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Fabrice Pointeau (Traducteur)
EAN : 9782290398227
544 pages
J'ai lu (13/03/2024)
3.18/5   65 notes
Résumé :
Entre Le Nom de la rose et Le Parfum, un thriller historique fascinant, inspiré de faits réels.

Londres, 1678. Le corps d'un jeune garçon est retrouvé sur les rives de la Fleet River, entièrement vidé de son sang. À ses côtés, un étrange cryptogramme, qui suscite nombre d'interrogations. Complot religieux? Politique ? Tueur isolé ? Dépêché sur les lieux, Robert Hooke, éminent scientifique de la Société royale de Londres, doit faire face à une enquête ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (46) Voir plus Ajouter une critique
3,18

sur 65 notes
Présenté comme « thriller historique », ce roman présente les découvertes scientifiques du XVII siècle et les premières tentatives de transfusion sanguine. C'est passionnant, instructif car solidement documenté mais c'est sanglant et les lecteurs sensibles trouveront indigestes les descriptions d'autopsies et d'expériences préludant aux « recherches » des médecins nazis.

L'intrigue débute le jour de l'an 1678 à Londres, dans un siècle qui a vu le dernier Tudor, trois Stuart et Cromwell. C'est la restauration Stuart, Charles II (souvent évoqué lors de l'avénement de l'actuel Charles III), après avoir été défait par Cromwell à Worcester en 1651 et avoir fui en France, est roi d'Angleterre, Ecosse et Irlande depuis 1660. Il est, par sa mère, le petit fils de Henri IV, roi de France et de Navarre, et donc cousin germain de Louis XIV… c'est un souverain francophile.

C'est l'époque des guerres de religions en Europe et de rumeurs de complots papistes ou jésuites, une période où le pouvoir absolu commence à être contesté par les philosophes, un âge ou les savants peuvent encore connaitre de multiples arts et sciences et être des polymathes. L'époque dont Iain Pears a fait son miel dans « Le Cercle de la Croix »…

La capitale anglaise se remet de la grande peste de 1665 (100 000 morts environ ; 20% des londoniens), du grand incendie de septembre 1666 (13 000 maisons détruites) et du raid de la flotte néerlandaise de juin 1667. La ville est un chantier, un terrain de jeu pour les architectes dont Robert Hooke, membre de la Société Royale de Londres, mais de vastes espaces sont encore des ruines ou des champs d'orties.

Le décor est planté, il est glauque et la météo britannique hivernale étant ce qu'elle est les chapitres naviguent entre brouillards, fumées et pluies…. sortez couverts !

Le corps d'un enfant est découvert sur la rive enneigée de Fleet River ; il est vidé de son sang et sa peau est tatouée de dates.
Le juge Edmund Bury Godfrey confie l'enquête, et la conservation du cadavre, à Robert Hooke en lui révélant que d'autres cas identiques ont été découverts récemment. Robert Hooke, rompu aux pièges politiques et rendu avisé par l'âge délègue les investigations à son jeune et imprudent protégé Harry Hunt.
Le même jour, le secrétaire de la Royal Society, Henry Oldenburg, surnommé Grubendol, se tire une balle dans la tête. Sa veuve implore Robert Hooke de sauver la réputation familiale et lui confie les dossiers et correspondances du défunt.
Et Anthony Ashley, premier comte de Shaftesbury, sort de prison, déterminé à se venger du roi, convoque son secrétaire, John Locke et mobilise Titus Oates et Israel Tonge, deux radicaux anti papistes.

Autant dire que l'intrigue démarre au galop et suscite de multiples questions :
- la mort des enfants est elle liée à un complot jésuite menaçant le roi comme le croit le juge paranoïaque ?
- qui ou quoi a poussé Grubendol au suicide ?
- que révèlent ses archives en parties codées ?
- que trame le compte de Shaftesbury et son entourage ?
- quelles pistes va explorer Harry Hunt ?

