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EAN : 9782258192249
594 pages
Presses de la Cité (17/09/2020)
4/5   9 notes
Résumé :
Parents adoptifs de trois filles à la chevelure fauve, Morag, Felicity et Bonnie, les Hocquelus ne vivent que pour l'art, la beauté et la botanique, recevant souvent leurs amis, artistes ou esthètes, dans leur propriété normande. Un matin d'août 1939, le peintre Théodorus est retrouvé assassiné dans le jardin. L'inspecteur Thomas Maisonneuve enquête dans ce lieu qui a marqué son enfance.
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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
Dieu aime les rousses met en avant une famille excentrique, colorée et pleine d'esprit. J'ai beaucoup apprécié ma lecture dans la région normande. La famille Hocquelus est une famille géniale. J'ai beaucoup apprécié les trois jeunes filles : Morag, Felicity et Bonnie mais aussi Fergus et Aïda. On est dans un mélange des cultures assez sympathique, l'art du jardinage mais aussi de la peinture. L'art, de manière générale, est présent dans ce roman qui va vous proposer une enquête haletante.

Les Hocquelus coulent des jours heureux dans leur domaine du Paradou. C'est une famille formidable qui a décidé d'adopter trois petites filles rousses. A cinq, ils construisent un havre de paix dans lequel il fait bon vivre… Jusqu'au jour où le crime sonne à la porte et tue un célèbre peintre qui avait l'habitude de venir dans le domaine. Cette famille est atypique mais m'a beaucoup plu. Elle est riche par la culture des jardins mais aussi la culture artistique et linguistique qu'ils imposent. On parle anglais à table, on travaille dur, on cultive ses talents. C'est chouette.

« Je veux une rousse. Agée de sept ans. Pas un bébé, pas une toute petite. Je n'ai plus l'âge. Et en bonne santé. Rousse. Nous sommes rousses. Nous sommes l'oriflamme des facéties du démon. Nous arborons la couleur du scandale. »

Un crime a lieu dans le domaine du Paradou et tout désigne un personnage en particulier. Une ambiance particulièrement étoffée et travaillée s'installe alors dans cette intrigue sans faille. J'aime beaucoup l'idée d'une ambiance à la « Agatha Christie ». C'est vrai qu'on peut y penser. Cependant, le roman ne se réduit pas à cette idée. En effet, la plume de l'auteure est teintée d'humour et d'humanité. J'aime beaucoup ce mélange.

Les points forts de ce roman résident dans les personnages et dans les descriptions du cadre dans lequel on évolue. En effet, on a un panel assez large de personnages qui se dessine. Entre la famille, les personnages liés à l'enquête ainsi que les personnages liés au peintre mort, nous avons beaucoup de personnages même si certains retiennent plus notre attention que d'autres. J'ai beaucoup apprécié Morag et Felicity. D'ailleurs, la narration de ce roman est bercée par l'intrigue qui s'intéresse à l'enquête et des extraits du journal de Félicity qui revient sur les moments forts de la famille Hocquelus. de plus, l'enquête va intimement se lier à la famille Hocquelus puisque l'enquêteur en charge de cette histoire est l'ancien fiancé de Morag.

Les descriptions sont très fines, travaillées et très belles. C'est très intéressant. On se sent bien au domaine du Paradou en essayant de comprendre la raison de ce meurtre et les coupables. J'ai aussi apprécié ces va-et-vient entre le passé et le présent. Ainsi, on comprend mieux comment les personnages en sont arrivés là. La toile historique est aussi importante. On est en plein dans l'annonce de la Seconde Guerre Mondiale. C'est un pan de l'intrigue très bien amené dans l'histoire et cela apporte une nouvelle dimension au roman.

L'approche artistique est très agréable, elle aussi. On se plonge dans un univers qui mêle les thématiques historique, artistique, familiale et policière. C'est vraiment très sympathique. Finalement, ce mélange permet une immersion totale dans ce roman dont les pages se tournent très facilement.

La plume est dynamique et fluide. J'avoue que j'ai eu un peu de mal à entrer dans l'intrigue. Une fois passées les cinquante premières pages, on est propulsé dans une ambiance géniale.

