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EAN : 9782266278539
352 pages
Pocket (14/06/2018)
3.89/5   57 notes
Résumé :
Dans les caves d’une maison en démolition, la découverte d’un corps en position de gisant permet à Leoni de rouvrir un dossier de disparition. Non loin de Lille, les germes de la haine ont pris racine et tant pis pour l’illusion d’une campagne paisible. Le Corse est aspiré dans cette enquête avec le sentiment de perdre le contrôle des événements. Il n’est pas le seul, le lieutenant Thierry Muissen vacille et les destins des uns et des autres tourbillonnent, brassés ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (22) Voir plus Ajouter une critique
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Autant le dire d'emblée, j'ai adoré ce roman noir.Je connaissais un peu l'auteur pour avoir lu et apprécié "des forêts et des âmes "et j'avais été transporté dans ce récit par une écriture de grande qualité et très efficace, mais pas le moins du monde pompeuse.Il est donc tout à fait naturel de retrouver cette "facilité d'expression écrite "dans cet ouvrage et c'est un grand bonheur.
Ensuite,il y a l'intrigue ou plutôt les intrigues qui vont se démêler sous nos yeux.Pas des intrigues destinées à "noircir du papier",non,des intrigues sordides ou passionnelles, mises en place comme des notes de musique sur une partition.Malgré les déplacements,les changements de lieu,d'époque, de contexte,aucun risque de confusion tant la maitrise de l'auteur est parfaite,on quitte un chapitre pour retrouver son thème un peu plus tard, subjugué par ce qui vient de se passer,impatient de savoir ce qui va arriver.Du début à la fin....
L'un des grands thèmes abordés, c'est le "déplacement forcé "(!!!!) de jeunes réunionnais dans quelques départements français dont la Creuse,cadre d'une partie du récit. Déplacement officiellement réalisé pour repeupler des zones géographiques victimes de désertification, Officieusement,pour des raisons sans doute moins avouables...Etant creusois,ayant connu certains de ces jeunes,vous comprendrez mon intérêt pour ce douloureux sujet.
Enfin,il y a ces personnages,éblouissants ou odieux, en tout cas magnifiquement dépeints dans le rôle qui leur est dévolu. Léonardi,le Corse au grand coeur et son adorable grand-mère ,Rémi ,l'adolescent si proche de sa mamie Simone,dite "Pythagore" et,en écho,Jean Toussaint séparé sans vergogne par des lois iniques de sa tendre grand-mère Mamilouise....Et Thierry?ange ou démon?je garderai pour moi ma petite idée mais qu'il est difficile de rester objectif quand la fiction se confond avec sa propre histoire. Et quelle belle équipe de policiers...Et Eliane...
La qualité d'un roman noir est de mettre en avant l'homme dans tout ce qu'il a de pire et le challenge est relevé avec brio dans" ces vents mauvais".Ce roman n'est pas violent,brutal,il est plus que ça, humain....tristement humain,hélas.
Ne le laissez pas passer,ce serait dommage,car on en sort vraiment "enrichi",interpellé, questionné, bousculé dans nos convictions humanistes.
1960,c'était hier,j'avais 7 ans ,et des petits réunionnais .....


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Un commandant chargé d'enquêter sur le cadavre d'une jeune femme, un tagueur de seize ans, un petit ‘Réunionnais de la Creuse' * (selon la formule consacrée) et quelques autres personnages dans cette intrigue aux ramifications multiples.

Les trois premiers ont pour point commun d'avoir des grands-mères formidables, à qui ils doivent beaucoup. L'ado ne le sait pas encore, mais on va assister avec lui à l'éclosion d'une belle complicité inter-générationnelle. Et ce sont sans doute les moments en compagnie de Rémi et de son aïeule Colette (un peu vargassienne, la dame) que j'ai préférés dans cet ouvrage, très riche par ailleurs.

Je ne sais pas pourquoi je n'avais jamais entendu parler de cette auteur talentueuse, alors que nous sommes si nombreux sur Babelio à être friands de bons polars et que le bouche à oreille y fonctionne très bien.

