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EAN : 9782266153959
213 pages
Pocket (01/04/2006)
3.82/5   53 notes
Résumé :
Non, le vieux Valentin ne laissera jamais sa ferme, ses terres et le plus beau troupeau de la vallée à cet adolescent tombé du ciel qui débarque un jour en Corrèze après le décès de sa fille. Car Grégory, son petit-fils, son héritier, aussi gentil et bien élevé soit-il, est noir.

La rencontre est abrupte entre le vieil homme et le garçon de la ville soudain plongé dans un autre siècle. Grégory se heurte aussi à la stupidité raciste des villageois et ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (12) Voir plus Ajouter une critique
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La couleur du bon pain est un roman qui parle du racisme dans la campagne française dans les années 70. L'une des filles du fermier, partie jeune pour courir le monde (et faire quelques bêtises de jeunesse) tombe malade adulte, alors qu'elle élève seule son fils, Gregory. Elle envoie l'adolescent chez ses parents à la campagne le temps de l'opération. Descendants et ascendants se découvrent mutuellement pour la première fois puisque le grand-père avait décidé de ne plus avoir de contact avec sa fille. le petit-fils observe le monde de la ferme, mais surtout son grand-père, Valentin, un homme bourru et orgueilleux qui le rejette car il est noir. Grégory va mal vivre le rejet du grand-père, auquel s'ajoute le décès de sa mère. Pris en charge par les grands-parents et ses oncle et tante, il devra trouver une place. Mais Valentin n'est pas un homme à qui l'on dicte ses actes et refuse tout compromis. Et puis Valentin est bien âgé et doit, lui aussi, solder une vieille affaire qui n'est pas à son honneur. La communication ne sera pas facile d'autant que dans cette famille « on ne parle et on ne se dispute que pour des choses superflues ; les autres, celles qui pourraient remettre en cause l'ordre établi, sont bannies. »
J'ai moyennement apprécié ce livre car je n'arrivais pas à être surprise par l'auteur, la trame était trop convenue et j'ai regretté quelques stéréotypes.
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Nathalie Lesmonnier à quinze ans travaille comme apprentie coiffeuse.Mais, un an plus tard, elle ne donne plus signe de vie. Valentin et Pierrette, ses parents, apprennent que Nathalie est en prison pour vol.A sa sortie, elle reprend son métier de coiffeuse. C'est là qu'elle rencontre le futur père de Grégory. Elle veut reprendre contact avec ses parents, mais Valentin ne veut rien savoir. Elle ne remettra pas les pieds dans sa maison. Elle envoie bientôt une photo de son bébé. Valentin n'en croit pas ses yeux : Grégory est une personne de couleur.Son père est réunionnais.

C'est plus fort que lui Valentin se révèle être raciste : " Valentin imaginait Nathalie dans les bras d'un noir, l'embrassant sur ses grosses lèvres, et il grimaçait, tant la chose lui semblait contre nature et dégoutante."

Pendant ce temps, Valentin continue son élevage de vaches à l'ancienne :"Moi, je travaille à l'ancienne parce qu'il n'y a pas d'autre manière de bien travailler."

Seize ans plus tard, Nathalie écrit à ses parents. Elle est seule avec Grégory et est atteinte d'une grave maladie du coeur. Elle doit se faire opérer au plus vite. Va-t-elle s'en sortir ?

Pendant la convalescence de Nathalie, Grégory habitera chez ses grands-parents, Valentin et Pierrette. Comment Grégory sera-t-il accueilli par Valentin ? Comment sera-t-il considéré par ses camarades d'école ? Aura- t-il un jour une petite amie ?

