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Critiques de Simonetta Greggio (358)
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Col de l'Ange

117 pages de pur bonheur, ce livre est un énorme coup de coeur pour moi. Dès les premières lignes j’ai tout de suite été happée, je n’ai pu quitter ce livre avant d’avoir lu la dernière ligne. Un soir, une lecture, c’était hier soir. Après une courte réflexion sur la disparition fugace des personnes qui réapparaissent ou non, qui meurent ou non, dont on ne sait plus rien pour un nombre, l’histoire commence, racontée à la première personne par cet homme décédé :« Je suis mort depuis dix-sept jours et autant de nuits, dont une pleine de lune. Abattu en plein vol, je suis resté figé un instant, puis je suis tombé. Il ne me reste rien, que des nerfs à vif et l’avidité d’un souffle qui s’épuise. Je ne suis qu’une ombre claire, un plis sombre. Un feulement de colère, une frustration. »



Il va suivre sa « presque jumelle » Blue, en tout cas de coeur, dans la recherche de ce « frère » avec lequel elle vit. Ils ont été élevés chacun dans leur maison mais ensemble, nés le même jour, parcourant les chemins de l’enfance main dans la main. Il a disparu depuis quelque jours sans rien amené, en laissant derrière lui Blue mais aussi Ami son amant du moment, « une pute » qu’il aime et que lui aime en retour. Il nous raconte un peu sa vie, ses aventures, ses bonheurs et ses blessures. Blue décide alors de partir retrouver sa maison d’enfance, de là où elle a fugué plusieurs années en arrière avec lui, pour y retrouver Marcus, le frère aîné de son ami, afin de peut-être y trouver des réponses, son dernier espoir de savoir… Maison où il y reste pour elle d’âpres souvenirs, de douleurs mais aussi d’amour et de joies immenses.



Ce livre représente à lui seul tout l’amour, l’amour pur de deux frère et soeur de coeur, l’amour complice et tendre puis ravageur et destructeur d’un père pour sa fille, l’amour fraternel entre deux frères, l’amour vierge et passionnel d’un adolescent puis homme pour cette étoile tombée du ciel. Il est la nostalgie, la mélancolie, le bonheur, l’innocence, la douleur, la vie. Dans une écriture magnifique, Simonetta Greggio nous emmène dans leurs souvenirs d’enfance, nous transporte avec sa poésie sur une vague d’émotions et de sentiments. C’est fort, c’est beau, c’est émouvant. De plus elle parvient à nous tenir par tous les secrets dévoilés peu à peu et par la grande question autour de la disparition de cet homme. Cet ouvrage est captivant, d’une grande sensibilité, d’une écriture merveilleuse, poétique et limpide. « Traquer la grâce, partout où elle se trouve, surtout entre les lignes » L’express. C’est ça Simonetta Greggio.



Je vous le conseille fortement !
Lien : http://madansedumonde.wordpr..
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Bellissima

Voilà une "autobiographie de l'Italie", comme le dit l'auteure : elle raconte l'histoire de sa famille et sa jeunesse marquée par une double violence, celle d'un père "malade d'amour" pour sa fille, possessif et violent, et celle d'un pays en proie aux années de plomb et aux relents d'un fascisme mal éteint.

C'est écrit avec simplicité, le style est direct et précis, sans fioriture inutile, la sensibilité d'une l'enfance blessée est là bien présente tout comme la critique acerbe d'un pays bien aimé, l'Italie.
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L'ourse qui danse

Petit roman initiatique dépaysant, dans une superbe édition rare Cambourakis qui renforce le côté éthnographique de l'oeuvre.

Culture, identité du peuple Inuit, croyances et rites ancestraux, vie sauvage et en harmonie avec la nature contre une société sans amour ni foi, seule et dévastatrice. Une société qui à force de tuer tout ce qui l'entoure emmène la civilisation entière à sa perte.

Un roman beau, brut et sauvage, chamanique, spirituel où l'amour pur et inconditionnel est à la hauteur d'une violence sauvage, brutale, sans pitié. J'aurais presque versé une larme à la dernière scène avec l'ourse.



En refermant ce tout petit livre qui se lit en une journée, il m'est resté quand même un goût amer. En pointant du doigt la vérité et en dénoncant nos manières et notre mode de vie, il fait douter et remet en cause notre foi en l'humanité... Comme si tout était déjà perdu et que le monde tendait déjà vers sa fin inéluctable, de par notre faute.