Si j'étais l'éditeur, je n'aurais pas mis ce mot de Bussi en bandeau d'accroche, mais la recommandation d'un auteur un peu plus ‘rebelle', genre Ledun, Lebel, Norek (qui sont pour l'instant un chouïa moins connus, ceci explique cela ?).
Et plutôt que ‘addictif', j'aurais dit que ce roman était ‘politique, social, engagé'.

L'auteur dézingue nos dirigeants (et pas seulement les petits derniers en date, on fait un voyage dans les années 60, aussi), les libertés qu'ils prennent avec l'individu pour servir des intérêts généraux discutables. Elena Piacentini s'en prend aussi, parmi d'autres sujets d'actualité, à la banalisation de la haine et du passage à l'acte, et à notre éco-(ir)responsabilité.

« ‘Liberté, égalité, fraternité', hein… Ses lèvres s'étirèrent en un sourire désabusé. ‘Avec de vrais morceaux d'idéal dedans'. A quel moment la devise s'était-elle vidée de sa substance, il n'aurait su le dire. Ce matin, elle lui apparut comme un slogan publicitaire vantant les mérites d'un produit dont la formule n'avait jamais existé, que nul n'avait plus l'ambition de mettre en fabrication. L'arche de la république était vaste. Haut, son fronton. Mais le passage de plus en plus étroit. J-T., M., J. et tant d'autres ne l'avaient jamais franchi. Ils avaient grossi l'armée de ceux, toujours plus nombreux, condamnés à grignoter en périphérie du mythe. »

Vite, un autre ouvrage de l'auteur ! J'adore ces bouffées d'air frais via des discours désabusés, lucides, et paradoxalement porteurs d'espoir.
___
* pour un bon aperçu du sujet, ce roman jeunesse :
'L’île de mon père', Brigitte Peskine (Casterman, 2005).
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Excellente pioche que ce livre , trouvé d'occasion! Je ne connaissais pas son auteure, qui, comme le personnage principal récurrent, le commandant Leoni, est d'origine corse et vit à Lille.

Tous les critères qui, selon moi, concourent à offrir au lecteur un très bon roman policier sont ici réunis : des personnages fouillés et intéressants, une enquête passionnante, une belle écriture personnelle , et des thèmes sociétaux forts.

Je n'entrerai pas dans le détail de l'intrigue, comme d'habitude. Je vous livrerai seulement quelques aspects : la honteuse affaire des Réunionnais de la Creuse ( la responsabilité morale de l'Etat a été reconnue seulement en 2014) , la haine raciale, des disparitions inquiétantes mais des vies invisibles...

On ne va pas se mentir, l'ambiance est très sombre. Heureusement, des rayons ensoleillent le livre: l'humanité, le charisme de Leoni, la solidarité de son équipe. Et cette écriture! Originale, humoristique, incisive. En deux lignes, l'auteure sait rendre une atmosphère ou brosser un portrait saisissant de vérité. Voici, par exemple, ce qu'elle écrit à propos d'une femme , professeur de Mathématiques à la retraite, luttant pour la protection des oiseaux: " Colette Chabroux leva ses yeux clairs et scruta le ciel (...) Avec ses cheveux gris, coupés court sur son crâne à la complexion délicate, elle semblait une grue aux aguets ".

L'auteure parvient parfaitement à nous capter, nous interroger sur les cruautés du monde, au travers de ses personnages . Je garderai surtout ton image émouvante, Jean-Toussaint. La puissance de l'amour...

Je me réjouis de retrouver le commandant Leoni, car pas moins de cinq autres volumes lui sont consacrés. Cela me permettra de le connaitre mieux, notamment d'apprendre ce qu'il est advenu de certains membres de sa famille.
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Je n'ai pas été très futée sur ce coup-là, j'ai choisi ce roman pour occuper mes créneaux insomniaques. Mal m'en a pris, car la lecture est addictive, et j'attendais de loucher complètement pour éteindre la lumière.

