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Assassins sans visage tome 5 sur 7
EAN : 9782812621116
380 pages
Editions du Rouergue (14/10/2020)
3.41/5   174 notes
Résumé :
Un chef mythique est assassiné alors qu'il avait convoqué la presse dans son restaurant trois étoiles. Quelle révélation s'apprêtait-il à faire ? Sept ans plus tard, le mystère reste entier. Le célèbre enquêteur écossais, Enzo MacLeod relève le défi et relance l'enquête. Une épouse jalouse, une maîtresse abandonnée, un frère envahissant, un critique acerbe : il ne tarde pas à plonger dans l'arrière du décor de la grande gastronomie à la française.
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Critiques, Analyses et Avis (35) Voir plus Ajouter une critique
3,41

sur 174 notes
Trois étoiles pour un meurtre est le cinquième tome de la série policière Assassins sans visages, créée par Peter May il y a quelques années et que l'éditeur le Rouergue ressort maintenant que l'auteur a acquis une certaine notoriété. Les premiers épisodes de cette série étaient assez décevants venant d'un May, bien plus inspiré dans sa trilogie de Lewis. Ce tome ne changera pas cette opinion.

Enzo McLeod, ancien légiste écossais installé dans le Lot (en gros, le double littéraire de May), s'attaque à la quatrième des sept enquêtes jamais résolues qu'il a dit être capable de résoudre. Il s'agit là de la mort d'un grand chef étoilé, Marc Fraysse, assassiné alors qu'il faisait son jogging à deux pas de son prestigieux restaurant à proximité de Thiers. Fraysse avait remarquablement réussi à développer l'auberge de famille, hors des grands axes, pour en faire un lieu couru de part la qualité de sa cuisine. Mais, depuis quelques temps, il craignait de perdre sa précieuse troisième étoile au guide Michelin. Nul ne sait ce qui a pu se passer le jour de sa mort…

Encore une fois McLeod va interroger les proches, remuer quelques secrets, susciter quelques vives réactions, et partager plus que de la complicité avec la gendarmette locale qui suit son enquête. le schéma est malheureusement prévisible avec ce don Juan écossais, jamais effrayé par les différences d'âge. L'auteur développe aussi beaucoup les liens familiaux qui unissent McLeod à ses filles, à la mère de son fils, et à sa parentèle restée en Écosse. Tout cela ressemble au processus habituels des séries télés : créer un format attendu par le public, bâtir un personnage, dont la vie et les relations sont amenées par morceau, d'épisode en épisode. May étant à l'origine scénariste et ces livres mettant en scène McLeod datant du début des années 2010 nul doute qu'il y avait là à l'origine un projet télévisuel.