C'est mon premier Gilbert Bordes. J'ai beaucoup aimé le fond de cette histoire,la façon dont les personnages sont fouillés psychologiquement, surtout Grégory et Valentin ainsi que leur relation qui en découle. le personnage de valentin rejette Grégory parce qu'il est une personne de couleur et en même temps il est attiré par lui parce que Grégory ressemble à Gustave, le père de Valentin.Qu'il le veuille ou non, il y a un lien du sang entre eux. Et pourtant, Valentin ne se comprend pas lui-même.Les deux personnages vont-ils arriver à s'entendre ? Grégory va-t-il enfin être aimé comme il est ?
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Lorsque Nathalie doit subir l'intervention chirurgicale cardiaque de la dernière chance, c'est à ses parents qu'elle décide de confier Grégory, son fils de seize ans. Difficile pour le jeune homme de quitter Paris, sa mère malade et son univers habituel, pour partir s'installer auprès de ce couple âgé et complètement inconnu. Sa mère avait "mal tourné", n'avait plus de contact avec ses parents depuis de longues années, c'est donc un choc pour Grégory lorsqu'il arrive dans ce petit village de Corrèze. D'autant plus que sa peau est noire, ce qui ne va pas faciliter son intégration auprès des gens du coin.
Contrairement à Pierrette la grand mère, Valentin le grand-père bourru est plus difficile à cerner, il refuse d'emblée ce jeune homme, qui pourtant s'intéresse aux travaux de la ferme et est plutôt doué; et même le décès de la mère de celui-ci semble le laisser de marbre..
Un très beau roman de terroir, très émouvant
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Une histoire de terroir ou l'on retrouve tous les "ingrédients" d'une époque révolue . L'âme humaine est fouillée jusqu'au plus profond. Chacun doit y retrouver un peu de ses racines.
Cependant le fond du sujet reste et restera d'actualité.
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La différence de couleur de peau est le thème abordé dans ce livre ! Difficile de vivre sa vie d'adolescent lorsqu'à 16 ans Grégory perd sa mère et qu'il est renié par son grand-père et les jeunes de son collège. Seules sa grand-père et sa cousine le respectent et l'aiment.
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Citations et extraits (16) Voir plus Ajouter une citation
- Non et non !
Valentin Lesmonnier était assis à table, la tête baissée. Onze heures sonnèrent. Sur la cuisinière, le bouillon débordait de sa casserole et tombait en grosses bulles. De la porte entrouverte, on entendait les poules caqueter. Le soleil brillait, le vent du sud apportait le printemps. Pierrette, debout, faisait face à Valentin qu'elle dominait de son corps massif à l'étroit dans un tablier bleu à fleurs blanches.- Écoute, Valentin, elle est malade, et c'est grave !- Et qu'est-ce que ça change ?- Ça change qu'il faut oublier le passé ! Grégory est ton petit-fils !- Peut-être, mais quand même...Il secoua sa grosse tête chauve entourée d'une couronne de cheveux blancs. C'était un homme sanguin, tout en rondeur, les bras lourds, un estomac volumineux tendait sa salopette bleue. Des joues pleines, un front bombé traversé de rides profondes, un nez un peu empâté sur une moustache grise, des petits yeux noirs d'animal sauvage dénotaient la détermination et l'entêtement de ceux qui n'obéissent qu'à leur volonté. Le regard toujours posé sur la nappe à carreaux jaunes, il dit d'une voix sourde :
- Moi, j'ai pas oublié !
- Mais c'est pas pour elle qu'elle demande quelque chose, c'est pour son fils, Grégory !
- Il a bien un père ! Elle n'a qu'à le lui donner !
- Enfin, son père, tu sais bien que...
Pierrette s'impatientait. Elle non plus n'avait pas oublié, mais l'appel au secours de Nathalie ne pouvait pas rester sans réponse , d'ailleurs, sa décision était prise, elle avait déjà écrit à sa fille et Valentin ne pourrait rien y changer.
- Le passé ne compte plus ! dit-elle, déterminée. Il secoua de nouveau la tête, sombre. Avec les années, le poids de ses propres torts était de plus en plus lourd, et c'était pour cela qu'il en voulait tant à sa fille.
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le soleil passait derrière le sommet de la montagne qu'il incendiait, découpant la dentelle des crêtes rocheuses dans un miroitement de couleurs rares... Grégory sourit. A la Neuville, un tel soleil aurait fait dire à Valentin : " va falloir penser à lever tôt demain. Le beau temps est là, un temps de moisson !"
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La semaine passa, interminable. Valentin plantait ses pommes de terre, mais il devait s'asseoir souvent. Ses jambes lui faisaient toujours aussi mal, il pouvait difficilement se courber sur les sillons.
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Tu te rends-compte, quand tu es vieux, que chaque fois que tu fais du tort à quelqu'un, c'est contre toi que tu travaillais !
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_ Non et non !
Valentin Lesmonnier était assis à table, la tête baissée. Onze heures sonnèrent.Sur la cuisinière, le bouillon débordait de sa casserole et tombait en grosse bulles.De la porte entrouverte, on entendait les poules caqueter. Le soleil brillait, le vent du sud apportait le printemps.
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