C'est un excellent polar pas classique du tout, d'abord parce que l'autrice s'attache énormément à nous brosser des portraits des enquêteurs et de leur entourage, très vivants, très humains. Les personnages secondaires le sont tout autant.

Finalement, l'étiqueter « polar » est réducteur, c'est beaucoup plus que cela : roman noir, politique, social.

L'avancement de l'enquête est habilement entrecoupé d'une histoire poignante, prenant racine dans la réalité : le déplacement de centaines d'enfants de la Réunion dans les années 60 en France métropolitaine afin de repeupler les campagnes françaises, en l'occurrence ici, la Creuse. Arrachés à leurs familles, ils seront pratiquement des laissés pour compte dans cette « douce » France.

Elena Piacentini, j'ai fait sa connaissance avec un de ses derniers romans « Les silences d'Ogliano » qui m'a enchantée. Ici, nous sommes dans un tout autre registre, mais la lecture est tout aussi enchanteresse.
C'est donc seulement mon deuxième roman de cette écrivaine talentueuse. J'ai atterri en plein milieu d'une série, sans être dérangée ou larguée; une chose est sûre, j'ai hâte de retrouver le commandant Léoni, en commençant par le début de cette série singulière à plus d'un titre.
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Michel Bussi et autres Éditions sont de connivence car avec un bandeau aussi élogieux sur la couverture, on a vite compris. Cela est d'un grotesque absolu. Que ne ferait-on pas au nom de l'argent. On s'amusera ainsi à lire cet éloge gluant et partisan d'une fange française pseudo historique arrangée à la sauce néo- wokiste , :
" Les yeux d'Elena nimbent ce roman noir d'un éclat très particulier, où l'inavouable côtoie l'inacceptable, mais où, surtout, la vie, envers et contre tout, garde un charme fou »
Je crois que la limite du grotesque est atteinte de même que celle de la flagornerie.

Mais, avant de poursuivre je donne mes impressions sur ce roman bien long et, comme d'habitude, moralisateur.

En effet bien trop de digressions et de descriptions banales, sans style ni intérêt, il faut remplir des pages pour combler le vide des pensées et des analyses.
Le traitement de deux histoires parallèles est complètement grotesque et surfait, mais nous sommes habitués désormais à ce procédé chez l'autrice.
Bref on n'y croit pas une fois encore et donc impossibilité d'identification à quelque personnage, et ce qui navre une fois de plus est le style comme les diverses péripéties qui relèvent d'une copie d'une élève de primaire au début du 20ème siècle.

Ce qui m'a le plus agacée, dans ce roman, c'est le traitement d'une page « historique » oubliée de la France, quand des enfants furent envoyés dans la Creuse, pour être protégés de la guerre, et qu'ils auraient été très mal traités.
Cela dit je n'avais jamais entendu parler de « l'affaire scandaleuse » des enfants de la Creuse (26.000 « déportations » d'enfants en provenance de la Réunion) dont parle l'autrice. Aussi me suis-je plongée à travers les infos d'internet pour me faire une idée. Bien entendu rien de bien grave ni d'alarmant. Des enfants issus de la métropole eux aussi ont été envoyés. Bref de simples remous, mais bien agités par certains. Et ce sont toujours les partis extrémistes qui mènent la danse. Pour résumer, d'après une enquête de Lindsey Dodd (trad. Benjamin Bâcle)
: « Les archives témoignent néanmoins que certains enfants étaient exploités dans les fermes. de riches fermiers étaient ainsi accusés de se servir de jeunes « domestiques parisiens », non payés – et pour lesquels les familles d'accueil recevaient une subvention journalière. Aucun des gens que j'ai interviewés n'a cependant dit avoir fait l'objet d'un tel traitement ».