Dans la même lignée, le même univers Inuit que @De Pierre et d'os, qui fut et demeure un coup de coeur.
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Femmes de rêve, bananes et framboises

Voici un recueil de nouvelles au titre original tiré d’une chanson de Paolo Conte – et pas n’importe laquelle puisqu’il s’agit de la triste fable d’un homme délaissé par sa belle qu’il voit danser, les yeux dans les yeux, avec un autre que lui. Désespéré, il préfère le naufrage et ses chimères au bonheur qu’elle n’a pu lui donner…

Simonetta Greggio nous prend par la main et nous emmène par monts et merveilles (si, si !) pour sept randonnées originales sur les terres de la mort et de la désolation.

- Une femme qui contemple les yeux d’un poisson mort et pense à son bel amant

- Un vénitien, juif, violoniste, qui rentre d’un camp de la Mort accompagné d’une chienne de garde (c’est d'entre toutes les nouvelles ma préférée)

- Le blues d’un tueur à gages

- Un éditeur, Romain Gary, Cocteau, Malraux et compagnie…

- Une rupture, un Paris-Avignon en TGV et des regrets

- La mort. La vie. Aberrantes l’une comme l’autre, ce qui peut conduite à la folie

- La mort, encore. Mais la nôtre, idéalisée, afin d’éviter le naufrage. Ou, au contraire, pour se porter volontaire tel un Alain Bombard intrépide et audacieux

Vague après vague, ce joli concentré d’amour et de romance grise nous noie dans un océan de mélancolie addictive.
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Étoiles

Il y a des lectures qui "ont" des saisons, c'est à dire qu'il vaut mieux les programmer pendant une saison plutôt qu'une autre : telle est l'idée un peu farfelue que j'ai et qui m'a fait déguster cette nouvelle en été !



Une histoire toute simple, que celle de ce chef étoilé, qui rentré plus tôt que prévu à son domicile découvre son infortune sentimentale. Du coup, le voilà qui part au hasard pour changer d'existence, et se rapprocher de l'enfant qu'il était. Retrouver le goût des choses simples, des plaisirs quotidiens et de la cuisine toute pétillante de saveurs.



Une poésie de l'écriture , toujours présente chez Simonetta Greggio et le même plaisir toujours renouvelé de la retrouver !



Une nouvelle pleine de fraîcheur comme le glaçon au basilic qu'on dépose dans le gaspacho. Attention, c'est un livre qui ouvre l'appétit !
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Nina

Ce livre a été pour moi un cri d'amour du début à la fin...

une histoire magique,très bien écrite,qui retrace bien les actes manqués de la vie ,les concours de circonstances....

Je ne l'ai pas trouvé à l'eau de rose,mais réel..

Peut -etre parce que je me suis retrouvé dans le personnage d'Adrien.....

Car comme lui,aujourd'hui je ne peux pas avoir ce que je veux alors je préfére ne rien avoir du tout...

Car oui,l'amour fait tourner le monde,les regrets,les remords,les occasions que l'on a pas prise par peur..

Alors on attend cette deuxième chance...

Car l'amour,celui qui fait vibrer des pieds à la tete,celuis qui n' a aucune raison existe,et c'est juste un bonheur de le connaitre...alors il vaut le coup de ne plus jamais manquer l'occasion...
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Col de l'Ange

Voici un court roman(128p) que je ne devrais pas oublier de si tôt,tant j'ai été happée,subjuguée,engloutie, dès les premières lignes. Le style? L'atmosphère? Je ne cherchais pas à m'interroger.

Aucun mystère,aucun suspense palpitant qui incite à lire encore et encore, mais une connaissance progressive des deux principaux personnages.

Un homme,_l'esprit de cet homme _s'adresse à son amie de toujours,sa soeur,sa presque jumelle, avec tendresse,affection profonde ,chagrin de l'injustice de la vie.

Je n'ai même pas remarqué tout de suite que le roman est écrit à la deuxième personne (alors que je n'aime guère),tellement c'est naturel,fluide,évident.

Je n'ajoute rien car,vous l'avez compris, c'est un coup de coeur inconditionnel.

Un grand bravo alla signora Greggio
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Elsa mon amour

Il y a Elsa Morante, Moravia, Pavese, Visconti, Pasolini.

Il y a l’Italie, la littérature, le cinéma.

Il y a l’amour, la passion, la destruction.

Il y a l’écriture superbe de Simonetta Greggio.

Mais il n’y aura pas eu de rencontre entre ce livre et moi.

Difficile de vous expliquer pourquoi. Je pense ne pas le savoir moi même. Peut-être trop intime, trop saccadé. Peut-être que la construction en courts chapitres sans chronologie m’a perdu. Peut-être n’était-ce pas le bon moment tout simplement.

En tout cas et à mon grand regret, je suis passée à côté.
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Elsa mon amour

Suspense...suspense. Retrouvez ma critique le 15 août !





