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EAN : 9782843379611
192 pages
Anne Carrière (23/08/2019)
3.47/5   39 notes
Résumé :
Avec Féroces et La Chute des princes, Robert Goolrick a entamé un cycle auto fictionnel qui a saisi lecteurs et critiques par sa beauté, son incandescence et sa lecture nostalgique et acerbe de l'histoire contemporaine des États-Unis.

Ainsi passe la gloire du monde vient clore cette aventure littéraire. On y retrouve Rooney, l'avatar de l'auteur, et ses amis inoubliables, emportés par le siphon qu'est devenu leur pays déchiré par un tyran aux allures ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (15) Voir plus Ajouter une critique
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J'attendais beaucoup de ce nouveau roman de Robert Goolrick, mais hélas le plaisir n'a pas été au rendez-vous.
Dès les premières pages, j'ai senti venir une pointe d'ennui que n'a fait qu'augmenter jusqu'à la dernière page.
Rooney, malade et seul se souvient de sa vie, de son enfance et du terrible drame qu'il a vécu, de son passé de golden boy où rien n'était trop beau ni trop cher pour satisfaire ses envies.

Ayant lu « Féroce » et « La chute des princes », j'ai eu l'impression que ce nouvel opus me racontait exactement la même chose, avec la désillusion d'un homme sur le déclin.

La seule nouveauté c'est le président des Etats-Unis « DévastaTrump » que l'auteur ne ménage pas.
« TrompetantrompeurTrump. Désormais, chaque souvenir est empoisonné. DévastaTrump n'a pas seulement ravagé ce pays, il a ravagé les citoyens, il a infecté chaque instant de leur vie, chaque pensée, chaque espoir, chaque désir, il leur a inoculé un virus incurable. »

Une déception d'autant plus grande que jusqu'à présent j'ai aimé tous les livres de Robert Goolrick.

Merci à Babelio et aux Editions Anne Carrière qui m'ont permis cette découverte.
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Dans la vieillesse, le dénuement et la solitude, Rooney se souvient de ses belles années d'homme séduisant, golden boy entouré d'amants et amantes, brûlant la vie par les deux bouts en débauche et dépenses insensées. Dans un long requiem résonnent des instantanés de faits, lieux et personnes qui s'entremêlent en une introspection d'apitoiement nostalgique et de désespérance, faisant écho à la déliquescence du pays, fantôme du «monde civilisé».
Un cri d'amour pour le passé et la frustration mélancolique de n'être plus et ne plus rien posséder.

La bibliographie de Robert Goolrick est imprégnée de son parcours personnel, décalant en romancier sa sphère familiale et amicale pour mettre en mots une sorte de psychothérapie personnelle face au drame fondateur de son enfance.
Ce livre va sans doute au plus près de l'intime, en forme de bilan des années vécues, évoquant tour à tour l'amour, la perte, la beauté du monde, l'injustice, la perversion de l'argent et du sexe.

Avec une vision extrêmement pessimiste de son pays, l'auteur ne prend aucun gant pour torpiller la société américaine actuelle, son consumérisme et le « Crétin orange » qui la dirige. La charge est lourde, rageuse, la pointe est acérée et acide, le propos est jubilatoire à suivre. Sous couvert de roman, Trump et ses compatriotes en prendre plein la « g... », avec une écriture magnifique et une mélancolie poétique.

Il faut sans doute avoir déjà lu les précédents livres pour comprendre le point d'orgue que représente celui-ci. du grand Goolrick, lu en apnée.

Remerciements à Masse critique et aux #editionsannecarriere
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M'est avis qu'il est préférable d'avoir suivi la construction de l'oeuvre de Goolrick livre après livre pour apprécier à plein ce dernier opus sombre, furieux et dérangeant. Autant les précédents opus semi-autobiographiques, dont celui-ci relève, que ces créations romanesques. Pour ma part, je suis inconditionnellement fan de cet auteur dont la beauté de la plume m'éblouit et l'authenticité me réjouit.
Nous sommes ici au crépuscule du personnage rencontré en enfant meurtri dans féroces et en bourreau-victime du capitalisme financier effréné dans La chute des princes. Et le moins que l'on puisse dire, c'est que la fin de cette vie n'est pas rose, ni même rachetable : désespérément seul, ruiné, perclus de douleurs, notre homme fait état de sa déchéance avec une lucidité qui fait frémir. du Philip Roth en plus dur, plus désespéré, avec en miroir de ses propres erreurs une diatribe d'une rare violence contre Trump et toute la destruction des valeurs de l'Amérique qu'il représente.
Une lecture forte et déstabilisante, dont j'ai trouvé la fin magnifique.
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Rooney, le narrateur qui en fait l'auteur, à l'occasion de funérailles, se remémore des moments de sa vie en les comparant. Je suis arrivé péniblement à la centième page, je n'ai rien ressenti, certes l'écriture est belle, mais c'est mélange de témoignages et de pamphlet à l'attention de son président actuel. C'est pour moi un déballage de scènes vécues, écrit sans émotion, sans vie, comme si tout se déroulait lentement, ponctué de jeux de mots avec le nom du dirigeant le plus influent. Franchement, je n'ai pas du tout été emmené par les descriptions de toutes ces anecdotes, de ces morceaux de vie. Dois-je vraiment le finIr? J'ai mis trois étoiles parce que malgré tout le sujet est bon mais traité avec fadeur, les mots sont bien choisis, peut-être est-ce le climat que l'auteur voulait donner à son livre.
Youpi, j'ai réussi à finir cette autofiction. Je ne retire rien de ce que j'ai écrit auparavant à la page 100. Cependant j'admets bien volontiers qu'il fallait continuer ce livre. A partir de la page 122, un autre roman débute, tout se bouscule dans la vie du narrateur. L'écrivain donne un nouvel élan, un nouveau rythme et là, j'ai été pris dans ce tourbillon. Les descriptions sont honteuses, obscènes sur certains points mais cela paraît tellement vrai et ça l'est vraiment. J'ai envie de crier "Au secours". Robert Goolrick pose un regard sans concession sur l'Amérique actuelle et pose la question, "voulions-nous un tel pays quand il a été créé ? "
OUI!, j'ai aimé cette seconde partie, forte en émotion, forte de colère. Un regret, faut-il attendre 122 pages sur 192 au total pour ressentir une telle envolée? Peut-être me faudra t'il relire ce livre dans quelques mois.
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Ce livre a été choisi par l'animateur du café littéraire auquel je participe. Réunion pas très réussie, l'animateur (un jeune homme de 27 ans) n'ayant ni aimé le livre (choisi grâce à la photo de couverture !) ni effectué des recherches sur l'auteur et ses ouvrages précédents.

