Mouais…bon, au moins j'ai été jusqu'à la fin…mais suis resté sur ma faim.
Bon, ok, il y a le flic, la journaliste, l'autre flic, le méchant vilain psychopathe qui tue, les personnages secondaires qui se font tuer par le dit vilain méchant psychopathe, la dead line , tout le tremblement classique , l'ambiance polar noir quoi…mais, je ne suis pas rassasié.Peu être justement par ce côté « classique »
Ce petit goût de trop peu, je me l'explique par le fait que l'auteur a « surfé » sur le côté magie noire, santéria et autre sans vraiment l'approfondir et le développer, maintenant, à sa décharge, il s'agit d'un thriller policier et non d'un thriller policier « fantastique »
.
Le « twist » final me laisse également dubitatif car non clairement expliqué (ou alors je n'ai rien compris et vais devoir réapprendre à lire entre les lignes, ou autre hypothèse, tout comme le prestidigitateur, l'auteur ne peut/ne veut dévoiler son truc…)
Bref, en soi, ce n'est pas un mauvais bouquin, mais, je me répète, il me manque la petite touche « magique »
Fred-Fichetoux-Beg mode désabusé je chicane activé
Note de L'auteur :eh, Fichetoux, la prochaine fois, écris le toi-même du con !
Note de Fichetoux : pardon, m'sieur, ne le ferai plus
Note de l'auteur : ok, c'est bon pour une fois…
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« le mal engendre le mal, Fingers… »
Pourquoi et comment ce message mystérieux est-il arrivé à Jack Paris ?
La seule personne qui peut le lui avoir adressé est Mike Ryan, mais Mike est mort depuis deux ans, dans des conditions plus que troubles qui ont laissé un voile d'opprobre sur sa mémoire… Ce message va vite devenir un leïtmotiv angoissant car Jack est confronté à une série de meurtres de plus en plus sordides avec un parfum sulfureux de rituel, et qui le ramènent à chaque fois plus près de Mike et lui-même.
Ce roman de 2001, 2011 pour la traduction française faisait partie d'une sélection “1 Pocket offert pour 2 achetés” l'an dernier. Il attendait donc sagement dans ma PàL. Dès la couverture on s'attend au pire et on n'est pas déçu. Introduit par une accroche de James Ellroy : « Terrifiant, préparez-vous à une nuit blanche ». Son titre “Cérémonie” est assez fidèle au contenu même si à l'origine “Kiss of Evil” aurait pu se traduire littéralement en français.
Richard Montanari, n'est pas italien contrairement aux apparences mais américain, et comme beaucoup de ses confrères m'était totalement inconnu. Il poursuit parallèlement une série de thrillers avec un duo de détectives Byrne & Balzano (cf. page de garde).
L'intrigue, si elle est conforme à ce genre d'ouvrage, a le mérite de ne pas laisser le lecteur tranquille et le rend très vite “addict”, d'autant que la narration est rapide et se conjugue à plusieurs voix, celle du tueur qui lentement mais sûrement agit avec détermination, celle de Jack, flic qui répond aux canons du genre : seul, divorcé, un brin picoleur, oscillant entre dépression et envie de tout recommencer dès qu'il tombe amoureux, ce qui arrive facilement… Celles encore des personnages dits secondaires, acteurs ou marionnettes au fil de l'histoire, mais qui viennent étoffer le récit.
J'ai passé un bon moment de lecture et si le thème du “serial killer” n'est pas nouveau, il est traité ici avec un style bien particulier. Je ne deviendrai sans doute pas cette fois encore un lecteur assidu des auteurs d'outre-Atlantique mais à l'occasion pourquoi pas y revenir. Deux étoiles qui en valent trois…
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Mais c’est l’aspect de la tête de l’homme qui glace le sang de Paris.
La tête est enveloppée dans du fil de fer barbelé.
La photo ressemble à un cliché de police standard pris sur le lieu du crime, mais ne porte aucune mention officielle. Les bords jaunis et les blancs légèrement brunis lui indiquent que la photo est ancienne. Quinze, vingt ans peut-être. Une adresse écrite à la main à l’encre bleue, figure dans le coin supérieur droit. Une adresse dans la Vingt-troisième Rue Est.
Paris retourne la photo et croit un instant à une illusion d’optique avant d’identifier ce qu’il découvre au dos.
C’est une phrase. Six mots manuscrits qui n’auraient pas du être écrits au dos de cette photo dans le bureau d’un mort, d’un homme qui ne respire plus depuis deux ans. Du fond de sa tombe glacée, Michael Ryan a écrit en rouge :
« Le mal engendre le mal, Fingers. »
Paris laisse pour le moment Mercedes Cruz aux bons soins d'un agent en uniforme et pénètre dans le bâtiment.Il est aussitôt assailli par l'odeur de la mort,par le parfum humide du lieu à l'abandon.Rapide examen des lieux:ampoules de crack,capotes usagées,débris de verre,emballages de fast-food.../...Les toiles d'araignées pendent en cascades épaisses dans tous les coins;le sol est jonché de cadavres d'insectes, d'excréments d'animaux, d' ossements minuscules.(p 105)
Paris sort un instant, soulagé de retrouver l'air glacé matinal. Il allume une cigarette et contemple le couloir extérieur qui dessert les portes rayées et mal en point du Dream-A-Dream Motel. Toutes pareilles. D'innombrables drames dissimulés derrière chacune d'elles. D'innombrables drames à venir.
Ça fait dix-huit ans qu’il monte les escaliers les plus sombres de la ville, qu’il descend dans les caves les plus humides, s’aventure dans les ruelles les plus menaçantes, évoluant parmi les habitants de la nuit les plus miséreux. De Fairfax à Old Brooklyn en passant par Collinwood et Hough. Ça lui a coûté son mariage et quelques millions de neurones imbibés d’alcool, mais l’adrénaline est toujours là, et son cœur bondit toujours dans sa poitrine quand il se retrouve devant une affaire. Le corps n’est peut-être plus ce qu’il tait, il a plus de mal qu’auparavant à courser un suspect, mails il met toujours une ferveur de jeune homme à jouer à ce jeu de crime et châtiment.
Paris repense à la cérémonie qui s'est déroulée dans cave de la vieille dame,et comme elle lui a paru décalée,violente et païenne.Il concède cependant en regardant autour de lui que le catholicisme a lui aussi ses rites,des cultes étranges que d'autres religions peuvent trouver dérangeants.(p374)
The Killing Room Book Trailer by Richard Montanari