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EAN : 9782843444890
370 pages
Le Bélial' (14/03/2013)
3.84/5   32 notes
Résumé :
« Jack Vance est le plus grand écrivain de science-fiction vivant. » George R. R. Martin

« Chaque seconde de l'existence est un nouveau miracle. Considérez les innombrables éventualités et possibilités qui nous attendent à tout instant : les voies de l'avenir. Nous n'en empruntons qu'une ; les autres, qui sait donc où elles mènent ? C'est l'éternelle merveille, la magnifique incertitude du moment futur, le passé étant un tapis qui se déroule régulièr... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (13) Voir plus Ajouter une critique
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Reçu dans le cadre du dernier Masse Critique, je tiens à remercier Babelio ainsi que les éditions du Bélial' de m'avoir permis de découvrir cet ouvrage ainsi que cet auteur dont j'avais longuement entendu parler, en tant qu'expert dans le genre de la Science-Fiction. En plus, j'ai pu bénéficier, au cours de cette lecture de quatre textes, longues nouvelles ou romans (à voir) réunis en un seul ouvrage.

"Les Maisons d'Iszm", "Alice et la cité", "Fils de l'arbre" et enfin "Le Dernier Château", voici les quatre titres que l'on retrouve ici. Bien que de longueur variable et traitant de sujets différents, ils ont cependant plusieurs points communs : ils sont complètement surréalistes (normal me direz-vous étant donné qu'il s'agit d'un ouvrage de S.F), ils se passent tous dans un futur indéterminé et dans tous, le lecteur rencontre tous types d'extra-terrestres (certains pacifiques, d'autres beaucoup moins) et explore différents planètes (là encore certaines existantes et les autres, tout droit sorties de l'imagination de l'auteur).

Dans la première nouvelle (celle avec laquelle j'ai le moins accrochée), Aile Farr Saish, un botaniste terrien se rend à Iszm afin d'étudier les plantes et les arbres que fournissent cette planète à la Terre afin de fabriquer leurs maisons. Ces dernières ne sont plus faites en briques mais tous les habitants de la Terre habitent dans des arbres, plus ou moins élaborés selon leurs moyens.Notre héros aura une mauvaise rencontre avec les peuple des Thords, ennemis des Iszmiens et de là, toute une série de péripéties s'enchaîne.

Dans la seconde nouvelle, Alice, une jeune fille venue des étoiles se retrouve dans la ville de Juliville où elle fera notamment la rencontre de celui que l'on surnomme "Big Bo". Accompagnant son père qui est voyage d'affaire sur cette planète, Alice fera elle aussi de bien étranges rencontres et découvrira des moeurs de vie citadine qu'elle était loin de s'imaginer...Je ne vous en dis pas plus, je souhaite juste éveiller la curiosité chez vous, chers lecteurs.

Dans la troisième partie de ce livre, il est question d'un arbre de vie planté à Kyril que et dont une pousse est sensée être plantée dans une planète avoisinante, dans la ville de Ballenkarch. Joe Smith est le seul terrien de cette nouvelle / roman mais il rencontrera toutes sortes de personnages enchanteurs dont des druides, une prophétesse dont il tombera éperdument amoureux, un prince et les habitants des autres planètes tels les Mangs, les Zils, les Bilands ou encore les Thablites pour ne citer qu'eux. Je vous laisse imaginer ce que tout ce petit monde peut avoir en commun. Et s'il s'agissait d'un arbre tout simplement ? Mais si c'est la cas, pourquoi, comment ? Je vous laisse le soin de le découvrir.

Enfin, dans la dernière nouvelle, "Le dernier château", qui a donné son nom au livre, la Terre est en grand danger et c'est pour cela que, plus de cinq-cents ans auparavant, neuf forteresses ont été construites et les différents clans qui y résident ont tous à leur tête des chefs représentant les plus grandes famille de la noblesse ont sous leur ordre des esclaves appelés "Meks", des créatures humanoïdes nés dans une planète de l'étoile Étamine. Pour les non-nobles, ceux qui ne vivent pas dans ces forteresses mais habitent encore sur terre, ils sont appelés "les nomades". Mais si, nomades, gentilshommes, paysans, Expiationnistes (une autre tribu peuplant la terre) et oiseaux dotés d'intelligence étaient obligés de s'allier pour faire face à une rébellion des Meks, ces êtres que l'on ne pensait pas qu'ils pouvait être dotés de raison et avoir leurs propres envies ? Réussiraient-ils tous à s'entendre ? Et si oui, comment ?


Cela peut vous paraître compliqué (ce le fut en tout cas pour moi qui n'avais plus lu de roman de science-fiction depuis assez longtemps) mais je vous rassure, une fois plongé dans le bain, on n'a plus qu'une envie : celle de continuer et de découvrir les étranges coutumes de tous ces peuples et d'essayer d'imaginer leur environnement ainsi que leurs conditions de vie. Un auteur extrêmement brillant qui excelle dans l'art de la science-fiction (là, je pense que je ne vous apprend rien), une écriture puissante, rempli de choses étranges mais aussi émouvante car même si les peuples divergent, les sentiments, eux, restent les mêmes. A découvrir !
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Un roman qui regroupe 4 histoires écrites par Jack Vance dans les années 60;

Des histoires différentes , mais qui ont toutes malgré tout comme point commun une critique de la société. Une satyre sur la domination de l'argent et du pouvoir, sur la domination religieuse ou ethnique.
L'auteur met parfois la main ou cela fait mal, mais il touche souvent juste.