En définitive, nous plongeons dans un roman très intéressant dont les personnages sont très agréables. Une enquête s'installe au sein du domaine du Paradou et nous propose un moment de lecture intense et très intelligent. On se balade entre les époques et entre les souvenirs grâce à Félicity. Dieu aime les rousses est un roman intense qui mêle les thématiques toutes plus travaillées les unes que les autres. le tout est sublimé par une plume formidable que j'ai pris plaisir à découvrir. Bravo pour ce très beau roman.
Lien : https://satinesbooks.wordpre..
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Martine Marie MULLER. Dieu aime les rousses.

de passage à la médiathèque j'ai été attirée par le titre de ce roman : Dieu aime les rousses. Et moi je suis une ancienne rousse, une « poil de carotte » ; Mais aujourd'hui il ne reste plus rien de cette teinte préraphaélite. Les ans ont blanchi ma crinière...

Fergus et Aïda d'Hocquelus, , dans les années 1920, ont adopté trois petites filles, orphelines, Morag, Felicity et Bonnie. L'originalité de cette adoption vient que ces trois fillettes sont rousses. Ils résident au Paradou, une superbe propriété normande , proche de Dieppe. Et les jardins de cette résidence sont superbes, bien entretenus, les allées sont toutes bordées de buis taillé au cordeau, les plantes et fleurs ont toutes une étiquette. le Paradou est un véritable paradis.

Une existence tranquille qui va être bouleversée par la découverte d'un corps inanimé sur la pelouse dans le parc. Crime. Assassinat. de plus la victime est un peintre Theodorus van de Pelt, en villégiature chez les Hocquelus. Quel est le mobile de ce crime ? Où est l'assassin, le meurtrier ? Mais où l'arme, utilisée post-mortem est-elle dissimulée? C'est un ami d'enfance, Thomas Maisonneuve, amoureux éconduit par Morag et ses parents, inspecteur de police qui est chargé de l'enquête. Et sur ces entrefaites, la guerre est déclarée. La villa sera même réquisitionnée par les allemands et la famille devra vivre sous la surveillance de l'ennemi.

Une enquête délicate, un univers clos, des éléments dévoilés par touche, comme un trait de peinture, déposé sur un tableau. Nous avons même le plaisir de rencontrer des artistes, des peintres, des auteurs de ce XXème siècle : Cocteau, Jean Marais, Coco Chanel, Charles Trenet, Maurice Chevalier, etc....Beaucoup de tendresse, d'amour, de sororité, entre la fratrie des rousses. Je n'ai cependant pas la réponse à ma question : est-ce que Dieu aime plus les rousses que les brunes, les blondes ? Tant pis, je lirai à nouveau des romans de Martine Marie MULLER . ( 20/08/2021)
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Dans le domaine du Paradou, la porte est toujours grande ouverte. Tout le monde est bien accueilli, le risque est de ne jamais en partir. le bonheur est choyé comme le sont les rosiers, l'art est l'essence des maîtres des lieux, Aïda et Fergus d'Hocquelus. de 1917 à 1921, le couple recueille trois fillettes, chacune âgée de sept ans à son arrivée. Elles sont rousses, comme dans un tableau de Rossetti, le fondateur de l'école de peinture préraphaélite. Dès leur adoption, le précepte qui va guider leur vie, leur est inculqué : « Tu vivras dans la beauté de l'art et dans l'art des jardins. Tu fréquenteras des artistes comme Théodorus van de Pelt, Jacques-Emile Blanche, George Braque… ». (P. 28)


Le matin du 28 août 1939, le corps du peintre Théodorus van de Pelt est retrouvé, au milieu de la propriété. L'inspecteur chargé de l'enquête est Thomas Maisonneuve, l'ancien fiancé de l'aînée des filles du domaine, Morag. Lui aussi a vécu des jours heureux auprès de cette famille aux coutumes originales. Son intuition et sa connaissance des habitants guident ses investigations. Sa frustration est grande lorsque l'enquête est brutalement enterrée. Elle ne reprendra qu'après la guerre.


Le récit est entrecoupé par des extraits des journaux de Felicity, la deuxième fille. Ils nous permettent de comprendre les relations qui unissent les différents personnages : les trois soeurs, leurs parents, Tommy, mais aussi les invités presque permanents, tels que Théodorus et son épouse, Dora, Jiddu, un Indien mystérieux, Alfred, un aviateur allemand, etc. Chacun représente un pan de la société, que Martine Marie Muller égratigne avec un humour pince-sans-rire anglais.


