe à la David Eddings ou à chaque peuple correspond une religion spécifique, un régime politique spécifique, une manière de combattre spécifique de donc au finale une mentalité spécifique (marre du combo despotisme oriental / théocratie intégriste), j'ai eu envie de galoper avec les barbares des plaines de Kara ou les nomades du désert du Wael'Jad, d'arpenter les marches du nord, de parcourir les sentes de la Grande Forêt, de visiter les Cités-Etats sélénires ou les forteresses naines, et de descendre le Fleuve Noir à la découverte du peuple du rêve…


Oui ce premier roman d'Adrien Tomas ne révolutionnera pas le genre… Et alors ??? Nous ne sommes pas des hipsters qui pensent que tout nouvel ouvrage a vocation à tout chambouler sur son passage n'est-ce pas ? blink
Je souhaite une belle et longue carrière à l'auteur : il s'avère être un véritable amoureux de la Fantasy qui assume fièrement et pleinement ses influences, et malgré quelques maladresses il offre à son genre de prédilection un bien bel hommage quelque part entre "La Belgariade" et "Les Chroniques de la Guerre de Lodoss" (qui a reçu le Prix Imaginales en 2012, et qui été noté 5,5/10 sur Elbakin.net le site censément de référence… Je ne dis rien mais je n'en pense pas moins)…


Challenge Pavés 2015-2016
Lien : http://david-gemmell.frbb.ne..
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Une 4e de couv' alléchante, un zoli marque-ta-page agrémenté d'un sympathique petit mot des éditions Mnémos que je remercie au même titre que Babélio, La Geste du Sixième Royaume pourrait s'annoncer sous de plus sombres augures...

Le temps du chaos est venu . Cinq royaumes se livrant bataille depuis des temps immémoriaux décident de se liguer contre un sixième, totalement enclavé, et abritant en son sein toutes les créatures des contes et des légendes . le seul défaut de cette forêt luxuriante, constituer un véritable havre de paix et de sérénité verdoyant face à l'inéluctabilité du progrès en marche . Cinq contre un, qu'imaginer d'autre qu'une boucherie sans nom ! La boucherie Sanzot, peut-être...Mais ce serait faire injure aux six champions méticuleusement recrutés qui n'ont désormais d'autre ambition que de vaincre ou périr . Chaque camp fourbit ses armes, avance stratégiquement ses pions et défend chèrement sa peau dans cette guerre désormais totale...
Et comme le disait l'éminent philosophe estampillé « t'es fin » : à la fin, il n'en restera qu'un !

Il y a des bouquins que l'on déteste ou que l'on adore sans réserves et puis il y a ceux, beaucoup plus rares, qui, sans vraiment que vous puissiez vous l'expliquer, vous laissent dubitatif .
Sous couvert d'un récit estampillé Fantasy à forte teneur écolo, Tomas, pour son premier bouquin, a vu grand . L'objet est costaud, massif et demande une certaine persévérance . M'entêter, pas de problème . Là où cela devient problématique, c'est que l'obstination perdure sur près de 700 pages . J'ai beau être matinal, ça pique...
Les moments de bravoure sont légion . Les moments de solitude itou .
Des protagonistes judicieusement dépeints en préambule . Certains attachants, d'autres beaucoup moins . Quoi qu'il en soit, une liste de personnages pléthorique nécessitant une attention plus que soutenue de la part du lecteur voulant s'y retrouver et qui pourrait logiquement louer le Dieu café, un allié taille XXXXL, dans une telle démarche volontariste .

Le récit se tient de A à Z mais y aurait peut-être gagné en nervosité à être élagué ça et là . Nico le jardinier, si tu m'écoutes...
Des Garous, des sorcières, des dragons, des schtroumpfs, des nains féroces...L'auteur a pris le pari de fusionner pas mal d'univers emblématiques du genre et en cela, chapeau bas, aucune faute de goût à l'horizon .
Mais que le temps me parut long parfois au point de multiplier les coups d'oeil furtifs en bas de page et de me dire dans la foulée " La vache , j'ai fait un micro coma ou le temps a dû suspendre son vol, c'est pas possib' autrement ! "  .