Ajout du 15 août (comme promis et afin surtout de respecter la volonté de l'éditeur car cet ouvrage est annoncé pour la rentrée littéraire) :



Tout d'abord, je tiens à remercier Babelio ainsi que les éditions Flammarion pour l'envoi de cet ouvrage que j'ai eu la chance de lire en avant-première même si celui-ci ne sortira qu'à l'occasion de la rentrée littéraire.

« Il pleut », voilà l'amorce qui revient régulièrement dans de nombreux chapitres, comme une ritournelle mais qui n'annonce souvent rien de bon, ou alors des soucis en prévisions. Ici, Simonette Greggio nous invite à découvrir la vie, romancée bien sûr, donc si vous préférez une biographie fictive (bien que les dates soient scrupuleusement respectées), d'Elsa Morante. J'avoue à ma grande honte que je connaissais certes cette grande dame de la littérature mais uniquement de nom, tout comme j'ignorais qu'elle avait partagé sa vie avec un autre grand nom de la littérature italienne que fut Alberto Moravia. Mariage sans amour, celui auquel elle s'attacha le plus, fut Billy Morrow, un peintre sans talent à l'époque avec lequel elle ne partagea qu'une relation platonique étant donné que ce dernier était homosexuel. Elle ne cesse, enfin la vois de Simonetta Greggio, à travers laquelle c'est celle d'Elsa qui parle, ne cesse de déplorer son cher Billy, qu'elle a perdu trop tôt, tout comme nombre de ses amis d'ailleurs, Cependant, c'est le tragique accident (une période de troubles plane cependant sur cet accident tel qu'il est narré ici) qui coûta la vie à « son cher Billy » qui la traumatisa le plus. Elle eut également d'autres relations, extraconjugales cette fois-ci avec Luchino Visconti, ce dont Moravia n'ignorait pas, et je crois à la manière dont cela est raconté, que c'est elle qui en souffrir le plus ; Moravia ne s'étant jamais écarté d'elle ou ne lui ayant jamais fait le moindre reproche.

Un roman biographique plus qu'une biographie au sens propre du terme ; toujours est-il que le lecteur a l'impression de lire les mémoires d'Elsa Morante en personne tant l'auteure s'efface derrière elle pour lui céder entièrement la parole. Ce qui est sûr et certain (à mon humble avis), c'est que « Elsa mon amour » va longuement faire grand bruit (et en bien) lors de cette rentrée littéraire 2018 !
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Femmes de rêve, bananes et framboises

Le titre et la couverture m'auraient fait me désintéresser de ce livre si ma chère bibliothécaire ne me l'avait mis entre les mains. Qu'elle en soit remerciée. Elle connaît bien mes goûts.



Il s'agit de nouvelles. Différentes les unes des autres.

Celles qui m'ont profondément touchées sont " Signor giudice" ,lettre du tueur pressenti par la mafia pour l'exécution du dernier juge.

Et "Os de Lune" bouleversante, poignante, dont la fin m'a émue aux larmes.
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Les nouveaux monstres 1978-2014

Voila un livre fort , brillant et courageux .

Fort parcequ'ici le ton n'est pas à la demie mesure .

On est clairement devant un témoignage qui revient sur toute une époque de l'Italie , ce pays si paradoxal.

L'on à pas de différences de ton entre les différents sujets abordés ici , c'est un bilan impartial que l'auteur livre .

Brillant , ce livre l'est oui .

Il aurait ètait simple de faire dans le "populaire" sur ce sujet là , privilégiant de ce fait la forme aux dépends du fond .

L'auteur ne fait pas le choix de la facilité et aborde avec le méme sèrieux et le méme souci de profondeur toutes les thématiques de son livre .

Le style est beau , on se laisse porter pendant cette découverte de l'Italie contemporaine .

Un livre courageux oui .

A l'image de Saviano , voila un auteur qui ose aborder des sujets tabous en Italie , qui ose attaquer frontalement Berlusconi .

Oui , voila une oeuvre qui mérite largement qu'on le découvre et que l'on plonge par là méme dans l'Italie contemporaine .

Une trés belle oeuvre , à découvir .
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Les mains nues

Emma exerce le beau métier de vétérinaire à la campagne, âgée de quarante trois ans, elle mène une vie solitaire, âpre et rude.

Un jour , elle voit débarquer Giovanni, adolescent fugueur de 14 ans dont elle a autrefois connu les parents: Raphaël et Micol.

Ce qui s'est joué entre les parents de Giovanni, elle a voulu l'oublier, l'enfouir au plus profond, mais le garçon reste avec elle et s'installe entre eux .....une histoire tendre, fiévreuse et maladroite.....

Lorsque Micol revient chercher son fils, elle croit comprendre l'irréparable, la liaison entre Emma et Gio....

Il y aura procès et vengeance,mais de quoi se venge t-on?