Reste que ce petit roman policier reste distrayant, en grande partie grâce à la visite des cuisines et arrière-cuisines des grands restaurants (avec une pensée pour le personnel de la restauration, les patrons de restos et les élèves et stagiaires qui subissent violemment la crise Covid). Il y a dans ce livre quelques descriptions de repas qui mettent l'eau à la bouche...
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Le label de May n'est donc pas toujours fiable. de cet auteur, j'avais savouré la trilogie écossaise. A croire que loin de son pays, l'écrivain est moins inspiré… Pourtant, le pitch était alléchant.
La région de Thiers, d'abord… Or, ce ne fut pas un Thiers payant… L'intrigue aurait pu se dérouler en Toscane, en Savoie ou en Thuringe que ça n'eût rien changé. La description de cette région méconnue est réduite à la portion congrue. Comme certains de mes aïeux sont natifs du coin, je confesse une sévérité sans doute excessive. Fouchtra, faut pas énerver Bibi !
La gastronomie ensuite… Quelques descriptions de plats et de vins fins, qui trahissent l'amateur de mets raffinés, sont à saluer d'autant que leur auteur est originaire d'une région où le haggis est élevé au rang de fierté nationale. Peter May partait donc de très loin pour s'avérer gourmet. le portrait de ce chef mi-Bras mi-Loiseau est également intéressant : son parcours depuis son apprentissage jusqu'à la consécration, ses errances et la complexité de ses relations familiales sont un point fort du livre. Dommage que Peter May nous inflige de trop longues pages sur l'enquêteur, sorte de Pepe Carvalho du pauvre, dont très honnêtement, je n'ai pas eu grand chose à cirer. Ses interrogations sur sa libido hésitante et ses histoires familiales compliquées détournent le lecteur de ce qui aurait pu constituer un polar cinq étoiles. Et ce, hasard du calendrier, au moment de la parution du nouveau Guide Michelin, où comme d'habitude le système d'attribution des si convoitées récompenses constitue un marronnier pour la presse régionale et nationale.
Je reste donc un pneu frustré mais je vais me consoler en suivant le conseil du vieil Horace : « Nunc est bibendum ».
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5eme tome des aventures d'Enzo McLeod. Cette fois le cold case est le meurtre d'un chef étoilé survenu 7 ans plus tôt en plein massif central.
J'aime beaucoup les livres de Peter May mais cette série est quand même un cran en dessous de ses autres livres.
J'ai beaucoup aimé cette incursion dans l'univers culinaire et oenologique. Il faut avouer que les descriptions de plats et de vins donnent très envie d'y goûter.
L'enquête en elle-même m'a paru passer à l'arrière plan, il y a assez peu d'indices au départ mais beaucoup de pistes apparaissent alors qu'elles n'ont pas été explorées au moment du meurtre. Il paraît assez invraisemblable qu'aucune des rumeurs n'aient éclaté au moment du meurtre. Dans ce cas, l'expertise d'Enzo n'est pas d'un grand secours en l'absence de preuves matérielles.
J'ai beaucoup moins apprécié la personnalité d'Enzo qui lasse au fil des épisodes. Sa manie de séduire toutes les jeunes femmes qui gravitent autour de lui, son indécision chronique en ce qui concerne ses enfants et sa relation avec Charlotte, et ce qu'on apprend de sa famille lorsqu'il était enfant; tout cela contribue a en faire un personnage peu sympathique. Toutefois, une possibilité d'amélioration semble être esquissée sur la fin de ce tome.
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4ème tome de la série Assassins sans visage, ce polar de Peter May se déroule en France, dans le magnifique décor du Massif Central. Là, un prestigieux chef triplement étoilé a été assassiné. Enzo MacLeod, le célèbre détective à la mèche blanche, mène l'enquête, secondé par sa fille Sophie embauchée sous couverture dans le restaurant et par une gendarme aussi sympathique que sexy.

Le décor, la cuisine et les plats du restaurant font irrésistiblement penser au restaurant de Michel et Sébastien Bras dans l'Aubrac (Michel Bras est d'ailleurs cité dans les remerciements par l'auteur, on devine que Peter May a sans doute eu l'immense plaisir de goûter à son gargouillou de jeunes légumes ou à sa tarte fine aux cèpes). On salive beaucoup à lire certaines pages de ce roman et les vins évoqués font aussi tourner la tête...

Mais on est loin de l'ambiance oppressante, chargée d'histoire et d'émotions fortes, balayée par les tempêtes et les embruns de sa trilogie écossaise, encore trop prégnante dans ma tête. Pour cette raison, ce sympathique policier ne se verra attribuer que les trois étoiles de son titre.

Challenge mauvais genres 2022
Challenge multi-défis 2022
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Sept années après sa mort, le meurtre du chef Marc Fraysse n'est toujours pas élucidé. Sa veuve fait appel à l'enquêteur Enzo MacLeod pour lever le mystère.
Au coeur du massif des volcans d'Auvergne, alors que l'hiver pointe son nez, l'Ecossais tente de démêler les fils d'une histoire riche de jalousies professionnelles, de trahisons amoureuses et de blessures fraternelles qui ne sont pas sans faire écho avec sa propre vie.
Mené de main de maître par l'auteur, agrémenté d'un humour piquant, on se laisse gentiment entraîner dans les tours et les contours d'une aventure qui mêlent la gastronomie, les relations familiales toxiques et la soif de réussite.
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Citations et extraits (19) Voir plus Ajouter une citation
.
Pour moi , sa cuisine s'inspirait beaucoup trop des traditions des XVIIIème et XIXème siècles .
Il y apportait une touche personnelle , je vous l'accorde , mais il n'a pas réussi à la propulser dans le XXIème siècle , comme certains de ses contemporains .
L'excellent Michel Bras , par exemple, dont la manière d'utiliser les produits régionaux pour transformer des mets traditionnels est tout à fait unique .
Sans parler de la présentation de ses plats — de véritables œuvres d'art .
A côté de Bras , atypique au milieu des chefs étoilés du Michelin , Fraysse était à mon avis un amateur .
Encore une consécration propre aux papes du Michelin .