L'enquête plonge le lecteur dans les arcanes de la Société Royale de Londres et dévoile les inventions très variées de Robert Boyle, Thomas Henshaw, John Locke, Isaac Newton, William Petty, etc. et les recherches médicales entreprises au XVII siècle en expliquant la théorie des humeurs qui prévalait avant la découverte des groupes sanguins et en révélant les tentatives de transfusions sanguines, de greffe du coeur et du foie.

Robert Lloyd excelle dans la présentation des idées politiques (William Walwyn par exemple) qui circulaient dans le royaume à l'aube du Siècle des Lumières et peint avec objectivité les liens tissés entre le secrétaire du duc d'York, futur Jacques II, et la cour de France et donne du roi Charles II le portrait d'un roi débonnaire, insouciant de sa sécurité, et consacrant beaucoup de temps à ses loisirs et multiples maitresses dont la sulfureuse Hortense Mancini, duchesse de Mazarin

L'ouvrage débute par un précieux who's who listant la quarantaine de personnages croisés au fil des 450 pages et se conclut par une note de l'auteur où sont confessées les libertés prises avec la réalité historique. Une bibliographie de dix pages achève le livre qui est un régal pour qui s'intéresse à l'histoire, aux mouvements des idées et aux progrès de la science. A noter que ce titre fut publié à compte d'auteur en 2013 avant d'être repéré et édité par Melville House en 2021 et qu'une suite des aventures de Harry Hunt « The poison machine » est parue en 2022.

Ce n'est pas un thriller du style 10-18 « Grands détectives » car l'enquête « policière » laisse plutôt place à un roman de cape et d'épée, style Alexandre Dumas, où le comte de Shaftesbury marche sur les traces de George Villiers, duc de Buckingham.

Je me suis délecté et cultivé en lisant ce roman mais ma critique n'est pas dithyrambique car la traduction m'a semblé bâclée (pourquoi écrire « peaux mortes » et non « pellicules » en évoquant des cheveux négligés) et peu fluide ce qui ralentit la lecture voire contraint à retourner en arrière. le décès de Fabrice Pointeau en est probablement la cause.

Merci à Babelio et aux éditions Sonatines pour leur confiance réitérée à l'occasion de cette masse critique.
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“Les erreurs ne sont pas dans l'art, mais chez l'artisan.”
(Isaac Newton, "Philosophiae Naturalis Principia Mathematica", 1687)

"La Société Royale", ou de l'histoire, de la science, de la médecine, de la politique, des meurtres, des complots religieux et des codes secrets, ainsi que quelques considérations supplémentaires sur les tartes à la primevère.

Cela fait déjà quelques jours que j'ai fini ce sympathique roman offert par les éditions Sonatine (merci !), et j'hésite encore quant à ma conclusion définitive. Les principaux protagonistes de l'histoire sont de fins observateurs qui procèdent méthodiquement, en acceptant ou rejetant leurs hypothèses selon les principes empiriques de Roger Bacon... je vais donc suivre l'exemple de ces "philosophes naturels" en adoptant leur modus operandi.
L'hypothèse du départ est très séduisante : "élu meilleur roman historique de l'année par le New York Times", "entre le Nom de la rose et le Parfum", "un thriller historique fascinant inspiré de faits réels". Comment rester insensible à cette profusion d'éloges ? Serait-elle confirmée par l'"experientia" des lecteurs ?

On peut éliminer d'emblée la référence à Eco et à Süskind : un inévitable coup de marketing qui n'a rien à voir avec le roman de Lloyd, ni par le style, ni par la conception.
Le reste de l'énoncé est néanmoins assez proche de la réalité, et avec la riche bibliographie étalée sur plusieurs pages, on sait que Robert Lloyd n'a pas abordé l'écriture de son premier roman à la légère. Si je mets de côté le choix subjectif du New York Times, il reste "un thriller historique fascinant inspiré de faits réels", et la main qui pratique l'autopsie du livre devient tout de suite moins tremblante.