J'ai trouvé (comme dans beaucoup de ses écrits), ses personnages très naifs, mais malgré tout ils arrivent toujours a s'en sortir haut la main et c'est ce qui fait leur charme. Malgré cette naiveté manifeste il ont aussi un humour décapant, voir cynique.

J'avoue aimer beaucoup plus Vance pour ses descritions incroyables que pour le contenu en lui meme des ses histoires; et ici une fois encore le maitre fait mouche. le tout réhaussé par une couverture d'une grande beauté, et qui décrit à la perfection le monde de Vance.

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Les maisons d'Iszm (1964). (4/5)
En prendre de la graine.
Débarqué du vaisseau-express Eubert Honoré sur la planète Iszm, le Terrien Aile Farr, vivement intéressé par la contribution des plantes au bien-être humain, espère en apprendre un peu plus sur les maisons végétales dont les Iszmiens tirent de substantielles ressources avec leurs exportations en situation de monopole de quelques modèles simplifiés dans l'aire gaïane. En sa qualité de botaniste, Aile Farr devient un étranger hautement suspect, voleur potentiel de graine et de plant femelle. Il est immédiatement fouillé et affublé d'agents du Szecr, la police d'Iszm. Surveillé, encadré, dirigé, Farr, las de ne pouvoir faire aucun pas hors des sentiers balisés sous peine de mise à nu physique et mentale ou pire d'incarcération dans la maison folle en cas de vol caractérisé décide de déjouer la surveillance maniaque du Szecr. Mal lui en prend car son échappée coïncide avec une attaque foudroyante de Thords. Pour Aile Farrn les vrais ennuis vont commencer car il est impossible pour les Iszmiens que le Terrien n'ait pas fomenté cette astucieuse planification.
Ce court roman, The Houses of Iszm, de Jack Vance (alors âgé de 38 ans) est paru en 1954 dans le magazine américain Startling Stories pour être édité, accompagné d'une autre nouvelle, Son of the Tree, dix ans plus tard chez Ace Books. Il faudra attendre encore onze ans pour qu'en 1973 Albin Michel le publie en France. Alors qu'il refait surface régulièrement, le roman conserve toute sa fraîcheur originelle. S'il ne fait pas beaucoup de remous sur la scène littéraire, il ne prend pas de ride non plus. La vie symbiotique des Iszmiens avec leurs maisons végétale est étonnante et restituée avec une économie de moyen qui n'exclut pas pour autant des descriptions précises, vivantes et riches en couleur. La trame est simple et se tresse autour d'une question qui taraude les Iszmiens : Est-ce que et jusqu'où Aile Farr est compromis dans la tentative de vol ? L'enquête se conclura de retour sur Terre.
Alice et la cité (1974). (3,5/5)
Macho pas bo.
Bodred Histledine dit « Big Bo » est un malfrat imbu de sa personne, jouisseur et fainéant. Condamné à travailler pour purger une peine, il s'escrime de mauvaise grâce au chantier spatial comme polisseur de métal jusqu'au moment où il croise Alice : « une créature précieuse, inestimable », fille du capitaine Merwyn Tynnott de l'Ordre de l'Empire Terrien, de passage à Haunt, ville extraterrestre connue sous le nom de Juliville. Infatué et concupiscent, il ne va avoir de cesse d'approcher la jeune femme qui subit déjà les avances plus raffinées mais tout aussi troubles de Waldo Walberg, être maniéré de haute caste. La visite des quartiers louches de la ville cosmopolite va entraîner Alice dans une spirale viciée et dangereuse.
Dans cette nouvelle publiée en 1974, Jack Vance s'amuse à construire un marivaudage où rivalisent deux hommes frustrés et retors pour une femme vive, indépendante, intelligente et douée de multiples talents cachés. Même transplantée aux confins de l'espace, la pâte humaine frémit et agit selon des instincts immémoriaux qui laissent la part belle au machisme et à la beaufitude incarnée. le lecteur s'amuse de situations convenues mais rondement menées. Toutefois, seule l'aire spatiale décolle au bout de la nouvelle, laissant le lecteur circonspect, Bo et Waldo sur leurs faims.
Fils de l'arbre (1964). (4/5)
Round up.
Joe Smith, Terrien surfant sur des mondes intergalactiques à la recherche de son homologue Harry Creath pour les beaux yeux de Margaret atterrit sur la planète Kyril dominée par les Druides. La caste druidique vit aux dépens de cinq milliards de serfs, tous assujettis à un arbre unique et immense. A peine arrivé, Joe Smith est abordé par un énigmatique Mang : « Un petit homme rondouillard à la peau jaune citron… Les grands yeux innocents, les bajoues bien développées… ». Ambassadeur de haut rang en provenance de Mangtsé, la planète rivale, Hableyat le Mang semble en mission secrète et croit voir en Joe Smith une pièce maîtresse quant à l'avenir des deux planètes interdépendantes. Joe poursuit son propre but mais il se trouve très vite embarqué dans une histoire qui le dépasse, entre assassinats orchestrés et tueurs aux trousses.
La nouvelle, écrite en 1951, a été publiée pour donner du volume aux « Maison d'Iszm » mais si l'arbre est central dans les deux récits, il prend ici une tournure sinistre. Jack Vance brosse à grands traits des systèmes exogènes économico-religieux probants dans lesquels un Terrien nanti de son bon sens et de ses connaissances techniques navigue à vue. Sa quête ne sera dévoilée qu'à la fin avec une mise en scène, une économie de moyens et un sens de l'humour remarquables. le lecteur s'accroche immédiatement au personnage car si ses intentions intriguent, son comportement est tout à fait identifiable. La solution simple apportée en fin de course à un noeud gordien est typique de l'auteur américain. Avec de bons repères, le dépaysement est garanti et le voyage riche en découvertes.
Le dernier château (1966) (5/5)
AdopteUnMek
Les châteaux conçus et jugés inexpugnables depuis des siècles tombent les uns derrière les autres par le biais d'une stratégie militaire concertée. Les Meks, anciens esclaves d'origine extraterrestre, se sont lancés comme un seul humanoïde dans la bataille et les occupants incrédules des sites protégés sont tous tués. Au château Hagedorn, les nouvelles extérieures sont mauvaises mais les nobles n'en ont cure car comment une engeance de basse extraction peut-elle les menacer ? Et surtout pourquoi ? N'étaient-ils pas satisfaits de leur condition, ces Meks besogneux ? Face à un danger concret, les aristocrates ne savent que faire d'autant qu'ils ne savent plus rien faire de leurs mains, les Meks les ayant remplacés en tant que techniciens dans tous les domaines. le noble Xanten n'entend pas rester les bras croisés en attendant le rouleau compresseur mek.
La dernière nouvelle du recueil est la plus aboutie et elle retient l'attention de bout en bout, l'issue de la guerre tenant lieu de suspense. Jack Vance tricote sa verve sur une même trame narrative, la prise en main d'un destin individuel avec l'antienne, s'adapter ou mourir.
Dans l'ensemble, les 500 pages réunissant les quatre nouvelles offrent une palette représentative du talent de l'auteur capable de faire chatoyer des mondes imaginaires par la magie de son verbe.
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En Résumé : J'ai passé un agréable moment de lecture avec ce recueil de quatre textes de l'auteur. Les histoires ne sont pas toujours au même niveau, certaines se révélant fascinantes, denses et complexes tandis que d'autres sont plus balisées et linéaires, mais au final l'ensemble se révèle plaisant à découvrir. Il faut dire que Jack Vance arrive vraiment à fasciner le lecteur et à le happer par sa façon de construire et de développer un univers toujours riche, rempli d'imagination et fascinant, le tout porté par un style qui offre des descriptions souvent magnifiques et qui donnent envie d'en apprendre plus. Je lirai d'autres textes de l'auteur sans soucis.