Bref, un sentiment mi-figue mi-molette persistant et, oserais-je le dire, un certain soulagement, au final, que de pouvoir passer à autre chose...
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Mais pourquoi ces cinq royaumes en veulent-ils autant à ce sixième qui ne les attaque même pas ? Disons que les cinq autres royaumes ressemblent à des sociétés immobilières désireuses de s'agrandir en massacrant une forêt naturelle. Bien entendu, les habitants de cette forêt vont tout faire pour la préserver, notamment en recrutant, à leur corps défendant, 5 super héros qui s'ignorent et qui ont tous les cinq des origines très différentes : un jeune voleur citadin plus habitué aux égouts qu'à l'air pur de la forêt, un marchand demi-nain sympathique qui déteste tuer mais qui va, malgré lui, commettre un meurtre, une splendide sorcière aux pouvoirs exceptionnels qui faisait dodo depuis quatre cents ans, un conteur barde et un loup-garou.

Critique :
Mise en garde : le démarrage de l'histoire est long, bien trop long, et vous risquez de piquer du nez dans votre bol de café et de vous ébouillanter. Afin de m'éviter un procès, je préfère vous prévenir.
Mais que la mise en place est longue… mais longue… Sans que le lecteur n'ait la moindre idée de ce qui se trame ! Quand j'ai lu la 4e de couverture, j'ai été alléché : cinq royaumes qui cultivent les hostilités entre eux depuis des siècles décident de s'unir pour en éliminer un 6e qui se trouve au centre des autres. Ce sixième royaume est une forêt magique avec des créatures extraordinaires dont des dragons, des petits individus bleu-violet qui se comportent comme des insectes (une reine qui gère tout, un peu comme chez les abeilles) et puis des loups-garous et autres créatures de contes de fées.
J'ai dû me faire violence pour poursuivre ma lecture dans l'espoir qu'il se passe enfin quelque chose d'épique. Je n'ai pas compté le nombre de fois que j'ai piqué du nez… et dire qu'il y en a qui recourent à la pharmacologie pour trouver de puissants sédatifs !
L'auteur, dans son envie de créer un univers très complet, se perd en détails et anecdotes qui ne font qu'éloigner le lecteur du sujet principal. Ce livre est donc destiné à ceux qui préfèrent voyager dans les détails plutôt que d'avancer dans la trame principale.
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Psycho-test : Ce roman est-il fait pour toi ?


1) Quel genre de romans préfères-tu lire ?

a) Un roman qui se lit en une seule nuit.
b) Un pavé dense de plus de 500 pages.
c) Une saga qui se compose de plusieurs tomes.


2) Où préfères-tu lire ?

a) N'importe où, même dans le bus, car je n'arrive pas à lâcher mon livre tant que je ne connais pas la fin.
b) Confortablement installé(e) dans mon fauteuil préféré, dans le plus grand silence, pour pouvoir me concentrer le plus possible.
c) Les jours de grand soleil, dans mon hamac, sous un magnolia en fleurs, bercé(e) par le chant des petits oiseaux.


3) de quoi as-tu besoin quand tu lis ?

a) de rien.
b) D'un petit carnet pense-bête car j'oublie toujours le nom d'innombrables personnages à la prononciation douteuse.
c) D'un petit cocktail bien rafraîchissant ou d'une tasse de thé selon la saison.


4) Dans une intrigue, sais-tu à l'avance le nom du coupable ?

a) J'aime bien me poser des questions.
b) Toujours, cela fait partie de mon Don.
c) Je ne cherche guère à le découvrir avant la fin de l'histoire, je préfère me laisser porter par l'ambiance.


5) T'est-il déjà arrivé quand tu lis de ressentir une présence dans un endroit où tu es certain d'être seul ?

a) Parfois. Je vérifie toujours que les portes soient bien fermées avant d'aller me coucher.
b) Oui, et c'est vraiment saisissant ! J'imagine un tas d'êtres surnaturels tapis sous mon lit, cachés dans les placards ou encore capables de surgir de nulle part !
c) Sous l'effet d'une forte fièvre, peut-être …


6) Quelle sorte de narration préfères-tu ?

a) Avec un narrateur omniscient, qui dévoile au lecteur, quelques clés sur les différents protagonistes, sans en dire trop bien sûr.
b) Avec tout un tas de POVs différents, comme dans le trône de fer, mais en pire !
c) La narration à la première personne. C'est plus intimiste et je m'identifie mieux au personnage principal.


7) Que se doivent les vrais amis dans un roman ?

a) La vérité.
b) le respect et la loyauté.
c) L'écoute et l'affection.


8) Qu'est-ce qui, selon toi, pourrait gâcher un bon livre ?

a) Une intrigue cousue de fil blanc.
b) Une intrigue sans guerre entre royaumes.
c) Une intrigue sans histoire d'amour impossible.