Nous sommes au coeur de l'hiver 1678, dans Londres brumeuse et glaciale, qui se relève à peine du terrible incendie de 1666. Après le sanglant épisode de la guerre civile et la décapitation de Charles I, Charles II revient d'exil et la monarchie avec lui, mais la république de Cromwell, ce puritain rigoriste, est encore dans toutes les mémoires. Depuis le schisme anglican, le moindre signe de la "menace catholique" déclenchait toujours des vagues de panique parmi la population, et il n'est pas étonnant que le corps d'un garçonnet trouvé au petit matin sur les bords de la Fleet River doive rester un secret. L'enfant est entièrement vidé de son sang, et le message crypté trouvé à ses côtés enflamme l'imagination. Un nouveau complot papiste ? le roi serait-il en danger ?
L'enquête sur le corps - le premier de la série - sera confiée à Robert Hooke, scientifique polyvalent de la Société Royale de Londres. Conservation, observation, décryptage du message... Hooke est un scientifique passionné mais pas un téméraire, et après le suicide du secrétaire de la Société et l'assassinat du juge de paix qui l'a chargé de cette enquête, il y renoncerait volontiers. Mais ce serait sous-estimer Harry Hunt, son jeune assistant aussi doué que curieux, qui continue à suivre les pistes pavées de danger. Et surtout le roi, qui s'intéresse personnellement à l'affaire, alarmé par les révélations d'un certain Titus Oates sur un "complot jésuite".
Brillante façon d'obscurcir encore plus le scénario déjà assez touffu du roman : Oates, ce prétendu espion et probablement le plus gros menteur et parjure de toute l'histoire anglaise, reste un personnage absolument fascinant.
Comme toute cette époque du 17ème siècle, d'ailleurs, dont Lloyd a parfaitement saisi l'esprit.
Si l'on cherchait une période dans l'histoire de la philosophie où il n'était pas jugé pour le moins discutable de placer Dieu devant le "tribunal de la raison humaine", ou, pour le dire autrement, où la croyance en Dieu n'excluait pas la croyance dans l'autonomie de l'intellect humain, alors ce serait précisément cette période-ci : les Lumières. En 1678, ces "philosophes naturels" gardent encore la polyvalence de la Renaissance, et beaucoup de spéculations scientifiques portent toujours une forte empreinte de l'obscurantisme baroque, mais il faut bien commencer quelque part... ne serait-ce que par une lampée du vin fortifiant à la limaille d'argent, ou par les tentatives de transfuser le sang d'un agneau à l'homme. Newton, Harvey, Harriot, Hooke, Bainbridge... ils ont tous posé leur grosse brique dans les fondations des sciences exactes, tandis que les penseurs comme Hobbes, Locke ou Hume (pour ne rester qu'en Angleterre) s'interrogent déjà sur la possibilité d'un nouvel ordre dans la société. Pour l'illustration, l'épisode avec les Levellers est assez habilement inclus dans le roman.
Bref, désormais, si on interroge les cieux, c'est surtout pour calculer les trajets des astres, et le regard des membres de la Société Royale va avant tout droit devant, en oubliant Dieu dans ses hauteurs.
Le fond de l'enquête est donc joliment riche en personnages et en réalités de l'époque, et on veut vraiment connaître le fin mot de l'histoire, ce qui a probablement sauvé ma lecture.

J'arrive donc logiquement à la traduction, qui me semble exceptionnellement calamiteuse. Il arrive parfois qu'en lisant on confonde les personnages, qu'on n'arrive pas à visualiser la description des lieux ou d'un mécanisme, ou qu'on doit relire une phrase compliquée pour en saisir le sens. Ici c'est malheureusement systématique.
Les phrases semblent être laborieusement calquées sur la syntaxe d'origine, les idiomes sont pour la plupart repris tels-quels, et les dialogues perdent tout leur naturel. le style de Lloyd n'est pas sans défaut, mais on lui pardonne volontiers ses poétiques métaphores météorologiques et animalières, car il nous a inventé une captivante aventure. Hélas, la traduction l'a transformée en quelque chose d'aussi exsangue et inconcevable que le petit corps trouvé au bord de la Fleet, ce qui est vraiment dommage, tant pour l'auteur que pour le lecteur, alors 3/5 pour le "produit" final.