Après réflexion - parce que j'aime aller au fond des choses et mener ma propre enquête sur un auteur et un roman (n'en déplaise aux nunuches qui donnent automatiquement un satisfecit à toute daube, sans l'avoir lue d'ailleurs ou pour toucher 10 euros), je découvre qu'il est probable qu'un très haut placé du journal le Monde ait glissé à l'autrice quelques mots à ce sujet, car je doute qu'elle ait pu connaître ce pseudo scandale. Ou bien est-ce l'un de ses nombreux appuis qui l'a mise sur cette piste. On sait hélas l'acharnement de ces partis et réseaux à déterrer voire inventer des actes inhumains ou « scandaleux » de manière à rabaisser et culpabiliser plus encore notre France.
D'ailleurs cette histoire de la Creuse fait écho aux reproches habituels décernés (par exemple le fameux « colonialisme » voire « racisme » ) à notre pays. Je pense par la même occasion à Au revoir là-haut, de Pierre Lemaitre, auteur « engagé » , qui accuse la France de n'avoir pas pris soin de ses « gueules cassées ». de même à ses assertions sur la politique « néfaste » des barrages construits en France après la guerre…Même topo, même parti pris.

Je précise qu'il semble de toute évidence que ce « roman » de Piacentini paru en 2017 a inspiré un grand nombre d'ouvrages et de films qui se sont empressés de critiquer l'attitude de la France, ouvrages évidemment d'auteurs et réalisateurs d'appartenance exclusivement ultra-gauchiste.