Retrouvez ma chronique complète sur mon blog.
Lien : http://www.blog-o-livre.com/..
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Première et réjouissante lecture en ce qui concerne Jack Vance ! Pour un auteur de l'âge d'or de la SF il ne manque pas de qualités parmi lesquelles l'absence de prêchi-prêcha scientifique ou moral, un ton assez direct pour l'époque. Ce roman est composé de 4 nouvelles ou plutôt novellas car elles sont bien développées. le mélange entre SF, enquêtes policières et humour est des plus réussi. Je revendrai avec plaisir à cet auteur.
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Citations et extraits (14) Voir plus Ajouter une citation
On tenait pour acquis que chaque visiteur débarquait sur Iszm avec une seule idée en tête : voler une maison femelle. (Les Maisons d'Iszm)
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"Pour lui, l'argent n'avait aucune valeur en rapport à ce qu'il permettait d'acheter, mais une valeur d'énergie, de poussée dynamique ; il constituait l'instrument de la persuasion et de l'efficacité."
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"L'art de la domination de la maison est presque aussi important que celui de la culture. Si on la prend mal en main, la maison est une nuisance dont on ne peut venir à bout, une menace."
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"Tout homme a le droit d'être le roi des fous une fois dans sa vie. Une fois au moins..."

Fils de l'arbre
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"Rien n'est couru d'avance dans la vie. Mais cela vaut quand même la peine d'essayer."

Alice et la cité
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Videos de Jack Vance (6) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Jack Vance
Extrait du livre audio « Madouc, Lyonesse, T3 » de Jack Vance, traduit par E.C.L Meistermann et Pierre-Paul Durastanti, lu par Marvin Schlick. Parution numérique le 30 août 2023.
https://www.audiolib.fr/livre/madouc-9791035410391/
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