Bonté divine, ce billet est déjà long comme la liste d'accusés de Titus Oates, alors si vous êtes pressés, vous pouvez sauter cet "addendum" concernant la mystérieuse "tarte à la primevère", que la logeuse de Hunt sert à la page 283 . Intéressante excursion dans la cuisine de l'époque, distraction de l'auteur ou erreur de la traduction ? J'ai donc mené ma propre enquête linguistique (primrose est bien primevère, et rien d'autre), suivie par celle sur la comestibilité de la primevère. Au 17ème siècle il s'agissait très probablement de la variante sauvage appelée "coucou", qu'on utilisait assez souvent dans les recettes. Certes, c'est une fleur précoce, mais où madame Hannam l'a donc trouvée en plein hiver ? J'ai poursuivi mes recherches sur l'approvisionnement des marchés anglais à l'époque de la Restauration, en passant par l'histoire générale de la culture sous serre en Europe, et j'ai appris plein de choses passionnantes (notamment sur les "murs à fruits" très en vogue en France, à cette époque), mais contrairement au mystère du garçon exsangue, celui de la tarte aux primevères reste toujours entier. Tout comme la lecture de ce roman, je ne regrette pas ces efforts, mais il manque toujours quelque chose pour que je sois complètement satisfaite.
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Babelio m'a proposé ce roman en masse critique privilégiée avec comme jolie quatrième de couverture une phrase qui m'a complètement envoûtée.
"Entre le Nom de la rose et le Parfum".
Comme je suis grande fan du roman de Umberto Eco il ne m'en a pas fallu plus.
Malheureusement, ce joli marketing fera vendre, et mis a part la relation professeur - jeune assistant, nous sommes loin du célèbre roman de Eco.

Si le roman est extrêmement bien documenté (et heureusement), car j'ai souffert de nombreuses longueurs et du rythme lent de la narration.

Je reconnais volontiers que malgré cela le roman est une vraie immersion dans le XVIIe siècle.

Je regrette également certaines tournures de phrases... Si elles sont dues à l'auteur c'est dramatique, mais j'aurais tendance à penser que c'est plutôt la traduction qui est en cause . Et là c'est vraiment navrant.

Malgré tout cela j'ai apprécié l'histoire et l'intrigue dans son ensemble, mais malheureusement cela ne fait pas tout dans un roman. Les points négatifs cités précédemment ont fait que j'ai été déçue par ce roman.

La maison d'édition devrait réellement faire attention à son marketing, qui est clairement trompeur dans ce cas ci.

Je remercie néanmoins Babelio et les éditions Sonatine pour cet envoi.
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Londres. 1678
C'est l'hiver. La ville est en pleine reconstruction. Les traces du grand incendie de 1666 sont encore bien présentes, mais partout on s'active à rebâtir toutes les infrastructures. Les Londoniens ont manqué de chance : après les flammes, des inondations sont venues causer d'importants ravages emportant les quais et les berges, détruisant les écluses. Heureusement, des grands travaux changent complètement la donne tout en demandant un effort budgétaire colossal.
Alors, forcément, quand le corps nu d'un garçon de deux ou trois ans, bien mort, est trouvé sur une berge, cela fait désordre ! Un enfant mort, à l'époque, n'est pas chose rare, certes… Mais quand nos deux scientifiques, Harry Hunt et Robert Hooke, constatent qu'il y a eu perforation à l'intérieur du haut des jambes et que l'enfant a été vidé de son sang, sans parler d'inscriptions proches des perforations, l'affaire prend une tout autre tournure. Comme l'exprime très bien Hooke : « Pourquoi ce garçon a-t-il été assassiné ? Pourquoi son sang a-t-il été prélevé ? A quoi a-t-il servi ? Si c'était pour une perfusion, qui a été perfusé ? »


Critique :

Si vous n'êtes pas un tant soit peu familiarisé avec l'histoire anglaise du XVIIe siècle, il se pourrait que vous ne profitiez pas pleinement de ce récit, malgré les commentaires de bas de page du traducteur, Fabrice Pointeau.