D'un amour qui reste tabou ? Ou d'un passé dont les blessures ne sont pas refermées?

Sur ce sujet délicat, Simonetta Greggio, auteure italienne qui écrit en Français, nous offre un roman émouvant, subtil et inattendu, porté de bout en bout par la voix d'Emma.

C'est le portrait d'une femme courageuse et libre, d'une femme aux mains nues et rugueuses, dont la vie se trouve bousculée,et quelles mains:"Elles sont dures et lisses comme du cuir,les ongles coupés ras, les tendons saillants. Jamais je ne mets de gants, la délivrance,j'ai besoin de la toucher...des mains comme de bons outils, faits pour plonger au cœur de la vie", sans compter sa peine, avec compassion mais fermeté puisqu'il faut bien parfois euthanasier des animaux .

Tout ce qui touche à ce métier difficile pour une femme seule à la campagne est admirable de justesse et de sensibilité, le toucher, la peau,l'épiderme, les caresses et les soins aux animaux revêt une grande importance dans ce bel ouvrage,"le toucher est une manière de toucher l'âme de l'autre",les origines de

cette vocation, une tortue au destin tragique...., les épuisants combats contre la maladie,la mort et la fatigue du vétérinaire....son patron vétérinaire,"sa poigne était sèche et noueuse" , des mains qui caressent, les mains de sa maman, les notes tracées par elle, la mère et ses pianos, la mère qui meurt dans son sommeil....sa mère "qui vivait de musique, par la musique"....

Des mains qui aiment aussi,l'amitié avec Annie la bergère"solitaire et dure à cuire",le lecteur tombe sous le charme d'Emma tant elle irradie de détermination presque masculine mais aussi de féminité"son corps de femme réclame encore d'être caressé, elle va en payer le prix,"être trop jeune pour être vieille, un peu trop vieille pour être encore jeune".

C'est une très belle histoire d'amour décrite avec pudeur et vécue dans le respect mutuel...

Est ce le désir inconscient de renouer à travers le fils les liens d'un amour douloureux avec le père?

L'amitié, l'amour filial, l'amour pour les hommes, l'amour pour les animaux irradient dans cette narration écrite dans un style précis et simple sans fioritures qui va droit au cœur.

De cette écriture belle et délicate, fluide, il faut retenir la trahison, l'enfance,"leRegret "surtout "le Regret," la passion,l'amitié, la perte et le tabou....la douleur du passé, la douleur des choses que l'on ne maitrise pas, une histoire toute en douceur et poésie,un beau livre délicat et émouvant qui prouve une fois de plus ,le talent de l'auteure dont j'ai lu "Le col de l'ange" et "La douceur des hommes ".





















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Col de l'Ange

Je viens de finir ce magnifique roman à la construction très originale....

J'avais lu en 2005 ,La douceur des Hommes, premier ouvrage,de Simonetta Greggio, écrivaine Italienne, qui écrit en Français et j'avais beaucoup aimé.

Le narrateur, architecte et homosexuel, est mort depuis 17 jours.

Il enrage d'avoir été fauché si tôt, il avait encore tant de choses à faire.....à aimer....

"De fait, il n'y a rien que je regrette autant que le plaisir. J'ai été plus jouisseur que lascif, plus tendre que luxurieux. La sensualité et la douceur de mes amants me manquent plus que tout..la légèreté de Jason, rieur et inconstant, le sérieux de Dieter....

De là où il se trouve, il souffre de voir son amie d'enfance,Blue,sa sœur de lait, sa jumelle, une partie de son cœur le pleurer, il la suit de prés, tel un fantôme errant comme une âme en peine portant la nostalgie de la vie.:"Tu rêves de moi. Un rêve confus où je me penche sur toi. J'embrasse tes yeux, tes cils, d'où perlent de grosses larmes. Les rêves sont cruels, ils sont entiers, dans l'amour comme dans la haine, dans la terreur, la tendresse ou l'horreur.

"Quand tu te réveilles, je te manque à tel point que tu en sanglotes de rage et de douleur, d'une souffrance si cristalline qu'elle en est presque exquise."

Blue se sent perdue sans lui et part à la recherche de réponses, l'histoire commence à Paris et se poursuit dans la montagne où elle se réfugie au "Col de l'Ange "leur village natal,le décor, la Nature accompagnent chaque scéne, les ruelles du village décorées de lumignons, un vieux banc d'église, la cabane où les enfants boivent de la limonade fabriquée par maman, l'odeur de résine des grands pins....l'odeur de son ancienne maison envahit ses narines, rouvre les anciennes plaies de ses souvenirs d'enfance où la violence lui a appris à se méfier des hommes qui ,pourtant, se figeaient devant tant de beauté, comme Marcus, le frère du disparu,qui ne l'a jamais oublié et qu'elle va retrouver.....

