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EAN : 9782916141909
243 pages
L'Arbre vengeur (23/08/2012)
2.85/5   31 notes
Résumé :

Dans une île au large de l'Ecosse, Stephen Gray, spécialiste de l'oeuvre de Stanley Kubrick, retrouve d'autres cinéphiles passionnés comme lui par les vieilles bandes de la Fox ou de la Warner.

Et il rencontre le maître des lieux, Onésimos Némos, inventeur de la Sauvegarde, ce troublant procédé informatique qui permet de "stocker" la personnalité des morts pour les ressusciter à la demande...

Tout en explorant l'oeuvre de Kubr... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (9) Voir plus Ajouter une critique
J'aime assez découvrir une littérature de genre un peu transversale, soit oubliée soit peu mise en valeur, grâce aux éditions de L'Arbre vengeur. Passés les anciens mais magnifiques que sont Quinzinzinzili ou L'oeil du Purgatoire, ce coup-ci c'est un roman de Jean-Pierre Ohl datant de 2012 qui m'est arrivé entre les mains et je n'en suis pas déçu du tout.

Redrum nous place dans un décor foncièrement écossais : à la suite de Stephen Gray, nous débarquons sur une île à l'occasion d'un colloque scientifique sur l'oeuvre cinéphile de Stanley Kubrick, dont il est un des spécialistes. On imagine déjà très bien l'ambiance avec cette arrivée pittoresque sur une bande de terre perdue sur la côte ouest des Highlands, décor qui sert le propos du début à la fin. le propriétaire des lieux et organisateur du colloque, Onésimos Némos, semble être un personnage fantasque qui s'est bâti une fortune sur un procédé révolutionnaire, la Sauvegarde. C'est un procédé étrange, un peu flou à justifier, mais extrêmement pratique, car il permet tout simplement de sauvegarder l'esprit d'une personne à un moment donné de sa vie afin de pouvoir la revisiter à un moment ultérieur.
On comprend vite combien Redrum est un roman dickien. La réflexion sur la véritable réalité est très prégnante, car le héros fait ce voyage en parallèle d'un retour sur les lieux de son enfance. le choc est rude pour lui au fur et à mesure qu'il découvre ou redécouvre des événements qu'il pensait acquis. Tout cela est d'autant plus immersif que les références culturelles pullulent, nous plongeant bizarrement dans un roman qui frôle parfois le méta. Un lien avec l'Ubik de Philip K. Dick peut être décelé par le fonctionnement même de la Sauvegarde, puisque discuter avec les morts posent forcément des questions éthiques et des détournements possibles.

À mi-chemin entre la science-fiction tout juste anticipatrice et le fantastique qui met très mal à l'aise, Redrum est une bonne surprise de lecture, car même s'il ne paye pas de mine, ce roman vaut le coup.

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Je jette l'éponge !
Je sais : c'est l'entraineur qui jette l'éponge ! Mais, je ne suis pas boxeur et en conséquence, je suis bien obligée de la jeter moi même, l'éponge !
Vous préférez "Je rends mon tablier" ? Je le rends !
Et bien c'est vrai. La quatrième de couverture, ...enfin, partiellement ! Je me suis fait piéger, mais par l'ennui, la déception!
M. Ohl, rassurez-moi ... c'est un premier écrit, ressorti de vos tiroirs ?
J'ai des duo-cadeaux : comme "Fahrenheit 451" le livre et le film (quoi que, en ce moment, j'ai quelque problème d'appovisionnement pour ce dernier), ou "La Maison du retour" de J.-Paul Kauffman avec "Les Bucoliques", ou "Monsieur Dick ou le dixième livre" avec une bouteille de Lagavulin (mais ce type de cadeau, c'est vraiment pour mes très chéris!);
Bref, j'ai commencé "Redrum" avec confiance, et je me suis (vite) agacée, ennuyée.
Vous êtes si passionnant lorsque vous parlez de ces merveilleux DVD des classiques du cinéma américain et si ...ampoulé quand vous les evoquez dans ce livre.
Gene Tierney, certes l'héroine de "Laura" et de "Le ciel peut attendre" et de "Péché Mortel", vous en faites une poupée...peut être gonflable, mais...je ne suis pas allée au dela de la 140ème page !
Et Némos, est-ce que, par le pur des hasards, il ne serait pas inspiré, un tout petit peu d'Howard Hughes ?
Quant à la description de la résidence de Némos, l'hologramme de la forêt vierge, elle m'a fait penser à "Days" de james Lovegrove : l'étage forêt vierge avec le tigre.
Et "la sauvegarde " de Némos,a évoqué et "Ubik" et aussi "Ravage" avec les morts momifiès.
Chaque fois que je passe rue des Remparts, je cherche dans quelle boutique le libraire amateur de whisky et de livres de Dickens pourrait bien se situer ; après cela, comment adhérer à ce lénifiant descriptif d'une île déserte aux alentours de l' Ecosse.
J'attendai tant de ce livre "Redrum"...