Robert J Lloyd recrée la vie à Londres quelques années après le grand incendie du dimanche 2 septembre 1666 au mercredi 5 septembre 1666. (Incendie, qui, prétendent certains, aurait mis fin à la grande épidémie de peste de 1665.) D'une ville vieille, avec des constructions essentiellement en bois, dotée de rues très étroites, va naitre une ville moderne, l'époque coïncidant avec de nombreuses découvertes scientifiques. Nos deux principaux personnages, Harry Hunt et Robert Hooke, tous deux membres de la Société royale de Londres, vont enquêter sur une affaire de cadavre pour le moins surprenante. L'occasion pour l'auteur d'entraîner le lecteur dans les découvertes et autres tentatives scientifiques de ce temps-là.
Ajoutons que l'époque de Charles II est fortement perturbée par l'animosité, pour rester gentil, entre catholiques et protestants. Des complots sont ourdis ici et là, et le roman y entraîne un lecteur qui se demande parfois quel est le lien entre tout cela et le cadavre du bébé. Papistes et jésuites sont-ils réellement derrière ce meurtre ?
De longues descriptions sur le mode de vie à l'époque, les objets, le mode de pensée, prouvent l'investissement de l'auteur dans une recherche méticuleuse pour que son histoire colle parfaitement au lieu et au temps… Mais cela paraîtra forcément très lourd, voire pénible à lire pour le lecteur lambda qui n'en demande pas tant. Cette histoire ne fera donc pas l'unanimité parmi les lecteurs et il faut s'attendre à des appréciations partant en sens opposés.

Je remercie Babelio et Sonatine pour ce thriller hors du commun.
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Je remercie les éditions Sonatine et Babelio pour l'envoi de ce roman.

L'histoire se passe en 1678 à Londres. Au niveau historique, il y a eu une guerre civile et la décapitation de Charles I. Charles II revient d'exil mettant fin à la république de Cromwell.
Le corps d'un jeune garçon a été retrouvé mort mais aussi vidé de son sang sur les rives de la Fleet River. A ses côtés un mystérieux code. Robert Hooke , un éminent scientifique de la Société Royale est en charge de l'enquête aidé par son assistant harry Hunt. Se posent des questions. Pour quelles raisons le garçon a t-il été tué (complot religieux ou politique, meurtre d'un seul tueur?). Pourquoi a -t-il été vidé de son sang? Dans le même temps, le secrétaire de la Société se suicide puis le juge de paix chargé de l'enquête est assassiné.
L'auteur a mené de nombreuses recherches (il y a d'ailleurs une bibliographie conséquente en fin d'ouvrage). Toutefois j'ai trouvé la lecture extrêmement laborieuse. le sujet me plaisait beaucoup. J'aime les thrillers. Mais le récit était assez confus (problème de traduction) avec beaucoup de longueurs. N'étant pas très au point sur l'histoire anglaise du XVII, j'avoue avoir eu du mal à tout comprendre ou à m'y intéresser.
Je suis un peu passée à côté de ce roman.
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Citations et extraits (10) Voir plus Ajouter une citation
Hooke découpa le sternum et tira un morceau de poumon.
"Plein de liquide mousseux".
Hooke enfonça son couteau dans sir [...] en le tournant, et il répéta le geste un peu plus loin, inclinant légèrement l'outil.
"La matière diaphane de l'air, quand elle est suffisamment chauffée, produit l'action de la lumière, ou du feu. Quelque chose à l'intérieur, une atmosphère volatile et nitreuse, tend vers la violence de la combustion. Quand nous brûlons du bois dans un réceptacle fermé, un réceptacle imperméable à l'air, il n'est pas consumé. A la place, il se transforme en charbon..."
Hooke souleva le coeur rouge vif de sir [...].
"Est-ce vraiment là que nous éprouvons nos pensées et nos passions les plus subtiles ? demanda le roi. Notre sentiment de grâce, notre connaissance de la religion et du péché ?"
Hooke, tenant toujours le couteau devant lui, réfléchit à la question.
"William Harvey, célèbre pour son De Motu Cordis, a montré que le coeur sert à déplacer le sang à travers le corps, encore et encore. Il pourrait être comparé à une pompe. Cependant, quand vous examinez le coeur pour trouver la haine, ou de la charité, ou une prédilection pour le péché, il devient un organe beaucoup plus énigmatique.
Hooke plaça le coeur du [...] sur la paillasse à côté de lui.
"Votre Majesté, je vais ouvrir le ventre."
Sir Jonas et le roi reculèrent aussi près du mur qu'ils le purent.
Après un moment, Harry ouvrit la fenêtre.
"Il y a quelque chose d'étrange à l'intérieur..."
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«La Société royale prenait des hommes malades qui cherchaient à être guéris, et elle leur injectait du sang pour apprendre son effet réparateur sur les humeurs. Ceux qui sont morts ont peu ajouté à nos investigations. Nous avons convaincu un homme en bonne santé, Arthur Coga, d'accepter du sang d'agneau. Il a eu de la chance. Daniel Whitcombe démontre, par les lois du hasard, qu'il aurait été bien plus probable qu'il meure en recevant le sang d'un autre homme. »

