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EAN : 9782262102982
176 pages
Perrin (26/01/2023)
3.86/5   7 notes
Résumé :
Stalingrad reste à bien des égards la reine des batailles : par la durée et l'intensité des combats, le nombre d'hommes engagés et perdus, l'importance des enjeux stratégiques et l'exceptionnelle valeur symbolique de son dénouement, l'affrontement homérique de deux dictatures entre Don et Volga représente un tournant unique dans l'évolution de la guerre en Europe.
C'est une suite de hasards, de rapports de forces et d'erreurs de calcul qui a provoqué la conce... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Le hasard fait parfois bien les choses. Il y a 80 ans, jour pour jour, le 2 février 1943, le tout récent maréchal Paulus (le plus haut grade de la Wehrmacht, offert par Hitler dans l'espoir que Paulus se suicide plutôt que de se rendre) capitule à Stalingrad. Mais Paulus est chrétien et l'idée du suicide lui apparaît comme contraire à ses valeurs. L'armée rouge et son chef Staline accompagné des généraux Tchouïkov, Joukov et autres très hauts gradés russes ayant permis l'impensable, il y a quelques mois encore, non seulement résister avec courage et abnégation, mais surtout détruire les meilleurs troupes du Reich à l'Est. A l'hiver 1941, l'armée rouge avait contre attaquée alors que les Allemandes étaient à 20 km de Moscou. Ce fût un désastre pour l'armée allemande qui réussit néanmoins à se réorganiser et finalement résister à cette offensive. Les lignes avaient reculés mais l'essentiel était sauf. le prix payé fût exorbitant : 225 000 morts, 789 000 blessés et 52 000 disparus. Au printemps 1942, ceux sont deux armées exsangues qui s'affrontent. La Wehrmacht : 3,2 millions d'hommes, 2 800 chars contre 4,8 millions de soldats russes et près de 16 000 blindés. Hitler décide de reprendre l'offensive à l'été 1942 où tout l'effort de la Wehrmacht sera porté sur le front sud avec pour objectif d'atteindre les ressources minières du Donbass et des pétroles du Caucase. Hitler, au gré de ses lubies change régulièrement de stratégie pour atteindre d'hypothétiques objectifs. Sa sous-estimation du potentiel militaire russe, son racisme viscérale lui font porter des jugements hâtifs sur le courage et la qualité du soldat russe. Pour lui, ces « sous-hommes » ne valent rien militairement. Une méprise qui conduira à bien des désastres. La VIème armée est affaiblie par des bouleversements avec des unités devant rejoindre d'autres fronts, des difficultés de ravitaillement, le manque d'essence, la fatigue extrême des fantassins (l'armée allemande étant essentiellement hippomobile, la majorité de l'infanterie avance à pieds sur des distances considérables avec des températures frôlant, à l'été 1942, les 50°. Côté soviétique, le principal commissaire politique du front à Stalingrad, n'est autre que Nikita Khrouchtchev, le général Ieremenko est nommé le 13 août, commandant en chef du front de Stalingrad. le 23 août 1942, La VIème armée atteint les faubourgs de la ville. 600 avions allemands vont bombarder Stalingrad pendant plusieurs jours, tuant plus de 40 000 civil(e)s. La bataille la plus décisive de la Seconde Guerre Mondiale débute alors. Elle va voir se confronter deux gigantesques armées fanatisés et poussés jusque dans leurs derniers retranchements, le tout avec une violence et une cruauté inégalée. Ce qui n'était qu'un point sur une carte, une ville pas vraiment stratégique va cristalliser l'oppositions viscérales et destructrices de deux régimes totalitaires. En moins de 200 pages et de façon très claire, François Kersaudy réussit une synthèse de qualité avec beaucoup d'images et de cartes, des articles biographiques et les grandes lignes des combats. C'est une nouvelle éditions de l'ouvrage de l'historien François Kersaudy. On retrouve dans ce livre « Stalingrad, le tournant de la guerre » tous les éléments déjà connus. Mais il agit comme une remise en mémoire des faits, des dates et des armées en présence. L'obstination d'Hitler et la résistance fanatique des soldats russes vont inscrire cette bataille dans les fonds baptismaux de l'histoire. C'est à découvrir. Paru chez Perrin le 26 janvier 2023.
Lien : https://thedude524.com/2023/..
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Un ouvrage extrêmement intéressant qui présente la bataille de Stalingrad depuis l'offensive décidée par Hitler dans le Sud de l'U.R.S.S. Jusqu'à la reddition du Maréchal Paulus.
Cette bataille est effectivement un tournant dans la Seconde Guerre mondiale ; la première défaite majeure de la Wehrmacht qui aura de grave répercussions dans la suite des combats.
Un livre très agréable à lire où l'auteur explique point par point les étapes de la bataille et les décisions prises - souvent désastreuses, autant de la part de Staline que Hitler, mais Staline a un « stock » d'hommes et de matériel presque inépuisable -
On découvre une bataille extrêmement terrible, une guerre totale entre deux camps qui se détestent, une ville en ruine et finalement une défaite complète de l'armée allemande mais accompagnée d'une terrible saignée dans l'armée soviétique (enfin, Staline n'en a cure tant ses réserves sont abondantes).