Plus qu'une solution : noyer ma déception dans un doigt (ou plus, parce que ...affinité) d'un certain whisky, dans un confortable verre de cristal qui rejouira et mon oeil pour la couleur, et mon nez pour le parfum et mon palais...!
Chut !!! ...à la limite de...l'indécence d'un plaisir...solitaire !
Euh..., à la réflexion, il n'est pas si tard... pour rassembler quelques lecteurs autour d'une bouteille de L.
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Déçu. J'ai été embarqué par le titre et la quatrième de couverture mais je reste sur ma faim.

Stephen Gray, spécialiste de Stanley Kubrick, est invité sur une île écossaise pour une conférence sur le réalisateur avec d'autres confrères. Il s'avère que leur hôte, Onésimos Démos, est l'inventeur de la Sauvegarde, un procédé révolutionnaire qui permet aux morts de subsister parmi les vivants. On comprend alors que l'invitation est un simple prétexte pour un plus sombre dessein...

Vraiment déçu car j'ai eu l'impression que l'auteur nous a servi des idées réchauffées sans aucune véritables saveurs. le protagoniste, bien que travaillé, n'est pas attachant. On se lasse de lui facilement. L'intrigue est faible et l'idée de cette sauvegarde à été bien mieux traitée par d'autres aussi bien à l'écrit (je pense à K.Dick avec Ubik) qu'à l'écran ( avec Black Mirror par exemple). On tourne autour du pot pendant plus de 150 pages pour que le dénouement ne dure qu'une vingtaine de pages. Assez frustrant. Et j'en ressors en le disant simplement: tout ça pour ça!