Il convient de noter que cet ouvrage a été écrit uniquement pour la France, l'auteur y ayant trouvé une terre d'asile littéraire.

C'est mon premier contact avec R. Goolrick. Parcourant sur babélio différentes critiques sur son oeuvre j'ai ainsi découvert que deux de ses livres racontaient l'un sa jeunesse (Féroces) l'autre sa période Wall street (La chute des princes). "Ainsi passe la gloire du monde" en est une sorte de résumé.

Rooney, le narrateur, double de l'auteur a 70 ans, il est perclus de douleurs (sa jambe). Ruiné et abandonné de tous il vit dans un cabanon.

Assis dans un cabriolet brun avec Judge, son chien, sur les genoux, il se souvient de son enfance saccagée, de sa période de golden boy (argent , luxe et sexe). Les souvenirs, bons et mauvais, sont évoqués sans aucune chronologie.

L'image renvoyée par le narrateur est d'êtres antipathique et pathétique, nostalgique et désabusé.

Tout au long de son ouvrage Goolrick ne cache pas sa haine pour le clown orange qu'il a côtoyé dans les années 80 : Devasta Trump, enfoiré de Trump,Trompetantrompetan-trompétan Trump, Inquis Trump...

Livre sur la déchéance d'un homme, intéressant mais sombre.
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critiques presse (1)
Culturebox
23 septembre 2019
Dans ce roman en forme de testament, Robert Goolrick, peint dans une très belle langue, lyrique et mélancolique, le temps qui a passé, la perte, mais aussi les amours et les joies qui ont traversé la vie de Rooney. Il dresse un portrait sans concession de l'Amérique de Trump.
Lire la critique sur le site : Culturebox
Citations et extraits (15) Voir plus Ajouter une citation
Trump. Menteur.Escroc. Raciste. Immonde sac à merde. Un homme qui croit pouvoir diriger un pays comme un PDG une entreprise, et dont chaque caprice fait basculer le premier domino d'une série infinie de renoncements et d'exactions, jusqu'à ce que tout repose en ruine à ses pieds (...) Dans cette Rome, tout le monde a un violon, comme Néron en train d'en jouer en contemplant le saccage, et la cacophonie stridente est assourdissante et noie le mot que personne ne se décide à prononcer : trahison.
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... il réveille Judge et lui gratte interminablement le ventre, tandis que le chien reste couché sur le dos, ivre de plaisir. En regardant Judge se lever et s'ébrouer, lui lécher le visage et la paume, se préparer à cette journée qui, dans sa vie de chien, sera semblable à toutes les autres - manger, dormir, courir sur la pelouse -, Rooney se rend compte qu'ils sont semblables, sur ce plan. Pour lui aussi, la lune mourante, boire son café dans la tasse achetée avec Marie, s'habiller pour personne.
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Page 99…mais tout ce que touche Trump meurt, chaque jour, des Américains se suicident, à chaque heure, aux antalgiques et à l’alcool, ou dans des voitures qui roulent trop vite. Ils fabriquent de la meth dans leurs bouges de pèquenauds. Il n’y aura pas d’autre vie que celle-ci, avec le Gros Lard orange, un type qui ne sait même pas boutonner sa veste ou nouer sa cravate, avec son gros bide, ses tricheries au golf, ses mensonges sans fin, qu’il répète ad nauseam, un type qui ignore tout de l’histoire, du protocole, ou même de la décence la plus élémentaire.
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On ne peut pleurer tout ce qu'on a perdu. On ne peut porter éternellement le fardeau du chagrin. Le geste d'une femme aimée s'attachant les cheveux le matin est aussi miraculeux que la construction du Sphinx de Gizeh. C'est magnifique. La beauté demeure, DévastaTrump. C'est ce qui est tellement insoutenable.
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Il s'évertue toujours à se tenir droit, à garder un air fier dans la souffrance, alors qu'en réalité il a envie de pleurer et d'être réconforté par des bras aimants.
A un moment de sa vie, il a été déchu de ce droit, semble-t-il. Plus jamais personne ne le prendra dans ses bras, il le sait, si bien que parfois il serre Judge contre lui en sanglotant dans l'épaisse fourrure d'hiver. Il regarde le chien de ses yeux chassieux et lui dit : "Tu sais combien je t'aime ? Tu le sais ?" et Judge lèche la paume ouverte de son maître de son énorme langue, jusqu'à ce qu'il ait la main dégoulinante de bave.
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Vidéo de Robert Goolrick
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