Bref, vous l'aurez compris encore, l'autrice s'affirme de plus en plus dans ses positions partisanes et justicières unilatérales. .
On se serait bien passé de cet opus qui n'apporte rien, sinon ennui, mensonge et consternation. Et aussi colère !
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critiques presse (1)
LeMonde
15 février 2017
Comme d’habitude, les yeux d’Elena nimbent ce roman noir d’un éclat très particulier, où l’inavouable côtoie l’inacceptable, mais où, surtout, la vie, envers et contre tout, garde un charme fou.
Lire la critique sur le site : LeMonde
Citations et extraits (26) Voir plus Ajouter une citation
- Bon, alors, c'est vous qui avez découvert le corps, si j'ai bien compris ? Il était quelle heure ?
- C'est moi, oui. Je sais pas trop... Vers les trois heures, je dirais. C'est ça. Un peu avant qu'on lève le camp.
- Et donc... Mais, au fait, qu'est-ce qui vous a donné envie d'aller jeter un coup d'oeil à la cave ? Ça vous arrive souvent de visiter les baraques que vous foutez en l'air ?
- Non, non, mais là... J'ai cru entendre un chaton.
Grégoire Parsky passa la main dans ses cheveux ras puis se gratta la mâchoire, qu'il avait massive. Il haussa les sourcils d'un air étonné. 'Un chaton ? Ben celle-là !' Les doigts de Boudraa se mirent à balayer les saletés et résidus divers jonchant la surface mélaminée jusqu'à former un terril miniature.
- Attendez que je voie si j'ai bien compris. Vous êtes en train de manoeuvrer la boule de démolition, la façade ouest est déjà à terre, écroulée, et là, juste avant d'attaquer le mur du fond, vous entendez miauler une bestiole grande comme la moitié de ma main. Et donc vous coupez les moteurs, vous arrêtez tout pour voler à sa rescousse. C'est ça ?
- A peu près, oui.
- Pourquoi ? Vous pensiez filmer le sauvetage et mettre la vidéo sur le Net pour avoir tout plein de 'J'aime' ? Dites, vous vous foutez de ma gueule, ou quoi ?
- Non, mais...
- Mais quoi, hein ? Est-ce que j'ai l'air du type qui croit encore aux lutins et à la poussière de fée ? Parce que, dans le monde réel, un faux témoignage dans une affaire d'homicide, ça peut vous valoir un paquet d'embêtements du type passage par la case prison, vous me suivez ?
- Oui, souffla Boudraa.
- Vous m'avez pas l'air d'un mauvais bougre. Alors je vais oublier votre version de joueur de flûte, puis vous allez m'expliquer, bien calmement et dans le détail, comment les choses se sont vraiment passées.
- Ok, ok, mais je veux pas avoir d'histoires avec les collègues.
(p. 21-23)
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Elle se mit brusquement à trottiner en direction d'un homme.
- Monsieur ! Vous avez oublié quelque chose ! Monsieur !
L'inconnu se retourna, hésitant, soupçonneux. Elle se baissa, ramassa l'emballage qu'il venait de jeter au sol et le lui tendit.
- Vous savez combien d'animaux meurent chaque année à cause des déchets plastique ?
Interdit, le type en âge d'être son fils secoua la tête en acceptant presque malgré lui le bout de cellophane.
- Un million cinq cent mille, continua Colette. Des poissons, des tortues, des baleines, des oiseaux et j'en passe ! Dans les océans, la plus importante zone de concentration des microparticules de nos cochonneries a atteint une taille de 3.5 millions de kilomètres carrés, soit 7 fois la France ! Votre papier, dans deux ans, si ça se trouve, il tuera un gypaète barbu ou il se retrouvera dans votre assiette. Maintenant, vous savez. Chacun de vos gestes a une conséquence. On a été dotés d'un cerveau et d'une conscience pour anticiper la portée de nos actes et en assumer les implications... Et contrairement aux concombres de mer, on a aussi des bras pour ramasser nos saletés !
Qu'il la prît pour une toquée hystérique ou qu'il fût impressionné par son autorité naturelle, l'homme déclara forfait et continu son chemin son ordure à la main.
(p. 178-179)
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Des [gamins comme lui], il s'en usinait en masse, sans limitation d'options. Déclinés dans les deux sexes, dans toutes les couleurs de peau et dans toutes les langues de Babel. Si les exemplaires 'bras armés de Dieu' avaient le vent en poupe, ils étaient également proposés en version athée, agnostique, sectaire et dogmatique. Personnalisables à l'infini. Rasés ou barbus. Scarifiés ou tatoués. En treillis, chemise brune et chapeau blanc pointu. Ou livrables sur commande en uniforme officiel avec carte et port d'arme. Ministrables, prévoir un délai d'attente. Egalement disponibles en costume chic et en col claudine. Chaussés de rangers ou de souliers vernis. En Louboutin, en Berlutti et même pieds nus. Des spécimens low cost assemblés à la hâte avec quelques matériaux de misère jusqu'aux modèles de luxe, tous les degrés de finition étaient possibles. Paysan planté sur son tas de fumier ou fumier passé par les fourches caudines des plus grandes écoles, chômeur ou milliardaire, l'éventail était large. [...]
L'industrie de la haine n'avait jamais été aussi florissante. Une course au surarmement soumise aux déséquilibres permanents de la terreur. [...]
(p. 221-222)
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Dans la poche droite, des préservatifs. Il avait prévu large. De là à dire qu'il était prêt, c'était une autre histoire. Il en crevait d'envie autant qu'il était mort de trouille. Ses désirs et ses craintes gribouillaient des loopings dans son ventre. Il pétochait de ne pas assurer, de passer pour un nul. Un puceau... Ce qu'il était.
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Ils ont causé... J. lui a présenté tout son petit monde en bois et son chemin à l'envers. Pierre-Arsène, tout du long, il a serré les points et les dents, ça avait l'air de le retourner, cette histoire. Il lui a confié que lui aussi venait d'une île. Que lui aussi avait une [grand-mère] qui s'appelait Angèle, même qu'ils habitent ensemble... J. n'en revient toujours pas. Un flic qui prend des gnons, qui pleure et qui habite avec sa mémé !
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« Dans les entrailles de l'Argentu, le temps s'écoulait à l'échelle géologique, notre perception s'en trouvait faussée. Par la cheminée de la première salle, que mon grand-père avait baptisée la "Clairière", le monde extérieur se rappela à nous. Au-dessus de nos têtes, l'orage sévissait avec une force égale. » Elena Piacentini, **Les Silences d'Ogliano**
Plus d'informations sur le roman : https://www.actes-sud.fr/catalogue/litterature/les-silences-dogliano
#Rentreedhiver #RL2022
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