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EAN : 9782212570687
246 pages
Eyrolles (30/11/-1)
3.54/5   61 notes
Résumé :
« C’est sa fille, cet air de fennec malade, coincé sous un pied de table, aux yeux parfois brillants dont on ne sait s’ils vont se décider à pleurer et qui ne dit rien, qui reste là sans bouger, attentive, dont elle ne comprend pas la machinerie intérieure. Mais ça l’agace cette pitié qu’elle ressent pour elle, elle aurait envie de la secouer, pour qu’elle soit forte, qu’elle réussisse des exploits, qu’elle soit une alliée, qu’elle puisse être fière de sa fille. »>Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (38) Voir plus Ajouter une critique
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Emma, Angèle, Karine,
3 femmes, 3 parentes.
Filles, mères, grands-mères.
Femmes.
Avec Les dévorantes, l'auteure, Marinca Villanova, nous narre leur vie, leur histoire, les liens qui les unissent.
Ou qui les désunissent plutôt...
Parce que, les relations mères-filles ne sont pas toujours harmonieuses, idylliques, innées...
Loin de là.
Un couac et tout déraille...

Le début m'a déconcertée. Dérangée.
On surplombe la scène. On est comme en retrait.
J'ai toujours un peu de mal avec ce style de narration.
Généralement, ça ne permet pas l'empathie, la compassion, l'attachement, je trouve.
On est seulement spectateur.
Moi, j'ai besoin de ressentir les choses, être en immersion, vibrer, faire partie de la famille, en gros.
Je ne comprenais pas où l'auteure voulait nous mener.
J'avais besoin de sentiments, d'émotions.
Qu'ils m'atteignent, me bouleversent.
J'avais vraiment l'impression que l'auteure me privait de tout ça.
Mais malgré tout, l'histoire était assez bien foutue, intrigante et prenante pour que les pages se tournent, sans que je m'en rende compte.
Le plaisir est arrivé crescendo, en fait.
Plus j'avançais dans ma lecture, plus la force de ce récit m'atteignait.
Me surprenait !
C'est devenu fort. D'une force immense, même !

Les dévorantes est un récit qui te dévore, t'ensevelit, sans que tu te rendes compte de rien.
Les dévorantes, c'est un put*** de traumatisme, un satané grain de sable qui te bousillent toutes relations sur plusieurs générations.

Salo*erie de psychisme...

Merci Babelio et les éditions Eyrolles, pour cette lecture poignante.
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« Racontez un souvenir d'enfance »…. On échange quelquefois des souvenirs, avec des amis, avec sa famille, mais les vrais souvenirs, ceux qui vous marquent, on les garde souvent au fond de son coeur….

Marinca Villanova, dans son premier roman, Les dévorantes, nous brosse un portrait de trois femmes, Emma, Angèle et Karine : la grand-mère, la mère et la fille, femmes en souffrance qui ont malgré tout un point commun : elles n'ont pas su tisser de lien d'affection avec leur fille, et les relations qu'elles entretiennent avec elles sont toujours conflictuelles. Ce sont des « dévorantes ».
Marinca Villanova va nous faire cheminer avec ses trois héroïnes. Nous faisons la connaissance d'Emma alors que jeune mariée elle part pour le Maroc avec Louis, médecin militaire. La seconde guerre mondiale vient d'éclater. Emma qui souhaitait un garçon, donne naissance à Angèle ; Angèle qui se dresse contre sa mère et lui préfère la compagnie de Mahjouba, la nourrice marocaine, simple et humaine. le retour de la famille en France s'effectue sans aucune explication. Les liens avec le Maroc se rompent brutalement. On retrouve Angèle jeune fille, puis jeune femme insatisfaite, mariée à Paul. C'est la naissance de Karine – une petite fille maigre, terne. Décevante. Karine parvient à échapper à une mère agressive et manipulatrice et fait de son mieux pour se construire avec Antoine qui l'accepte telle qu'elle est et l'aide. Puis c'est la naissance d'Héloïse….
La malédiction semble se reproduire inéluctablement de génération en génération ; si le paysage et l'époque changent, si les conditions matérielles diffèrent, le manque d'amour maternel se manifeste toujours avec la même violence. Comment pourrait-on arrêter ce cycle infernal ? les femmes de cette famille sont-elles condamnées à reproduire ce schéma ?
Marinca Villanova a su décrire avec beaucoup de finesse les sentiments des trois femmes ; de petites scènes, des dialogues qui claquent mettent à nu les raisons des conflits mère/fille et tout ce que le manque d'amour maternel peut entraîner : carence affective, manque de confiance en soi, mauvaise image..
J'ai trouvé ce premier roman particulièrement bien écrit et la première partie de l'histoire, qui se déroule au Maroc, m'a beaucoup plu.
J'ai pu rencontrer Marinca Villanova lors de la rencontre organisée par Babelio à Paris, j'ai découvert une auteure sympathique, enthousiaste, qui nous a décrit sa passion pour l'écriture et ses personnages dont elle a du mal à se détacher, alors que le roman se termine.
Je partage ce sentiment…
J'ai eu l'impression que Marinca Villanova avait eu le pouvoir de mettre des mots sur des souvenirs d'enfance… sur ceux qui vous marquent à jamais.
Un beau roman, une lecture passion, qui à mes yeux se termine sur une très forte note d'espoir.

