Voila le 4ème ou 5ème Bourdin que je lis. C'est toujours avec autant de plaisir que je me détends dans une lecture facile, prenante, régionale et sentimentale. Parfois, il est bon de ne pas lire que des romans policiers !
De plus avec Mme Bourdin on visite la France et ses petits coins perdus qui donnent envie de les visiter.
Cette fois-ci on se trouve à Tours, avec quelques excursions à Libourne et à Amboise. Elle est agréable à lire cette nouvelle aventure, et Richard, Jeanne, Isabelle, Ismaël, Celine, Lucien, Emilie, Nicolas font partie de ces êtres de notre époque dont gardent un état d'esprit comme les anciens.
Une histoire comme il s'en passe beaucoup de nos jours, entre un amour de jeunesse dans une famille accueillante, et un couple très entreprenant. Un bon moment de détente, sans se prendre trop la tête.
Mais ! j'aimerai que parfois Mme Bourdin utilise des personnages plus simple, situés dans le bas de l'échelle sociale, car lorsque l'on a la situation de Isabelle, Richard ou Jeanne c'est beaucoup plus facile de réaliser certaines choses que si on est employé d'usine, caissière de supermarché, ou au chômage ! pourtant, les sentiments éprouvés doivent être les même !, mais pas les conséquences, hélas !
Commenter  J’apprécie         40
Ce petit roman a un côté romance, et un côté écologie. Un couple marié, Richard et Jeanne, gère un hôtel à Tours, mais un amour de jeunesse, Isabelle, ressurgit dans la vie de Richard
C'est une histoire paisible, et simple
J'ai trouvé les parents de Jeanne, ainsi que Céline, attendrissants. Toutefois, celle-ci ne dit que deux mots à chaque interaction, et on ne la connaît pas bien
Je m'attendais à une fin différente. Aussi, j'aurais aimé une fin un peu plus heureuse pour Ismaël
Isabelle et sa mère sont présentées sous un mauvais jour, c'est un peu "manichéen"
Les chapitres sont longs, j'ai trouvé que la lecture manquait un peu de fluidité ; cependant, ceux-ci sont peu nombreux, donc ça reste un roman assez rapide à lire
C'est un bon petit "feel good", j'étais bien contente à la fin.
Commenter  J’apprécie         60
Incorrigibles, les hommes préféraient avoir affaire à lui, ce qui agaçait toujours autant Jeanne. Néanmoins, la présence de Richard l'aidait à gérer les contretemps sur le chantier.
- Quand tu ne viens pas, tu verrais leurs têtes ! Ils ne savent plus à quel saint se vouer et n'ont aucune envie de s'adresser à moi. Martin a toujours l'air de se demander si je comprends ce qu'il dit, et l'architecte me parle en essayant de faire simple, comme si j'avais dix ans.
Parfois, il se demandait si Jeanne ne s’ennuyait pas, pour vouloir se lancer dans une aventure pareille, et à d’autres moments, il se disait que c’était peut-être lui qui manquait d’ambition. Ou alors, et plus probablement, il n’avait plus envie de se battre aux côtés de Jeanne pour un projet commun. À l’origine du Balbuzard, il s’était vraiment senti en osmose avec elle, ils avaient œuvré main dans la main, partagé le même rêve. Mais une fois leur but atteint, une fois leur fille née, Richard avait découvert que ses sentiments pour Jeanne n’étaient faits que de tendresse et d’estime. L’amour avait disparu, ou bien il n’avait jamais existé. Jeanne était son épouse, son amie, son associée, elle était surtout la mère de Céline et, accessoirement, une femme qu’il désirait par habitude.
Maintenant, elle devait s'arrêter, changer de sujet, celui-là était beaucoup trop dangereux. Dans le cœur de Richard, il existait une faille profonde qui s'appelait Isabelle Ferrière, personne n'y pouvait rien, et Jeanne moins qu'une autre car elle avait déjà tout essayé. Oh, bien sûr, il n'en parlait plus, il n'en parlait même jamais ! Honnête, il lui avait tout raconté peu de temps après leur première rencontre, la laissant libre de le juger, ou même de le rejeter. A ce moment-là, Jeanne s'était sentie assez forte pour lui faire oublier le drame de sa jeunesse, assez forte pour le consoler de ce vieux chagrin d'amour qu'il traînait avec lui comme un boulet. Et elle avait échoué, ça la frappait soudain de manière évidente, blessante. Non, Richard ne s'en remettait pas, peut-être seulement parce qu'il ne voulait pas s'en remettre.
A l'instant où Isabelle pénétra dans le hall, Jeanne sut à qui elle avait affaire.Quelques années plus tôt, une amie la lui avait désignée dans un magasin, et enfin elle avait pu mettre un visage sur la femme qui avait si longtemps hanté Richard.
Dans le cœur de Richard, il existait une faille profonde qui s’appelait Isabelle Ferrière, personne n’y pouvait rien, et Jeanne moins qu’une autre car elle avait déjà tout essayé. Oh, bien sûr, il n’en parlait plus, il n’en parlait même jamais ! Honnête, il lui avait tout raconté peu de temps après leur première rencontre, la laissant libre de le juger, ou même de le rejeter. À ce moment-là, Jeanne s’était sentie assez forte pour lui faire oublier le drame de sa jeunesse, assez forte pour le consoler de ce vieux chagrin d’amour qu’il traînait avec lui comme un boulet. Et elle avait échoué, ça la frappait soudain de manière évidente, blessante. Non, Richard ne s’en remettrait pas, peut-être seulement parce qu’il ne voulait pas s’en remettre. Était-ce un moyen de ne pas vieillir ? Tant qu’il s’accrochait à ses souvenirs, tant qu’il ne tournait pas cette page de sa vie, il pouvait encore s’identifier au jeune homme qu’il avait été, promis à un brillant avenir et chouchouté au sein de la famille Ferrière… jusqu’à ce qu’il la détruise.
Françoise Bourdin présente son nouveau roman, « Un si bel horizon » !