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EAN : 9782359051261
384 pages
Ecriture (16/10/2013)
3.5/5   6 notes
Résumé :
De A comme Adjani ou Audiard chez les orques (De Rouille et d'os) à W comme la saga Warner, Éric Neuhoff a mis en ordre alphabétique sa passion du 7e art, bien connue des lecteurs du Figaro, des auditeurs du Masque et la Plume et des téléspectateurs du Cercle sur Canal Plus. Pour Neuhoff, le cinéma c'est la vie en 24 images-secondes avec ses plaisirs, ses émotions et ses déceptions. Au fil des pages, il laisse libre court à ses enchantements, ses envies de rire aux ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Eric Neuhoff, voilà typiquement un des critiques que j'écoutais lors des émissions du "Masque et de la Plume" de ma jeunesse, même s'il a du y arriver plusieurs années après que je commence à écouter cette émission, vers la fin des années 90, si je ne dis pas trop de bétises....

Neuhoff, je le connaissais d'ailleurs au départ plutôt en sa qualité de romancier, car j'avais notamment lu "La Petite Francaise", prix Interallié 1997, joli roman décrivant la passion d'un journaliste un peu blasé ( faisant bien penser à Neuhoff lui même) et une jeune fille fraiche et pimpante, surnommé Bébé.... je m'étais dit que le type avait vraiment une belle plume, entre ironie et finesse, et lorsque j'ai su après que Neuhoff était aussi critique de ciné, je m'étais dit que j'allais m'éclater à lire ses chroniques.

Sauf que comme je ne lis pas "le Figaro" (pas de grande révélation à ce niveau, n'est ce pas?), et j'ai plutôt eu l'occasion de le découvrir à l'oral, au Masque et la Plume donc, ou plus tard lors de l'émission "le Cercle" sur Canal plus présenté par Frédéric Beigbeder, et là, je dois dire que le bonhomme n'arrivait vraiment pas à me convaincre, non seulement par les films qu'il défendait- ou plutot qu'il massacrait, l'homme ayant la descente facile- mais surtout par la pauvreté de son argumentaire, se résumant souvent à des critiques très faciles, basés sur le physique de tel ou tel acteur, bref sans bien peu d'argumentaire théorique ou technique, contrairement à la majorité des interlocuteurs de ce type d'émission.

Heureusement, j'ai découvert son "Dictionnaire chic du cinéma", dans lequel Neuhoff a rassemblé ses meilleures chroniques écrites sous la forme d'un dictionnaire très varié, de A comme « Adjani » ou « Audiard chez les orques » (De Rouille et d'os) à W comme la saga "Warner".

Et reconnaissons le d'emblée : ce recueil d'articles critiques sur films, acteurs, metteurs en scène, palmarès, est une vraie réussite tant la plume et l'acuité du regard de Neuhoff y est ici vraiment mise en valeur.

Neuhoff annonce d'emblée la couleur en écrivant en préambule : "Que les choses soient claires : Rivette m'emmerde, Tati ne m'a jamais fait rire et Resnais a le don de m'assommer", et on sait alors qu'on aura affaire à un vrai espace de liberté de parole et de ton, des gouts assumés à l'encontre de la bien pensance, avec ce qu'il faut de cruauté et de drôlerie qui fait- souvent- défaut à ses interventions orales.

A chaque page, Neuhoff laisse libre court à ses enchantements ou à ses agacements, explosant les fausses valeurs en quelques phrases lapidaires avec une subjectivité par essence contestable et contestée. Personnellement, si sa descente en flamme du cinéma des Dardenne ou de Philippe Garel a pu me réjouir, tant je trouve ces cinéastes un peu trop surestimés, j'ai eu plus de mal à comprendre pourquoi il loue celui de Bruno Dumont, encore bien pire pour moi dans un style proche.



Les angles pris par Neuhoff pour raconter tel ou tel film sont souvent tout à fait originaux et pertinents (Sous le titre Crissements de pneus, il cite les principaux films dont les vedettes sont des voitures ou des camions) , et on aime son style direct, sans fioriture qui fait très souvent mouche, même quand je suis loin d'être d'accord avec le fond de son opinion ( il encense l'ennuyeux Tree of life et dézingue les Almodovar). Neuhoff s'amuse à dresser les palmarès des films les plus scandaleux, des plus belles scènes, des films les plus tristes (Bambi, Love Story, Une journée particulière, etc.), des "chefs-d'oeuvre absolus" (Citizen Kane, À bout de souffle, Chantons sous la pluie), des meilleures et des pires Palmes d'or décernées à Cannes…

Mais Neuhoff n'est pas que cinglant, on voit aussi dans ce Dictionnaire chic du cinéma à quel point il aime le 7ème art et surtout à quel point il idolatre les actrices, tant les portraits qu'il fait de grandes actrices sont émouvants et touchants, notamment Charlotte , Tilda Swinton, Milla Jovovich( étrange, pour moi en tout cas) ou la trop sousestimée Robin Wright Penn dont il loue la beauté des trémolos... dans la plume ..exemple, ce déchirant hommage : "On serait marié à Robin Wright, on oublierait tout, même de mourir, même d'aller au cinéma".... Euh, Eric, au vu de ta passion avérée pour les salles obscures, tu es sûr à 100 % de ce que tu avances, là, ?

Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
«Descendre d'un taxi à l'aube sur la 5e Avenue. Onduler sur le trottoir dans une longue robe noire. S'arrêter devant la vitrine de Tiffany, un gobelet de café à la main. Soulever ses lunettes de soleil sur son front. Croquer dans un croissant en contemplant un bijou qu'on ne pourra jamais s'offrir. S'éloigner sur une mélodie de Henry Mancini. C'est comme ça qu'on entre dans l'histoire. Ça a l'air tout simple, mais il faut s'appeler Audrey Hepburn. Un miracle était né.

En 1960, Blake Edwards tournait Breakfast at Tiffany's - Diamants sur canapé, en français. Le film était tiré d'un mince roman de Truman Capote dont le magazine Harper's Bazaar avait refusé de publier des extraits.

Avec un soin maniaque, une curiosité pimpante, une verve jamais prise en défaut, dans son livre5e Avenue, 5 heures du matin, Sam Wasson revient sur cette aventure qui lança l'ère des femmes libérées. On l'oublie trop souvent, l'héroïne est plus ou moins une call-girl. Hollywood fit son possible pour masquer cet aspect de Holly Golightly. De même qu'il fallut se débrouiller pour transformer le narrateur homosexuel en jeune premier romantique (un peu gigolo sur les bords, mais bon…).
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Il y a ce sourire. On ne fait pas plus radieux. On n'a sans doute jamais vu un visage aussi parfait à l'écran, surtout quand les traits étaient soulignés par un chignon. Une exposition retrace la vie et la carrière de Romy Schneider. Elle est riche de documents, de lettres, d'objets personnels. La petite Allemande, qui fut trois fois Sissi, avait été inventée pour le cinéma. La France l'accueillit, lui fit un triomphe. Alain Delon y fut pour beaucoup, qui l'imposa dans La Piscine. Le film donna à l'actrice un nouveau départ. ( Romy Schneider)
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On ne devrait jamais s’engager dans une aventure sentimentale sans demander à Woody Allen ce qu’il en pense. Il a essayé à peu près toutes les combinaisons possibles.
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"Que les choses soient claires : Rivette m’emmerde, Tati ne m’a jamais fait rire et Resnais a le don de m’assommer."
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Le génie ne se décide pas à date fixe
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