Je remercie les Editions Eyrolles de l'envoi de ce roman.
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C'est à la lecture d'un billet d'Alice Ferney que j'ai eu envie de lire ce roman, et je la cite pour commencer : "Les enfants aimés par leur mère sont des conquistadors disait Freud. Mais les autres, que sont-ils ceux qui ont mal à leur mère".
Voilà le thème du roman , les autres, 3 femmes , 3 générations. Cela commence avec Emma, la grand mère qui ne réussit pas à aimer sa fille Angèle, qui elle même ne supportera pas sa fille Karine qui elle aussi aura une fille.
Sont -elles de mauvaises mères si rien ne se déclenche à l'arrivée du bébé, cette petite fabrique de la haine se transmet-elle?
Des années 40 à 80, mères et filles essaient en vain de construire le bonheur d'être ensemble , en vain. Celle qui en souffrira le plus je pense est Angèle, agressive, dépendante, vraiment le personnage le plus désagréable de ce beau livre ( qui est en même temps un très bel objet) . Mais comment écrire avec douceur , alors qu'une certaine sécheresse de coeur atteint les personnages principaux, des mères heureuses gravitent autour d'elles certes, mais rien n'y fait. Ce manque d'amour originel a fragilisé ces femmes pour la vie. Un très beau livre.
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A travers trois générations de femmes, ce roman étudie les différents facteurs qui conduisent certaines mères à ne pas apporter toute leur tendresse et amour à leur enfant.
Il décrit également la difficulté sociale qu'entraîne cette absence de sentiments et son effet dévastateur tant sur les enfants que leur mère.
La plume est légère mais précise, l'auteure n'hésite pas à décrire des situations insolites mais ne relevant pas de l'extraordinaire, démontrant ainsi que ces vies sont peut-être celles de nos amies, de nos voisines, de nos collègues. Rien qui ne soit pas crédible, la vie ordinaire de femmes qui souffrent de ne pas aimer, d'enfants qui n'accèdent à aucun repère affectif, le premier Amour les ayant manqués.
Après avoir lu avec surprise mais intérêt l'essai de Elisabeth Badinter, L'amour en plus, dont le sujet est l'origine sociale de l'instinct maternel et non hormonale ou viscérale, je suis toujours curieuse de lire des témoignages, romancés ou non sur ce non tomber en amour de son nouveau-né.
La construction de ce roman, loin d'être chronologique, permet de mieux appréhender les contraintes sociales contre lesquelles chacune des protagonistes a dû se défendre, se cacher le plus souvent, étant victime du préjugé le plus positif : celui de l'amour maternel, intemporel.
Très intéressant
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Quelle belle écriture,chaque mot choisi avec soin sans que cela n'altère en rien la fluidité du récit.
Comme c'est un premier roman,je me suis posé la question de savoir si l'auteure avait réussi cette analyse très fine des mentalités des 3 personnages de femme et de leur transmission désastreuse de la relation mère-fille,en observant dans son entourage des comportements qu'elle aurait romancés.Elle a rendu réelles les souffrances de ces femmes qui recherchent désespérément l'amour de leur mère,même parfois à travers des relations amicales dans lesquelles elles sont à la fois "dévorantes"et "dévorées".
Le personnage le plus remarquable ,à mon sens,est celui d' Angèle qui s'est vécue enfant comme un boulet empêchant sa mère,Emma,de devenir la femme qu'elle avait rêvé pouvoir être un jour.Angèle est la plus en souffrance et met son intelligence machiavélique à détruire ou empêcher le bonheur de ses amies.Elle ne s'aime pas et ne peut pas aimer les autres.
Plus j'avançais dans ma lecture,plus j'avais envie de savoir ce qu'il allait advenir de ces destins abîmés.Ces femmes sont terrifiées devant leur enfant,tellement certaines qu'elles vont échouer là où d'autres réussissent.A travers cette histoire j'ai ressenti combien l'amour maternel est essentiel pour l'épanouissement de l'enfant et ce que le manque peut générer comme dégâts.
Coup de coeur absolu.Bravo à l'auteure.
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Citations et extraits (10) Voir plus Ajouter une citation
Emma,folle de rage,rugit, furieuse de l’inconscience de l’enfant qui cherche à la provoquer et risque à tout moment de se retrouver brutalement en bas.
Descends !Angele,tu vas tomber!
Angèle obéit à sa mère, elle s’ecrase au sol.
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Louis a été surpris au début par la médecine traditionnelle qu'il avait exercée dans le douar mais finalement il s'aperçoit que pour certaines pathologies, ce n'est pas ce que l'on fait qui fonctionne, mais comment on le fait et s'est amusé de ces techniques qui lui sont apparu pittoresques [ ... ] comme soigner les coliques en faisant pratiquer le pont arrière complet au patient.
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Le fennec intérieur se recroqueville, il se transforme en un crustacé qui referme ses pinces devant lui, s’accroche à son rocher pour mieux lui ressembler, se camoufler, n’est plus qu’un élément marin parmi les autres, indifférent et semblable, il apparaît dissimulé aux regards, se laisse légèrement ballotter par l’écume des vagues, dans une apparente tranquillité qui le protège des éventuels prédateurs.
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Il raccourcit ses journées et délaisse un peu ses malades afin d'être présent auprès d'Emma. Mais la famille manque, les mères qui savent, les tantes qui aident, tout un univers féminin censé transmettre le maternage, entourer la jeune accouchée, lui renvoyer qu'elle se débrouille bien avec son bébé et qu'il est tellement beau !
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Angèle se vend comme un chaperon bienveillant, qui saura lui faire visiter la ville, lui expliquer où prendre le bus, où faire ses courses pour pas cher. La jeune fille sourit, un peu plus à l’aise, mais reste sur sa réserve, méfiante, par timidité, ou par intuition ?
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Videos de Marinca Villanova (4) Voir plusAjouter une vidéo
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Entretien avec Marinca Villanova à l'occasion de la parution de son roman 'La Vie dissimulée' aux éditions Eyrolles. Découvrez les 5 mots choisis par l'autrice pour évoquer ce livre.
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