AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782213720562
360 pages
Fayard (28/02/2024)
3.58/5   245 notes
Résumé :
Louise et Madeleine. Deux écrivaines, deux générations. L'une écrit pour fuguer, l'autre fugue pour écrire. L'une débute dans l'écriture, l'autre n'écrit plus.
À travers une correspondance intime, elles partagent leurs doutes face à la création et à leurs vies de femmes artistes, d'épouses et de mères. Être prête à décevoir, à déplaire, à oser dire ce que l'on pense et à faire ce qui doit être fait pour devenir – au-delà des injonctions, de la culpabilité, de... >Voir plus
Que lire après La LignéeVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (76) Voir plus Ajouter une critique
3,58

sur 245 notes
Avec la lignée, Aurelie Valognes nous offre une oeuvre intime, féminine voire féministe, un roman épistolaire, des échanges entre deux femmes, deux générations.
Madeleine, écrivain accompli, d'âge mure reçoit un beau jour une lettre d'une jeune admiratrice de 10 ans, Louise qui rêve de devenir à son tour écrivain.
Leur correspondance se prolongera pendant des années, leurs échanges se feront plus intimes, une relation fusionnelle en naîtra.
Dans ce livre, Aurelie pose un questionnement sur les difficultés de la création littéraire, la pression des éditeurs , celle de la famille et de la place de la femme dans notre société en pleine évolution mais qui demande encore de nos jours de nombreux sacrifices voire des deuils pour pouvoir se réaliser en tant que tel.
La fin du livre n'a cependant rien de surprenant, même prévisible, aucune autre issue n'était possible. C'est un roman tout en émotion il faut avoir conscience en le lisant que c'est avant tout un récit qui invite à réfléchir. En l'absence de rebondissements, le lecteur se laisse porter par une écriture simple mais profonde.
Commenter  J’apprécie          151
Je ressors très émue de cette lecture particulière. Même si le texte est fictif, il ne ressemble pas à un roman ordinaire, par sa forme épistolaire, et puis par son thème, l'écriture, et plus particulièrement l'écriture au féminin et les bouleversements que cette activité engendre tant dans la sphère familiale que dans le regard de la société, à vingt ans d'écart.

« Lire, ce n'est pas un état d'esprit, c'est un état d'espoir. Une génération qui lit est une génération qui pense, réfléchit, questionne le monde, doute, écoute, veut comprendre, est prête à changer d'avis, respecte les différences, montre de l'empathie et de la sensibilité. » La première lettre est rédigée par Louise, dix ans. Elle s'adresse à son auteure favorite, Madeleine, lui avouant son souhait de devenir elle aussi romancière. L'écrivaine, après avoir connu le succès, vit recluse au bout de la Bretagne, seule avec son chien, son jardin et la mer à ses pieds. Elle va sortir de sa solitude en répondant à chacune des lettres envoyées par Louise, et suivre peu à peu l'émergence de cette nouvelle auteure.

« Une femme qui lit est une femme dangereuse, une femme qui réfléchit est une femme dangereuse, alors une femme qui écrit... Oui, c'est dangereux. Dangereux parce qu'on ne maîtrise pas la réaction des autres et que cela se répercute dans notre vie. » le quotidien de Louise va profondément être bouleversé par l'obsession de l'écriture. S'invite alors un regard sur la place des femmes dans le milieu littéraire. Longtemps cachées, « anonymées », elles se retrouvent encore trop souvent assignées aux tâches ménagères et à l'éducation des enfants. Pour une femme, vouloir écrire à tout prix, c'est encore aujourd'hui au prix de nombreux sacrifices et source de lourds préjugés.

Au final, un récit très bien écrit, cohérent entre les deux univers. le vécu des deux protagonistes se confronte au regard de leurs vingt années d'écart. Pourquoi est - il encore si compliqué pour une femme d'intégrer l'univers de l'écriture contemporaine ? Outre cette réflexion à deux voix, j'ai été très émue par certains passages. Un coup de coeur pour moi, que je relirai volontiers.
Commenter  J’apprécie          110
La lignée est un livre dont j'en ressors assez mitigée.

Je l'ai à la fois dévoré autant qu'il m'a frustré et agacé par certains points. Je m'explique :

- La lignée est un roman épistolaire entre Louise et Madeleine (et j'adore l'épistolaire) mais par moment, j'avais plus l'impression d'un échange à sens unique. Louise se raconte beaucoup, expose ses craintes, Madeleine la conseille et la rassure. Parfois, cet échange me paraissait être à sens unique. Louise pose peu de questions, ne s'inquiète pas, ne rebondit pas sur les échanges de Madeleine, tandis que Madeleine reste assez froide et succincte dans ses réponses. Cela aurait aussi bien pu être un échange entre Louise et sa propre conscience.