Je savais déjà que Hitler et Staline étaient de piètres stratèges mais on comprend que le dictateur allemand est totalement déconnecté de la réalité et ses acolytes n'osent le contredire - comment ne pas aboutir à une défaite aussi extrême dans ces conditions !!!
Bref, un livre très bien réalisé entre photos et textes dans un ouvrage ni trop long, ni pas assez détaillé - en somme parfaitement équilibré et un ouvrage essentiel sur cette bataille exceptionnelle de sauvagerie dans cette guerre tout aussi barbare. Un livre de référence tout simplement.
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Documentaire assez court, moins de 200 pages, avec de nombreuses photos et illustrations ainsi que des cartes pour une meilleure compréhension du déplacement des armées. Des encadrés relatant une courte biographie des principaux protagonistes, mais l'essentiel y est.
L'incompétence militaire de Hitler est mise en exergue : il ne considère que les informations qui vont dans son sens sans se préoccuper de la réalité du terrain quand elle ne lui convient pas et accumule les erreurs stratégiques. Quant à Staline qui n'est pas non plus un stratège sur le plan militaire, celui-ci ne rencontre que peu d'objections à ses décisions, ses maréchaux ayant en tête les purges encore récentes des opposants.
Ajoutons à cela l'obstination d'un côté comme de l'autre, cela donne un incroyable massacre. Sans même parler des conditions : maladie, famine avec impossibilité de ravitailler les troupes, matériels usagés, et encore, quand il y en a, pseudo soldats sans formation qui viennent remplacés les morts.
Stalingrad était un gouffre sans fond qui se repaissait de vies humaines toujours plus vite, toujours plus nombreuses.
Concis et efficace, l'objectif est atteint, ce livre m'a permis de bien appréhender cette tristement célèbre bataille.
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Pour tout savoir sur la bataille de Stalingrad en 170 pages très illustrées avec cartes, photos et... références philatéliques.
Juste ce qu'il faut de détail sur les différentes étapes opérationnelles, et un découpage en chapitres rapides qui arrive à nous tenir en haleine (et même si, bien entendu, on connaît déjà la fin) devant cette incroyable boucherie, que les soldats allemands avaient d'ailleurs surnommée le « hachoir à viande ».
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critiques presse (1)
LeFigaro
23 février 2023
Alors que Vladimir Poutine célèbre les quatre-vingts ans de la bataille de Stalingrad, François Kersaudy dans Stalingrad, Jean Lopez et Lasha Otkhmezuri dans Les Maréchaux de Staline, dévoilent la face cachée du conflit.
Lire la critique sur le site : LeFigaro
Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
Ainsi, dans l’après-midi du 23 août 1942, les chars de la XVIe Panzerdivision du général Hube ont atteint la Volga, à moins d’un kilomètre au nord du faubourg de Rynok. Pour ce faire, ils ont dû détruire une cinquantaine de positions d’artillerie, le plus souvent de la DCA tirant à l’horizontale et servie par de jeunes étudiantes. Le VIIIe corps aérien du général Fiebig a tout écrasé, avant d’accomplir une autre mission plus dévastatrice encore : à partir de 18 heures, les premières vagues de 600 avions bombardent méthodiquement Stalingrad sur une distance de 50 km, depuis les quartiers sud de la ville jusqu’aux grandes usines adossées à la Volga, en passant par le centre-ville avec ses deux gares et son embarcadère près de la rivière Tsaritsa. Les faubourgs sud, presque entièrement en bois, vont brûler d’emblée ; au centre, les imposants immeubles d’architecture stalinienne conservent leurs façades, mais dès le 24 août, ils sont entièrement effondrés de l’intérieur ; au nord, enfin, les cités ouvrières sont ravagées, tandis que les quatre grandes usines – Dzerjinski, Barricades, Octobre rouge et Lazur – vont faire l’objet d’un acharnement particulier jusqu’au 6 septembre.
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Le général Tchouïkov dira que dans le secteur de la 62ème armée, un soldat qui a survécu trois jours est déjà un vétéran; or le bombardement intensif continue et le combat ne fait que commencer...
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Stalingrad est la première défaite majeure de l’armée allemande : l’échec devant Moscou à la fin de 1941 pouvait encore passer pour une retraite stratégique, mais l’écrasement d’une armée entière, avec sa fin lamentable filmée par la propagande soviétique, n’est rien d’autre qu’un désastre complet.
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Mais Behr sait que ces drapeaux représentent pour la plupart des divisions réduites à quelques centaines d’hommes […]
« Je vis alors, dira-t-il plus tard, qu’Hitler avait perdu le contact avec la réalité. Il vivait dans un monde imaginaire de cartes et de petits drapeaux. »
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Près de Vertyatchi sur le Don, les soldats de l’Armée rouge ont découvert un premier camp de prisonniers soviétiques, avec 89 cadavres et deux survivants. Ils sauront s’en souvenir.
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Videos de François Kersaudy (3) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de François Kersaudy
Extrait de "Winston Churchill" de François Kersaudy lu par Vincent Schmitt. Editions Audiolib. Parution le 13 février 2019.
Pour en savoir plus : https://www.audiolib.fr/livre-audio/winston-churchill-le-pouvoir-de-limagination-9782367628233
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