Hooke regarda le feu avec tristesse.

«La Société a abandonné de telles expériences en apprenant que le professeur Denis de l'académie de Montmort avait échoué à guérir des malades. Des hommes ont connu des morts atroces après avoir reçu du sang. »

Harry tira un autre éclat de verre enfoncé sous la peau de son poignet.

« Les raisons de l'échec de Denis n’ont pas été suffisamment étudiées.

Whitcombe a découvert quatre catégories de sang. Il a découvert que certaines, lorsqu'elles sont mêlées à une autre, s'amalgament. Les parties rouges du sang se lient et le rendent inutile et dangereux pour tout corps dans lequel il est injecté. Il appelle ça les sangs confluents. Le mélange du nouveau sang et de l’ancien provoque des convulsions et, si la quantité est suffisanté, la mort. Un sang diffluent ne fait pas ça, et il continue de s’écouler librement.
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La tête d’0livier Cromwell, bouillie et trempée dans le goudron, était toujours sur sa pique après toutes ces années. Il semblait plutôt paisible, songea Harry tandis qu'ils passaient devant Westminster Hall. Quoique noirci par les intempéries et la suie de Londres.

Le lord-protecteur avait le parfait point de vue pour observer la capitale qui avait autrefois été là sienne.
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La nouvelle philosophie prônait une méthode contrôlée. Son approche la distinguait des Grecs, des rationalistes, des idéalistes, des scolastiques. En cherchant à discréditer ces anciennes façons de penser, elle devait offrir une alternative basée sur l'observation et l'expérimentation.
Et pourtant, les nouveaux philosophes ne se reposaient-ils pas tous sur leurs instincts, leur inspiration, sur des révélations qui semblaient soudainement survenir ?
(...)
La nouvelle philosophie ne se limitait pas à une observation passive. A la place, elle cherchait à soulager et à apaiser le fardeau de l'existence. Quel était pour lui le meilleur moyen de continuer en tant que philosophe naturel ? (...) Comment ce couple pouvait-il bénéficier de sa connaissance de la barométrie, de la microscopie, de l'astronomie, de l'hydroscopie, de la machinerie ou de l'anatomie ?
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Il passa une heure de plus à substituer des lettres à des nombres, des nombres à des lettres, à écrire des grilles d'alphabet et des grilles de nombres, à les encercler et les biffer, recouvrant des feuilles de papier. Mais il ne progressait guère. Il triturait les nombres, glissant des bandes de papier devant lui, traçant de nouvelles grilles de nombres et de lettres, déplaçant les rangées et les colonnes. Le bureau, puis son lit à mesure qu'il passait d'une feuille à l'autre, disparurent sous le papier, puis ce fut le tour du sol à côté de sa chaise.
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