En effet, alors que l'intrigue se déroule en Normandie, Aïda et Fergus ont créé un paradis anglais. Tous les prénoms ont été anglicisés, les filles portent des robes médiévales, l'instruction est faite par une préceptrice (miss Harriet), la journée est ponctuée par les rites du Royaume-Uni et le temps est celui du rythme des jardins. La volonté des d'Hocquelus est de « vivre au coeur d'une éternité immobile ». (P. 25) La mort de Théodorus est une entaille dans ce bonheur paisible […]


La suite sur mon blog...


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L'ombre d'Agatha Christie plane sur ce roman qui se décline autant comme une étude de moeurs que comme un thriller serré. Les apparences sont souvent trompeuses et gare à celui qui s'y fie aveuglément ! Au domaine de Paradou, fiché sur une falaise normande, les d'Hocquelus vivent une existence sereine et cultivent avec bonheur un art de vivre qui conjugue nature et goût du beau. Pour aller toujours plus loin dans leur démarche esthétique, ils ont décidé d'adopter trois gamines rousses comme les journées d'automne et d'en faire leurs trophées. Morag, Felicity et Bonnie ressemblent à s'y méprendre à certains portraits réalisés par les Préraphaélites. Pour ne jamais demeurer en reste, le couple adore convier des artistes à sa table. Cette félicité semble parfaite, jusqu'au jour où un célèbre peintre meurt dans leur propriété. Tous les signes font croire à un décès violent. L'inspecteur chargé de l'enquête se met à suspecter tout le monde. Très vite, la disparation de Morag et de Jiddu, l'indien, donnent un nouveau tour à cette affaire. Les spéculations vont bon train et les alibis s'exhibent. Pour progressant dans ses investigations, le policier ne manque pas de déterrer des secrets de famille, jamais bons à exhumer. Martine Marie Muller reconstitue avec brio une atmosphère délétère et revient également sur les atermoiements inquiétants qui règnent dans un monde aussi clos que les caves d'un musée. Ambiance !
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Mon avis

Je remercie les Editions PRESSES DE LA CITE et en particulier Marie-Jeanne de m'avoir permis de lire, en service de presse « Dieu Aime les rousses », roman de
Martine Marie MULLER et ainsi de découvrir la plume vive et précise de cette auteure.
Martine Marie MULLER nous conte l'histoire d'une famille quelque peu excentrique, Les Hocquelus, qui habite dans une demeure cossue en Normandie près de Dieppe.

Aïda et Fergus ayant vécu en Angleterre ,   dont ils apprécient beaucoup la culture ont donné un prénom anglais à leurs domestiques mais également à tous les membres de leur famille. le couple, amoureux des arts, des jardins, du Moyen Age et de la beauté, ont adopté trois orphelines aux cheveux roux. Ils vivent heureux, hors du temps certes, recevant leurs amis artistes jusqu'au jour où le peintre Théodorus van de Pelt est assassiné et retrouvé dans l'un de leurs magnifiques jardins... Thomas, l'inspecteur chargé de l'enquête connaît bien les lieux puisqu'il fut amoureux de Morag la fille aînée des Hocquelus.

Mais qui a pu commettre ce meurtre ??

Martine Marie MULLER décrit à merveille les traits tant physiques que psychologiques des protagonistes de son ouvrage ainsi que la beauté des jardins, des oeuvres d'art..

Elle nous emporte, grâce au carnets de Félicity, une des filles adoptives, dans le passé de cette famille.

J'ai bien aimé ce roman policier très excentrique, ponctué d'une touche d'humour, au suspense bien mené qui tient le lecteur en haleine jusqu'à la découverte des secrets de famille et la résolution de l'enquête policière..

Un bon moment de lecture.

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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Nous sommes tous condamnés à affronter le monde et nos passions, sinon à les combattre... et à faire un choix, malgré nous, même un choix qui ne nous ressemble pas, qui ne nous appartient pas.
page 735.
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-Vrais tableaux, faux tableaux, ce qui est certain, c'est que je suis un vrai con!
page 729;
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