Je n'ai pas passé un mauvais moment à lire ce roman, mais il ne restera pas gravé dans ma mémoire.
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Stephen Gray est un passionné de film, il est spécialisé sur l'oeuvre de Kubrick. Il est invité par Onésime Nemos, l'initiateur de la « sauvegarde », sur une île au large de l'Ecosse pour un colloque sur Kubrick. D'autres passionnés sont présents ainsi que son ex-femme. Ce colloque va changer la dimension terrestre de Stephen.
Ce livre est un roman fiction sur fond de références à Kubrick et son univers. Je n'ai pas réellement su déterminer l'époque de l'action mais ça importe peu. La guerre se profile dangereusement. Un moyen de conserver les souvenirs des gens et de les rejouer après leur mort a été mis au point par le père de Stephen, employé par Nemos. La « sauvegarde » immortalise la personnalité, l'âme d'une personne. Il est possible de converser avec les morts du moment qu'ils ont au préalable effectué une sauvegarde. La frontière entre réel et souvenirs est floue et lorsqu'ils se confondent le lecteur n'y verra que du feu.
Je ne suis pas une fan de Kubrick. Je connais tous ses films mais n'ait vraiment souvenir que de Shining (et je n'ai même pas tilté sur la titre Redrum !!!). Je crois avoir abandonné le visionnage de quasiment tous les autres. Tout ce qui évoque le réalisateur, ses oeuvres, son environnement dans le livre me sont passés totalement au dessus. Ca ne gâche pas forcément la lecture car ce sujet n'est après tout qu'un décor à l'action. Mais si j'avais pu avoir un peu plus de culture cinéphile, je pense que j'aurai davantage apprécié ma lecture.
Ensuite, j'ai adoré le côté fiction. Les idées sont là. La sauvegarde, la restauration, la kabale, abstraction du corps, du temps, de la réalité. Réalité ou sauvegarde ? Qu'est vraiment la réalité du moment si le temps a encore une signification ? Il y a ce qu'il faut pour faire quelque chose d'extra. Mais la forme n'est pas ce que j'aurais aimé lire. Même si je ne me suis pas ennuyée et que la lecture s'est très bien passée, j'ai le sentiment que ça manque d'exploitation. J'aurais aimé plus de détails sur la sauvegarde, plus de fiction avec des lectures de sauvegardés. Je n'ai pas compris l'intérêt de tous les invités sur l'île, invités avec lesquels on a finalement bien peu d'interactions. J'aurais préféré moins de descriptions, moins de phrases inutilement étoffées pour plus de développement sur le mécanisme de la sauvegarde, sur les conséquences, sur les sentiments entrainés, sur le ressenti du sauvegardé par rapport à l'environnement. La réalité du dernier homme n'est que vide. Il aurait fallu développé cette dimension.
Ruth, l'ex-femme de Stephen, a une place importante, un peu plus d'interaction avec Stephen aurait été appréciable. le passage du cinéma 5D pouvait être davantage exploité, avoir plus de significations. Mélange réel / sauvegarde aurait du être plus subtil, plus mélangé. Il fallait que le lecteur soit perdu, qu'il sente que quelque chose cloche ; plus de détails du style l'androïde qui n'en est plus un, les hallucinations… Il y a un sacré potentiel. On aurait du arriver à la fin en se prenant LA révélation en pleine poire. LE truc qu'on soupçonnait mais sans oser l'imaginer. La révélation de Némos est trop brutale, ça manque de finesse, de doigté. Ca arrive comme un cheveu sur la soupe. Plus d'explications sur le pourquoi aurait été bien, développer l'idéologie. Et puis tant qu'à faire j'aurais vraiment aimé une fin où le lecteur doute de la dimension dans laquelle se trouve le protagoniste. Réalité, restauration ? Ici pas de doute possible , j'aurais aimé avoir la possibilité de choisir moi-même.
En bref, une lecture qui ne fut pas désagréable, avec de très bonnes idées qui auraient mérité d'être davantage exploitées.
Deux derniers points : * évitez les fautes d'orthographe. On n'en fait nous même bien assez comme ça. * Pourquoi la présentation de l'auteur l'introduit comme étant le frère de Michel Ohl !! On s'en fiche de sa filiation surtout que je ne sais même pas qui est Michel Ohl.
Lien : http://majanissa.over-blog.c..
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Ne tient pas la promesse du titre.
Lorsqu'on intitule un roman Redrum, c'est qu'on fait spécifiquement référence à Shining de Stephen King. Après, il y a trois chemins: soit le roman, soit le film de Kubrick, soit la différence entre les deux. Ici, c'est à Kubrick et je m'attendais donc à un voyage dans sa filmographie avec un intérêt spécial à son unique film d'horreur. L'idée de revisiter l'oeuvre de ce cinéaste à travers un livre publié sous Folio SF avait tout pour plaire.
Sauf que non.
Kubrick n'est qu'un prétexte à une histoire qui louche plus vers Philip K. Dick, une toile de fond. Attendant ce qui ne venait jamais, je n'ai pu être que déçu de cette lecture. Essayant de m'extraire de mes attentes déçues, je n'ai vu dans ce roman qu'un énième essai sur la vie numérique qui ne m'a pas convaincu.
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critiques presse (1)
Telerama
27 février 2013
Avec une malice diabolique, Jean-Pierre Ohl, auteur de Monsieur Dick, nous envoie dans un proche futur, sur une île où des amateurs de cette vieillerie qu'est le cinéma 2D se réunissent pour évoquer l'oeuvre très oubliée de Stanley Kubrick. [...] Une odyssée de l'espèce future à lire... eyes wide open.
Lire la critique sur le site : Telerama
Citations et extraits (27) Voir plus Ajouter une citation
- Ce spectacle me rend morose, bougonna-t-il en désignant de sa canne le décor qui nous entourait… Ces grands espaces, ces tonnes de rochers, ces quantités incroyables de végétaux avec leurs formes, leurs couleurs, leurs odeurs, ces animaux qui batifolent dans tous les sens comme chez Walt Disney…
- Vous voulez dire la nature.
- Exactement ! La nature. Ça me noue l’estomac.

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A cinquante mètres de nous, un cerf rouge émergea des fourrés [...] L'animal resta quelques secondes immobile sur trois pattes, la quatrième formant une courbe élégante au-dessus du sol, puis il détala.
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Fugitivement, je pensai à ce double qui s'agitait dans les limbes numériques. [...] Mais peut-être qu'un autre moi-même existait depuis toujours, rêve confus enfermé dans un placard. Peut-être que Némos lui avait simplement donné forme.
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Avant que j'aie pu trouver la moindre répartie suggestive, Mary avait disparu.
Il me restait le frigidaire et le buffet.
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Assis sur leurs talons, adossés l'un à l'autre, deux grands singes rongeaient leur os.
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Videos de Jean-Pierre Ohl (3) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Jean-Pierre Ohl
KATARINA MAZETTI .Rencontre avec Katarina Mazetti le jeudi 17 mars 2011 à la Librairie GeorgesAnimée par Jean-Pierre Ohl
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