Les deux femmes parlent d'écriture, mais parfois, cela manque un peu de profondeur. On a envie d'en savoir plus sur qui elles sont ce qu'elles vivent au quotidien...

- J'ai été intéressée par ce livre, car le résumé parlait à l'auteur que je suis. Lire un roman avec pour personnages principaux deux écrivaines, je trouve ça super ! Néanmoins, le parcours de Louise manque un peu de crédibilité. Il est question de ses doutes, mais a quasi aucun moment, elle ne rencontre de réelles difficultés dans son parcours d'écrivaine. Elle lance son livre en auto-édition, fuit les réseaux sociaux et puis "POUF" comme par magie, elle est repérée par la maison d'édition de ses rêves. C'est trop facile et peu réaliste. On aurait aimé la voir confrontée aux difficultés de se constituer un lectorat, de trouver une maison d'édition, commencer par une petite avant de trouver la bonne, le travail de relecture, de corrections, les aléas que nombre d'écrivains connaissent en somme.

- Je n'ai pas été en accord avec le message véhiculé par Madeleine, voire matraqué : l'écriture avant tout, quitte à tout sacrifier, à tout perdre (= sa vie de famille, son boulot, se mettre à dos sa famille !) La passion, oui, il faut s'y consacrer, mais c'est un équilibre à trouver. Penser que la passion passe avant ses enfants et son mari peut conduire à un rapport malsain et destructeur. C'est un peu comme penser qu'il faut être malheureux dans sa vie pour réussir à bien écrire... J'ai trouvé ce message dangereux, surtout pour de jeunes écrivains.

Dans les points positifs :
- La lignée est un livre qui se lit bien, avec des pensées intéressantes, des conseils à prendre (d'autres à laisser), il y a une idée de transmission, un rapport maître/élève purement désintéressé. Avoir un mentor dans sa vie est, je pense, vraiment important pour s'élever et grandir, et c'est ce dont ce livre témoigne.

- La dernière partie du roman m'a beaucoup plus plu et emballé, c'est la raison pour laquelle j'attribue à ce livre un 3,5/5 malgré les défauts que je lui ai trouvés. En effet, j'ai aimé voir l'évolution de Louise, l'envie des deux femmes de faire évoluer la société. le sujet de la place de la femme y est traité (à mon sens, plutôt bien).

- Et tout simplement... la fin m'a émue ! J'ai lâché ce livre au bord des larmes, et un livre qui arrive à toucher l'âme, ça fait du bien.
Commenter  J’apprécie          10
AMITIÉ ÉPISTOLAIRE
Louise et Madeleine. Deux écrivaines, deux générations. L'une écrit pour fuguer, l'autre fugue pour écrire. L'une débute dans l'écriture, l'autre n'écrit plus.
Louise a écrit une histoire, son premier roman avec une grande naïveté et beaucoup d'insouciance. Elle n'ose pas se faire lire. Puis grâce à Madeleine elle se prend à rêver d'être lu, que ces textes trouvent son public.
Mais elle se heurte à la condescendance, aux jugements...
À travers une correspondance intime, elles partagent leurs doutes face à la création et à leurs vies de femmes artistes, d'épouses et de mères. Être prête à décevoir, à déplaire, à oser dire ce que l'on pense et à faire ce qui doit être fait pour devenir – au-delà des injonctions, de la culpabilité, des injustices sociales et de genre – la personne que l'on devait être.

Une ode à la transmission, à la nature et à la liberté qui pose la question brûlante : quand on a pris certains chemins dans la vie – travail, mariage, enfants –, a-t-on encore le droit d'être soi ?

A travers les échanges de lettres authentiques, justes et sincères, on découvre les doutes que chaque autrice peut rencontrer, la crainte des critiques assassines, les à priori sur la littérature féminine...
Car l'écriture est une réelle mise à nu, chaque autrice enlève les couches de politesse pour mieux se révéler.
Un texte qui met en avant la vulnérabilité des autrices lorsqu'elles soumettent leur création au regard et au jugement d'autrui pour la première fois. Un roman féministe qui rend hommage à toutes les autrices.

Un texte profond sur l'émancipation de la femme en soif de liberté, accusée de voler du temps à sa famille au profit de l'écriture. Un récit sur les créatrices, les écrivaines privées du rêve de s'accomplir en dehors du foyer.