Dans ce huis clos où l'amour trouve toujours sa place, sensuel et impudique, porté par la finesse psychologique de l'auteur car l'écriture est superbe et poétique, je ne peux dévoiler la fin...ce retour nous fait revivre l'enfance et l'adolescence de ces trois personnages et leurs blessures....

"Si les mourants finissent par mourir, les amants finissent par s'aimer".

"Les êtres humains n'ont à leur disposition qu'un nombre réduit de réactions ."

"Ils se recroquevillent, tombent, pleurent, se relèvent s'ils le peuvent, ou à leur tour, meurent".











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Bellissima

Un roman à la première personne tiré d'une histoire vraie, celle de l'enfance et l'adolescence de son auteur Simonetta Greggio, des années 60 à 80, au sein d'une famille aimante et aimée qui a vécu auparavant les années de guerre et de fascisme, et qui va ensuite connaître d'autres périodes de violence politique : celles des Brigades rouges , des années de plomb, la corruption, l'intimidation, les assassinats dont celui d'Aldo Moro .



Le coeur de ce roman c'est la figure récurrente de « l'homme sans visage », d'un homme, un prédateur, qui a poursuivi l'auteure en 1969 alors qu'elle n'avait que 8 ans et auquel elle a réussi à échapper . Ce souvenir qui revient régulièrement la hanter, qui a jeté une « ombre infinie » sur sa vie depuis son enfance semble préfigurer les violences physiques dont elle sera plus tard la victime, de la part d'un père nourri de fascisme quand il était enfant et dont le comportement domestique reproduit l'idéologie et le mode d'action, lorsqu'il il se rend compte qu'à l'adolescence sa fille commence à échapper à son emprise et s'émanciper. Un monstre qui la roue de coups devant une mère et des frères impuissants à la secourir .

La seule issue pour elle, à vingt ans, sera de s'enfuir pour lui échapper, de quitter l'Italie pour vivre en France .



J'ai lu le roman d'un trait, en un après-midi, comme en apnée, happée par cette narration à la première personne, comme directement sortie des entrailles de la narratrice, et par l'écriture, tout en phrases-cris, brutes, courtes, sèches, simplement juxtaposées et qui claquent comme des coups de fouet.

C'est un roman à la structure éclatée,fait de multiples chapitre courts, qui se succèdent sans continuité  chronologique, revenant sur ce qu'ont connu ses parents, ses grands parents, sans continuité thématique, les chapitres d'histoire politique venant s'intercaler entre ceux de l'histoire familiale . S'y mêlent aussi de nombreuses allusions à des artistes italiens, qui se sont élevés contre les politiques mises en place, tels que Pasolini, Moravia, Ornella Fallaci , Fellini .



Au final, un roman tourbillon, très riche, sous tendu par la colère mais aussi par l'amour pour un pays et pour un père qui, l'un comme l'autre n'ont pas su dompter leurs démons. Je m'y suis sentie parfois un peu perdue, sonnée, mais ce qui me reste c'est le souvenir d'un roman humainement et politiquement riche et surtout qui sonne juste, qui sonne vrai .
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Les mains nues

Cette nouvelle est un petit chef-d'oeuvre.



J'adore cette prose qui transpire les humeurs et les détails. Toute la beauté ici n'est pas dans l'intrigue mais dans l'atmosphère de solitude et les images de la province française moisie comme un blues automnal. La femme dont il est question est malheureuse et seule car pour elle la vie s'est déroulée ainsi. Mais sa douleur ne diminuant pas au fil des années, elle en arrive à commettre un acte qui ne peut être ni pardonné ni compris. La manière avec laquelle tout cela est décrit pousse le lecteur vers un sentiment de compassion à son égard.



C'est le paradoxe de la belle et bonne littérature; une impasse morale où les appréciations sévères de la société cèdent la place à un sentiment d'appartenance. Je n'aime pas la protagoniste, elle m'est plutôt désagréable et je comprends bien l'attitude de Micol pour qui elle n'a été qu'une emmerdeuse durant toute sa vie. Mais la personne qui dit souffrir n'assume pas la responsabilité de ses actes.



La douleur comme une indulgence ..
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Col de l'Ange

La Feuille Volante n° 1273

Col de l'ange – Simonetta Greggio - Stock,



D'emblée l'auteure nous rappelle une évidence. Nous ne sommes que les usufruitiers de notre propre vie et celle-ci peut nous être enlevée dans préavis, La mort fait partie de la vie et elle interviendra de toute manière même si nous faisons semblant , au cours de notre passage sur terre, d'oublier cette vérité.