p.261 éd. Rouergue
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Les entrées étaient présentées sur de grandes assiettes blanches où s'étalaient en éventail les cuisses de grenouille enrobées d'une pâte ultrafine autour de petits lacs de purée d'épinard ornés en leur centre d'un rond de crème d'ail.
- ça se mange avec les doigts. [....], comme de sucettes.
Enzo et Dominique se regardèrent de part et d'autre de la table en souriant, anticipant avec gourmandise ce voyage au paradis des trois étoiles. Enzo ferma les yeux; la chair tendre des cuisses fondait sur la langue, les épinards étaient à la fois doux et acides, l'ail crémeux à souhait; tous les parfums se combinaient de façon exquise. Quand il les rouvrit, voyant que Dominique le regardait, il haussa un sourcil interrogateur.
- ça se passe de tout commentaire, je crois, dit-elle en riant.
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– Quand on passe chaque jour autant de temps avec quelqu’un, on doit quand même finir par bien le connaître.
Crozes soupira, enfourna un morceau d’andouillette, puis une fourchetée de lentilles.
– Cet homme était un génie. Je n’ai jamais travaillé avec quelqu’un d’aussi doué. L’attention qu’il portait aux détails était extraordinaire, et il m’a permis de comprendre à quel point ceux-ci sont importants. C’est lui qui m’a fait, monsieur Macleod. Il m’a façonné à son image. Et je savais qu’il le faisait uniquement parce qu’il se voyait lui-même en moi. Il voyait ce que je pouvais devenir. Et il s’est assuré que j’exploitais au maximum mon potentiel.
– Vous l’aimiez bien, alors ?
– Non. Je ne l’aimais pas, monsieur. Je l’adorais. Pour moi il était à la fois un père, un frère, un mentor, un ami. Mais uniquement en cuisine. C’est le seul endroit où nous passions du temps ensemble. Je ne connaissais rien de sa vie privée. Ni lui de la mienne. C’était superflu. Une seule chose importait, ce qu’on mettait dans les assiettes.
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- Parfait. DRC 1993 Grand Cru, La Tâche. Domaine de la Romanée Conti. La plupart des gens croient qu'on ne peut boire que du blanc avec le poisson ou les fruits de mer, mais un bon pinot noir va très bien, surtout avec les moules.
[...]
- J'espère, dit Enzo, que me regarder boire ne vous fait pas mourir un peu.
- Jamais quand je partage une bouteille avec un ami! s'esclaffa Guy. Alors qu'en pensez-vous?
- Je pense que c'est un vin extraordinaire, Guy.
- Que sentez-vous?
C'était presque un test, pensa Enzo. Que connaissait-il réellement aux vins? Il en but une deuxième gorgée, la fit rouler autour de sa langue et répondit :
- Il est léger, élégant. Mais pourtant riche. Il sent la prune, les fruits rouges, avec une touche de vanille. Assez âgé, je pense pour que la plupart des tanins se soient changés en fruit.
- En plein dans le mille. Vous vous y connaissez en vin, Enzo. Pas mal pour un écossais.
- Peut-être qu'un jour on pourra faire une dégustation de whisky? On verra alors comment vous vous en tirez.
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Kristy se resservit de Badoit puis lança le classique toast écossais :
- Here's tae us, wha's like us ? Damn few, and they're a' deid.
(À nous, qui nous ressemble ? Ils sont bien peu, et déjà tous morts)
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Vidéo de Peter May
À l'occasion de la 20ème édition du festival "Quais du Polar" à Lyon, Peter May vous présente son ouvrage "Tempête sur Kinlochleven" aux éditions Rouergue Noir.
Retrouvez le livre : https://www.mollat.com/livres/3037724/peter-may-tempete-sur-kinlochleven
Note de musique : © mollat Sous-titres générés automatiquement en français par YouTube.
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