9) A quelle question philosophique aimes-tu te confronter dans un roman ?

a) Notre vie a-t-elle un sens dans le chaos du monde moderne ?
b) le progrès nous éloigne-t-il de la nature ?
c) L'amour est-il raisonnable ?


10) Quel genre de personnages aimes-tu rencontrer dans les romans ?

a) Des flics bourrus et blasés, des truands sans foi ni loi, des jeunes personnes qui semblent bien innocentes et qui finissent par se révéler fourbes.
b) Des elfes ( un peu vieillissants), des dragons ( végétariens), des sylphides ( s'apparentant à des abeilles), des hommes loups, des sorcières, des dieux, des guerriers, des bandits, des dryades, des ménestrels…
c) Une jeune fille de bonne famille, belle et un peu naïve, qui tombe sous le charme d'un jeune homme, fier, hautain et peu loquace.


11) Tu pars en vacances, quel livre emmènes-tu dans ta valise ?

a) Ils étaient dix, d'Agatha Christie.
b) le seigneur des anneaux de J.R.R Tolkien
c) Orgueil et préjugés de Jane Austen


Bilan

Tu as un maximum de A :
Ce roman n'est pas fait pour toi. J'imagine que tu préfères lire un bon polar.

Tu as un maximum de B :
La geste du Sixième Royaume est fait pour toi. Prépare ta dague, ton armure et tes fioles de mandragore.

Tu as un maximum de C :
Ce roman ne te conviendra certainement pas. Tu préfères les romances historiques sans doute ?

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Excellent premier roman de Adrien Tomas !
Un roman épais mais qui se dévore très vite tant l'histoire vous prend (en tout cas pour moi). L'auteur français nous entraîne dans un récit à l'intrigue plutôt simple : les deux forces majeures du monde, la nature et le progrès, se battent à l'aide de hérauts les représentant. Mais ce récit est tellement bien raconté que ce roman restera pour moi une référence dans la fantasy française.
Donc, comme mentionné ci-dessus, les deux grandes puissances du monde s'affrontent représentées par des humains. C'est en fait un combat entre la nature et l'homme. La nature, concentrée en seul lieu, le sixième royaume, est menacée par les cinq royaumes des hommes dont les armées se préparent au combat. Une petite force donc, qui a l'avantage du terrain, cernée par une force beaucoup plus importante. Ceci m'a rappelé Légende où les Drenaïs de la Dros ont un demi-million de nadirs à leurs portes. Bref, et ces puissances donc, sont représentées par des hérauts qui se battent pour elles. les Hérauts de la nature sont peu entraînés et éparpillés dans les royaumes tandis que les Hérauts du progrès se sont déjà retrouvés et sont ténébreux, impitoyables. On pourrait y retrouver un rapport avec notre monde : la nature, en déclin lutte désespérément pour survivre à la présence humaine. Ces allusions à notre monde se retrouvent un peu partout dans le livre, comme à la découverte des dragons. Car oui, ce roman comporte des dragons. Mais pas des dragons comme l'on se le représente dans les mythes et les légendes, mais un peuple en déclin, que je me suis représenté comme étant des diplodocus, qui ne vivent pas mais qui survivent.
Tout ceci m'a vraiment fait beaucoup apprécier ce roman et fait réfléchir, je vous le conseil vivement !

Nb :
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En résumé : J'ai passé un bon moment de lecture avec ce livre qui nous offre une histoire, certes pas des plus originale, mais qui se révèle solide, agréable, pleine d'action et de rebondissements qui font qu'on se laisse emporter. L'univers mis en place par l'auteur est déjà vu, mais reste solide et possède quelques petites idées intéressantes qui méritent d'être découverts. Les personnages sont efficaces et prenants même si ils ne sont pas tous au même niveau j'ai par exemple accroché à Llir et Maev et beaucoup moins à Corius et Iran. Alors, bien sûr tout n'est pas parfait le livre possède ses défauts, certains passages m'ont parus un peu lent et guindés et surtout le clan gagnant paraît clair dès le début. le style de l'auteur est vraiment simple et efficace et sait nous faire plonger dans son roman. Un roman qui, sans revisiter le genre de l'épique fantasy, se lit avec plaisir.

Retrouvez ma chronique complète sur mon blog.
Lien : http://www.blog-o-livre.com/..
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Fichtre, pour du premier roman, ça dépote ! J'ai découvert A. Tomas avec "Notre dame des loups", que j'avais beaucoup aimé (mais que j'avais trouvé trop court, lol).