Un roman qui interroge sur le droit de ne pas se résigner à être celle que l'on devait être, le droit d'avoir une ambition individuelle.
À travers cette amitié épistolaire, qui nous plonge dans les abîmes de la création et dans la solitude de la vie d'écrivain, Aurélie Valognes nous livre son roman des plus intimes.
J'ai beaucoup aimé les personnages de Madeleine et Louise, des femmes inspirantes, des modèles de femmes fortes et libres.
Un coup de coeur
Merci Aurelie Valognes pour ce texte magnifique, pour vos mots, votre roman a résonné en moi...
Commenter  J’apprécie          90
La lignée d'Aurélie Valognes, présentation
Louise, 10 ans, envoie son livre à Madeleine, écrivaine, après avoir lu son dernier roman.

20 ans plus tard, Louise écrit de nouveau à Madeleine. Elle n'est pas devenue autrice comme elle le souhaitait.

S'ensuivent des échanges, par courrier, entre les deux femmes.

Avis La lignée d'Aurélie Valognes
J'attends avec Aurélie Valognes de passer un bon moment, de sourire, d'être émue, de prendre part avec ses histoires. Tous n'ont pas remporté mon adhésion loin de là. Dans ce roman, Aurélie Valognes sort de sa zone de confort et s'essaie à un autre type de roman, une correspondance entre deux femmes, Louise et Madeleine. La première a pris contact alors qu'elle était juste une enfant et qu'elle avait de l'admiration pour Madeleine, qui venait de sortir son dernier roman. Quelques années plus tard, Louise reprend contact avec Madeleine et elles entretiendront une correspondance de plusieurs années. En effet, Louise veut, enfin, publier et écrire, toujours écrire.

Franchement, j'ai eu très souvent envie de secouer Louise. le lecteur voit son évolution en tant que femme, en tant que romancière, en tant que mère. Elle a tenté de tout cumuler, emploi à très haute responsabilité, vie de famille, écrire. Elle passe par des phases de nombreux doutes, de désespoir. Elle est honnête avec elle-même mais suit très peu les conseils de Madeleine. En tant que lectrice, j'ai l'impression que Madeleine est comme une sorte de psy pour Louise. Elle lui dit tout dans ces correspondances. Elle attend avec impatience des retours et s'inquiète quand Madeleine répond assez tard. Madeleine se dévoile peu, quant à elle. Tout juste raconte-t-elle pourquoi elle se trouve, près de l'océan, seule.

C'est vrai que ce roman est une histoire de transmission, le partage d'expériences en tant que femmes, en tant qu'autrices. C'est compliqué d'écrire un livre, c'est compliqué de se faire éditer, c'est compliqué de tout combiner. C'est également difficile de se faire une place, de défendre un roman. Mais tous les auteurs sont heureux de faire des salons, des dédicaces et surtout de rencontrer leurs lecteurs. Ensuite, comme chaque auteur, il y a ce deuxième roman à écrire, à faire éditer. Il faut également trouver les bonnes personnes pour accompagner un auteur, que ce soit l'éditeur. Tout doit être un échange. Il faut également ne pas se disperser, écrire sur ce que l'on souhaite, transmettre à autrui. Il faut passer les doutes, s'astreindre à une routine de travail, trouver le temps de s'instruire aussi. C'est également l'histoire d'une profonde amitié, comme un lien filial.

C'est la place des femmes dans le monde de l'édition, mais aussi la place des femmes dans notre société. Cela ne semble pas évoluer, pourtant elles se battent et elles transmettent. Alors oui, elles peuvent évoluer professionnellement mais elles doivent cumuler cette vie professionnelle, familiale… Dans certains couples, l'homme a toujours le pouvoir et ne permet pas aux femmes de suivre leurs aspirations.

Vivre sa vie et surtout rester libre dans ses choix, échapper à la norme.

La lignée est donc différent de tous les autres romans d'Aurélie Valognes. Et franchement, j'ai eu beaucoup de mal. Pas par le message véhiculé, loin de là, mais parce que je ne m'attendais pas à ça. Je voulais passer un bon moment de lecture, et cela n'a pas été le cas. J'ai failli plusieurs fois l'abandonner mais je me suis accrochée car je veux toujours laisser la chance à l'auteur de me surprendre. Cela a été le cas sur cette dernière partie, consacrée plus à Madeleine.
Lien : https://livresaprofusion.wor..
Commenter  J’apprécie          100