Que me reste-t-il de ce roman lu sans désemparer tant il est poétique et émouvant ? Le narrateur, Nunzio, architecte parisien célèbre, homosexuel de 46 ans, est mort assassiné par l'intolérance et la haine de la différence. Il est absent depuis 17 jours, abandonnant derrière lui chantiers, projets et plans inachevés, laissant Ami, son amant et Blue, une cover-girl, son amie d'enfance, sa presque sœur jumelle, sans lui. Ce texte, c'est comme une sorte de message qu'il adresse à cette amie depuis un au-delà hypothétique où il flotterait comme un ange et qui verrait tout ce qui se passe dans notre pauvre monde. Il l'accompagne dans ses démarches de recherches, ses vains espoirs sans pouvoir rien faire pour l'aider. Blue, qu'enfant on appelait Nine, revient, bouleversée sur les traces de cette enfance enfuie peut-être pour retrouver Nunzio, peut-être pour exorciser cette période de la vie qui est unique et qu'on n'oublie jamais, dans leur village natal au Col de L'ange. Elle y vient avec cet espoir fou qu'il sera à ce rendez-vous parce que c'est ici et nulle part ailleurs qu'elle le retrouvera ; C'est Nunzio qui, par un artifice qui n'existe dans dans les romans et peut-être dans l'imagination intime, la guide dans l'exploration de ce passé encore chaud avec ses bons et ses mauvais moments. On y refait à l'envers un chemin qui parfois nous donne des frissons et souvent aussi le vertige, tant on peut regretter d'avoir fait quelque chose qu'on n'aurait pas dû faire et qui a décidé de notre avenir, entre liberté individuelle et destin implacable. C'est cette période un peu surréaliste où l'on croit aux fées et aux lutins et où on fait sur l'avenir des plans qui ne se réaliseront jamais. C'est l'enfance qui lui revient en pleine figure avec son insouciance mais aussi les émois de l'adolescence, les vacances d'été et les senteurs de l'automne… une amitié complice qui se jouait des différences sociales, une période de la vie qui se termine et une autre qui commence avec ses espoirs et ses doutes, un départ inévitable vers un ailleurs mystérieux, une carrière brillante pour Nunzio, la beauté de Nine qui enflammait déjà les adolescent du village et qui, devenue Blue, suscita, sur papier glacé, les fantasmes de tant d'hommes… Ce qu'elle retrouvera sur ces terres d'enfance est à la fois inattendu, lié à la mort qui a pointé le bout de son nez mais s'est éloignée pour cette fois, scellé à la vie qui continue son cours inexorable avec ses projets et ses certitudes, mais aussi peut-être guidé par la main de Nunzio venue d'outre-tombe. Pour ça il suffit d'y croire, de s'approprier cette chance qui est parfois si parcimonieuse qu'on hésite à la saisir. Mais il reste vrai qu'on va toujours rechercher ailleurs ce qu'on a chez soi en perdant un temps précieux, en brassant inutilement de l'air et en tirant d'improbables plans sur la comète.



Il y a aussi cette vérité, quand quelqu'un meurt, ceux qui l'aimaient restent avec lui par la pensée. C'est, pour les vivants, l’ultime manière de les faire revivre, de faire semblant qu'ils ne sont pas morts, c'est cette certitude de les voir partout, dans les animaux qu'ils ont chéris, dans les objets qu'ils ont touchés, dans les lieux qu'ils ont habités au point que cela se transforment en hallucinations, l'impression qu'ils nous guident et nous inspirent, qu'ils sont devenus encore plus une part de nous-mêmes, une présence malgré l'absence, qu'ils se sont transformés en une sorte de médiateurs  entre le monde des vivants et celui des morts;



Je l'ai déjà dit dans cette chronique, j'aime beaucoup le style de Simonetta Greggio, cette Italienne qui écrit si bien en français. J'ai goûté ces portraits dessinés par petits touches à la fois précises et subtiles, pleins de détails, baignés et parfois abîmés par temps qui s'écoule aussi inexorablement que le sable qui s'échappe d'un poing fermé. J'ai apprécié également, dans un autre contexte son implication dans son difficile travail de romancière-documentaliste (« Les nouveaux monstres » - La Feuille Volante N°999), explorant les méandres du pouvoir politique italien et sa collusion avec la Mafia.





© Hervé Gautier – Août 2018. [http://hervegautier.e-monsite.com]
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Black messie

Greggio Simonetta

Black Messie

Au départ on s’attend à un policier ou un thriller, on est un peu dérouté. Chaque chapitre est nommé par des personnages totalement différents, Miles, Légion, H.S., Jacopo. Que vont-ils faire ensemble ?

Pourtant dans la très jolie Toscane et surtout Florence, cet endroit si charmant que tant de touristes aiment, ces paysages magnifiques, que pourrait-il se passer ?

