Une belle pépite, dans ma collection " Le goût de..." , qui s'agrandit, proposée par Mercure de France.
Un petit livre riche en textes qui parlent tous aux lecteurs passionnés que nous sommes! De Montaigne à Michel de Castillo, de Pierre Dumayet à Danièle Sallenave, ils expriment combien lire est indispensable, bénéfique, envoûtant.
" Il s'agit de s'adjoindre les livres, non pour changer de vie , mais pour changer la vie. Tout le reste masque la douleur de la vie ordinaire: seuls les livres la métamorphosent." Danièle Sallenave.
Quatre parties s'articulent autour du thème de la lecture: naissance d'une passion, mots à la bouche, je n'ai pas vu le temps passer... et solitude à deux . La deuxième m'a particulièrement plu: cette gourmandise, cette faim des mots...
Merci à Michèle Gazier pour ce choix judicieux de textes, j'ai découvert certains auteurs comme Robert Lalonde et Manguel, liseur pour Borges devenu aveugle.
" Voici enfin le moment tant attendu où je peux étaler le volume sur mon lit, l'ouvrir à l'endroit où j'ai été forcée d'abandonner...je m'y jette, je tombe...impossible de me laisser arrêter, retenir par les mots, un courant invisible m'entraîne..." Comme Nathalie Sarraute, nous sommes nous aussi insatiables , emportés avec ravissement par les mots.
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Un grand merci à Mladoria pour l'envoi de ce petit livre plein de sagesse, d'anecdotes et de vérité sur la lecture...
On se retrouve au fil des pages, au milieu de grands écrivains qu'on a lu ou pas mais qui ne nous sont pas inconnus. On se reconnaît dans ce bonheur simple de lire, de vivre avec un livre près de soi et de se construire parfois sur les mots des autres...
Un petit temps suspendu... Magique...
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Et quelquefois à la maison, dans mon lit, longtemps après le dîner, les dernières heures de la soirée abritaient aussi ma lecture, mais cela, seulement les jours où j'étais arrivé aux derniers chapitres d'un livre, où il n'y avait plus beaucoup à lire pour arriver à la fin.
Alors, risquant d'être puni si j'étais découvert et l'insomnie qui, le livre fini, se prolongerait peut-être toute la nuit, dès que mes parents étaient couchés je rallumais ma bougie.
La lecture, comme la cuisine, s'enrichit du commentaire qui l'accompagne ou la prolonge. Les mots sur les livres, quand ils ne sont pas contraints, sont une dégustation supplémentaire, le partage d'une saveur secrète.
Michèle Gazier
A l'heure actuelle voici, à mon sens, les raisons pour lesquelles nous lisons :
un, pour nous délivrer de nous-mêmes ;
deux, pour nous armer contre des dangers réels ou imaginaires ;
trois, pour nous "maintenir au niveau" de nos voisins, ou pour les impressionner, ce qui revient au même ;
quatre, pour savoir ce qui se passe dans le monde ;
cinq, pour notre plaisir, ce qui veut dire pour stimuler et élever nos activités et pour enrichir notre être.
Lorsqu'on rencontre un homme qui à force de s'adonner à la lecture est devenu possesseur d'une culture littéraire étendue, on dit :
"C'est un lettré."
A quoi ce mot de lettré s'oppose, - on le tait, poliment.
Souvent, la nuit, j'allumais ma lampe de chevet (...) et je tentais à la fois d'atteindre la fin du livre que j'étais en train de lire et de retarder cette fin autant que possible, en revenant en arrière de quelques pages, en recherchant un passage que j'avais apprécié, en vérifiant des détails
8 février 2013 :
À propos de Retour parmi les hommes «La beauté de Vincent, c'est de guetter les catastrophes, de voir le bonheur comme une erreur passagère. En cela, il fait partie des grands personnages de la littérature contemporaine, capables d'alimenter encore quelques suites... Un grand Besson !» Clara Dupont-Monod, Marianne La Trahison de Thomas Spencer «L'analyse est menée finement, la jalousie, les souffrances indiquées avec tact. le talent de Philippe Besson, la manière douce et tendre qui lui attire de plus en plus de lecteurs, consiste à ne jamais élever la voix, à montrer que les mouvements du coeur forment l'essentiel d'une vie humaine.» Dominique Fernandez, le Nouvel Observateur Un homme accidentel «Philippe Besson vient de réussir un roman intense et fulgurant.» François Busnel, L'Express L'Arrière-Saison «L'Arrière-Saison a la beauté mélancolique d'une sonate d'automne.» Michèle Gazier, Télérama Une villa en Italie, le soleil trop fort, des ferries qui font la traversée vers les îles, une romancière qui peine à finir un livre, un jeune officier de l'Académie navale, un accident de voiture à des centaines de kilomètres, l'enchaînement des circonstances, la réalité qui rejoint la fiction, la fin d'un amour, le commencement d'un autre peut-être. Dans ce roman plus personnel qu'il n'y paraît, l'auteur de L'Arrière-Saison dresse le portrait d'une femme puissante et de deux hommes fragiles, en proie à des hésitations sentimentales. À propos de son dernier roman Une bonne raison de se tuer «Tout l'art de Besson est là, dans l'introspection des âmes, le déphasage entre l'intime et le public, la marche inexorable du temps.» Marianne Payot, L'Express «Philippe Besson explore l'envers du rêve américain dans un de ses plus forts romans.» Pierre Vavasseur, le Parisien «Portée par un style implacable, dépouillé de tout apitoiement et de tout pathos, l'intrigue a des airs de tragédie grecque, où chacun est en marche vers son destin sans que rien ne puisse l'arrêter. On est touchés en plein coeur.» Valérie Gans, Figaro Madame «Philippe Besson explore la part intime des êtres et traque leur moindre secret. Il gagne encore son pari.» Jean-Claude Perrier, Livres Hebdo «Si juste et terrible. Quel magnifique portrait de femme et de nous aussi !» Joseph Macé-Scaron, le Magazine littéraire «Un livre qu'on lit d'une traite... C'est très triste et très doux.» Gilles Martin-Chauffier, Paris Match
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