Ici, avec plus de 700 pages, on peut pas dire qu'il soit trop court. Quoi que... C'est bien écrit, même s'il y a quelques répétitions agaçantes ("l'homme doré", notamment, quand il est là, lol) et un peu trop de monologues explicatifs, faciles pour l'auteur mais pénibles pour le lecteur...
Un tic d'écriture lors des dialogues, aussi, qui m'a agacée, c'est le "blablabla, sourit Untel". Quand on sourit, on ne parle pas, ou alors on fait une drôle de tête, lol... Et ça y est un paquet de fois...
Quelques ellipses et passages trop rapidement évoqués, des "grosses ficelles" (lors des combats notamment).

A part ces petits défauts, l'univers est complet, bâti simplement mais efficacement.
Pléthore de personnages : un peu trop, parce qu'avec 10 "élus", 2 maîtres et leur "sous directeur", 10 nations, leurs religions et religieux, leurs rois, leurs capitaines et espions, leurs alliances et trahisons, du passé et du présent, et les dieux, (sisi, ils y sont aussi !), bah à un moment donné, on a la tête qui tourne, surtout à la fin quand il en apparaît de nouveau qu'on connaissait pas du tout jusque là.

Du coup, on a des nains retranchés dans leurs montagnes, des elfes déclinant, des élus aux pouvoirs exceptionnels, des dragons, des sylphides, des dryades, les clichés sont là mais largement détournés, pliés dans tous les sens, et je n'en dirai rien parce que la découverte est meilleure quand on ne sait rien de rien (et c'est une bénédiction pour moi que je garde si longtemps les livres dans ma PAL et que je les lise sans plus me rappeler ni du 4ème de couverture, que je ne relis pas, ni des avis qui me les ont fait acheter, mdr !).

L'auteur a lutté contre le manichéisme, mais hélas, on a quand même la sensation que "le Père" (l'aspect Nature) c'est le bien, et l'Autre (l'aspect Progrès) c'est le mal, ne serait-ce qu'à travers leurs héros respectifs. Donc de ce côté là, c'est loupé. Mais c'est amusant (et on sent que l'auteur s'est amusé, même si l'ensemble du roman est sombre), car on a quelques surprises, vu les idées préconçues qu'on a tous à ce sujet.
Il y a quand même quelques bons passages sur l'humanité, la compassion versus la loi de la jungle et du plus fort. Quelques bons passages aussi sur les buts affichés des politiques et leurs buts réels.

C'est bien tissé, très prenant, assez clair malgré tout ! Mais alors que j'aime beaucoup les auteurs qui évitent l'écueil du tome "qui devait être unique et qui devient trilogie ou plus", ici, j'avoue que ça aurait peut-être mérité une version en deux tomes pour avoir un peu plus de développements sur tout ce qui est évoqué (du passé, notamment, car le monde est bâti sur du solide, l'air de rien), un peu moins de densité...

Cela reste quand même d'un très bon niveau général, surtout pour un premier livre d'auteur ! Epatant.
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J'ai ce roman dans ma pal depuis au moins 10 ans (merci l'étiquette Leclerc). Mais du fait de sa grosseur, je ne m'y suis jamais lancée. Il aura fallu Audible et sa gratuité pour que je teste enfin cet auteur, car c'est aussi ma 1ère lecture de lui.

L'audio fait plus de 25h ; en même temps, mon édition est un pavé de quasi 700p (Mnémos poche). Je n'en ai écouté que 2h30 mais j'abandonne là cette « geste ». Il y a trop de personnages narrateurs, certains se recoupent, d'autres non. On vagabonde ainsi d'esprit en esprit sur le monde créé par cet auteur. L'histoire de Llir et de Maev m'a intéressée car elle est intrigante et qu'on démarre par ce conteur. Après, on se perd dans les histoires des autres. L'inconvénient d'un audio est qu'on n'a pas trop le temps de chercher qui est qui, sinon on perd encore plus le fil de l'histoire. Entre le loup, le moineau et le marchand ivrogne, je me suis perdue. En feuilletant le roman, je me suis rendue compte que le nombre de narrateurs allait en augmentant… J'aurais préféré un seul conteur que ces innombrables histoires. J'ai écouté les 2h30 d'affilée, je n'en ai pas retenu grand-chose, à part la prêtresse grise et le conteur. Et je n'ai même pas envie d'en savoir, l'histoire n'a pas réussi à me captiver… Dommage pour moi…

Comme vous l'aurez compris, ce roman a été une déception pour ma part et un abandon rapide. Et dire qu'il patiente dans ma pal depuis 10 ans à cause de sa grosseur, j'en avais même oublié le résumé… Si vous êtes amateurs des « gestes », je vous conseille donc de découvrir ce pavé et son auteur français pour vous en faire votre propre avis. Pour ma part, sa bibliographie étant bien garnie, j'en tenterai donc d'autres.

