Je tiens à remercier Masse critique de Babelio, les éditions Yaka books et l'auteur pour cet envoi et découverte.
Je ne connaissais nullement cette maison d'édition qui permet de lire à moindre coût. Certes le catalogue est peu fourni, mais il offre déjà de bien belles découvertes.
Venons en au livre. J'ai coché ce roman pour le titre il faut bien l'avouer et la 4ème a fini par me décider.
J'ai gardé je l'espère un peu de poussière de fée dans mon coeur et des yeux couleurs d'enfant.
Il est certain qu'il ne faut pas entrer dans ce genre de livre quand on ne veut pas mettre un peu son pied sur le fil du funambule. Car vous risquez fort de tanguer et de chuter malheureusement dès les premiers chapitres. D'ailleurs j'ai failli, fort heureusement j'ai vite repris mon équilibre.
Je ne raconte que rarement l'histoire quand j'écris des avis sur Babelio, je n'en vois pas trop l'intérêt, me limitant plutôt à donner mon propre ressenti, alors le voici le voilà !
Le début m'a emportée les jalons étaient bien visibles, puis un petit coup de mou, comme on dit, j'ai laissé le livre sur le bord d'une table, lisant d'autres aventures. Et finalement, je me suis reprise, je m'avoue pas vaincue pour si peu. Par un beau dimanche ensoleillé, une bonne part de clafoutis aux cerises fraîchement cueillies, bien installée au jardin, je me suis replongée dans ce récit original. C'est vrai que le mélange des deux histoires, peu dérouter, même décourager certains lecteurs, j'ai eu un peu de mal avec le conte, donc je me suis bien concentrée sur l'histoire de Maryline lisant le conte sans m'y attacher vraiment pour ne pas perdre le fil rouge. Mais au final, j'ai bien apprécié ces petites étoiles filantes au sein du monde carcéral, cela a rendu le récit moins sombre, mois glacial.
L'histoire est bien menée, la fin inattendue, les personnages intéressants, j'ai bien aimé l'avocat qui mène sa propre enquête.
Le récit nous offre des réflexions quant à la détention, même si ce n'est pas là le coeur du récit, mais on ressent bien ce besoin de s'évader par les mots, la lecture, des occupations. Je connais l'association Bovet par le biais d'un ami contributeur, donc je peux attester de la crédibilité de ces courriers et son fonctionnement. C'est un lien vers l'extérieur, un réconfort, une épaule, une oreille, c'est peut être si peu et à la fois tellement beaucoup pour ces personnes qui se retrouvent isolées du monde réel. D'ailleurs lors du confinement, j'ai souvent pensé à toute cette population enfermée, et combien malgré leurs fautes, délits, ou atrocités qu'ils aient commis, j'ai eu une pensée vers eux, alors que nous, nous étions libres bien que contraints de rester à demeure c'était tellement peu comparé à un vrai emprisonnement ! Bref, c'était une parenthèse.
Maryline aussi, s'évade par l'écriture, par son besoin de voguer dans le pays enchanté et merveilleux des contes. La création est aussi une façon se s'échapper de la réalité et extérioriser ses démons ou ses rêves.
Beaucoup de belles réflexions par le biais des personnages, sur le sujet de l'incarcération, coupable ou pas coupable, justice pas toujours juste, commissaire véreux ou plutôt foireux etc... combien se sont retrouvés enfermés à la place du réel criminel ?
Le récit est dynamique ne laissant jamais deviner le dénouement final, parsemé de poésie, d'humour parfois, de musique aussi, un joyeux cocktail pétillant, lumineux, comme la piste aux étoiles. Souvenez-vous, les plus anciens, combien nos yeux pétillaient quand sur nos petits écrans la piste aux étoiles apparaissait, c'était toujours un moment suspendu au temps, le temps de rêver, de s'évader, d'espérer un jour toucher cette part de ciel, qui n'existe que quelque part dans notre imagination, et là je peux vous le confirmer, de l'imagination, elle en a notre auteure ! Diantre, mais où elle va chercher tout ça ? Et quelle plume mes amis ! ça swingue, ça pétille, voyez comme un feu d'artifices, mille couleurs, mille éclats, et paf le bouquet final ! Et alors, me direz vous pourquoi pas 5 étoiles, bien parce sans mon clafoutis, je crains fort que ce bouquin ne fut point achevé. Rires !