Une série de meurtre sanglants, horribles s’y déroulent, des couples souvent, ce n’est pas horrible, c’est pis. Les tortures de l’inquisition ne sont rien à côté de cela.

Nous sommes actuellement et étrangement, ils ressemblent à d’autres qui se sont passés entre 1968 et 1985, à l’époque, pas d’Adn, pas de service RIS, alors, pourquoi cela recommence ?

Qui est donc ou qui sont-ils ceux qui poursuivre cette macabre série ?

Celui qui à l’époque avait été soupçonné est mort depuis bien longtemps. A l’époque on l’appelait « le monstre », qui est le suivant ?

Cette histoire a inspiré le film « le silence des agneaux », vous comprendrez le côté terriblement macabre de cette histoire .

Jacopo d’Orto, capitaine des carabiniers, presque à la retraite, va tenter de mener l’enquête. Il va trouver Miles un professeur américain venu enseigner à Florence, énigmatique. Mais sa fille de 17 va disparaitre, et ce professeur a aussi des démons qui le rongent.

Ce capitaine va chercher, fouiller, il s’avance dans ces mystères italiens vieux de la renaissance, des références au superbe tableau de Botticelli, car si l’on le regarde bien, (il y a tout un chapitre), on peut interpréter chaque parcelle de ce tableau. il va de soit que l’histoire ici, ne sera pas contée sinon le livre n’aurait plus d’intérêt

Ce livre est donc basé sur une histoire vraie (références fin de ce petit récit), mais l’auteure, y met sa touche tout à fait personnelle, et nous fait voir, si l’on veut bien entendu, en y regardant de plus près, certaines facettes de la société.

Par contre, un avis petit personnel, les style est très cru, à la limite du vulgaire par moments, les descriptions sont à faire vomir, et par contre certains chapitre montre la beauté de la Toscane, à un tel point que si l’on a vu des images, ou si l’on y est allé, on voit le paysage.

Petit extrait du livre :

(En le lisant, c’est l’énigme, c’est là qu’il faut voir ce que l’auteur outre le roman en lui-même veut nous faire comprendre)

« Depuis toujours nous pourvoyons. Nous nous perpétuons dans la dégradation des idéaux et dans l’aveuglement consenti. Ne pas intervenir, c’est dans l’ascension vers les hautes sphères et vous voilà complice. J’en sais quelque chose, toute ma vie aura été un long apprentissage du mal. Pour lequel il faut du sérieux, des principes et de la profondeur. Le pourcentage de saints sur cette terre est exactement le même que celui des grands criminels. Une intelligence hors norme, de la constance, de la détermination et une vision ample du monde sont les qualités requises pour intégrer ces partis extrêmes. On vous l’aura dit et répété, vous êtes « des brebis au milieu des loups. Soyez prudents comme les serpents et simples comme les colombes », mais que faites-vous de vos Ecritures ? Vous n’êtes que nos proies, distraites par des querelles de territoire, des chicanes de brins d’herbe, tandis que nous planons, prélevant notre dîme parmi vous selon nos besoins.

Qui suis-je ? Mon nom change pour le ou les siècles. Mais toujours : on m’appelle LEGION »

Addendum … pour celui que cela intéresserait et connaître l’histoire vraie du Monstre, un site détaille au fil des années avec photos à l’appui, de toute cette histoire…..users.skynet.be : dossiers criminels : le monstre de Florence : la plus grande affaire criminelle italienne et bien sûr wikipedia



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Les nouveaux monstres 1978-2014



N°999– Décembre 2015



LES NOUVEAUX MONSTRES (1978- 2014)– Simonetta Greggio - Stock.



Après « La Dolce-Vita » [La Feuille Volante n° 565], Simonetta Greggio reprend le portrait de l'Italie, qu'elle avait laissé après l'assassinat d'Aldo Moro en 1978. On s'en serait un peu douté, le personnage central de ce roman, c'est la Mafia, cette pieuvre qui gangrène tout ce qu'elle touche et notamment la politique et ses cohortes de parasites véreux qui, à tous les niveaux du pouvoir, profitent d'un système juteux. La presse et même le Vatican qu'on attendrait pas forcément ici, font pression sur une population qui, même si elle n'est pas dupe, adule ses dirigeants. En 1993, au plus fort de l'été, Berlusconi était au plus haut dans les sondages, ce qui fait dire à l'auteure, certes sur le ton de l'humour, que dans ce pays « la ligne la plus droite est l'arabesque ». Celui que l'Europe entière s'accorde à regarder comme un triste pantin, inéligible actuellement, refait surface et menace la démocratie. Ici comme ailleurs, tant que les politicards ne sont pas six pieds sous terre, ils chercheront toujours à revenir sur le devant de la scène.