Sur ce, bonnes lectures à vous :-)
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5 royaumes en guerre, encore plus de peuples différents qui se détestent, et en leur centre une immense forêt impénétrable. le sixième royaume, le repère des créatures étranges et incomprises, le reflet de la nature sauvage et insoumise. Et ce sixième royaume est en péril car est arrivé l'heure du combat entre la Nature et Le Progrès, entre le Père et l'Autre. Chacun des deux camps aura ses hérauts pour le défendre, ses peuples pour combattre à leur coté. Ainsi commence la geste du Sixième Royaume.

Adrien Tomas va nous livrer là une histoire de fantasy bien construite qui tient dans ce petit pavé de 700 pages. J'avoue que c'est plutôt agréable d'avoir un seul tome et que l'auteur ai résisté à l'attrait financier qui pousse souvent les écrivains à faire 3 tomes (voire plus!) pour le prix d'un.
L'univers créé est dense, fourni et d'une belle richesse. L'auteur a pris soin de fournir à son monde une histoire tumultueuse, des peuples variés, des légendes incroyables, un passé sulfureux...
La mise en place est un peu longue, et j'ai eu du mal à plonger dedans au départ. le nombre de personnages est assez important, chaque chapitre est sur un héros différent ce qui entraine certes une richesse mais aussi une lenteur à la mise en place. La première partie c'est la présentation des personnages et surtout leur regroupement. J'ai pas trop aimé le fait que ça soit présenté comme un fait du destin, qu'il ne pouvait rien y faire, que la divinité qui les manipulait était toute puissante. Ca donne un coté un peu infantilisé aux personnages, on leur explique rien, ils doivent subir.
Après ça s'arrange progressivement, ils passent de passif à actifs et on s'attache enfin à eux, à leur choix, à leur action. Certains personnages tirent mieux leur épingle du jeu; ainsi Maev et llir sont de loin les plus aboutis et les plus complexes.
Quelques ellipses m'ont un peu frustrées (en on veut toujours plus nous les lecteurs! ^^) mais dans l'ensemble c'est un bon roman de fantasy avec un univers d'une belle richesse.
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A cause de mon métier de bibliothécaire et de lectures plus ou moins imposées par celui-ci et également à cause d'une sorte de « challenge personnel » de découvrir d'autres genres et d'autres auteurs, j'ai un peu laissé de côté la littérature Fantasy adulte dernièrement. Un peu en manque de l'évasion que m'offre ce genre littéraire, je suis partie à la découverte du Sixième Royaume.

La Geste du Sixième Royaume est un roman de fantasy primé en 2012 aux Imaginales, ce qui n'est pas rien tout de même. Adrien Tomas est un auteur que je connais seulement de nom et je le découvre donc avec ce roman.

Malgré un résumé qui donne l'impression d'un roman de fantasy plutôt classique, composé essentiellement de codes que l'on connaît déjà, il n'en est rien. le roman se détache assez rapidement de cela et nous offre un récit vraiment prenant et plutôt original par de nombreux coté tout en nous proposant des êtres et des légendes que l'on connaît et ça s'est carrément jouissif !

La Geste du Sixième a été une sacrée surprise et je suis rentrée tout de suite dans le récit. Souvent, quand je lis de la fantasy, je mets du temps à rentrer dedans, à incorporer les codes et les mythologies qu'offre l'auteur, ce n'est pas un défaut en soi car j'adore avoir des univers très complets et forcément, ça peut mettre du temps à s'installer. Avec La Geste du Sixième, j'ai tout de suite été embarquée et je lisais des pages et des pages, sans m'en rendre compte. Adrien Tomas a une écriture très visuelle et l'histoire ne manque pas d'action. La psychologie des personnages n'est pas en reste : malgré la large palette de personnages, on ne se perd jamais tant ils sont facilement identifiables. Les personnages évoluent énormément dans cette histoire, le récit est loin d'être manichéen : aucun des deux camps qui s'affrontent n'est entièrement « gentil », ni entièrement « méchant », idem pour les personnages.

Pour conclure, j'ai été complètement emballée par ce roman et ce dès les premières pages. le récit d'Adrien Tomas est une véritable épopée à laquelle on a vraiment du mal à se détacher. Et oh mon dieu, que c'est bon de la fantasy comme ça !
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