J'arrête là mes élucubrations et je cède ma place à d'autres lecteurs nombreux je l'espère car vraiment cette fée mérite bien votre attention. Chabada, chabada la la la ça nous rappelle rien cet air ? ah ah vous y êtes ?
Sur ce, bonne lecture et longue vie à cette maison d'éditions qui le mérite bien.
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🧚♀️ Il était une fois la fée Chabada, c'est l'histoire de Maryline, une femme à deux facettes bien opposées : prostituée la nuit, elle devient, dès le lever du jour, une conteuse pour enfants sous la plume secrète de la Fée Chabada. Alors qu'elle mène sa vie en toute quiétude, elle se fait un jour arrêter par la police pour une série de meurtres plus violents les uns que les autres ; cinq homicides sordides sur des personnes que l'on a torturées.
🧚♀️ Incarcérée, elle fait la connaissance de sa compagne de cellule, Soraya, et très vite une relation de confiance nait entre les deux femmes. Découvrant les talents d'écriture de sa nouvelle amie, Soraya lui demande de coucher sur le papier tous ces mots qui buttent à sortir de son coeur et qu'elle n'a jamais dit à sa fille, Mina. Par la même occasion, Mina deviendra l'alliée de Maryline en postant régulièrement sur son blog la suite du conte qu'elle avait entamé avant son incarcération ... La fiction pourra-t-elle la sauver de la réalité ? Saura-t-elle découvrir qui lui vient tant de mal ?
🧚♀️ Si de prime abord, ce genre de roman n'est pas ce vers quoi je tends, je dois avouer que je n'ai pas passé un mauvais moment ; certes j'ai de temps en temps été perdue et confuse entre ces histoires de conte, les lettres échangées entre les différents personnages et leur quotidien, et le style ne m'a pas toujours plu. Si je n'ai pas forcément aimé le côté enfantin et conte de ce roman, je dois avouer que l'intrigue et le côté enquête m'ont plutôt enchantée. Je pense d'ailleurs me lancer à la découverte du premier roman de l'auteure « Les larmes rouges du citron vert », qui semble plus axé sur une enquête.
🧚♀️ Merci à @babelio_ et à l'auteure pour cet envoi !
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Guidant l’homme vers la chambre du motel où elle intervenait en professionnelle, elle lui fit déposer le montant de la consultation sur la commode et, dans un geste sensuel, fit tomber son manteau sur le sol. La fête pouvait commencer, les corps se répandre sur le matelas en libre-service.
- C’était quoi ton rêve de petite fille ? demanda Oscar avant même d’avoir ôté ses chaussettes.
- Je voulais être un nuage, répondit Maryline sans y penser, le retournant déjà pour faciliter le glissement de la fermeture éclair et l’éclatement des boutons.
Les épouses allaient chez leur psy; les hommes chez leur pute. Dans un cabinet discret des professionnels attentifs, les uns et les autres se confiaient plus facilement qu’ils ne baisaient.
L'idée seule d'une issue pour ses mots alluma en Maryline un feu de joie. Qu'on maintienne son corps enfermé sans explication, aussi injuste et incompréhensible fut-ce, elle pouvait le tolérer. Du moins, tant qu'elle écrivait. Mais qu'on emprisonne ses mots, elle n'arrivait pas à l'imaginer.
Cette histoire ne sera donc pas, à proprement parler, un conte de fées. N’y évolueront ni chevalier valeureux, ni sorcière au nez crochu; pas à même de gros dégueulasse s’effacant sous les traits d’un crapaud coassant au clair des néons blafards d’un hôtel bon marché. Et pourtant...
Parce qu'il n'y a pas d'histoires sans grand destin, il n'y a pas de livres sans grandes émotions.
A l'occasion de la Fête de la librairie indépendante, le 26 avril, Lucie Brasseur présentait son roman 'Les Larmes Rouges du Citron Vert'. L'équipe de France 3 Midi-Pyrénées a couvert l'événement à Rodez au sein de la Maison du Livre, principale librairie indépendante de l'Aveyron où Lucie Brasseur dédicaçait son premier roman, 'Les Larmes Rouges du citron vert' en matinée. L'après-midi, c'est à la librairie Privat à Toulouse qu'elle rencontrait les lecteurs de Midi-Pyrénées.
- France 3