critiques presse (1)
LeSoir
07 mars 2024
Un roman épistolaire entre deux femmes écrivaines, plein de doutes et d'espoir. Un sujet traité avec émotion par Aurélie Valognes
Lire la critique sur le site : LeSoir
Citations et extraits (105) Voir plus Ajouter une citation
Il y a deux types d'écrivains. Les grimpeurs et les plongeurs. D'un côté les grimpeurs qui se retrouvent au pied de l'Everest avec leur plan et savent qu'ils vont devoir monter. Le but est clair et identifié. De l'autre, les plongeurs . Ils plongent en eux dans un gouffre noir. Ils cherchent mais ne savent pas ce qu'ils cherchent . Ils écrivent pour découvrir ce qu'ils ne savent pas encore.
Commenter  J’apprécie          10
Ressentir tout ce que les autres ne disent pas, être triste sans savoir pourquoi, voir que celui-là n'est pas heureux et être sûre que celle-ci nous regarde différemment aujourd'hui avec la certitude qu'elle nous en veut de quelque chose, mais de quoi ?
Ces bruits que personne n'entend mais qui nous réveillent la nuit, cette lumière invisible pour le commun des mortels qui empêche littéralement de trouver le sommeil, les insomnies qui s'invitent régulièrement, le cerveau qui tourne tout le temps et ne s'arrête jamais, les cinq sens toujours en éveil, qui observent, analysent, ressentent tout avec une intensité simultanée... Tout cela est épuisant.
Commenter  J’apprécie          00
Ce qu'il reste de nous, je le garde précieusement en moi. Cela existera toujours et je peux le convoquer quand je le souhaite.
Commenter  J’apprécie          40
Ce qui est beau dans ces rencontres, c'est de se retrouver tout à coup en face d'un être humain aussi sensible et naïf que soi, et de se reconnaître. On appartient à la même espèce d'âmes touchées par la dureté du monde qui cherchent un abri et de l'espoir dans les livres, qui rêvent d'un monde plus beau, d'un monde aussi généreux que dans les histoires et quand ils y trouvent la bienveillance, c'est un cadeau de la vie. On se sent deux fois plus vivant. On se sent compris. Et moins seul.
Commenter  J’apprécie          00
Parce que lire peur changer les choses. Lire, ce n'est pas un état d'esprit, c'est un état d'espoir. Une génération qui lit est une génération de sauvée et qui nous sauvera. Une génération qui lit est une génération qui pense, réfléchit, questionne le monde, doute, écoute, veut comprendre, est prête à changer d'avis, respecte les différences, montre de l'empathie et de la sensibilité. De l'humanité tout simplement.
Commenter  J’apprécie          00

Videos de Aurélie Valognes (60) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Aurélie Valognes
Aurélie Valognes est écrivaine. C'est alors qu'elle avait 29 ans que l'écriture fait irruption dans sa vie. Son premier roman, Mémé dans les orties, a d'abord été publié sur une plateforme d'auto-édition et a connu un très grand succès. Cela l'a alors encouragée à l'envoyer à des éditeurs. Il est paru en grand format chez Michel Lafon, puis en poche au livre de poche, et a dépassé le million d'exemplaires vendus. Dix ans après cette entrée en écriture, elle a publié dix romans. Dans ses livres, parmi lesquels on peut citer La Cerise sur le gâteau, Né sous une bonne étoile ou encore La Ritournelle, avec humour, elle brosse le portrait de personnages attachants et aborde des thèmes de société qui nous touchent tous : l'échec scolaire, la solitude des personnes âgées, les questions environnementales ou encore les droits des femmes. Et puis, depuis son neuvième roman, L'Envol, elle est entrée dans une nouvelle phase, avec des textes plus intimes.
Au cours de cette rencontre, Aurélie Valognes nous parle de son nouveau roman, La Lignée, qui nous plonge dans une relation épistolaire entre deux écrivaines, Louise et Madeleine. Elle s'exprime donc sur son propre rapport à l'écriture, revient sur son parcours, sur ce que c'est qu'être une femme écrivaine, et sur le lien qui se crée avec les lecteurs de livre en livre.
Pour retrouver son livre, c'est ici : https://www.librairiedialogues.fr/livre/23340248-la-lignee-aurelie-valognes-fayard
Et pour nous suivre, c'est là : INSTA : https://www.instagram.com/librairie.dialogues FACEBOOK : https://www.facebook.com/librairie.dialogues/?locale=fr_FR TWITTER : https://twitter.com/Dialogues
+ Lire la suite
autres livres classés : roman épistolaireVoir plus
Les plus populaires : Littérature française Voir plus


Lecteurs (1070) Voir plus



Quiz Voir plus

Mémé dans les orties

Quel est le nom du personnage principal?

Fernand Brun
Ferdinand Gris
Ferdinand Brun
Fernand Del

20 questions
46 lecteurs ont répondu
Thème : Mémé dans les orties de Aurélie ValognesCréer un quiz sur ce livre

{* *}