Simonetta Greggio reprend les personnages de son précédent roman, le jésuite Don Saverio, sans doute judicieusement choisi pour les révélations qu'il fait à la journaliste d'investigation, Aria Valfonda qui est aussi sa nièce et qui a peut-être quelques ressemblances avec l'auteure. Il y a entre eux une complicité qui ira s'affirmant dans leur correspondance et leurs rencontres tout au long de ce roman. L'auteure en profite pour évoquer la mort du « Prince Malo », le demi-frère de Saverio pour mettre ce dernier face à ses états d'âme, ses doutes face aux dogmes religieux et aux règles qu'il a embrassés en prononçant ses vœux. Ce roman mêle des secrets de famille avec leur inévitable lot de révélations, non-dits, passions, violences, trahisons, jeunesse et beauté des corps mais aussi les soubresauts meurtriers de l'histoire de la classe politique de cette Italie à la botte de Cosa Nostra, la collusion entre le pouvoir et l'argent, le risque du parti communiste, la loge P2, la naissance de « Forza Italia » en 1994 à la suite de la faillite de la Démocratie Chrétienne, l'ombre inquiétante des Brigades rouges, l'attentat de la gare de Bologne et autres massacres, des mystère et des silences du Vatican dans le blanchiment d'argent omniprésent et omnipotent de la Mafia, et du rôle des papes successifs dans le grand ménage qu'il convenait de faire dans cette institution à la fois rétrograde et conservatrice... Elle met à nu les plaies de ce pays qu'on associe volontiers à la culture, à la beauté des paysages, au farniente ; on aime le peuple italien pour sa langue et son côté baroque mais les tares qu'elle dénonce entachent durablement la démocratie. Un beau gâchis ! On sent, dans les termes qu'elle emploie, et ce malgré la poésie qu'elle met dans ses descriptions, une grande indignation face à la situation de ce pays gangrené par le détournement de l'argent et des marchés publics, les malversations, les carences et la corruption au plus haut sommet de l’État... Elle l'aime passionnément comme sa patrie mais l'a pourtant quitté depuis trente ans.



Il n'y a pas seulement des interrogations sur l’Église à travers ce père jésuite énigmatique et sur les agissements du Vatican, mais son questionnement s'étend aussi à Dieu, sur son silence, son indifférence face à l'injustice et aux crimes qui sont quotidiens, au culte aussi qui lui est rendu dans ce pays très catholique où les assassins pratiquent la peine de mort alors qu'elle est proscrite par les commandements et vont même jusqu'à prier pour l'âme de ceux qu'ils ont fait assassiner.



Ce n'est quand même pas un roman comme les autres puisque, à la place de la traditionnelle et souvent hypocrite formule sacramentelle qui rappelle au lecteur que toute ressemblance avec des personnages existants ou ayant existé ne serait que pure coïncidence, elle enfonce le clou et indique au contraire que cette chronique italienne colle au plus près de la réalité, donnant des noms, des dates, révélant des curriculum vitae éloquents, se livrant certes à des interprétations personnelles mais qui ont le mérite d'être pertinentes.



Le style est simple, efficace, souvent poétique et agréable à lire, servant un texte toujours fort bien documenté et précis dans ses révélations et écrit directement en français. Il a constitué pour moi, comme la première fois, un bon moment de lecture.


Lien : http://hervegautier.e-monsit..
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Elsa mon amour

Magnifique hommage à Elsa Morante que l'on connait peu dans l'intimité. Beau texte, la dolce vita dans la souffrance et la poésie. A LIRE ABSOLUMENT
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Elsa mon amour

Dans ce court roman, Simonetta Greggio donne la parole à Elsa Morante qui fut l’épouse de Moravia (l’auteur du mépris, qui pour moi est davantage synonyme d’une très belle musique de film et d'une ou deux répliques cultes, que d’un livre).



Sur la forme, Simonetta Greggio combine à la fois, Elsa qui se raconte sur le mode du "JE", et en italique quelque lignes pour relater un épisode de la vie du personnage.



J’ai assez peu apprécié ce roman ; si je lui reproche, entre autres choses d’être trop court pour de la biographie, je lui suis pourtant gré d’être court et donc vite lu !!!



Je n’ai pas non plus aimé la construction. En outre, j’ai trouvé l’ouvrage trop succinct, trop survolé (pour qui aurait pu être passionné par Elsa Morante).



Mais ce qui m’a le plus "rebuté" c’est le personnage central du roman ; personnage que je ne connaissais pas, mais qui ne m’a pas vraiment intéressé.

Enfin, pour étant étiqueté comme roman, j’ai trouvé que tout cela manquait cruellement de souffle romanesque, et d’ambition.
Lien : https://leblogdemimipinson.b..
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